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McLaren entre 4 destins pour 2015

En 2015, il y aura visiblement un ou deux baquets de libre chez McLaren. Le retour de Honda avec la promesse d’avoir une dream team au volant est une amorce d’un large plan de conquête. L’objectif de Ron Dennis est de réunir les meilleurs derrière le volant de la MP4-30 de l’an prochain. Sauf qu’il y a, aujourd’hui quatre noms pour deux volants.

Ron Dennis fait l’éloge de Jenson Button et de son intégration chez McLaren. Toutefois il faut se méfier des compliments et des comparaisons. Ce n’est généralement jamais un signe positif. Le champion du monde 2009 est présent dans l’équipe depuis 2010. Il incarne la stabilité et l’expérience… Aujourd’hui. Mais il a 34 ans. Il dispose donc d’au minimum trois années de carrière à ce niveau (soit jusqu’en 2017). C’est un avenir à court terme. Sachant que Ron Dennis n’a jamais véritablement aimé les pilotes trop âgés…

La piste Fernando Alonso est surtout née de la volonté de Martin Whitmarsh d’affirmer son territoire qui commençait à être menacé en fin d’année dernière. L’espagnol sera sur le marché à la fin de l’année 2014 et sa présente saison sera déterminante pour l’avenir, surtout après tant d’année à Maranello sans titre. Mais, le double champion du monde n’est pas éternel non plus. Il souffrira de la même réflexion que pour Button.

Lewis Hamilton est l’enfant de la maison. Dernier champion du monde de Woking il n’aura l’an prochain que 30 ans. Ce qui signifie qu’il a encore un avenir en Formule 1 qui n’amorcera pas le déclin que redoute Dennis avec l’âge. Il n’aura que 35 ans en 2020. De plus son expérience de deux années chez Mercedes AMG sera bénéfique.

Enfin le cas Kevin Magnussen. Le jeune homme représente l’avenir de l’équipe McLaren, mais tout dépendra de l’avenir que souhaite lui faire prendre Ron Dennis et Eric Boullier. Un destin Hamiltonien ou un destin Buttonien. Continuera-t-il sa carrière avec Honda la saison prochaine avec un grand nom à ses côtés. Ou alors sera-t-il prêté par l’équipe de Woking à une autre équipe, comme Button l’avait été en 2001 ?

Le détail le plus important est que Ron Dennis n’aime pas les pilotes vieillissant (même si ils sont encore performants). L’histoire de McLaren l’a toujours démontré avec cette barrière psychologique des 35 ans. Ce qui exclu probablement Button ou Alonso. Mais favorise Hamilton et Magnussen. A moins que le retour du duo Alonso-Hamilton soit dans la tête de Ron Dennis…

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Quand Dennis imite la communication de Flavio

Ron Dennis a ouvert la porte à Lewis Hamilton pour un retour chez McLaren dans le futur. A ce jeu, l’anglais rejoue la partition de Flavio Briatore courant 2006.

Indiquant que l’argent avait été la base de la décision de Lewis Hamilton lors de son transfert chez Mercedes AMG F1 Team, Ron Dennis joue sur l’idée que l’usine de Brackley n’est guère plus compétitive que McLaren sur le papier et que seul ce levier économique à fait basculer la décision du champion du monde 2008. Rappelons que les deux offres étaient les suivantes : McLaren proposait 16 millions d’euros de salaire et 10 millions de prime de résultat total, tandis que Mercedes proposait 20 millions d’euros et une prime de titre de 5 millions d’euros.

Toutefois, avec le retour de Honda, son investissement colossal (environ 120 millions d’euros par année) et la promesse d’avoir une équipe de rêve, Ron Dennis espère reproduire un duo absolu de pilote champion du monde. Le discours est le même que celui de Flavio Briatore en 2006. Paradoxe lorsque l’on connait l’antagonisme entre les deux personnages.

Magny-Cours 2006, en pleine conférence de presse FIA, Flavio Briatore profite de la situation chez McLaren avec le départ volontaire de Juan-Pablo Montoya pour tenter une fausse manœuvre autour de Fernando Alonso, afin de récupérer l’espagnol qui était en partance chez McLaren en 2007. Si elle était fantaisiste, la stratégie de communication de l’italien était parfaite pour attirer le rival du champion du monde 2005, Kimi Raikkonen. L’idée de Briatore était de comparer le niveau de comportement entre une équipe (Renault) qui traite parfaitement son pilote qui pourtant part dans une équipe (McLaren) la saison suivante, mais qui vire un pilote en milieu de saison. L’idée d’un duo Alonso-Raikkonen chez Renault F1 team en 2008 est née de là. Courant Juillet 2006.

La situation de Ron Dennis est différente, car il espère pouvoir réaliser une bonne saison 2014 (équivalente à celle de la période 2010-2012) afin de mettre des bases solides et redevenir le team solide et dominateur qu’a toujours été McLaren. L’ensemble devant créer un effet psychologique que défini déjà le retour de Honda l’an prochain.

Finalement l’histoire nous la connaissons. Après une année 2007 compliquée et une communication offensive de Briatore, Fernando Alonso est revenu chez Renault en 2008 et 2009 avant de partir chez Ferrari. Un bref intermède. L’histoire nous dira si le retour de Lewis Hamilton est un tremplin ou alors un réel nouveau départ. Un détail toutefois intéressant est que l’argent ne sera plus un problème en cas de retour.

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Les options sous pression de Ferrari en 2014

L’heure est à la satisfaction à Maranello. Son président, Luca di Montezemolo se félicite en public d’avoir enfin réuni son équipe de rêve. Celle qu’il désirait depuis quinze ans maintenant. Une formation de champion du monde avec Fernando Alonso et Kimi Raikkonen. Sauf que sous le verni ce cache la réalité fragile de cette association.

Courant du mois d’Août tout s’accélère et l’entourage de Raikkonen abouti à Maranello à un contrat pour 2014 et 2009 sur la base annuelle de 22 millions d’euros avec une option particulière à discuter entre les parties : Dès la fin de 2014 dans l’éventualité ou Ferrari ne figurait pas dans les trois premiers du championnat des constructeurs, le finlandais pouvait partir ou redéfinir son contrat. Une opération qui ressemble beaucoup à celle entreprise par Fernando Alonso lors de son retour chez Renault en 2008.

Le double champion du monde espagnol devait être l’autre priorité de Ferrari pour l’avenir. Alonso est  sous contrat ferme jusqu’en 2014 (avec option pour 2015 et 2016), Luca di Montezemolo préserve son champion en lui promettant une augmentation substantiel et l’avantage de la stratégie de l’équipe pour la saison 2014. Sauf que la réalité est différente. Après avoir accepté les désirs de Ferrari, Fernando Alonso a glissé à son ami journaliste espagnol, Antonio Lobato que si la monoplace 2014 de la Scuderia n’est pas compétitive en début de saison, il partira trouver mieux ailleurs dans le paddock.  La pression est donc sur les épaules de Maranello.

Imaginons que la F14 T ne soit pas réellement compétitive et que l’équipe termine derrière Red Bull, Mercedes et McLaren au championnat du monde, la situation sera délicate pour Ferrari. Elle est en situation de perdre ses deux pilotes pour 2015. Seule solution, sortir le chéquier afin de limiter les dégâts…

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La Formule 1 et les réseaux sociaux

Si il existe bien un endroit ou la Formule 1 est sous-développée c’est bien internet et les réseaux sociaux. Sportwist.com a fait le bilan de la présence sur Facebook, Twitter, Youtube etc… des pilotes et équipes F1 en 2013. Le constat est sans appel.

Fernando Alonso dispose bien de 1,9 millions d’adeptes sur Twitter, Lewis Hamilton 1,8 et Jenson Button 1,6. Ferrari cumule bien 654.000 fans sur Twitter et 323.952 sur Facebook. McLaren et Mercedes sont les plus actifs, mais en dessous du million sur Facebook et 500.000 sur Twitter.  Mais ceci est encore inférieur à Christiano Ronaldo qui cumul 23 millions sur Twitter et Lionel Messi 52 millions sur Facebook. Plus intéressant, Roger Federer cumule 13 millions de fans sur Facebook, alors que le meilleur pilote sur ce réseau est Lewis Hamilton avec 1,6 millions.

Que faire pour résoudre l’écart ? La Formule 1 n’est pas une discipline confidentielle et devrait acquérir plus de personne sur les réseaux sociaux. En fait c’est tout simplement la chanteuse Rhianna qui détient les clés du succès.

La jeune femme dispose de 82 millions de fans sur Facebook. Mais la ligne édito sur ce réseau est très simple : C’est un outil de publicité. La chanteuse diffuse une interview en direct juste avant la sortie d’une chanson par exemple.  Diffusion de clips, célébration de classement de ses disques, photo Instagram et vidéo behind de scène et produit dérivées. Enfin mise en image de son implication auprès de l’UNICEF. Tout est à la célébration de la chanteuse. En réalité Facebook est une extension du site internet.

Sur Twitter, la chanteuse est plus fantaisiste et interagit directement avec les fans, son entourage proche et ses amis célèbres. Elle annonce certaines choses sur son actualité, parle des villes visités lors de ses tournées. Elle exprime sa joie et son mécontentement. Depuis elle se concentre sur Instagram, mais 28 millions d’individus suivent les aventures de la jeune femme sur le réseau de l’oiseau bleu.

Lotus F1 Team avait hiérarchisé son approche de Facebook et Twitter de la manière suivante : A Facebook le côté lifestyle et Twitter l’aspect d’information. L’idée est naturellement bonne, mais tout ceci fonctionne à la condition d’avoir un ensemble médiatique. Or en Formule 1, à force de vouloir tout contrôler et laisser l’inutile aux journalistes, il n’y a plus de relais sur internet ou ailleurs.  Observons par exemple les buzz/clash autour de l’émission sur D8, « Touche pas à mon Poste » et vous comprendrez ce qui fonctionne : L’univers.

Lionel Messi et Christiano Ronaldo ne font pas différemment les choses que Rhianna sur Facebook et cela marche, car ils cultivent un univers. Lewis Hamilton a cartonné, car il a publié des photos lors de son clash avec McLaren en 2012 et mis en avant son chien Roscoe. Hamilton et Alonso construisent des univers sincères qui avaient beaucoup de promesses, mais malheureusement les équipes F1 souhaitent contrôler la communication de leur pilote.

Ferrari a un univers propre auquel le pilote est un élément de l’histoire. McLaren avec sa célébration de son 50ème anniversaire fait la même chose. Mercedes et Red Bull sont des extensions de marque et communique uniquement F1 pour épouser l’image de cette dernière, Lotus cultive l’image fun. Sauber tente d’apporter du savoir (la France 5 de la F1), Williams reste classique, tout comme Force India, Caterham et Marussia.

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La Formule 1 revient en arrière sur l’incarnation marketing

Souvenez-vous de cette phrase : « Ferrari est au-dessus de tout, la priorité est l’équipe ». Elle est de Luca di Montezemolo et représente le socle de la communication et le marketing du team de Maranello depuis quelques années. Un adage qui a été appliqué auprès de Fernando Alonso et son compte Twitter.  Le double champion du monde  est désormais interdit de communiquer au nom de Ferrari sur son compte Twitter personnel. La Scuderia prendra désormais en charge la communication corporate de son équipe et son pilote dans le cadre de la Formule 1. Ainsi, le double champion du monde pourra parler de sa vie personnelle, mais plus de son métier. Cette décision va changer beaucoup de chose en Formule 1 à l’avenir.

Pilote le plus populaire sur Twitter avec 1,878 millions de followers, l’espagnol se voit donc privé d’un élément de base de la ligne éditorial/communication de son compte. Ce n’est pas la première fois que cela arrive dans le sport. En Octobre, la Fédération Italienne de Football a indiquée envisager d’interdire aux joueurs de la Squadra Azzura d’utiliser Twitter durant la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Du moins, une restriction est envisagée. Petit à petit l’outil de communication de l’oiseau bleu, présenté comme une avancée, est progressivement devenue trop encombrant. Surtout pour la machine médiatique que souhaite imposer les marques et propriétaires du sport.

Retour en Août 2013. L’annonce de Kimi Raikkonen chez Ferrari provoque la fameuse image des lapins copulateurs diffusée sur la Page Facebook et le compte Twitter de Lotus F1 Team. Une dose d’humour et un message aussi. Sachant qu’à l’époque une bonne partie du personnel n’était pas payé depuis plusieurs mois, il est à ce demander si les lapins étaient pour Kimi ou pour les propriétaires et leurs communications interne. Après l’affaire des Lapins, Genii Capital a communiqué tous azimut et sans que l’équipe soit, semble-til, au courant. Imposant une réaction désagréable de la com’ d’Enstone. Petit à petit, les patrons d’équipes veulent contrôler et d’une certaine manière incarner leur équipe. Adieux donc la communication/marketing basée sur l’image de marque. Un retour en arrière.

Observons Red Bull. Le grand patron, Dietrich Materchistz communique autour des grandes décisions de l’équipe. Il s’impose comme au-dessus des parties. Christian Horner ne parle que de politique F1 et Helmut Marko commente l’actualité F1. La communication RBR est incarnée par trois patrons, monopolisant 75% de la parole. Ce qui explique aussi pourquoi certaine sortie médiatique de Mark Webber perturbaient l’équilibre de l’équipe. Mercedes AMG F1, qui avec le duo Wolff-Lauda commence à s’inspirer de l’équipe autrichienne depuis le début de l’année. Chez Ferrari, Luca di Montezemolo annonce les grandes lignes et commente l’actualité F1, tandis que Stefano Domenicali s’occupe de la politique F1. Les rôles sont bien définis et cela fonctionne. Historiquement, l’équipe est à l’image de son propriétaire. De Ron Dennis à Eddie Jordan en passant par Flavio Briatore et Jean Todt. Bernie Ecclestone est le premier a incarner sa marque, avant que cette dernière ne se développe.

La décision de Luca di Montezemolo envers Fernando Alonso est aussi destinée à prévenir les conflits médiatiques. Kimi Raikkonen n’ayant aucun compte sur les réseaux sociaux, il est déloyal d’entamer une guerre psychologique interne et externe via Twitter. Mais surtout, cette décision va lancer les pilotes de Formule 1, à l’avenir, dans le même registre que les stars Hollywoodiennes avec leur compte Twitter. Une voie people, sans relief, ni intérêt. Uniquement destinée à entretenir l’illusion d’être proche du public et faire parler d’eux autrement. Depuis plusieurs années, les grands patrons du marketing sportif soufflaient à Bernie Ecclestone qu’il fallait que les pilotes de Formule 1 copient David Beckham, afin de rendre encore plus populaire la discipline. On y arrivera de plus en plus.

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Trouver un sponsor pour payer le salaire un top pilote

L’annonce de l’officialisation de Felipe Massa chez Williams en 2014 s’accompagne d’un commentaire du brésilien, précisant qu’il n’apporte pas de budget. C’est plus subtile que cela, il ne coûte rien à l’équipe anglaise. Le principe remonte à 2007 et a été inventé par un certain Flavio Briatore.

Retour durant l’été 2007. Fernando Alonso est en difficulté chez McLaren et pense à quitter l’équipe anglaise pour la saison suivante. De son côté, Flavio Briatore doit présenter un grand ensemble à son président Carlos Ghosn, qui s’aperçoit que l’équipe Renault F1 Team sans le double champion du monde espagnol reste une équipe quelconque. Toutefois, la marque au losange refuse de dépenser de l’argent pour faire venir Alonso en 2008. C’est alors que Briatore imagine un plan de 90 millions de dollars sur deux ans. Une sorte de fond. Telefonica est sollicité pour un total de 50 millions, Mutua Madrinela pour 20 millions et enfin la banque BBVA pour 20 millions. ING, sponsor de l’équipe Renault ayant refusé une allonge de 10 millions par année. Plus tard, Telefonica décline le projet et c’est Telmex qui entre en scène. Bref, l’ensemble devait permettre de créer un pool de sponsors devant payer le salaire d’Alonso chez Renault F1 Team en 2008 et 2009. L’idée n’a jamais été appliquée par la marque française, mais elle a été développée par d’autres.

Ainsi, lorsque que Fernando Alonso signe chez Ferrari, il apporte avec lui Banco Santander pour 150 millions d’euros durant trois ans. Auparavant l’établissement espagnol était sponsor de McLaren-Mercedes depuis 2007 à hauteur de 10 millions d’euros. En réalité, la banque paie le salaire du double champion du monde, soit 30 millions d’euros annuels. En échange de quoi, la banque ibérique à une large place sur la voiture. C’est toujours le cas aujourd’hui. Le salaire de Fernando Alonso est estimé à 20 millions, tandis que l’investissement de Banco Santander est de 30/35 millions d’euros chez Ferrari.

Felipe Massa a signé chez Williams, mais précise qu’il n’est pas un pilote payant. Bien au contraire, le pétrolier brésilien Petrobras (sollicité pour l’opération), va mettre sur la table un montant de 5 millions d’euros annuels, qui vont servir à rémunérer Massa pour la saison 2014 et 2015, en échange d’une présence visuelle sur les prochaines FW de Grove. Cette saison, Sauber a signé avec Denka pour 2,5/3 millions d’euros. Ce sponsor est en réalité le sponsor personnel de Nico Hulkenberg et la somme permet de payer le salaire de l’allemand. Aussi, Total débourse 2 millions d’euros en plus auprès de Lotus F1 Team, afin de payer le salaire et les primes de Romain Grosjean. Il est indiqué que l’arrivée de Kimi Raikkonen chez Ferrari en 2014 et 2015 permet à la Scuderia de demander une rallonge auprès de son partenaire tabac Marlboro, pour l’occasion.

A la différence d’autres pilotes qui apportent un budget pour permettre à l’équipe de combler son budget, cette stratégie permet à un team d’obtenir un pilote gratuitement. Une alternative afin de garder l’illusion d’une rémunération. Mais le revers et qu’à l’avenir le système se dérègle et que les teams ne recherchent plus de sponsors et que cette démarche soit l’objet de prestation tierce (une nouvelle race d’agent) poussant ainsi le pilote en question ne pas appartenir à l’équipe, mais  à une (des) marque(s) et ces dernières peuvent aussi décider qu’une équipe n’est pas assez bonne pour son représentant et le pousse à partir ailleurs. Sébastien Vettel est déjà l’illustration de cette évolution.

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Taux salaire/budget des équipes dans le temps et en dollars constant

Depuis Octobre, sur la page Facebook de Tomorrownewsf1.com je publie régulièrement l’évolution des salaires des pilotes qui ont été champion du monde de Formule 1. Les commentaires ont donné une idée : convertir en dollars d’aujourd’hui ce que ces pilotes auraient été payés. Mais, le plus intéressant est aussi de comparer les salaires, avec les budgets de l’époque, converti en dollars d’aujourd’hui.

A titre d’exemple, aujourd’hui Fernando Alonso et Lewis Hamilton touche un salaire de 27 millions de dollars et Sebastian Vettel, 16 millions de dollars. Ferrari dispose d’un budget de 390 millions de dollars, Mercedes AMG F1, 398 millions de dollars et Red Bull Racing avec 355 millions de dollars. Ainsi, les salaires du champion du monde 2005-2006 et du champion du monde 2008 représentent environ 7% du budget de leurs équipes. Celui du quadruple champion du monde environ 4,5%.

En 1968, lorsque que Jackie Stewart signe avec Tyrrell l’écossais demandait un salaire représentant aujourd’hui 200.000 dollars. Alors que l’équipe anglaise disposait de l’équivalent d’1,3 millions de dollars (15% du budget), en fin de carrière Stewart demandait 1.35 millions de dollars et le budget de l’équipe était alors de 2.5 millions de dollars d’aujourd’hui (54%). Niki Lauda devient champion du monde pour la deuxième fois en 1977 avec Ferrari en touchant l’équivalent de 1.5 millions de dollars, alors que la scuderia revendiquait 12 millions (8%). L’autrichien signera chez Brabham en 1978 et il touchera l’équivalent de 3 millions de dollars en 1979, alors que l’équipe disposait d’un budget de 23 millions de dollars (13%). En 1982, Lauda signe chez McLaren pour 12 millions de dollars et le budget de l’équipe de Ron Dennis était alors de 34 millions de dollars d’aujourd’hui (35%).

Lorsqu’il signe en 1976 son contrat avec McLaren, James Hunt disposait alors de l’équivalent de 290.000 dollars d’aujourd’hui (70.000 de l’époque), alors que le budget de l’équipe anglaise était de 12.5 millions d’aujourd’hui (2.3%). Il disposera d’un salaire qui s’élèvera jusqu’à 1.85 millions en 1978, alors que McLaren revendiquait 11 millions de dollars d’aujourd’hui (17%). Mario Andretti a toujours été un pilote coûteux. En 1979, il était le premier pilote a avoir dépassé réellement le million de dollars de salaire (3,4 millions d’aujourd’hui), tandis que Team Lotus disposait d’un budget 27.5 millions de dollars de 2013 (12%).

Retour chez Brabham. Bernie Ecclestone après avoir donné beaucoup d’argent à Niki Lauda, signe un jeune brésilien, Nelson Piquet et le rémunère timidement. Le Carioca touchera toutefois son premier million de dollars réel en 1984 (2.3 millions d’aujourd’hui), alors que le budget de l’équipe anglaise était de 23 millions de dollars (10%)… En 1988, lorsqu’il signe chez Team Lotus, cette dernière disposait de l’équivalent de 50 millions de dollars d’aujourd’hui, tandis que le brésilien revendiquait 12 millions de salaire d’aujourd’hui (24%). Enfin, en signant avec Benetton et Flavio Briatore, Piquet savait que l’équipe ne disposait pas d’un salaire important (seulement l’équivalent de 27 millions de dollars) et sera payé au point entre 7.6 et 4.6 millions de dollars d’aujourd’hui)…

Enfin le trio magique, Alain Prost, Ayrton Senna et Nigel Mansell. Ces derniers revendiquaient des salaires très importants. Pour exemple, Ferrari et McLaren en 1990 avaient le même budget de 64 millions de dollars d’aujourd’hui. Le français chez Ferrari touchait alors l’équivalent de 21 millions de dollars (33%), tandis que le brésilien en revendiquait 14,5 millions d’aujourd’hui (23%). Ce dernier se rattrapera en 1993 en touchant 26 millions de dollars de 2013, alors que McLaren revendiquait un budget de 81 millions de dollars d’aujourd’hui (32%). Le budget de 1992/1993 de l’équipe Williams était équivalent 54 millions de dollars alors que Nigel Mansell en 1992 revendiquait 20 millions de dollars (37%) et le français 19.5 millions d’aujourd’hui (36%).

Même à l’époque du duo Michael Schumacher/Ferrari le rapport salaire/budget était en moyenne de 11%. Même durant l’époque de Kimi Raikkonen ce rapport était de seulement 12%…

 

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Pilote : Du produit fini à celui de nécessité pour une équipe

La décision reste frappée du bon sens. L’équipe Lotus F1 Team fera le choix de son pilote après avoir définie son budget pour la saison 2014. En cela, le team d’Enstone casse les codes de la discipline et revient aux fondamentaux.

Depuis 2009, la Formule 1 évolue sur un modèle hybride autour du statut du pilote. Auparavant, celui-ci était perçu comme le produit fini d’une équipe et un produit marketing dans le sens le plus simple du terme. Entre temps, le départ des constructeurs et la crise économique, mélangé au manque d’attractivité de la discipline depuis quelques temps, pousse les équipes à mettre la charrue avant les bœufs. C’est-à-dire de faire des choix de facilité.

Depuis 5 ans environ, une équipe louant les services d’un pilote garantissant un budget sont légion. Auparavant, un team avait un budget, investissait sur un pilote avec l’espoir de lui faire augmenter son budget (sponsor et droit TV). Mais, depuis quelques temps les équipes ne sont que dans une logique économique, s’éloignant du sport. Un pilote par le passé permettait de signer des sponsors, aujourd’hui il doit apporter le(s) sponsor(s). Il n’est plus le produit fini du système marketing, mais un produit de nécessité. Montrant les limites de la situation. Le principe de la rareté fait place à un accès commun où le talent n’est plus vraiment nécessaire.

Lotus F1 Team, sous la contrainte et de son statut d’éternel espoir d’être un top team, est dans la nécessité d’investir dans un pilote tout en prévoyant les retombés en 2014, mais surtout en 2015, 2016 et 2017. Comme une équipe Jordan et surtout Williams dans les années 90. Un retour aux sources en quelques sortes. En cela, Enstone est à part dans le paysage et reste old school dans sa manière de faire. Kimi Raikkonen possède l’image cool grâce au travail de l’équipe communication et marketing du team. L’idée était de le rendre bankable. Mission accomplie, mais mission inachevée par les soucis économiques. Dans l’absolu, Raikkonen n’a pas permis d’obtenir les 25 millions d’euros de sponsors souhaités par sa signature. Signe que l’image du pilote n’a plus la même valeur qu’auparavant. Ou que celle-ci était surévaluée par la fusion de l’image du pilote et de celui de Ferrari…

Aujourd’hui les pilotes stars (Alonso, Hamilton, Button), font leur propre communication et développent leur image. Vettel est un produit Red Bull et incarne la marque qui le finance. Raikkonen est un produit de son équipe. Cet état de fait est intéressant car révélateur de la situation. Alonso, Hamilton et Button représentent la majorité du plateau des pilotes aujourd’hui. Les équipes ne communiquent pas autour de leur personnalité et ces derniers sont obligés de le faire par eux même. Ainsi, Lotus souhaite que son prochain pilote entre dans son idéologie, tandis que les autres teams sont plus laxistes et laissent le champ libre (sous couvert de clauses contractuelles sur la liberté d’expression).

Le résultat est probant. Alonso garanti la présente de Santander. Hamilton a permis d’éviter l’érosion du soutien de Petronas, Button du départ anticipée de Vodafone en 2012. Comme Maldonado permet à Williams de survivre avec PDVSA, Sutil avec Medion d’être une pierre angulaire de Force India, Romain Grosjean de Total etc… Mais cela démontre aussi les limites. Sergio Perez a été embauché par McLaren, à la fois pour son talent mais surtout sa capacité à séduire le groupe mexicain Telmex à hauteur de 40 millions d’euros (ce qui était promis chez Sauber en 2013). Sauf que cela prend du temps et que cette dépendance facile met l’équipe dans une situation de fragilité économique au lieu de construire sur le long terme. Ce qu’elle a toujours su faire par le passée…

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Le marché des transferts vise surtout 2015 et non 2014

Les rumeurs alimentent beaucoup les paddocks européens durant l’été. Toutefois, le problème n’est pas de dire que Kimi Raikkonen ou Fernando Alonso sont les clés du marché des transferts pilotes pour 2014, mais si les mouvements de 2013 ne visent pas plutôt la saison 2015.

Car la réalité du marché provient surtout des détails des contrats des pilotes de pointe et ici les mouvements peuvent être possible et s’envisagent même déjà aujourd’hui. Aujourd’hui, Kimi Raikkonen et Jenson Button sont sur le papier disponible pour 2014, mais dans 12 mois, c’est l’ensemble des tops pilotes (hormis Vettel et Hamilton) qui seront sur le marché !

En effet, si Sébastian Vettel a prolongé son baille jusqu’en 2015 avec Red Bull Racing, c’est pour se protéger de cette agitation et surtout pour l’équipe autrichienne de protéger son atout principal. De son côté, Lewis Hamilton a signé un contrat de trois ans (2013/2014/2015), avec une option pour 2015 en faveur de Mercedes AMG F1 Team, ce qui laisse une ouverture. Mais en réalité la marque allemande devrait prolonger le champion du monde 2008 en 2015. Mais le reste est assez ouvert.

Du côté des autres champions du monde. Fernando Alonso est le centre des attentions actuelles. Son contrat avec Ferrari expire fin 2014 et les années 2015 et 2016 seront activées autour de deux facteurs : Le premier est que c’est la Scuderia qui décidera de valider les options et le second est qu’il faut que Ferrari termine minimum dans le top 3 du championnat des constructeurs pour amorcer les discussions d’une prolongation. Deux détails importants pour l’avenir sur un plateau composé de 5 tops team. Kimi Raikkonen souhaite des contrats années après années et voir venir. Il sera donc disponible fin 2014 sur le marché, également. Enfin, Jenson Button verra son contrat actuel expiré l’an prochain avec McLaren et tout dépendra de la prochaine saison. Honda poussant pour avoir une autre pointure pour 2015.

Côté équipier. Si Daniel Ricciardo signe chez Red Bull Racing, il n’aura pas un contrat long terme. Ce qui signifie que le volant sera disponible pour 2014 en cas de mauvais résultats. Felipe Massa devrait prolonger chez Ferrari en 2014, mais devrait laisser sa place en 2015, selon le scénario qui s’esquisse à Maranello. Nico Rosberg a un contrat sur le papier jusqu’en 2015, sauf que cette saison sera, comme son équipier Hamilton, validée par l’équipe Mercedes AMG F1. Ce qui laisse une ouverture fin 2014. Romain Grosjean devrait prolonger l’aventure en 2014 et devra confirmer son évolution pour prétendre à une prolongation en 2015 chez Lotus F1 Team. Enfin, Sergio Perez a signé un contrat sur une base de trois saisons avec McLaren, mais en réalité la troisième est une option. Il faut que le mexicain soit un atout dans l’obtention du sponsor Telmex et de ses millions. Toutefois, l’autre facteur étant la présence dans le top 3 du constructeur pour réévaluer positivement sa position.

Donc, le véritable mercato se déroule non pas actuellement pour 2014, mais en 2014 pour 2015 et certains pilotes l’on parfaitement comprit et débutent leur placement. Il est probable que Fernando Alonso ait été le premier à le faire, tout comme Jenson Button aujourd’hui. Même si cela reste discret, il n’est pas impossible d’entrevoir des contrats signés 12 mois à l’avance ou encore le retour des précontrats. Le marché des transferts des pilotes a débuté et va durer une année…

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Liste salaires pilotes de Formule 1 2013

Tomorrownewsf1 publie ce mardi le classement des salaires des pilotes de F1 2013, selon les chiffres évalues par le Business Book GP (livre à acheter au complet ici), sorti le 25 avril. Après trois années de domination, Fernando Alonso doit partager son trône de pilote le plus payé du plateau avec Lewis Hamilton, qui en signant avec Mercedes AMG F1 a gonflé son salaire à 20 millions d’euros. Derrière ce duo, on retrouve le pilote McLaren Jenson Button et Sébastian Vettel qui arrive progressivement à obtenir un salaire au niveau de ses rivaux.

L’augmentation de salaire de Vettel marque désormais la fin de l’égalité de traitement avec son équipier Mark Webber chez Red Bull Racing. L’australien touche le même salaire que l’année dernière et se retrouve devancer au classement par Nico Rosberg, qui a parfaitement manœuvré pour obtenir une légère augmentation de salaire pour la première année de son nouveau contrat de trois ans avec Mercedes AMG F1. Felipe Massa a accepté une baisse de 40% de son salaire par rapport à l’an dernier et il est suivit par le pilote Lotus F1 Team, Kimi Raikkonen qui touche un salaire de 3 millions d’euros et un bonus par point inscrit estimé à 40.000 euros/point. Sergio Perez a signé un contrat qui permet à McLaren d’économiser beaucoup d’argent durant deux saisons (2013 et 2014), tandis que Romain Grojean, Nico Hulkenberg et Pastor Maldonado entrent dans la case des pilotes à 1 millions d’euros de salaire.

En 2013, le salaire moyen d’un pilote de F1 est de 4.8 millions d’euros, soit 540.000 euros de moins que l’an dernier. Ce qu’il y a d’intéressant est que seulement 12 pilotes gagnent 1 millions d’euros minium.

Les salaires du paddock de F1 en 2013

1- Lewis Hamilton (Mercedes) : 20 millions d’euros

2 – Fernando Alonso (Ferrari) : 20 millions d’euros

3 – Jenson Button (McLaren) : 16 millions d’euros

4 – Sébastian Vettel (Red Bull) : 12 millions d’euros

5 – Nico Rosberg (Mercedes) : 11 millions d’euros

6 – Mark Webber (Red Bull) : 10 millions d’euros

7 – Felipe Massa (Ferrari) : 6 millions d’euros

8 – Kimi Raikkonen (Lotus) : 3 millions d’euros

9 – Sergio Perez (Mclaren) : 1,5 millions d’euros

10 – Romain Grosjean (Lotus) : 1 million d’euros

11 – Pastor Maldonado (Williams) : 1 million d’euros

12 – Nico Hulkenberg (Sauber) : 1 million d’euros

13 – Valteri Bottas (Williams) : 600.000 euros

14 – Jules Bianchi (Marussia) : 500.000 euros

15 – Adrian Sutil (Force India) : 500.000 euros

16 – Paul di Resta (Force India) : 400.000 euros

17 – Jean Eric Vergne (Toro Rosso) : 400.000 euros

18 – Daniel Ricciardo (Toro Rosso) : 400.000 euros

19 – Estban Guitirez (Sauber) : 200.000 euros

20 – Charles Pic (Caterham) : 150.000 euros

21 – Guiedo van der Garde (Caterham) : 150.000 euros

22 – Max Chilton (Marussia) : 150.000 euros

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