Archives de la catégorie : Saga

L’Age des Titans (partie 5)

Coté, Auto Union la marque commence la nouvelle saison de compétition sous de mauvais auspices. Le contrat signé avec Ferdinand Porsche n’est pas renouvelé après la saison de 1937 en raison d’une étrange affaire commerciale. Malgré les succès, certains membres du conseil d’administration menacent de fermer l’écurie. Mais Auto Union est encore capable de créer une nouvelle voiture en 18 mois, la Type D qui une fois Porsche parti, sera conçue sous la direction de Robert Eberan von Eberhorst. Cette Type D reprend l’essentiel des caractéristiques techniques de la précédente Type C, avec un empattement raccourci de 5cm (2,82m) et le poste de pilotage reculé. Propulsée par un V12 à 60° de 2990cm3 (65x75mm) sa puissance était de 400cv, puis 485cv en 1939.

La saison 1939 connut une fin prématurée en raison du déclenchement de la 2ème guerre mondiale, mais quelques épreuves ont été disputées. Mercedes remporta tout, sauf le Grand Prix de France et le Grand Prix de Yougoslavie. Ce dernier, demeurera la dernière course disputée en Europe avant de longue année (remporté par Nuvolari et son Auto Union). Cette ultime année la marque à l’étoile empochera 4 victoires, contre 2 pour Auto Union.

Ainsi s’acheva la saison 1939, le mois de septembre de cette année là, le régime Nazi envahi la Pologne et la 2ème guerre est déclarée. La Guerre interrompit la compétition, malgré tout, un Grand Prix à Tripoli fût organisé encore en 1940 : Farina imposa son Alfa Romeo 1500cm3 devant les voitures du même constructeur. Un symbole. Une nouvelle race de voiture était née mais elle devait attendre quelques années avant de s’exprimer totalement sur les circuits…

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l’Age des Titans (partie 4)

En 1938, les responsables sportifs ayant compris que réglementer le poids n’avait en aucune façon réduit les vitesses, une nouvelle réglementation pour 1938 est promulguée. Une formule ramenée à 3 litres au maximum et le poids à 850kg. Un bref soulagement, mais les machines allemandes dominèrent encore et encore la compétition.

Alfa Romeo présentera la Tip 308 qui sera dès ses débuts surclassée par les Mercedes et Auto Union. Cette dernière réussira à obtenir les services de Tazio Nuvolari qui devient chef de file de l’équipe. La marque aux anneaux ne signera toutefois que deux victoires, presque toute les autres courses revenant à Mercedes (5 victoires). Une exception toutefois, à Pau, ù René Dreyfus plaça en tête sa Delahaye V12 4,5L et prit un tour aux Mercedes.

Sous l’impulsion de Mussolini, passablement irrité par les performances des voitures allemandes, l’Italie demanda des résultats en 1938. Pour la nouvelle réglementation 3L, un V16 sera conçue par la parque au trèfle. Deux machines équipés de deux type de V16 de 3L : la Tipo 162 (V16-135°) et Tipo 316 (V16 – 60°) ce dernier avec ses 370cv menaçait très peu la puissance des Mercedes et Auto Union cette année là.

Lors de l’introduction de la Formule 3L, Mercedes présenta la W154, mû par un V12 de 2960cm3 (67x70mm) délivrant sa puissance maximale de 420cv à 7.800tr/min en 1938. Ses caractéristiques techniques découlaient étroitement des W125 : 2 arbres à cames en tête commandant 4 soupapes par cylindre, coussinets à rouleaux, compresseur Roots, culasse non démontables et chemises d’eau soudées. En 1939, un progrès important fut encore fait par le montage sur la nouvelle version de cette monoplace, de deux compresseurs en série (un compresseur soufflait dans l’autre) donnait une pression à l’admission de 2,4kg/cm² au mélange aspiré dans un carburateur Mercedes essayé sur la W125 en 1937. Dans cette forme ultime, la W154 délivrait 485cv à 7.000tr/min.

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L’Age des Titans (partie 3)

Au début de la formule 750kg, Mercedes avait un concurrent : Auto Union. En 1933, lorsque Ferdinand Porsche, qui avait crée son propre bureau d’étude, deux ans auparavant, réussit à vendre à Auto Union son projet de monoplace à moteur central, il apprit que le nouveau chancelier venant d’accorder une subvention de 450.000 reichmark à Daimler-Benz (Mercedes-Benz), pour sa monoplace. Porsche entra alors dans une de ses colères coutumières, prit ses plans sous le bras et saoula le dictateur d’un discours techniques ininterrompu d’une demi-heure. Il ressortit de cette entretient avec une allocation équivalente pour Auto Union.

L’Auto Union V16 Type A, fut essayée à Monza en Janvier 1934. Elle disposait de seulement 295cv pour une cylindrée de 4,4L. Puis la Type B développait 375cv en 1935. Durant ces deux saisons, les Auto Union regardaient passés les Mercedes W25. En 1936, la Type C avait un moteur de 6,1L délivrant une puissance de 520cv.

Les Auto Union commencèrent à s’imposer en 1936. Bien aider par les problèmes techniques des Mercedes à ce moment là. 5 victoires au total, contre 2 victoires de Mercedes et une seule victoire d’une saison amputée par des troubles réglementaires et des mélanges entre les formules pour augmenter le plateau.

La saison 1937 débuta pour la première fois à Rio de Janeiro. Les victoires des titans allemands intéressaient de nouveaux pays organisateurs. Victoire d’Alfa Romeo. La marque italienne récidivera pour le GP suivant à Milan. Mais la véritable saison ne commencera qu’en Juin. La machine allemande gagnera toute les courses restantes : 4 victoires pour Auto Union et 4 victoires pour Mercedes. C’est aussi cette année là que les équipes allemandes et italiennes franchirent l’atlantique pour disputer la coupe Vanderbilt sur le Roosevelt Speedway de New York. Battue chez elle, la première voiture américaine ne prit que la 7ème place. Auto Union gagnant facilement devant une Mercedes.

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l’Age des Titans (partie 2)

La période 1934-1936 peut être aisément résumée car la primauté allemande fut sans faille. La première année, restera hésitante, Alfa Roméo gagnera en cette année 1934, 5 victoires, Bugatti une, tandis que Mercedes cumula 4 victoires, Auto Union 3. 1935 fut l’année de la marque à l’étoile avec 7 victoires, contre 4 pour Auto Union. La victoire la plus spectaculaire revenant à Tazio Nuvolari, qui devant la foule allemande du circuit du Nurburgring, remporta une extraordinaire victoire au volant d’une vieille Alfa Romeo P3, malgré un ravitaillement de 2min. La marque italienne remportera en cette année 1935 deux autres victoires.

Mercedes-Benz mit rapidement au point sa W 125 jusqu’à ce qu’elle apparaisse vers 1937, comme l’ultime machine de course, dont la puissance ne sera dépasser que dans les années 80 par les Formule moderne. Propulsée par un 8cyl en ligne de 3,4 L de 400cv en 1934-1935, la cylindrée est vite portée en 1935 à 4,7L pour 490cv et enfin arrivée la W125 utilisée en 1936 et 1937 qui reste la forme la plus élaborée avec son 8cyl en ligne 94×102 à deux arbres à cames en tête et compresseur Roots avait une cylindrée de 5,66L et délivrait 646 cv à 5.800tr/min.

En face la résistance s’organise. Bugatti fait évoluer sa Type 59 en moteur, passant de 3,3 à 4,7L, seul Alfa Romeo réussissait à faire un peu mieux, grâce a une P3 agile et peu gourmande en essence. Pour tenter de contrer la puissance allemande, le projet Alfa Bimotor a été introduit dès 1934. Construite par la Scuderia Ferrari, ce prototype devait être utilisé que sur les circuits ultrarapides. Propulsé par deux moteurs 8 cyl de type P3, totalisant 6.330cm3 pour une puissance de 540 cv, cette machine n’a jamais répondu aux espoirs placés en elle. Elle sera utilisé jusqu’en 1936 sur le circuit allemand de l’Avus, ou Nuvolari s’adjugea la plus grande vitesse de pointe de l’époque : 321km/h.

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l’Age des Titans (partie 1)

En 1934, la formule 750kg devait tout changer. La dirigeants de l’A.I.A.C.R (ancêtre de la FIA) siégeant à Paris, entendaient, par cette mesure de limitation de poids, lutter contre l’abus de puissance brute encouragé par la précédente formule Libre. C’était tout ignorer des vues de l’Allemagne Nazi dans ce domaine. Benito Mussolini, avait été le premier à avoir compris toute l’intense publicité que pouvait rapporter des victoires en course automobile. Un caractère politique qui s’accentua avec l’Allemagne Nazi : Mercedes et Auto Union devaient pour le prestige du régime, dominer dans toutes les grandes compétitions. Le nouveau chancelier, persuadé lui aussi de la valeur de la propagande obtenue par les victoires en Grand Prix, accorda d’énorme subventions aux firmes Mercedes et Auto Union afin de leur permettre de construire et de mettre au point de sensationnelles voitures de compétition. L’utilisation intensive des alliages légers, malgré leur coût, permit de jouer dans le cadre de la limite de poids sur la masse totale des châssis et des groupes motopropulseurs, capables, grâce à l’emploi de mélanges élaborées de carburants spéciaux, de délivrer d’énormes puissance, qu’une poignée de pilotes seulement, parmi les plus doués du moment fut capable de les maîtriser. Le britannique Dick Seaman et Tazio Nuvolari, furent inviter, avant la lettre, de collaborer…sur le plan sportif.

A la fin de la décennie 1930, les allemands dominaient le sport automobile et Mercedes-Benz régnait parmi les constructeurs. Cependant, malgré l’énorme appui financier nécessaire à l’entretien d’une armée de mécaniciens, du stock de voitures et de pièces, mis à disposition des voitures à croix gammée sur chaque circuit, il fallut un certain temps de mise au point pour que ces voitures révolutionnaires fassent leurs preuves. Mercedes connut une courte période d’ennuis techniques et Auto Union vit même son existence menacée. Les autres ? Maserati, Bugatti et surtout Alfa Roméo firent de leur mieux. Mais les voitures allemandes finirent par s’imposer complètement à la veille de la guerre.

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F1 – Raikkonen chez Toyota ? Diagnostique d'un remake

Kimi RaikkonenJohn Howett confirme encore à l’agence Reuters qu’un contrat a bien été confié à Kimi Raikkonen pour 2010 mais que l’agent de ce dernier souhaitait un effort financier. Une situation qui rappel l’épisode entre Renault et le pilote finlandais en 2006. Récit :

Steve Robertson durant le premier trimestre de l’année 2006 avait refusé la deuxième offre du duo McLaren Mercedes pour son pilote finlandais. L’équipe anglo-allemande reviendra une troisième fois en Mai de la même année avec le même contrat. Tandis que les discussions avec Ferrari dépendaient beaucoup de l’avenir de Michael Schumacher, la situation ouvrira la porte à un nouveau prétendant pour IceMan : Renault.

En Mai 2006, l’équipe Renault domine le championnat du monde et sait depuis l’hiver dernier qu’elle perdra Fernando Alonso l’année suivante. C’est pourquoi Flavio Briatore à très rapidement renouveler le contrat de Giancarlo Fisichella pour 2007, juste avant Monaco. L’équipe voulait se sécuriser.

Le deuxième baquet restait en attente. Briatore a été mis au courant par son ami Bernie Ecclestone que McLaren avait échoué, lors du GP d’Europe, dans sa conquête de prolongation de Raikkonen, et que le contrat avec Ferrari était caduc à cause de Schumacher. C’est pourquoi, Flavio Briatore a décidé de fondre sur sa proie finlandaise.

Les discussions avec Steve Robertson vont bon train après le GP de Monaco 2006. L’italien propose dans un premier temps un contrat de 72 millions de dollars (24 M$ par an) sur trois ans. En réponse, l’agent de Raikkonen a demandé un petit effort de la part du team champion du monde en titre, rappelant que McLaren avait proposé 180 millions de dollars sur la même période l’année d’avant. Briatore en prendra note.

Juste avant le Grand Prix d’Angleterre, une proposition de 120 millions de dollars sur trois ans en provenance de Renault parvient sur le bureau de Steve Robertson, soit 40 millions de dollars annuel. Pour obtenir toute les chances, Flavio Briatore ira même jusqu’à signer un précontrat pour obtenir les services du pilote finlandais dans le cas ou il n’irait pas chez Ferrari en 2007. L’italien y a pourtant cru jusqu’au bout mais le lendemain du Grand Prix d’Allemagne 2006, il apprend finalement que Kimi Raikkonen sera en rouge en 2007.

Renault avait été utilisé comme ultime moyen de pression envers Ferrari. Une manipulation typique de Steve Robertson dans les négociations pour son pilote.

Une situation qui rappel finalement assez bien celle de Toyota actuellement, avec McLaren et Mercedes actuellement favori pour le transfert et le constructeur nippon en alternative financière surtout. Le constructeur japonais a proposé une offre inférieur à celle de McLaren, Steve Robertson a demandé un effort significatif de la même manière qu’il l’a fait envers Renault F1 Team courant 2006. Mais la finalité, tout le monde la connait.

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F1 – de Tyrrell à Brawn GP

Souvenir du début de saison sur la spéculation du nom de ce qui allait devenir Brawn GP (voir ici et ). Toutefois, Ross Brawn à avoué dans le numéro de Mai 2009 de F1 Racing que l’équipe a bien failli s’appeler Tyrrell.

« C’est un sentiment un peu étranger d’avoir son nom sur la porte, pour ainsi dire mais ce n’était pas mon intention première. Alors que nous cherchions un nom pour l’équipe, nous avons même envisagé de l’appeler Tyrrell, puisque telle était son nom d’origine (avant son rachat par BAR en 1998). Mercedes-Benz a aussi été consulté. Certains des noms auxquels nous pensions ne convenaient pas. Puis Caroline McGrory, notre conseillère juridique, a suggéré d’utiliser mon nom et plus la discussion avançait, plus nous avons réalisé que c’était une solution. » Indiquait Ross Brawn il y a 6 mois.

Le nom de Pure Racing, un temps envisagé en 2005 pour rebaptiser l’équipe BAR-Honda,  a été un temps favori.

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F1 – Jenson Button : champion du monde illégitime ?

09f1-16-brazilgp-sun-32Jenson Button est t’il un champion du monde méritant ? A ceci, depuis hier soir déjà une réponse des observateurs ici et là : NON. Toutefois l’histoire nous démontre une statistique intéressante : Tous les uniques champions du monde l’ont été sur des circonstances. Donc tous les premiers titres de champion du monde sont dus à la chance ? Voyons voir :

Giuseppe Farina et son Alfa Roméo : voiture la plus performante et l’expérience du pilote face à un Fangio qui ne connaissait pas les circuits d’Europe en 1950. L’année suivante, le premier titre de champion de Fangio est dû à la supériorité de l’Alfa 158. Le titre 52 d’Ascari avec Ferrari est surtout dû à un manque de concurrence, tout comme en 1958 avec le titre de Mike Hawthorn car la réglementation avait changé et Ferrari avait repris l’avantage. Mais que dire de Jack Brabham en 1959 et sa Cooper moteur centrale arrière ? Idem pour Graham Hill en 1962 qui gagnera parce que la Lotus 25 de Jim Clark était moins fiable, mais ce dernier gagnera en 1963 avec une voiture supérieure à toutes les autres.

La constante d’une voiture supérieure est courante pour les premiers titres de champion du monde : cela a été le cas de Stewart en 69, Rindt en 70, Lauda en 75, Andretti en 78, Jones en 80, Lauda en 84, Prost en 85, Senna en 88, Mansell en 92, Schumacher en 94, Damon Hill en 96, Villeneuve en 97, Hakkinen en 98 et Jenson Button en 2009.

Mais il y a une autre catégorie, celle des machines fiables et des circonstances de course : Cela a été le cas de Surtees en 1964, Hulme en 67, Fittipaldi en 72, Hunt en 76, Scheckter en 79, Nelson Piquet en 81, Rosberg en 82, Alonso en 2005, Raikkonen en 2007, Hamilton en 2008.

Statistiquement, le premier titre dépend souvent d’un élément de performance ou alors d’une machine fiable et des circonstances de course. D’ailleurs il y a plus de champion du monde unique au classement que de double champion par exemple. La valeur réelle d’un pilote et de son talent dépend surtout de sa voiture certes, mais confirmer est plus difficile. Jacques Villeneuve, unique champion du monde, n’avait t’il pas dit en 1998, « être champion du monde une fois c’est bien, mais le plus dur est de l’être une seconde fois pour prouver qu’on est un meilleur pilote ».

Concernant l’aspect technique et la présumée illégalité de la Brawn, sachez que la Cooper de 1958 était considéré comme illégale à cause de son moteur arrière, que la Lotus 25 était illégale car pas faite en châssis tubulaire, que la Lotus 78/79 était aussi illégale car elle avait l’effet de sol, que la Benetton B194 de Schumacher avait l’anti patinage etc…etc… L’avantage technique a toujours fait partie de la F1. Chaque changement de réglementation à son nouveau champion du monde et une nouvelle équipe qui gagne. C’est aussi statistique.

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F1 – Les projets moteurs de McLaren

Ron Dennis-FIALa rumeur la plus intéressante de Suzuka reste l’histoire de l’intérêt de McLaren pour la section moteur de BMW F1. Plutôt farfelue à la première lecture, il apparait que l’idée est des plus sérieuses. De plus, ce n’est pas la première fois que McLaren souhaite construire ses propres moteurs…

L’histoire remonte à 1992, McLaren venait de perdre Honda, et avait trois options devant elle : Avoir le moteur Renault, avoir son moteur rival Peugeot ou alors un Cosworth. La première option ayant échouée durant l’automne 92, la seconde remise de 12 mois, il ne restait plus que le V8 Cosworth HB pour satisfaire les ambitions de Ron Dennis. Durant la période 92-94, plusieurs détails laissent à penser que McLaren a tenté de fabriquer son propre moteur de Formule 1 et de devenir déjà indépendant.

Mai 1992, Le groupe Vickers cherche à vendre ses actifs, (Rolls Royce – Bentley et Cosworth), à bon prix. Ron Dennis cherche un moteur pour 1993 et au-delà. Fin 1992, la FIA annonce que la réglementation moteur 3,5L se prolonge jusqu’en l’an 2000. Au même moment, McLaren débauche pour d’obscure raison Ossamu Gotto, le père des V10 et V12 Honda.

En 1993, McLaren est équipé d’un moteur V8 Client. Ron Dennis pour obtenir l’officiel, 30cv plus puissant, propose Ossamu Gotto pour concevoir un nouveau moteur Cosworth. A l’époque l’idée d’un V12 germait déjà dans la tête du motoriste anglais. L’ingénieur Nippon, prêté pour l’occasion par McLaren travaillera furtivement sur le V12 Zetec-R qui deviendra en 1994, le V8 Zetec-R qui a permis à Michael Schumacher d’être champion du monde.

Fin 1993, Ayrton Senna, essaie une McLaren MP4-8 équipée d’un V12 Lamborghini. L’idée d’avoir un accord avec Chrysler est autant important à l’esprit de Ron Dennis que l’unité Lamborghini Engineering en Italie. En faite, le constructeur américain veut vendre la marque italienne. La mise à prix sera de 50 millions de dollars. Ossamu Gotto retouche le moteur V12 qui gagne plusieurs dizaines de chevaux. Ayrton Senna, lui-même fait des louanges sur ce blog ultra puissant et fiable. Mais Chrysler ne voulait pas vendre séparément le bureau d’étude moteur et le constructeur italien. L’affaire échoue, McLaren signe un contrat de 4 ans avec Peugeot, puis le rompe pour une union avec Mercedes-Benz. Ossamu Gotto est libéré de McLaren durant l’hiver 93/94, et trouvera refuge chez Ferrari ou il dessinera le V12 le plus puissant de l’histoire de la marque (830cv en 1994 et ressemblant étrangement au Lambo) et le V10 de 1996 de la Scuderia.

Estimant que les titres de champion du monde des années 80 et 90 lui donnerait une image de marque certaine, Ron Dennis estimait qu’il était temps de développer son propre moteur à cette époque. Du moins se baser sur un moteur déjà existant et prestigieux. Le V12 était une cible à l’époque logique.

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F1 – 2002 : L'autre projet malaisien de Lotus F1

Minardi 2002 KLLe retour de Lotus depuis le rachat par Proton en 1998 est un vieux serpent de la Formule 1. Comme je vous en avait parlé hier, le gouvernement malaisien est très actif dans la reprise de l’équipe BMW-Sauber et rebaptiserait cette dernière Lotus-Petronas (?) (voir : Sauber deviendra Lotus ? ) Mais auparavant un autre projet avait vu le jour pour faire revenir Lotus via des sponsors malaisiens :  Le rachat de Minardi fin 2001.

Monza 2001, un jeune pilote malaisien débute en Formule 1 chez Minardi aux cotés de Fernando Alonso. Son nom : Alex Yoong. Un pilote payant parmi d’autre, qui toutefois débarquera avec 5 millions de dollars pour la fin de la saison 2001 et 20 millions pour la saison 2002. Un record. Son commanditaire principal était la Magnum Corporation, qui gère entre autres la loterie nationale malaisienne (12 millions de dollars en 2002) et la ville de Kuala Lumpur pour le solde (8 millions de dollars en 2002). Cette apport, salutaire pour l’équipe Minardi, en perdition cette année là, n’a pas été du goût de Peter Sauber.

Il se chuchotait à l’époque, que Petronas, allié à Sauber depuis 1996, pouvait également devenir enrichir le budget de l’équipe Minardi pour la saison 2002. Sauber étant en fin de contrat avec le pétrolier malaisien à l’époque et n’avait que très tardivement reconduit ce contrat, autrement important pour son équipe.

Une autre rumeur indiquait que Minardi serait rachetée par Proton, le constructeur de la péninsule malaise, pour la renommer Lotus, l’équipée de moteur Ferrari badgé Petronas (le pétrolier étant actionnaire majoritaire de Proton), ce qui aurait crée des Lotus-Petronas en 2002.

Cette idée n’a jamais aboutie. Quelques semaines plus tard, Peter Sauber signait pour quatre saisons de plus avec Petronas.

Avec le recul, nous pouvons dire que l’équipe Minardi aurait été vendue autour de 20 millions de dollars, que le budget « estimé » de cette équipe Lotus-Petronas aurait été de 100 millions de dollars en 2002, soit le même bilan que Sauber cette année là.

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