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Note du Mardi – L’avenir de la Scuderia Alpha Tauri

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgDernièrement le dossier sur l’avenir de l’équipe Alpha Tauri est sur la table des bureaux de la direction de Red Bull à Salzbourg. C’est la troisième fois que l’équipe, anciennement Toro Rosso est en vente, mais cette fois-ci, la suite pourrait être plus trouble.

Deux fois à vendre

Auparavant, par deux fois l’équipe italienne a été mise en vente : en 2008 et en 2015. La première fois, l’histoire était un changement de réglementation concernant les voitures clientes. L’ équipe italienne, propriété depuis 2006 de Red Bull, avait jusqu’à 2010 pour devenir indépendante et autonome techniquement. L’heure était venu d’ouvrir le capital pour séduire un partenaire financier. HWA, alors dirigé par Toto Wolff était fortement intéressé. En coulisse, Dietrich Matershitz avait consulté Joan Villadelprat pour prendre la direction du projet. Mais Helmut Marko, Christian Horner et Adrian Newey ont présenté un projet qui a fait abandonné le plan initial de vente.

Pour 2015, Mateschitz songeait à vendre les deux équipes à des constructeurs. Red Bull était mis à prix 300 millions et Toro Rosso, 150 millions d’euros. La rumeur du printemps a rapidement été oublié, car en coulisse, l’empire Red Bull visait un Grand Prix en Autriche et éventuellement une reprise de la Formule 1. Audi était intéressé par le rachat de Red Bull, par contre Toro Rosso était dans le flou. La menace ayant été, comme souvent, résolu en coulisse, les deux équipes sont restés la procession du groupe autrichien.

Un plan qui échoue aujourd’hui

Nous voici en 2022/2023. Le fondateur, Dietrich Mateschitz a disparu et la nouvelle direction de la marque Red Bull étudie les comptes et fait un audit. Des points faibles sont fléchés. Alpha Tauri, la marque lifestyle lancée en 2019 est dans le rouge. Pire, cela force Red Bull a injecté de l’argent dans l’équipe F1, la Scuderia Alpha Tauri. Le plan n’est pas respecté.

Initialement, le projet était que l’équipe italienne s’autofinance, comme Red Bull Racing. Red Bull se contentant des salaires des pilotes et du marketing. Selon le plan initial, la jeune marque lifestyle devait généré environ 250 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021 et viser en 2023, les 400 millions. L’ambition était d’atteindre 1 milliard à terme. Le modèle était que 10% de ce chiffre devait permettre de financer l’équipe F1, principal vecteur de communication de la marque. C’est-à-dire que 25 millions devait être injecté en 2021 et pour cette année 2023, c’est 40 millions d’euros qui devait alimenté le budget de l’équipe italienne. Sauf que ces chiffres n’ont jamais été atteint. Aucun chiffre n’est diffusé, mais ils sont estimé entre 30 et 100 millions aujourd’hui de chiffre d’affaire. Ce qui force Red Bull a continuer d’injecté de l’argent dans le projet, qui devait s’autofinancé sur le principe.

L’aspect financier explique les raisons du regroupement technique entendu cette semaine. Abandonné l’usine italienne pour venir à Milton Keynes et faire appartement commun avec Red Bull Racing. Ou vendre.

La raison du prix

Le prix de vente a été lâché par Helmut Marko : 660 millions d’euros (700 millions de dollars). Une somme importante, sachant que Sauber est estimé à 400 millions d’euros aujourd’hui par son rachat par Audi et que Alpha Tauri est au niveau de McLaren niveau valorisation. Cela pose question des motivations d’une vente. Marko parle d’un manque de synergie entre les deux équipes. L’idée est d’exploiter le règlement au maximum, vendre un maximum de pièce autorisé par le règlement. Les plans d’une soufflerie à Faenza ont été abandonné au profit du projet de la soufflerie à Milton Keynes, qu’utilisera l’équipe italienne. Le modèle de la petite scuderia sera proche de Haas avec Ferrari. Plus rentable pour les deux parties.

Le prix annoncé renvoie à la volonté des équipes de rendre le ticket d’entrée plus élevé pour une nouvelle équipe. Passant de 200 millions de dollars aujourd’hui à 600 millions. Le tarif Alpha Tauri entre dans cette logique.

L’autre indication du prix de vente potentiel d’Alpha Tauri renvoie sur la valorisation de Red Bull Racing. Si en 2015, l’une valait le double de l’autre, cela signifie que RBR a une valeur de 1,3 milliards d’euros (1,4 milliards de dollars).

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Note du Mardi – Le business F1 en 2022

275656172_5014585768587872_1503692684299109166_nDécembre
Bataille en coulisse entre Stroll et Geely autour du contrôle du constructeur Aston Martin. Le président exécutif d’Aston Martin, Lawrence Stroll, et son groupe d’investissement Yew Tree ont porté leur participation dans l’entreprise à 28,29% – contre environ 19% plus tôt cette année – à la suite d’une série d’investissements totalisant environ 60 millions d’euros, dans une tentative apparente de empêcher le constructeur automobile chinois Geely de faire une OPA agressive.
Le constructeur anglais a une valeur en bourse de 1.3 milliards d’euros.

La Scuderia Ferrari prolonge son partenariat avec EssilorLuxottica (RayBan) jusqu’en 2025 au moins.
Le sponsoring d’EssilorLuxottica s’étend également dans le cadre du nouvel accord : le logo Ray-Ban, en plus de rester sur les monoplaces de Formule 1, apparaîtra pour la première fois sur les voitures et les vêtements des pilotes officiels de Competizioni GT, en compétition dans Championnat du Monde d’Endurance avec l’Hypercar du Mans et dans un championnat Gran Turismo avec des voitures GT3.
Jusqu’à présent l’accord de licence rapportait 30 millions d’euros en 2022. Le nouvel accord permettra d’obtenir plus de recettes pour la Scuderia.

Au tribunal de district de Californie, la juge Christina A Synder a statué le 1er décembre afin que ROKiT était tenu de payer environ 35 millions d’euros à Williams.
La société de télécommunications avait signé un accord sponsoring de trois saisons en 2019. Avant la saison 2020, Rokit avait rompu l’accord et Williams avait porté plainte.

Novembre
Lors d’une conférence de presse aujourd’hui, une étude d’impact économique sur le circuit d’Imola a été présentée. Commandé par la municipalité d’Imola, l’impact de la course F1 est chiffré à 274 millions d’euros pour l’édition 2022.
Un total de 129.656 spectateurs ont été comptabilisé sur les 3 jours du GP, dont 42.614 qui ont séjourné sur place.

Sponsor depuis trois saisons de McLaren Racing, Gulf ne reconduira pas son partenariat avec l’équipe de Woking en 2023.
L’accord innovant a permis d’exposer une McLaren aux couleurs du pétrolier lors du GP de Monaco, ainsi qu’une ligne de vêtements. Le partenariat Gulf/McLaren aura été l’illustration du changement de l’équipe au niveau de l’approche auprès de ses partenaires.

Mercedes AMG F1 a annoncé la suspension de son partenariat avec FTX. Cette dernière étant en faillite.

Le budget plafond sera augmenté pour 2023, selon les normes d’exceptions qui ont été signé en 2021, s’établissant à 154.7 millions de dollars.
Si le socle de base de 135 millions de dollars est toujourd’hui d’actualité, les équipes touchent 1,2 millions de dollars supplémentaire par GP à partir du 22ème au calendrier. 150.000 dollars par courses sprints et une prime à partir de 3% d’inflation.
Ce qui, dans le détail donne les budgets plafond de 2021 à 2023 :
2021 : 149.1 millions de dollars
2022 : 146.3 millions de dollars
2023 : 154.7 millions de dollars

Octobre
Sauber sera la plateforme de Audi en F1 pour 2026 !

Nous entendons qu’il existe des discussions entre Mercedes AMG et TeamViewer et que ces dernières ont été interrompue (puis dernièrement relancé) à cause des résultats économiques décevant de la société allemande cet été.
Les discussions portait sur un accord d’enrivon 50 millions d’euros par an (au lieu des 5 millions accordé actuellement). Toutefois, TeamViewer a vu le cours de son action chuter cet été de plus de 71 % et l’accord de sponsoring conclu avec Manchester United est remis en question, la société a annoncé quelle n’ira pas plus loin que 2026, mais si la situation empire en 2023, une rupture est envisagé entre la société allemande et l’équipe de football anglaise.

L’équipe HAAS F1 team annonce pour 2023 le partenariat principal de trois saisons avec la société MoneyGram pour la saison 2023/2024 et 2025
La société américaine sera largement visible sur les monoplaces américaine. Son investissement global est estimé à 100 millions d’euros. Ce qui est le plus gros partenariat de l’équipe à ce jour.

Opération Tonnerre autour du capital d’Aston Martin, avec l’introduction de la société Zhejiang Geely Holding Group la semaine dernière.
Geely va prendre 7.6% du capital d’Aston Martin Lagonda Global Holding, pour la modique somme de 650 millions de £ (743 millions d’euros), profitant d’une action en bourse très bas du constructeur anglais.

Septembre
Mercedes AMG F1 a sécurisé son partenariat avec le pétrolier malaisien, Petronas jusqu’en 2026.
Partenaire depuis 2010, la société de Kuala Lumpur va se concentrer sur le développement et la conception de carburants durables.

Le directoire de Volkswagen a approuvé la mise en introduction de 25% de Porsche en bourse d’ici la fin de l’année 2022. Une introduction qui sera record en Europe car elle pourrait valoriser, selon l’agence Bloomberg, le constructeur allemand entre 60 et 85 milliards d’euros.

Aout
L’extention de contrat entre Alfa Roméo et Sauber pour 2023, comporte une clause nouvelle :
L’équipe suisse n’est plus obligé d’accorder un intérêt à un pilote de la filière Ferrari Academy.

Liberty Media est gêné par le contrat monégasque depuis un certain temps, car le Grand Prix ne paie pas une importante redevance par rapport aux autres courses du calendrier et l’Automobile Club de Monaco contrôle aussi de manière indépendante la diffusion de sa course à la télévision en Europe et commercialise ses espaces publicitaires sur le circuit.
Pourtant, l’Automobile Club de Monaco semble intransigeant sur ces sujets, ce qui bloque les discussions avec Liberty Media.

Juillet
Le constructeur italien Alfa Romeo va prolonger son sponsoring avec Sauber pour uniquement la saison 2023. L’accord étant un accord de visibilité, il est basé sur le Retour sur Investissement et l’impact médiatique que la marque italienne retire de son investissement en #F1 Pour 2022, le Business Book GP estime l’investissement d’Alfa Romeo à 20 millions d’euros.

Des informations officielles ont été publiées cette semaine concernant l’approbation d’une demande que Porsche AG et Red Bull GmbH ont soumise conjointement et qui prévoit l’acquisition de 50% des actions du programme Red Bull Formula 1 par Porsche.
communiqué était prévu pour le GP d’Autriche. Mais qu’il a été annulé à cause de l’absence de décision du Conseil Mondial sur la réglementation moteur 2026.

Le fonds souverain saoudien PIF deviendra le deuxième actionnaire d’ Aston Martin avec une participation de 16.7% dans une augmentation de capital visant à rembourser la dette et à renforcer son activité.
Aston Martin a déclaré qu’il prévoyait de lever 768 millions d’euros (773,15 millions de dollars) grâce à l’investissement de 91,8 millions d’euros de PIF et à un emprunt de 676.5 millions d’euros.
Le fond saoudien devient le deuxième actionnaires derrière le consortium de Lawrence Stroll (18.3%), le troisième actionnaires étant le groupe Daimler (9.7%) après cette augmentation de capital.

Juin
McLaren a signé un partenariat stratégique avec l’Arabie Saoudite. L’équipe de Woking fera la promotion de la ville eco responsable d’Arabie Saoudite, NEOM sur ses Formules E et Extrême E.
L’accord de 5 ans d’une valeur totale estimé de 20 millions d’euros, va mettre en avant les projets de développement durable de l’usine de Woking.

Les droits TV de la #F1 aux Etats Unis ont été accordé a ESPN qui deboursera 90 millions de dollars par an pendant 3 ans.
Netflix, Amazon, ESPN et Comcast ont soumis une offre. Amazon proposait 100 millions et une redistribution auprès de chaîne de télévision, car la F1 ne souhaitait pas diffuser la saison aux USA uniquement sur une plate -forme streaming. Mais le choix de la continuité a été favoriser.
L’accord de diffusion actuel, détenu déjà par ESPN était de 5 millions de dollars.

Sur Reuters, le fonds souverain de Bahreïn, Mumtalakat, qui détient une participation de 60% dans McLaren, s’attend à ce que l’équipe de course britannique et le constructeur de supercars entre en bourse dans deux à trois ans.

McLaren Racing a signé un accord avec la banque d’affaires Goldman Sachs. L’objectif de l’accord est d’aider l’équipe de Woking à atteindre ses objectifs de développement durable, une tendance qui a envahi presque toutes les industries.
C’est la première fois que le géant de la banque d’affaires américaine est sponsor en F1. Le deal s’inspire de l’accord Banco Santander/Ferrari conclu en début d’année. La durée de l’accord est d’environ 5 ans et estimé à 20 millions d’euros par an.

Mai
Honda Motors a annoncé qu’il sera le sponsor principal du GP du Japon 2022, qui aura lieu le 9 octobre.

Avril
Sanofi annonce aujourd’hui un partenariat avec McLaren Racing pour accélérer l’efficacité et les performances de fabrication, afin de soutenir l’ambition de l’entreprise d’atteindre des normes d’excellence de fabrication de classe mondiale.
Après un projet pilote réussi en 2021 avec McLaren Racing, les deux sociétés ont décidé d’étendre leur collaboration sur plusieurs sites dans sept pays, couvrant plus de 100 lignes de production, dans toutes les technologies. Les enseignements tirés de ce partenariat fourniront des informations et développeront les meilleures pratiques de fabrication qui seront ensuite mises en œuvre dans l’ensemble du réseau industriel mondial de Sanofi. Sanofi souhaite sortir 25 nouveaux produits dans les 5 ans à venir.

Le retour de Mission Winnow sur les Ferrari. Depuis le 2 Avril, la Scuderia a remis le logo de la marque de Philip Morris (PMI) dans sa liste de partenaire majeur.
Absente sur les monoplaces, le logo était en discussion depuis de nombreux mois entre les deux parties. PMI ne souhaitant plus un partenariat du type de celui qui était en cours depuis 2007 et attendait une proposition de Ferrari pour continuer l’aventure en 2022. Nous entendons que cela serait dans des proportions moindres qu’auparavant.

Alex Albon a signé un accord avec Monsoon Valley Vineyard, la maison de la première marque phare de Siam Winery. Ce partenariat unit la marque thaïlandaises au pilote. En cela Albon deviendra ambassadeur de la marque Monsoon Valley, Alex fera la promotion des boissons non alcoolisées de l’entreprise en affichant le logo Monsoon Valley bien en évidence sur son casque et sa combinaison de course F1. Cet accord est estimé à 2 ans et d’une valeur 3 millions d’euro par an.

Selon le site allemand Automobilwoche, Audi a fait passer son offre de 450 millions d’euros à 650 millions d’euros, pour sa participation dans McLaren.
Le constructeur allemand souhaitant d’abord prendre une participation dans l’unité de Formule 1 de McLaren, avant d’investir éventuellement dans la marque de voiture de route dans un deuxième temps, sur le désir de l’usine de Woking qui ne souhaite pas dissocier ses deux entités.

Mars
Las Vegas s’ajoutera au calendrier #F1 dès 2023 et jusqu’en 2032. Un accord de 10 ans qui fera gagner environ 117 millions d’euro à la F1, chaque année. Le Grand Prix permettra d’accueillir 170.000 spectateurs la première année et viser des retombées économiques estimée à 445 millions d’euros par an pour la ville.

SkyNews indique que la Formule 1 discute avec la société Salesforce pour un partenariat majeur long terme. La société américaine souhaite conclure l’accord d’ici la fin de la semaine pour le GP de Bahrein. Salesforce est un géant du CRM basé sur le cloud. L’accord porte sur environ 30 millions d’euros par an pendant 5 ans. Soit le même niveau que Crypto.com par exemple.
Après Lenovo, annoncé la semaine dernière pour la même somme et la même durée, le portefeuille des partenaires de la F1 s’oriente autour de la technologie digitale.

Fernando Alonso a crée sa société de gestion de talent : A14 Management.

Février
Renault Group a pris intégralement le contrôle du capital d’Alpine F1 Team, après avoir racheté les 10% que détenait depuis 2016, Genii Capital.

Red Bull Racing a conclu un accord important avec la plateforme cryptomonaie Bybit. L’accord avec Bybit court pour 3 ans et estimé d’une valeur de 45 millions d’euros par ans. Dans le détail nous estimons que 20 millions d’euros sera en numéraire et 25 millions sous forme variable en fonction des performances de la plateforme Bybit.

Oracle est devenu le sponsor majeur de Red Bull Racing à partir de 2022. Le géant américain du logiciel et du cloud a prolongé son aventure débuté en 2021 avec l’équipe autrichienne.
Associated Press annonce un deal de 5 ans pour 500 millions de dollars (435 millions d’euros). Dans les faits l’accord est en deux temps et d’une durée de 3+2 ans. L’accord actuel est du même niveau. A savoir 60 millions d’euros de sponsoring et 25 millions de prestation. Soit 85 millions d’euros par an.

Janvier
La fondation de Lewis Hamilton, Mission 44, a signé un partenariat économique de 2 ans, avec le média anglais, SKY, pour un total de 3 millions d’euros. L’investissement de SKY auprès de Mission 44 comprend des initiatives visant à résoudre les problèmes de diversifications :
– Subventions « Prévention des exclusions » : subventions pour les fiducies multi-académies afin d’investir dans des interventions qui réduisent les taux d’exclusion scolaire.
– Subventions « d’impact à grande échelle » : accorder des fonds pour soutenir des interventions à fort potentiel ou à fort impact qui préviennent les exclusions ou améliorent les trajectoires des élèves exclus.
– Le projet de recherche « Inclus » : un projet de recherche visant à amplifier la voix d’un groupe d’élèves exclus afin de découvrir le soutien dont ils ont besoin pour obtenir des résultats positifs.
– Programme d’aperçu en début de carrière : un programme d’aperçu en début de carrière dirigé par Sky pour fournir des informations, des conseils et des orientations sur les opportunités dans l’industrie du haut débit et des télécommunications aux étudiants à risque d’exclusion et aux étudiants déjà exclus de l’enseignement ordinaire.

La société française CEVA Logistics devient le partenaire majeur logistique de la Scuderia Ferrari pour les quatre prochaines années.
CEVA Logistics, filiale du Groupe CMA CGM, devient Team Partner de la Scuderia Ferrari. En tant que partenaire logistique officiel, CEVA fournira des services d’assistance pour la Scuderia Ferrari, le Ferrari Challenge et d’autres séries de courses GT. Le logo de CEVA sera visible sur les camions, combinaisons et stands.
En plus de l’accord logistique, les deux partenaires s’engagent vers une décarbonation. L’équipe italienne aidera son partenaire à réaliser son objectif zéro carbone à l’horizon 2050, via l’utilisation de carburant alternatifs.

BWT, sponsor d’Aston Martin en 2021 et autrefois de Racing Point/Force India, quittera l’équipe anglaise pour une autre équipe et cette équipe sera Alpine F1 Team.

UPS ne sera plus partenaire de la Scuderia Ferrari en 2022. Présent depuis 2013, le géant du transport américain n’a pas souhaité renouveler son accord avec l’équipe de Maranello et redéfini sa stratégie de parrainage mondial, suite à la Pandémie et l’explosion du marché de la logistique.

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Note du Mardi – Départ de Capito, du déjà vu

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgLe départ de Jost Capito de Williams, annoncé hier, ressemble beaucoup à une histoire il y a presque vingt ans : Celle du départ de David Richards de BAR-Honda.

Capito visait la retraite. Dorilton Capital lui propose une mission : le redressement de l’équipe Williams Racing dont ils sont devenu propriétaire en septembre 2020. Nous sommes en hiver 2020/2021 et l’allemand accepte le défi. Le contrat est signé.
Capito découvre une équipe tournée vers le passée. Ayant des méthodes gravée dans le marbre du dernier titre de champion du monde 1997 et des victoires des années 2000 avec BMW. La Formule 1 avait changé, mais pas Williams. Avec méthode, Capito esquisse avec son actionnaire un plan de 10 ans. Un investissement de 250 millions de dollars pour moderniser l’usine et une approche pendant deux ans tournée autour de la marque « Williams. »

C’est ce qui sera vendu au partenaire. En coulisse, Capito fait évoluer les mentalités, installe de nouveau mantra. Une culture se dessine. Moins conservatrice. Capito, pour appuyer sa démarche, fait venir Claudia Schwarz au marketing. L’image va évoluer, plus jeune, plus dynamique. Jenson Button est embauché comme consultant (ancrage avec le passée, mais moderne), les invités VIP sont dans l’ère du temps. Les sponsors sont attirés. L’image de marque de Williams est revalorisé. La présence de George Russell aide à l’émergence de cela. Puis, l’appel de Mercedes AMG est plus grand. Alex Albon le remplace. L’homme est gentil, doit se reconstruire après son passage ratée chez Red Bull Racing. Certain se demande s’il est la personne qu’il faut pour faire évoluer l’équipe après Russell. La saison 2022 sera compliquée et Dorilton Capital n’a pas compris pourquoi Haas F1 Team, qui avait zéro point en 2021 dispose désormais de plus de 30 points et d’une place enviable au championnat du monde des constructeurs. Le constat est amer.

David Richards et BAR-Honda

Cette histoire résumée, ressemble beaucoup à celle de David Richard chez BAR-Honda entre 2002 et 2024. L’anglais débarque chez BAR pour installer une nouvelle culture et rendre plus performante l’organisation. Un nouvel organigramme et une organisation technique est présenté autour de Geoff Willis. La voiture de 2002 étant déjà faite, place à 2003. Richards fait venir Jenson Button cette année-là, aux côtés d’un Jacques Villeneuve sur le déclin dans l’équipe. Une équipe qui se structure, installe des protocoles et change de culture pour devenir plus « racing ».
En coulisse, Richard demande à son second chez Prodrive, Hugh Chambers, d’imaginer la nouvelle image de BAR. Un concept et des valeurs sont mises en place. L’équipe devient fun. Attractive. Mais…

Durant l’été 2004, alors que BAR-Honda réalisait sa meilleure saison depuis sa création en 1999, Jenson Button annonce qu’il quitte l’équipe pour BMW-Williams. Le Button Gate (saison 1) est né. Richards est secoué. Le contrat était mal fait. Il avait obtenu de Honda de prendre 45% de l’équipe anglaise, comme son contrat le stipulait (générer de la valeur). Mais, Button avait signé ailleurs. Il ne s’en relèvera pas. La saison 2005 débuta sans lui.
Par un curieux parallèle, les départs de Capito et Richards ont entrainé un effet domino. Comme Chambers, Schwarz a quitté l’équipe. Comme Willis qui s’est fait débarqué en cours de saison 2005, FX Demaison n’a pas débuté la saison 2023.

La suite ?

L’histoire de BAR nous a montré que le numéro 2, Nick Fry a pris les commandes de l’équipe comme gestionnaire et que Honda avait pris les commandes techniques, avec beaucoup de difficulté. L’équipe anglo-japonaise était sur la nostalgie de son passée récent de 2004 et la victoire de Button en 2006 avait entretenue l’illusion, que 2007 et 2008 a rapidement fait oublier. En termes de Marketing, Honda avait fait venir en 2006, Simon Fuller. L’homme va créer EarthDream en 2007 et 2008. Comme un dernier souffle.

Il y a eu des rumeurs d’un rapprochement Williams et Porsche, voir Hyundai dernièrement. Capito était à la manœuvre et cela n’a pas été concluant (pour Porsche du moins), ce qui a peut-être provoqué son départ. La marque Williams a permis de nouer des partenariats avec des sociétés américaines, mais l’équipe était toujours dépendante des 30 millions d’euros qu’apportait Latifi dans le budget. La saison 2023 nous dira la vérité sur Williams. Mais, le départ de FX Demaison de la direction technique semble résulter du manque de résultat de la FW 45, qui a évolué en version B en milieu de saison et a souffert du manque de développement, et probablement du manque d’ambitions de la prochaine FW46. Ou du doute…

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Note du Mardi – L’épisode Red Bull/Porsche…un récit

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgL’échec des accords entre Red Bull et Porsche ouvre de nouvelles perspectives, tout en dévoilant les approchent différentes des deux partenaires, dont on se demande s’il y avait un intérêt d’alliance au départ.

Retour à 2020. Honda annonce son retrait après la saison 2021. Red Bull, sous l’impulsion de Christian Horner, soutenu par Adrian Newey et Helmut Marko esquisse un plan pour l’avenir. Impossible de redevenir client ou partenaire d’un constructeur présent (Ferrari, Mercedes ou Renault). Le souvenir de la précédente expérience avec Renault 2014/2018 hante encore les murs de Milton Keynes. L’ambition est de construire son propre moteur pour 2022.

Honda accepte de céder la licence de son RA621H pour 4 ans (2022/2023/2024/2025), puis suite au titre de champion du monde de Max Verstappen, le constructeur japonais a accepté de construire le moteur 2022, afin de l’adapter à la nouvelle réglementation des carburants E10. Un investissement de 20 millions d’euros pour Red Bull envers Honda. En parallèle, les ambitions politiques de Red Bull était de faire geler le développement des moteurs dès 2023 et jusqu’en 2025. Seul condition pour que le projet soit viable. La FIA ira dans le sens de la réal politique moteur du constructeur autrichien.

Avec un moteur sous licence jusqu’en 2025, une réglementation de gel moteur, un support technique de Honda pour 2022, le plan est bien organisé.

Reste la question de 2026.

Dietrich Materchitz, du haut de son empire  envisage l’avenir. A 78 ans, l’idée de pérenniser son entreprise devient une priorité. Disposant toujours de 49% de sa société, le solde (51%) à Chalem Yoovidhya. L’heure est ainsi venu de trouver des partenaires solides pour l’équipe F1. Les discussions avec Porsche ont eu cette première motivation.

Porsche AG, motivé pour enfin démontrer son savoir faire dans une discipline qui lui a toujours résisté (hormis l’épisode TAG entre 1983 et 1987), engage des discussions et accepte de revenir à la condition que la réglementation moteur 2026, soit en adéquation avec leur future politiques. En échange, Materchitz propose une participation de 50% dans Red Bull Technology (RBT), l’entreprise qui conçoit depuis 2006 les Red Bull qu’engagent Red Bull Racing. Le montant de la transaction est évolutif est estimé à 300 millions d’euros. En échange, la marque allemande s’engage à financer le projet moteur, à hauteur du futur budget plafonné d’environ 130 millions d’euros (130 millions de dollars) par saison sur la période 2026/2030.

Le projet Red Bull Powertrain avance à grand pas. 300 personnes composent l’unité nouvelle en 2022, c’est encore près de 3 fois moins que ses concurrents, mais l’embauche d’Andy Cowell courant 2021, l’un des meilleurs ingénieur moteur de la décennie, annonce l’avenir. L’objectif est de construire un moteur 2026 et l’étude doit débuter en 2022. En plus du programme moteur, Horner et Newey annonce le lancement de la RB17. Une hypercar dans la lignée du programme Aston Martin Valkyrie qui a rapporté une centaine de millions d’euros à RBT. Avec ce projet, Adrian Newey souhaite marcher sur les pas de Gordon Murray qui a lancé à T50 et la T33, tout en développant ses projets automobiles. En cela, la Valkyrie est pour Newey la McLaren F1 de Murray.

Le duo Horner/Newey avance dans ce double projet d’unité moteur et hypercar. Le premier serait financé par Red Bull à 100% (95 millions d’euros par an), tandis que le second pourrait rapporter 150 millions d’euros au financement de l’ensemble du programme F1 du campus de Milton Keynes et c’est un signe d’indépendance face au projet Porsche. Pourrait-on croire.

Une alternative apparait alors au début de l’été, au moment où l’accord avec Porsche est au ralenti. Horner et Marko discute avec les dirigeants de Honda. Le constructeur japonais souhaite être plus présent en 2023 sur les monoplaces autrichiennes. Un chèque de 30 millions est en négociation. Pour la période 2023/2025, un modèle se met en place. Honda est le fournisseur principal de Red Bull Powertrain, contre 95 millions d’euros par an, auquel sera rétrocédé 30 millions à Red Bull Racing. Parallèlement, Honda souhaite participer au projet 2026.

A court terme, Horner propose un financement au projet Powertrain (comme prévu dans le business model) avec le concours de Honda et l’association avec un constructeur pour 2026.

Economiquement le calcul est simple :

2022 à 2025, le coût avec l’association de Porsche serait de 380 millions d’euros pour Red Bull. Mais 650 millions d’euros de financement jusqu’en 2030 par la marque allemande, en plus d’une participation de 50% à hauteur de 300 millions d’euros. En bref, un investissement de 380 millions pour Red Bull et un investissement de 950 millions pour Porsche.

En comparaison, le coût pour 2022 à 2025 du projet Horner/Honda serait de 260 millions d’euros, 120 millions provenant de Honda sous forme de labélisation. Mais 2026 est encore flou, malgré l’intérêt de la marque nippone pour continuer l’aventure. Auquel cas, cela serait 650 millions d’euros qui sont investis. Reste la prise de participation…

Mercedes et Red Bull ont des destins assez similaire et s’inspirent mutuellement, malgré les rivalités. Si Porsche a découvert que Adrian Newey n’était pas employé de Red Bull Technology en tant que CTO, mais employé directement par Dietrich Materchitz, l’attractivité est moindre. De son côté, Horner pourrait souhaiter être l’équivalent de Toto Wolff, c’est-à-dire actionnaire à hauteur de 30%. Helmut Marko ou Adrian Newey pourrait avoir une aspiration de disposer d’une part dans l’équipe autrichienne également. Ainsi, avec 40 ou 50% de l’actionnariat contrôlé par Horner/Marko/Newey, le projet Red Bull F1 pourrait envisager l’avenir. Au lieu d’avoir les ordres d’un constructeur. Détail qui a été révélé par Christian Horner, lors de l’échec des négociations avec Porsche. Reste que ce projet serait un leg de Materchitz envers ses fidèles collaborateurs, ayant développer le projet F1 depuis 2005/2006, et non un gain par une vente comme le projet avec Porsche pourrait rapporter.

Finalement l’accord avec Porsche a été stoppé. Sans avoir vraiment débuté. Il était le fruit d’une anticipation d’avenir du patron, mais la réaction des acteurs de terrains du projet F1 a provoqué un malaise interne. L’ombre de Honda et des projets industriels ambitieux, semble avoir convaincu Materchitz. Attendons maintenant les distributions de participations gratuites pour définitivement conclure cet épisode Red Bull/Porsche…

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Benetton F1 1997 – A Year in the Fast Lane

Benetton B197

Le docu-séries en six parties accompagne l’équipe Benetton Formula tout au long de la saison 1997. Une saison ou les pilotes; Jean Alesi, Gerhard Berger et Alexander Wurz ont respectivement terminé quatrième, cinquième et 14e du championnat du monde des pilotes, tandis que l’équipe a remporté la troisième place du championnat des constructeurs derrière Williams et Ferrari.

Le docu-serie nous montre une saison sauvage, difficile en interne. Les coulisses techniques et la place des sponsors à l’époque, le départ de Flavio Briatore etc…. Le regret est de n’avoir aucune image de la victoire de Berger au GP d’Allemagne. Preuve que l’idée n’était pas de célébrer mais de tourner une page…

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BUSINESS / book GP 2022 – L’Edito

Couverture_pdfUn chiffre à retenir pour la saison 2021: 1,55 milliard de téléspectateurs. Une augmentation de 4% par rapport à 2020. La dernière course à Abu Dhabi, ayant sacrée pour la première fois Max Verstappen, a été regardé par 108,7 millions de personnes dans le monde. C’était la première fois depuis 2006, que deux générations s’affrontait pour l’obtention d’un titre.

2022 est un nouveau chapitre pour la Formule 1. Après la signature des nouveaux Accords Concorde en Août 2020 et l’introduction du budget plafond en 2021. La nouvelle réglementation technique est la nouvelle évolution du plan de Liberty Média pour la F1. Retour à l’effet de sol !

Les contraintes de budgets, déjà entrevues en 2021, se confirme pour la nouvelle saison, avec une baisse de 5 millions de dollars, passant de 145 à 140 millions de dollars, mais les budgets augmentent par rapport à 2021. Principalement grâce à l’augmentation des droits TV. Passant d’un cumul de 2.087 milliard à 2.375 milliard d’une année sur l’autre. Soit une augmentation de 13%. Mercedes AMG, Ferrari et Red Bull cumulent désormais 1.071.5 milliard (+ 6% par rapport à 2021). Notons que les équipes du milieu de tableau ont augmenté leur budget de manière significative.

Présentation1

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Côté line-up les plus couteux en 2022, Mercedes, Red Bull et Alpine sont sur le podium avec respectivement, 78 millions, 42 millions et 25.5 millions d’euros.

Pour la saison 2022, les pilotes ont accumulé un total de 190,35 millions d’euros. En hausse de 16 % par rapport à 2021.

Les champions du monde Hamilton, Verstappen, Alonso et Vettel presentent 51% des salaires. La moyenne des salaires pour 2022 est de 9,5 millions d’euros, soit 1,3 millions de plus que l’an dernier.

Pour le détail, 8 conducteurs gagnent autant ou plus que la moyenne.

Désormais l’avenir sera dans le calendrier, avec plus de courses, on parle de 25 et l’arrivée plus que probable de Porsche/Audi à l’horizon 2026, mais avec un plan dès 2023/2024.

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Note du Mardi – Sebastian Vettel, le pilote activiste

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgLe casque de Sébastian Vettel au GP du Canada a fait grand bruit, comme sa position médiatique qui fait débat. Toutefois, c’est véritablement la première fois qu’un pilote entre dans une démarche activiste aussi forte.

Activiste plus que quadruple champion du monde

« Arrêtez l’exploitation des mines de sable bitumeux » le casque de Vettel a été entrevue aux essais libres et qualifications, mais finalement abandonné par le quadruple champion du monde pour la course dimanche. En réponse, le ministre de l’Énergie d’Alberta (ou est situé les mines), a répondu que Vettel était hypocrite. Une réponse devenu assez convenu depuis l’intervention du pilote allemand à la BBC dans l’émission Question Time, plus tôt ce mois-ci. En cause : la présence d’Aramco sur la monoplace Aston Martin, piloté par Vettel en Grand Prix. Un sponsor qui est le plus grand pétrolier du monde.

Un partenaire stratégique, qui pourrait devenir plus que cela pour l’équipe anglaise. Des documents détaillant les comptes annuels d’AMR GP Limited, la société d’exploitation de l’équipe de F1, révèlent que l’accord d’Aramco lui accorde également une option de souscription de 10 % du capital social de AMR GP Ltd. Ajoutant l’amalgame à la démarche de Vettel dans sa communication. En parallèle, le pétrolier saoudien a communiqué sur ses projets durables pour l’avenir.

De Lewis à Sébastian et les subtilités de contrat

Avant lui, Lewis Hamilton durant la saison 2020 avait largement fait état de ses convictions, mais préférant miser sur la diversité comme combat, et l’écologie comme impact secondaire. Son salaire était payé pour 50% par la société chimique INEOS, Hamilton demande des garanties autour de l’écologie, mais reste discret dans ce domaine. Le géant pétrochimique communiquant sur l’équipe Mercedes AMG F1, mais jamais sur Hamilton directement et sur ses projets et investissements durables. Une opération win/win pour les deux parties.

Dans le cas de Sébastian Vettel, l’accord Aramco ne paie en rien son salaire. Le quadruple champion du monde avait bien pris soin de faire un deal avec Lawrence Stroll et la marque Aston Martin. Pour rappel, le contrat est en trois parties : une partie de primes, un salaire fixe et un contrat d’ambassadeur de la marque anglaise pour 4 millions d’euros par saison. Vettel souhaitant également que l’on associe son image sur les réseaux sociaux auprès de partenaires réalisant de bonnes actions. L’an dernier avec BWT et cette année énormément avec Peroni. Ainsi, Vettel a un contrat avec la marque Aston Martin et Lawrence Stroll, pas directement avec Aston Martin Racing. Une subtilité.

Le passage à l’âge adulte des pilotes

L’image de Vettel est désormais passé à l’âge adulte. Il n’est plus un pilote héritant de son riche palmarès sportifs. Il souhaite ajouter une dimension humaine. Une profondeur que le monde de la F1, qui est un monde de paraitre et de surface ne comprend pas et accuse. C’est toutefois l’évolution logique de pilotes ayant une aussi longue carrière. Ils ont un cycle de 10 ans autour de leur palmarès, pour ensuite rendre à la F1 ce qu’elle leur à apporter. Auparavant cela se traduisait par un rôle d’agent de pilote (Keke Rosberg et Hakkinen par exemple), la création d’une équipe (Prost), commentateur TV (Lauda, Nico Rosberg, Hunt par le passée). Aujourd’hui, ils apportent des sujets de diversités, d’écologie, d’impact de la F1. Ajoutant du relief au programme WeRaceAsOne de la Formule 1 lancée en juillet 2020.

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Note du Mardi – Les Académies de crise

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgLa signature de Sergio Perez jusqu’en 2024 avec Red Bull Racing renvoie aux ambitions de Pierre Gasly et Yuki Tsunoda de devenir l’équipier de Max Verstappen. Plus loin à l’horizon c’est la politique des « Academies » qui est aujourd’hui remise en question.

Nous savons que Red Bull dispose de 12 pilotes juniors sous contrat, allant de la F2 au Karting. Dans le détail, c’est 5 pilotes F2 qui seront concerné par la signature de Perez. Cette conséquence n’est pas uniquement pour Red Bull, elle est pour tout le monde.

McLaren : La première académie

La première Academie a été crée en 1998 par McLaren et Mercedes. Le constructeur allemand avait dans les années 90 promus un trio de pilote dans son équipe d’endurance (Karl Wendlinger, Heinz-Harald Frentzen et Michael Schumacher), tous débuteront en Formule 1 entre 1991 et 1994. Avec le concours du constructeur allemand. Ron Dennis a voulu réintroduire le projet avec la création d’un junior team F3000 et la signature de Nick Heidfeld. Mais en coulisse c’est aussi Nico Rosberg et Lewis Hamilton qui vont débuter dans la structure.

L’histoire nous démontre que les équipes lancent leurs académies a un moment précis. Au moment ou l’économie mondiale n’est pas dans une situation favorable.

Des projets de crises

Depuis 25 ans il y a eu quelques moment de crise pour l’économie mondiale. 1997/1998 c’est la crise asiatique. 2000/2003 la crise internet et la guerre en Irak, puis 2008/2012, la crise des subprimes et les conséquences dans le monde niveau économique sur le crédit. Puis 2020 à aujourd’hui, qui est la crise Covid19 et la guerre en Ukraine.

Red Bull a lancée son projet en 2001 et 2002, Renault a lancé son projet en 2001, McLaren en 1998, Ferrari en 2009, Alfa Roméo en 2020. Seul Williams en 2016/2019 et Mercedes en 2014, ont lancé leur projet hors crise. En parallèle, McLaren a stoppé son programme depuis Lando Norris en 2019.

Car c’est aussi dans ses moments de crise économique que les équipes prolongent des contrats de leur pilotes confirmés à la hausse. L’exemple de McLaren en 2007, avec Juan Pablo Montoya demandant 25 millions de dollars pour continuer à Woking et Kimi Raikkonen a qui ont proposait 64 millions de dollars pour être l’équipier de Fernando Alonso (30 millions de dollars), contrastait avec les 7 millions de dollars de salaire avec primes de Lewis Hamilton lors de sa première saison de F1. Investir dans un jeune pilote s’est amortir ses coûts. Renault l’a bien fait avec Fernando Alonso entre 2003 et 2006, McLaren également avec Hamilton entre 2008 et 2013. D’ailleurs Alphine est dans cette situation, ayant prolongé Estban Ocon jusqu’en 2024 à la hausse et hésitant entre prolonger d’une ou deux saisons Fernando Alonso (17.5 millions d’euros de salaire) et signer le jeune Oscar Piastri pour 17 fois moins et évoluer avec lui.

Un investissement important

McLaren préfère aujourd’hui développer une stratégie ciblé qui maitrise les coûts. Une carrière de pilote de Karting à la F1 coûte aujourd’hui une dizaine de millions d’euros. Nous savons que le programme Mercedes coutait 20 millions d’euros par an, à l’époque ou George Russell était chez Williams, tandis que le programme junior Red Bull est estimé à 50 millions d’euros par année. Pour finalement peu d’élu.

Red Bull avait racheté Minardi en 2006 pour permettre à des jeunes pilotes de débuter en Formule 1, selon un cursus bien établit : Les meilleurs iront chez Red Bull Racing. Sébastian Vettel, Daniel Ricciardo, Max Verstappen, Pierre Gasly et Alex Albon ont fait ce parcours. Désormais la stratégie Red Bull sera différente avec la prolongation de Sergio Perez. Notons que Alpha Tauri est un investissement de 50 millions d’euros par an pour Red Bull.

Le talent en F1 en cas de crise n’est plus la donnée de sélection. Theo Pourchaire, de l’Academie Sauber Alfa Roméo, a qui ont a préféré Zhou et son potentiel autre en est un témoin privilégié…

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Note du Mardi : La décennie rivale F1-CART et une histoire d’humiliation

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgL’histoire entre les Etats-Unis et la Formule 1 a été une longue histoire se heurtant à des questions de cultures. Après le retrait de Mario Andretti en 1983 et Eddie Cheever en 1989, de l’échec de l’équipe FORCE entre 1984 et 1985, et les menaces de Ferrari de s’investir en CART entre 1985 et 1986, le seul lien existant entre la F1 et le nouveau monde était l’implication du constructeur Ford et des manufacturiers de tabac. Toutefois, une menace au début des années 90 a permis de relancer la Formule 1.

Le lien des pilotes made in America

En 1990, les pilotes Michael Andretti et Al Unser Jr s’affronte pour le titre de champion CART. Little Al sonde Frank Williams pour 1991, en vain. Côté Michael, une rencontre avec Ron Dennis, puis un intérêt de Benetton, suite à la blessure d’Alessandro Nannini pour 1991 ont été lettre morte. Le pilote américain était engagé avec le Newman- Hass Racing. Il faudra attendre le début d’année 1991, et 12 tours à Estoril avec la McLaren Honda MP4/5B V10 pour qu’Andretti obtienne un contrat de pilote essayeur. La saison 1991 du fils de Mario est exceptionnel : 8 victoires, 8 pôles, McLaren est le sollicite de temps en temps et Maranello l’invite à une visite. Il aura un contrat Ferrari pour 1992. L’intérêt d’Andretti donne de la publicité pour Unser qui bénéficie de 5 jours d’essais avec la Williams FW14B ou il est plus rapide que Patrese. Le contrat est proche, mais l’américain fera volte-face et ne signera jamais son contrat 1993 avec Williams-Renault aux côtés d’Alain Prost. Côté Andretti, l’accord est enfin conclu pour 1993 : un contrat d’un an et une option pour 1994 et 1995. Côté salaire Andretti touchera 4 millions de dollars, puis 8 millions avec les options.

A partir de là tout va s’accélérer. Septembre 1992, Nigel Mansell annonce son retrait de la F1. Il signera un contrat de 5 ans pour 7 millions de dollars par an avec Newman-Haas quelques semaines plus tard. Il gagnera le titre CART en 1993. Au cœur de l’hiver 92/93, Ayrton Senna est dans le doute. Invité par son ami Emerson Fittipaldi, pilote Penske en CART, il réalise un essai prometteur sur le circuit de Phoenix. Roger Penske hésite et Senna aussi. La tentation est trop forte.

La tentation américaine de deux mondes

Côté F1 c’est la panique. Camel annonce qu’il n’ira pas plus loin que la saison 1993. Marlboro est en fin de contrat avec McLaren et envisage de fortement investir ses moyens sur l’équipe Penske. Surtout si Ayrton Senna est de la partie. La signature de Michael Andretti permet de maintenir le rang de la F1. Elle est le sommet du sport automobile. Une illusion pour Bernie Ecclestone qui agira dans l’ombre pour imposer définitivement la F1 face au CART.

Durant l’hiver 92/93, fort de son image positive, le championnat CART prend de l’ampleur. Les dirigeants de la discipline sonde pour avoir Silverstone dans son calendrier et envisage une ou deux courses en Europe. La menace devient importante. Bernie Ecclestone demande au nouveau président de la FIA, Max Mosley, de réagir et de définir les circuits du calendrier F1 comme exclusif. Silverstone n’aura jamais les capacités d’accueillir une course CART. Faisant feu de tout bois, Ecclestone encourage Ron Dennis à signer Ayrton Senna et renouveler avec Marlboro. Cela sera fait. Ford devient aussi partenaire moteur de l’équipe Benetton en fournissant gratuitement ses V8 HB.

La première phase du plan d’Ecclestone était une réaction à la menace. La deuxième phase était l’achèvement.

Le plan de Bernie

La disparition d’Ayrton Senna à Imola a provoqué le retour de Nigel Mansell pour 1 million de dollar par course. Le champion du monde 1992, revient en F1, montrant à tous que le CART n’est qu’un championnat pour pré retraité. Plus tard, Michael Schumacher sera champion du monde avec une Benetton-Ford, sans que le constructeur américain n’en fasse publicité. Juillet 1995, Ecclestone déjeune avec Jacques Villeneuve. Le fils de Gilles Villeneuve a remporté les 500 miles d’Indianapolis et Ecclestone souhaitait qu’il pilote en F1. Williams sera invité à le signer. Cela sera fait après 3 jours d’essais à Silverstone. Un peu par contrainte marketing et garantie secrète d’Ecclestone envers Williams autour des Accords Concorde. En parallèle, le transfert de Michael Schumacher chez Ferrari va s’accompagner d’un conseil de Bernie envers les dirigeants de Marlboro pour investir à 100% leur puissance financière sur Ferrari. Au même moment, une loi fédérale indiquait que les manufacturiers de tabac avait la possibilité d’investir en sponsoring dans une seule discipline aux Etats-Unis. Penske sera choisie. Restera 2 dossiers.

Le premier est de signer avec un circuit américain pour faire revenir la F1. Indianapolis sera choisi. Un accord est signé en 1996 pour 2000. Au même moment, Tony George, le patron du mythique circuit provoque une scission avec le CART. Le choix d’Ecclestone est intéressant, car les propriétaires du circuit de Long Beach, autre circuit visé, était les patrons du CART. Ce sera le début de la fin. Dès 1997, Ecclestone avec l’aide de Flavio Briatore débute leur campagne pour convaincre Honda de revenir en F1 (après avoir gagné avec Chip Ganassi en 1995 et 1996). Honda reviendra en 2000. Toyota est démarché aussi en 1997, au moment ou la marque envisage un vaste plan de sport automobile (USA, Le Mans et F1).

Nota Bene : en 2005, lorsque le CART a été mis en vente pour 50 millions d’euros, Bernie Ecclestone a proposé de racheter la discipline. En vain, tellement l’humiliation était encore dans les mémoires pour les patrons américains qui ont repris la discipline.

Une histoire d’humiliation

La stratégie des années 90 de la F1 envers les USA était une stratégie de riposte. Sous la menace d’un championnat attractif, Bernie Ecclestone a accéléré la mondialisation de la discipline et provoquer la chute de son rival. La tactique de l’humiliation était trop forte. La F1 était et doit rester la discipline reine du sport automobile. Mais sans avoir un véritable plan de conquête marketing. C’est l’époque ou la NASCAR est devenu le sport mécanique le plus regardé à la télévision et ensuite la Moto GP et ses pilotes américain ont généré l’intérêt du public américain. Il faudra attendre la reprise de Liberty Media en 2016 pour avoir une stratégie marketing en direction des USA pour la F1. Finalement une victoire américaine…

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Note du Mardi – Ferrari dans l’obligation de repenser son sponsoring

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgLa saison 2022 marquera pour la Scuderia Ferrari la fin d’un cycle qui a débuté en 2007. Quinze an de partenariat stratégique avec le manufacturier de tabac Philip Morris qui ne vont pas s’arrêter brusquement, mais se réajuster.

Fruit d’une longue guerre entre Jean Todt et Luca di Monzemolo, le premier contrat 2007-2011 d’une valeur d’un milliard de dollars de l’époque, se résumait à un projet : racheter tout les espaces des Ferrari avant le début de saison et ensuite la Scuderia engageait des partenaires et rétrocédait une partie à son partenaire tabac. Puis entre 2012 et 2017, le partenariat a évolué en visant un remboursement de 70% de la somme avancé. Un système qui perdure encore dans le contrat qui vient de se termine. Seul les sommes ont varié selon les dispositions. Dans l’ensemble la marque Marlboro a dépensé 2 milliards d’euros en 15 ans de partenariat.

Un pivot vers la santé 

Toutefois, le changement de politique du groupe américain (vers la santé principalement) rend obsolète un partenariat qui ne respectait pas totalement les lois en vigueur dans le sport et auprès de l’Organisation Mondial de la Santé. L’esprit et la lettre. Philip Morris ne souhaitait pas continuer dans les mêmes dispositions et a proposé un retour en arrière.

Une construction globale du partenariat

L’histoire de Philip Morris et Ferrari a débuté dans les années 80, après la reprise du contrat par la Scuderia du deal qui avait été conclu entre la marque de tabac et Alfa Roméo. A l’époque, entre 1982 et 1996, cela consistait à payer les salaires des pilotes Ferrari. En 1990, le groupe américain a déboursé 24 millions dollars pour les salaires d’Alain Prost et Nigel Mansell. En 1996, elle a déboursé 25 millions de dollars pour le salaire de Michael Schumacher. Puis, en 1997, elle décide de quitter McLaren pour concentrer son sponsoring global sur la Scuderia Ferrari. Ainsi c’est environ 55 à 80 millions de dollars qui ont été injecté dans le budget de la Scuderia.

Ferrari se dirige vers une reconstruction de son offre et son statut de marque de luxe

Avec l’introduction du budget plafond, la réduite cellule marketing de la Scuderia à Maranello, visait à reproduire le même schéma que précédemment. Mais, son partenaire américain avait refusé, engageant une discussion qui a durée une année. Un retour à un partenariat comme entre 1997 à 2006 est dans l’air. Logiquement. Mais, cela signifie que Ferrari repense ses partenaires pour cette saison 2022 en confirmant son statut de marque de luxe

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