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Changer les règles d’un accord dans l’intérêt commun

Changer les règles du jeu, c’est devenu une spécialité politique en Formule 1 depuis quelques années. Bernie Ecclestone explique qu’il peut vivre sans avoir un Accord Concorde officiel, ce fameux document de plusieurs centaines de pages qui régit depuis 1981 la répartition des richesses de la discipline, ainsi que la planification de son avenir en commun. Auparavant un accord triparti, il est devenu un accord biparti.

Ce qui manque aujourd’hui c’est l’aspect sportif et technique de l’accord. En somme la partie de la FIA. Les équipes, via la FOTA souhaitent depuis 2009 prendre la main sur ce dossier, tandis que la Fédération Internationale et son président, Jean Todt vise à reprendre la main et influencer encore plus la Formule 1. Pour le moment, la stabilité n’est pas de mise. Les équipes ne souhaitent pas payer plus cher leur frais d’inscriptions par exemple, que demande la FIA. Ce qui laisse penser à Bernie Ecclestone qu’avoir un accord avec la FIA n’est pas nécessaire pour lui. En fait, il faut se souvenir qu’en 2001, il avait acheté pour 315 millions de dollars les droits de la Formule 1 pour 100 ans (jusqu’en 2110), comprenant l’inscription « FIA Formula 1 world championship » sur la durée. Que la FIA signe ou non. En fait, la FIA doit assurer, via l’accord signé en 2001, la continuité de la Formule 1 jusqu’en 2110.

L’argentier de la discipline a signé un accord dernièrement avec Marussia portant sur les questions commerciales. Ce qui signifie que l’équipe russe devrait toucher une partie du gâteau financier de la Formule 1, alors qu’elle en était exclue.

Depuis plusieurs saisons, ce n’est pas tellement l’aspect technique qui préoccupe les dirigeants de la F1, mais l’aspect financier. En cela Bernie Ecclestone a pris un soin tout particulier à définir un accord avec chacune des équipes présentes. Ensuite, n’oublions pas que durant la période 2007-2009, la discipline n’avait pas d’Accord Concorde signé et qu’un simple mémorandum définissait la partie financière et non technique. Il n’y a eu aucun problème notoire à l’époque. Bien que cette période a été l’occasion pour des constructeurs de partir. L’équation ne dispose plus des mêmes inconnues aujourd’hui. Hormis Mercedes et Ferrari, il n’y a plus vraiment de team constructeur comme auparavant. L’essentiel représente un décor d’équipes indépendantes en crise économique permanente, cherchant un modèle économique durable en faisant chacune leur révolution.

Avec la partie technique et sportive des Accords Concordes permettrait effectivement jusqu’en 2020 d’avoir une stabilité qui rendrait la Formule 1 sereine. Mais, l’essentiel aujourd’hui est d’assurer le plateau et ce n’est pas l’aspect technique et sportif qui le permettra à court et moyen terme. Mais l’argent. Ainsi, Ecclestone change les règles pour assurer le spectacle, tandis que la FIA est hantée par le fantôme de Jean Marie Balestre, après une période de complaisance by Max Mosley. Reste une question, le moment n’est t’il pas choisi pour la FOTA pour prendre définitivement le pouvoir sur les règlements techniques et exclure la FIA du cercle ? La réunion à Maranello la semaine dernière avait pour sujet principale cet possibilité.

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L’entre deux mondes marketing de la Formule 1

Depuis plusieurs années maintenant, la Formule 1 hésite dans son positionnement auprès de ses fans. La NASCAR permet une plus grande implication des fans, l’incluant comme un produit de son sport et non comme un client. La Moto GP est plus attractive car plus détendue dans les paddocks et la ferveur est visible et massive. La Formule 1 hésite encore, malgré les initiatives individuelles des équipes.

L’équipe Lotus F1 Team par exemple via son accord avec le groupe électro-rock Linkin Park et le jeu Angry Bird avait ouvert une nouvelle voie en 2012 en se rapprochant encore plus de ses fans en utilisant la technologie quotidienne et les réseaux sociaux comme base. Mais l’image de la Formule 1 reste un monde d’une caste supérieur, ou le champagne coule à flot, avec des jets privés, des peoples jet seteur. Un verni qui est alimenté par les médias tout le long de l’année. Mais, il faut reconnaitre qu’aujourd’hui la Formule 1 et cette image ne correspond plus au monde actuel. Surtout quelle est fausse et elle est maintenue comme une illusion magique. En quelques années les budgets ont fondu, le bling bling n’est plus visible et il y a même moins de filles dans le paddock. Bref, avec le temps la Formule 1 s’adapte à son monde.

Elle s’adapte, tout en gardant cette distance qui rend la situation hybride. Bernie Ecclestone ne souhaite pas faire évoluer la Formule 1 comme un sport populaire en copiant la NASCAR, mais il façonne son empire en fonction de ce qu’il est devenu : un VIP reçu par les chefs d’Etat, comme un chef d’Etat. C’est en partie à cause de lui que la Formule 1 continue d’avoir son image exclusive. L’idée de l’argentier de la F1 est de placer la discipline dans le secteur marketing du premium populaire visant à séduire les CSP + (cadre), afin que les télévisions puissent vendre des espaces publicitaires majorés et combler les droits TV exorbitant qu’il demande. Sauf que la crise perturbe les comportements publicitaires, c’est ainsi qu’il y a eu la tentation de placer la Formule 1 vers le secteur du luxe, qui se porte bien mieux dans le contexte actuel, suivant le vieux principe : Une marque leader attire les marques leaders.

Entre le désir de rendre la discipline populaire et la volonté d’exclusivité économique la Formule 1 entre dans une nouvelle phase de sa vie. Après avoir réduit ses coûts afin de maintenir l’équilibre des forces, elle doit désormais se positionner dans un marché fortement mis en concurrence par le Rugby, le Golf et même le Football qui tend vers une image moins populaire et plus proche de la Formule 1 aujourd’hui.

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L’ombre d’un accord politico-économique sur les moteurs 2014

Dans son bureau londonien Bernie Ecclestone étudie les modalités pour sauver le projet PURE de Craig Pollock. Les défauts d’un investisseur et le manque de perspectives du marché des équipes de Formule 1 ne favorise pas le projet de moteur indépendant souhaité par Ecclestone. En arrière plan, les discussions entre les représentants de l’équipe Mercedes-Benz et l’argentier de la F1.

Aux médias allemands, Norbert Haug a admis qu’il n’y aura que trois constructeurs de moteurs en Formule 1 à l’horizon 2014. Précisant qu’il existe un accord dans le paddock à ce sujet, excluant pour une période inconnue, un autre manufacturier. Avec ces mots, Haug se dévoile. Dans ses négociations avec Bernie Ecclestone, à propos des Accords Concordes 2013-2020, un point est fortement discuté : la possibilité d’équipier une équipe supplémentaire. Actuellement le règlement impose qu’un constructeur disposant d’une équipe à sa charge ne peut fournir que deux autres équipes clientes. Renault Sport a contourné ce détail juridique en vendant son équipe à Genii Capital et en annonçant que Red Bull Racing serait son équipe officielle jusqu’en 2016. Le constructeur français, grâce à cette astuce, peu équiper quatre équipes. Pour établir un équilibre, il faudrait aussi que Ferrari et Mercedes-Benz en fasse de même. Les deux constructeurs sont d’accord sur le principe et pousse pour obtenir gain de cause depuis plusieurs semaines.

« Il existe un accord dans le paddock entre les trois constructeurs pour 2014 »

Une pression politico-sportive qui remet en cause le concept même de PURE. Fin 2010, Bernie Ecclestone, inquiet de l’hégémonie des constructeurs en matière de fourniture moteur, avait décidé de convaincre Craig Pollock de lancer une structure et de le soutenir financièrement. Pour Ecclestone, le principe de soutien signifie qu’il trouvera une ou des personnes pour soutenir le projet. L’avantage était le prix (14 millions d’euros contre 20 à 25 millions pour les constructeurs), mais le défaut de crédit d’un investisseur, initialement trouvé par l’argentier de la Formule 1, remet en cause le projet. Mais, ce n’est pas uniquement une histoire d’argent.

Le marketing joue à plein en dissonance avec les problèmes de PURE. Pour être crédible, le moteur V6 conçue par l’ex ingénieur français de Ferrari, Gilles Simon, devait obtenir l’accord d’un top team. McLaren était la cible prioritaire, mais Mercedes-Benz a rapidement répliqué en proposant de nouvelles conditions à l’équipe de Woking. L’objectif est d’aller au-delà de 2015 entre les deux parties, dans les meilleures conditions possibles. Reste pour PURE que les petites équipes, car l’entreprise de séduction des équipes de milieu de grille a été un échec. La cause principale a une vielle idée marketing qui continue d’avoir la vie dure.

Les équipes marketings des équipes pensent toujours qu’avoir un moteur d’un constructeur automobile est plus intéressant pour les démarchent auprès de sponsors, qu’un moteur indépendant et sans image. Ce qui bloque les démarches du duo Contzen –Pollock dans les discussions et  progressivement l’avenir se bouche. Le temps des moteurs Supertec  rebaptisée Playlife par exemple est désormais obsolète. Mercedes-Benz verrouille McLaren et Force India et vise Marussia voir une autre équipe. Ferrari fait la même chose avec Sauber et discute avec la Scuderia Toro Rosso, tout en visant une équipe supplémentaire (HRT ?) pour obtenir l’équilibre souhaitée par l’accord secret. Les échanges techniques sont désormais nombreux et vont bien au-delà de la simple fourniture moteur. Limitant ainsi le principe de service après-vente imaginé par la structure suisse.

Mais, les difficultés économiques de PURE, au-delà de l’information en elle-même,  cache un volet important des négociations entre Bernie Ecclestone et les dirigeants de Mercedes-Benz depuis de longues semaines. Le 20 Août prochain, à Stuttgart, le conseil d’administration du constructeur allemand décidera de son avenir en Formule 1. Déjà, une politique de retrait progressif, à la manière de Renault, se dessine dans les couloirs de la marque à l’étoile. S’impliquer aujourd’hui jusqu’en 2020 est une perspective trop lointaine. Pas concernant la politique moteur, mais plutôt de sa politique constructeur.

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La FIA perdra de son influence sur la F1 à l’avenir

La guerre secrète entre Jean Todt et Bernie Ecclestone s’accélère ses dernières semaines. Un accord discret entre les équipes et l’argentier indique que la FIA n’a pas besoin de signer les prochains Accords Concordes, car ce document juridique concerne essentiellement les équipes et le détenteur des droits commerciaux. La Fédération Internationale de l’Automobile est un acteur du règlement sportif et son évolution ressemble passablement à la FIFA voir l’UEFA dans le football : Un organe de régulation n’ayant pas vraiment d’impact sur le marché.

Car dans le fond, si la FIA n’a pas besoin de signer les Accords Concordes, elle se contraint. La Formule 1 deviendra plus libre de ses mouvements et le règlement technique serait validé par une commission et non plus directement imposé par la FIA. D’ailleurs, dans Auto Motor und Sport, il est indiqué que « Dans le chapitre 15 de l’Accord Concorde, une modification technique est approuvée par les équipes trois ans avant la date du 1er Janvier de l’année de la proposition, pour être prescrite au plus tôt en 2015 par exemple. Ce qui met Ecclestone en position de force. »

Ce qui est une mauvaise nouvelle pour le plan de réduction des coûts, RRA, car si la FIA n’a plus vraiment de pouvoir et qu’elle doit anticiper trois ans à l’avance ses décisions, un accord de réduction des coûts décidés en 2013 ne sera applicable…qu’en 2016 ! Autant dire que le projet est mort-né pour toujours. Ce qui ouvre la voie au projet de budget global plafonné. A ce jeux, la FIA c’est fait enfermée par les membres de la FOTA et Ecclestone, dans un rôle de conseil qui ne lui conviendra pas. Ce rôle de conseil dans l’évaluation des coûts devait permettre de compenser financièrement la perte des droits perçus par les Accords Concordes. Mais, fera évoluer la FIA comme une société de service et non plus comme un membre influent du sport. Une nuance à prendre en compte.

Ce qui ouvre une nouvelle lecture sur le possible rapprochement de Jean Todt envers Michelin, pour la fourniture pneumatique en 2014. Une information qui n’a plus vraiment de valeur aujourd’hui, tant l’objectif de Bernie Ecclestone depuis le début de l’année est de réduire progressivement les pouvoirs de la Fédération et de son président Jean Todt sur la Formule 1.

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Affaire Gribkowsky – The End

Coupable Gerhard Gribkowsky a été condamné à plus de 8 ans de prison dans l’affaire de corruption et pot de vin de 44 millions de dollars obtenu lors de la vente de la Formule 1 en 2005.

Peter Noll, le juge du tribunal de Munich a condamné l’ex banquier de la BayernLB d’évasion fiscale, corruption et abus de confiance. Toutefois, il faut préciser que le juge a décrit Bernie Ecclestone comme « la force motrice » derrière ces millions, mais le banquier allemand avait à son tour montré « une haute énergie criminelle ».

8 ans 1/2 de prison pour Gribkowsky (au lieu de 14) et l’affaire est clause, avec un fort soupçon malgré tout autour de Bernie Ecclestone. Une légende de plus…

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Affaire Gribkowsky – l’Aveu sous forme d’épilogue

Isolé, Gerhard Gribkowsky, ancien banquier de la BayernLB était en pourparlers depuis 10 jours avec la justice pour résoudre son cas et éventuellement passer aux aveux. Dans le droit allemand, les règles de procédure pénale permettent de parvenir à un accord sur le déroulement de l’affaire. Un accord sous la forme d’une confession. C’est en cela que le banquier allemand a avoué avoir touché un pot de vin de Bernie Ecclestone.

Depuis plus d’une année, les lecteurs de Tomorrownewsf1.com sont au courant de cette affaire qui n’éveillait pas l’attention des autres médias. Une affaire de corruption estimé à 44 millions de dollars et ayant pour toile de fond la vente de la Formule 1 au fonds d’investissement anglais CVC Capital. Gribkowsky était le représentant de la banque BayernLB qui disposait de 47,2% du capital de la Formule 1 alors et était le plus gros actionnaire de l’époque. La banque allemande, via une holding nommée Speed Invest avec Lehman Brother et JP Morgan Chase disposaient 75%, hérité de la faillite de l’empire de Leo Kirch en 2002. Le pot de vin était destiné à favoriser la vente à un prix avantageux. Précisons que CVC Capital a indiqué ne pas être au courant de la participation du banquier sur son dossier de rachat en 2005.

L’aveu du banquier allemand est intéressant à plus d’un titre. Certes il a avoué avoir touché 44 millions de dollars de pot de vin, mais il a aussi précisé les circonstances. Gribkowsky indique que Bernie Ecclestone avait menacé de reprendre son affaire au détriment de BayernLB, une déclaration annoncé comme mensongère par Ecclestone mercredi soir. Toutefois, le banquier indique qu’Ecclestone lui a proposé de l’aider à vendre la Formule 1 et devenir en échange consultant pour lui. Reste que la somme de 44 millions est énorme, alors que 10 millions de dollars semblait plus raisonnable. Ce qui soulève d’autres questions.

Avec cet aveu, Gribkowsky réduit sa peine à 7 ans et 10 mois au lieu des 14 ans initiaux. Toutefois si une décision de cette affaire devrait être attendue d’ici une semaine, le droit allemand prévoit la clémence lorsque l’accusé assiste le tribunal à déterminer les faits qui ont conduit à sa condamnation. Ce qui renvoie à Bernie Ecclestone. Selon The Telegraph si les procureurs de Munich décident d’aller en direction de l’argentier de la F1, ils devraient convenir à un règlement financier plutôt qu’un long procès couteux en temps avec un milliardaire octogénaire.

Notons que certains analystes ont indiqué que la vente au CVC Capital aurait coûté 1 milliards de dollars à Bernie Ecclestone et que le processus d’introduction en bourse de la discipline va compliquer certains dossiers.

A Londres, Ecclestone est insouciant et aurait déclaré au quotidien anglais Daily Telegraph en commentaire hier soir : « Le pauvre gars subit depuis 18 mois. Il aurait dit n’importe quoi pour se sauver. Il allait être enfermé, quoi qu’il arrive. » Cyniquement votre, avant d’ajouter : « Je suis dramatiquement occupé en ce moment donc la dernière chose dont j’ai besoin est de revenir là-bas ». Par là-bas, Ecclestone désigne Munich pour répéter son témoignage.

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La FIA passe à l’action pour 2013

La FIA discute activement avec Bernie Ecclestone à propos des Accords Concordes et une annonce est attendue d’ici deux semaines, selon The Telegraph qui annonce un détail très intéressant qui fait rejoindre la majorité des discussions du moment.

Auparavant la date limite d’inscription des équipes pour le championnat 2013 était fixée au 15 Juillet. Elle a été différée au 30 Septembre. Et la FIA va annoncer de nouvelles mesures de réduction des coûts en Formule 1 pour toutes les équipes d’ici le 30 Juin.

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La F1 sous pression économique cherche solution rapide

Lors d’une récente sortie médiatique, le président de Ferrari, Luca di Montezemolo a indiqué que la Formule 1 devait désormais prendre en compte le climat économique en Europe et fortement réduire ses coûts dans un avenir proche.

« La situation économique mondiale et celle de l’Europe en particulier, est très grave et le monde de la Formule 1 ne peut pas ignorer les faits. Nous ne pouvons pas perdre plus de temps : nous devons nous attaquer de toute urgence et avec détermination sur les questions des coûts. Ferrari est en accord avec la position de la FIA qu’une intervention drastique est nécessaire. Nous sommes absolument convaincus que, comme je l’ai toujours dit, les équipes et le détenteur des droits commerciaux doivent travailler ensemble  avec la Fédération Internationale sur ce point. Ce n’est plus le moment de s’enliser dans des discussions stériles ou les méandres des ingénieurs, habituellement concernés à défendre les intérêts de quelqu’un ou d’un autre : la question doit être abordée au plus haut niveau, sans plus tarder. » Explique le président de Ferrari sur le site officiel du constructeur.

Un premier coup de semonce dans un environnement délicat que représente l’atmosphère de la Formule 1. Neuf équipes sur 12 ont signé les Accords Concordes devant régir les droits commerciaux pour 2013 et jusqu’en 2020. Mais, avec l’introduction en bourse Singapour prévue pour l’horizon du mois de Septembre, la situation devient donc difficile à tenir en réunion.

Une des idées qui retient l’ensemble des équipes est la possibilité de vendre une monoplace cliente, Sauber et Force India sont contre pour des questions évidentes de compétitivité, certaine équipe ont même menacé de poursuite envers un tribunal de l’Union Européen. Toutefois, Bernie Ecclestone l’a promis à Luca di Montezemolo et Ferrari lors de la signature des Accords Concordes. Ce point précis pourrait être l’objet d’un passage en force.

Une annonce est attendue d’ici 30 jours d’après plusieurs échos. Red Bull, Ferrari, McLaren, Mercedes, Lotus et même Williams (pourtant à l’origine hostile) sont d’accord sur le principe de fournir une monoplace cliente dans les plus brefs délais. Reste à savoir le prix.

Malgré tout, la sortie lors du GP du Canada de Bernie Ecclestone sur le sujet précisément des voitures clientes, fait échos à la prise de conscience du patron italien sur la situation économique de la discipline à court terme.

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Avant Poste – L’après Bernie

Dimanche soir, l’émission « TomorowLine » du GP du Canada  2012, qui a été dominée par Lewis Hamilton devant Romain Grosjean et Sergio Perez, revient sur les détails en coulisse de l’après Bernie.

Voir la vidéo TomorrowLine en cliquant ici

L’introduction en bourse de la Formule 1 a été décalé jusqu’en Septembre, toutefois ce n’est pas l’unique événement qui se déroulera. En effet, en parallèle le dossier du remplacement de Bernie Ecclestone est très actif.

Le fond d’investissement CVC Capital Patners fait actuellement étudier, très activement et dans les plus brefs délais, la succession de Bernie Ecclestone. Une annonce qui fait office de serpent de mer depuis plusieurs années, mais qui devrait être réalité pour cette fin d’année 2012. Le motif principal est que CVC Capital souhaite tourner une page avec l’introduction en Bourse à Singapour.

Une liste de 10 noms a été présentée au fond d’investissement anglais par un chasseur de tête mandaté depuis plusieurs mois, avec un objectif : être opérationnelle dans les trois mois.

Tout ceci est intéressant, mais Bernie Ecclestone gardera son siège au conseil d’administration, mais devrait aussi rester comme consultant de son remplaçant. Une manière de rester influent en Formule 1, sans avoir de rôle exécutif.

Toutefois, l’âge de Bernie Ecclestone pose problème. Il semblerait de plus en plus clairement qu’une clause de Préemption ait été signée entre CVC Capital et la famille Ecclestone pour l’avenir. Cette clause permet de maintenir l’argentier de la F1 indirectement en Formule 1 jusqu’à sa mort. Ensuite, les parts détenues (5,3% en propre + 8,5% via Bambino Trust, propriété de ses filles) seraient prioritairement reprises par CVC Capital Partners. Un parfum de l’Oréal en Formule 1 donc.

Ce qu’il faut enfin comprendre de cette introduction en bourse prochaine. Est que la Formule 1 changera en profondeur et plus rien ne sera comme avant.

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FOPA, un nouvel outil d’influence contre la FIA

Une nouvelle intéressante est apparue hier et mérite une mise en lumière. Les promoteurs de circuit de Formule 1 ont uni leurs forces pour former la Formula One Promotor Association (FOPA). Les circuits sont apparemment désireux d’avoir plus de voix au chapitre de la future direction de la Formule 1 en raison de leur important investissement dans le sport.

La FOPA est une société enregistrée à Genève et présidé par Ron Walker, le promoteur historique du GP d’Australie et proche de Bernie Ecclestone. Est c’est là que cela devient intéressant.  En effet, il est intéressant de savoir que le calendrier des courses de la Formule 1 est mis en place par Ecclestone et que la FIA ne fait que délivrer un label pour valider les circuits et son pouvoir est très limité face à l’argent. Nous avons vu les épisodes des GP de Corée, Bahreïn, voir d’Inde. La Fédération n’a que peu de pouvoir dans ce domaine. Ce qui signifie que la FOPA est un levier politique d’influence pour l’argentier de la Formule 1 contre la FIA.

En effet, nous n’avons jamais autant entendu parler des promoteurs de circuit que ses derniers temps. L’an dernier ils étaient contre le principe du V6 turbo et cette année, ils ont menacé de signer avec l’Indycar si la FIA n’établissait pas un règlement plus stable. D’ailleurs, Ron Walker l’a clairement indiqué dans la presse : « Les circuits sont préoccupés par les règles en constante évolution de la FIA qui confond et affecte les fans dans la vente des billets. » Une vente de billet qui est la seule source de revenue pour un circuit (pour une large majorité).

Etant donné que la pression autour du V6 1600 est actuellement forte, il ne serait pas étonnant d’entendre cette nouvelle voix dans les médias. Comme la FOTA en son temps, la FOPA est un outil d’influence contre la FIA. Confirmant ainsi ce que je vous avais écrit la semaine dernière sur la lutte secrète entre Jean Todt et Ecclestone depuis l’élection du français.

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