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Note du Mardi – le film du deal Raikkonen – Sauber

Note du mardiTout c’est accéléré à partir du Grand Prix d’Italie. La prise de position de Ferrari s’étant dévoilée, le rapprochement Raikkonen-Sauber pouvait s’établir, avec le contrôle de la Scuderia.

La disparition de Sergio Marchionne aura été un marqueur fort de la saison de Ferrari en 2018. Ce 25 Juillet, suite à une longue complication médicale, l’homme qui avait redressé FIAT s’était éteints et avec lui un projet : Relancer la Scuderia Ferrari en ayant décidé de signer avec Charles Leclerc aux cotés de Sébastian Vettel. Le contrat de deux saisons devait toutefois être confirmé pour Monza de la même année.

Dès Juin 2018, le flou c’était installé pour Kimi Raikkonen. Depuis 2015, à la même époque, le champion du monde 2007, rencontrait Marchionne et savait comment son avenir allait se dessiner pour la saison d’après. A l’issus de l’entretien, ou la pression était de mise (comme en 2015 et 2016), ou alors le concours d’un contrat offrait un cadre. Depuis 2014, le contrat de Kimi Raikkonen indiquait que Ferrari devait dévoiler une proposition à son pilote avant le 31 Août de chaque saison. Si cette dernière ne vient pas, libre au pilote de démissionner et de se lancer sur le marché. En Juin 2018, Raikkonen n’était pas vraiment sûr de continuer l’aventure avec la Scuderia Ferrari. Quelques semaines plus tard, la rumeur Charles Leclerc envahissait le paddock et plus tard les médias. Mais, Marchionne, malade ne pourra plus contrôler la communication.

L’été se passant dans le flou le plus absolu, entre honneur de la mémoire et décision à prendre pour 2019. Sébastian Vettel est sondé et souhaite que Raikkonen continue l’aventure à ses côtés. Du côté des ingénieurs, il y a un sentiment mitigé. Autant autour du champion du monde 2007 que sur Vettel, qui cumule les erreurs en Grand Prix. De son côté, Maurizzio Arrivabene fait le choix de ne pas faire de choix. L’hésitation est palpable. L’émotion devait retomber.

Le mois d’Août se termina avec le GP de Belgique. Kimi Raikkonen n’avait toujours pas de signe de Ferrari. Il comprit la situation. A la date de sa clause butoir, il démissionnera. De son côté Zak Brown est un homme dans le besoin. Son offensive sur Daniel Ricciardo ayant échoué, il lui fallait une star pour remplacer Fernando Alonso pour 2019. Une offre éclair de 16 millions d’euros est formulée. Dans les faits, c’est 6 millions d’euros de fixe et 10 millions de variable. Steve Robertson demanda plutôt 10 millions et une prime de 10 millions. L’affaire en resta là.

Reste que l’offensive McLaren interpelle le management de Ferrari qui souhaitait garder le contrôle de la situation. Depuis fin Avril, 3 ou 4 équipes ont fait une proposition à Kimi Raikkonen pour 2019 : McLaren, Renault, Sauber Alfa Roméo et une timide approche de Haas. Les offres McLaren et Renault n’existant plus, il en restait une solide : Sauber Alfa Roméo.

Après étude de cas, Raikkonen estime que Sauber est dans la même position que Lotus en 2011. Ainsi, il est possible d’occuper la 4ème ou 5ème place du championnat derrière Mercedes, Ferrari et Red Bull (surtout avec l’inconnue Honda pour cette dernière) dès 2019. A partir du Grand Prix d’Italie un rapprochement se fait entre l’équipe suisse et le pilote finlandais. En coulisse, Ferrari indiqua à Longbow Capital, le propriétaire de Sauber F1 Team, qu’elle acceptait de payer le premier salaire de Raikkonen pour 2019. Soit 5 millions d’euros. Charge à l’équipe suisse de trouver le complément. Marché conclu et le dernier champion du monde Ferrari signa quelques jours plus tard avec Sauber pour un contrat d’une saison (2019) et une option pour 2020 à définir ensemble. L’ensemble est évalué entre 20 et 25 millions d’euros chaque saison maximum. Un deal important pour Sauber, qui a amélioré sa capacité économique en 2018 et vise la signature de sponsors de compléments pour 2019 et 2020.

Durant sa carrière, Kimi Raikkonen est un homme logique. Après sa première période Ferrari, il avait hésité à revenir chez McLaren en 2010. La nouvelle proposition de McLaren pour 2018 n’était pas jugé sérieuse. Sa signature avec Lotus, était surtout un écho au pré accord de 2006 signé à l’époque de Renault pour 2007 (avant de conclure son deal avec Ferrari). Pour définir l’avenir du pilote, il faut connaître son passée. Ainsi, fin 2012, il avait, via son agent Steve Robertson proposer un projet de reprise de l’équipe Sauber, avant de prolonger son contrat avec Lotus F1 Team. Peter Sauber l’avait dévoilé en décembre 2013. Discrètement.

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Note du Mardi – Renault confirme sa stratégie de Legacyquel

Note du mardiLa signature de Daniel Ricciardo chez Renault Sport F1 pour 2019 et 2020 (avec une option sur 2021), contre 22 millions d’euros annuels (avec primes), est l’illustration d’un changement de politique du côté d’Enstone. Chassant la reproduction d’un objectif passée par un autre, plus récent et réaliste.

Renault et Ricciardo en trois temps

Le développement du transfert de Daniel Ricciardo c’est réalisé en trois temps. Suite à sa victoire en Chine, en avril, un rapprochement avec Ferrari c’était opéré. Des discussions classiques. Puis la victoire de Monaco, un mois plus tard a accéléré les choses pour le pilote australien. Ferrari souhaitait prendre son temps, McLaren a posé une offre de 19.5 millions d’euros, puis Renault a indiqué publiquement son intérêt. Ce qui est déjà révélateur d’une approche. Lorsque Red Bull Racing a signé avec Honda, fin Juin, cela a marqué un sérieux doute du côté du pilote. L’offre de Renault semblait la meilleure, tandis que RBR ne semblait pas réellement en mesure de répondre à ses demandes.

Le marketing Legacyquel

Depuis son retour Renault a évolué dans sa stratégie. Sous la brève histoire sous Frederic Vasseur, le plan était de faire le remake de Mercedes (année 2010/2011/2012). La signature de Nico Hulkenberg était similaire à celle de Nico Rosberg fin 2009 et de longues discussions avec Fernando Alonso faisaient échos au retour de Michael Schumacher à l’époque. Cette stratégie n’a pas fait long feux.  Dès 2017, le plan avait changé pour imiter la précédente ère de succès de Renault (2002/2006). La signature de Carlos Sainz allait dans le sens de l’histoire et l’objectif de viser la 4ème ou 5ème place du championnat des constructeurs, se gravait dans le marbre. Mais là encore la stratégie va changer.

Ayant compris qu’elle ne pouvait pas combler son retard à la fois financier (Renault dispose d’un budget de 251.8 millions en 2018, tandis que Ferrari et Mercedes sont respectivement à 415 et 467 millions, selon le BusinessBookGP 2018), et technique (un déficit de puissance de 30cv et surtout un retard châssis estimé à 1 an sur Ferrari), il fallait se rendre à l’évidence : un changement s’imposait.

Days of Future past

Selon Renault, il reste deux saisons avec la réglementation moteur actuelle. L’occasion de capitaliser sur les évolutions actuelles. Ainsi c’est du côté de la stratégie de Genii Capital/Lotus entre 2012 et 2013 qu’il faut voir le nouveau plan de Renault Sport F1.

Sur la période 2012/2013, le duo Raikkonen/Grosjean a cumulé 24 podiums en 39 courses, dont 2 victoires et une 4ème place au championnat des constructeurs derrière Red Bull, Ferrari et McLaren/Mercedes. C’est dans cette même logique que va s’inscrire le projet Ricciardo/Renault pour 2019 et 2020. En 2012, Raikkonen avait terminé 3ème du championnat avec 207 pts, puis avait terminé 5ème avec 183 pts en 2013 (mais avec 2 GP manqués, sinon il aurait probablement terminé 3ème également). Derrière le duo Hamilton/Vettel dominant largement le championnat pilote depuis deux saisons, Ricciardo aura toute les cartes pour terminer sur le podium dès 2019 et 2020 avec Renault.

Depuis 2016, Renault a changé pour la troisième fois sa stratégie sportive. Après avoir voulu imiter Mercedes, ils ont voulu reproduire leur passée glorieux. Avant de finalement redevenir réaliste devant l’ampleur de la tâche et reproduire des performances qui étaient celle de l’usine il y a quelques années déjà. Confirmant que l’investissement de Renault depuis 2016 en Formule 1 est basé sur une stratégie floue de présence marketing en mode Legacyquel.

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Note du Mardi – Jeu d’influence pour Daniel Ricciardo

Note du mardiPar le passée cette aventure était déjà arrivée à David Coulthard, c’était en 2001. Daniel Ricciardo se retrouve dans la même situation que le pilote écossais. Une idée de sa valeur, mais ses interlocuteurs n’en on pas la même vision.

Retour vers le futur avec DC

La saison 2001 débute bien pour Coulthard, qui reste le seul rival sur le papier et un peu sur la piste de Michael Schumacher au championnat pilote. Mika Hakkinen sombre dans un nuage de malchance incroyable. Toutefois le double champion du monde finlandais souhaite renouveler son contrat pour deux saisons (2002 et 2003) contre un salaire de 20 millions d’euros annuels. Refus de McLaren qui lui propose de le prolonger d’une année contre un contrat aux points inscrits. En parallèle ayant compris sa nouvelle position dans l’équipe et profitant d’un jeu d’influence entre le pilote finlandais et Ron Dennis. Coulthard souhaite prolonger son contrat de deux saisons en échange de 10 millions d’euros. On lui en accordera 8. Puis alors que Hakkinen ne gagnait pas, Coulthard a profité d’une offre de Ferrari (verbale) et d’un intérêt de Jaguar pour demander 15 millions d’euros. Refus de Ron Dennis qui visait déjà Kimi Raikkonen au début de l’été 2001. Finalement Coulthard obtiendra de haute lutte un contrat de 2 ans (2002 et 2003) avec un salaire de 8 millions d’euros et la menace de voir revenir Mika Hakkinen en 2003/2004. Une menace fantôme.

L’impression de déjà vu

La situation de Daniel Ricciardo est assez similaire. La saison précédente, Red Bull Racing avait accepté une revalorisation aux conditions du pilote estimé à 11 millions d’euros. Mais le nouveau contrat de Max Verstappen jusqu’en 2020 a redistribué les cartes. Souhaitant jouer la transparence, l’australien a demandé le même salaire de 20 millions d’euros par an pour 2019 et 2020. Refus de l’équipe autrichienne. Alors,  Ricciardo s’est d’abord tourné vers Renault Sport. Mais ses prétentions salariales rebutaient beaucoup la marque au losange. C’est ainsi que l’australien estime que l’investissement de la marque française ne sera jamais à la hauteur de celle de Mercedes. L’autre solution étant de se valoriser auprès de Mercedes et Ferrari. Si Lewis Hamilton a plaidé pour obtenir le concours de Ricciardo au sein des flèches d’argent, Toto Wolff lui a signifié un refus poli, estimant le potentiel de Bottas encore sous exploité par l’équipe. Côté Ferrari, les changements dans le top management du constructeur italien et chez Fiat Chrysler bloqueront pendant un temps les discussions. Discussions qui n’ont jamais été plus loin qu’une intention.

Arrive alors McLaren. Loin au classement, Zack Brown souhaite redorer le blason de Woking avec un salaire proposé à l’australien de 20 millions d’euros. La base est là pour négocier avec Red Bull Racing.

Sauf que de son côté, Christian Horner et Helmut Marko ont signé avec Honda et ne souhaite pas entrer dans la surenchère. En réponse à la demande de Ricciardo d’obtenir un salaire de 18 millions d’euros, le duo de l’équipe autrichienne a joué la transparence et expliqué le salaire de Verstappen à Ricciardo (un fixe de 12 millions d’euros et des primes à hauteur de 8 millions d’euros selon le BUSINESS BOOK GP 2018 edition française and english version). A partir de là, une proposition de 13,5 millions d’euros, tout en maintenant le principe des primes RB a été formulée. Le pilote australien a indiqué être content de la signature du moteur Honda, estimant que le constructeur japonais s’investira plus, à la fois financièrement que techniquement. Ainsi discrètement, Ricciardo a souhaité modifier quelques aspects de son contrat, surtout concernant l’attribution de la prime majeure finale. Un détail qui se discute aujourd’hui. Toutefois, il est entendu que McLaren ne lâchera rien et prépare une proposition entre 25 et 30 millions d’euros de salaire au pilote australien. Pour un peu plus perturber le marché et envoyé un message à d’autres pilotes….

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Note du Mardi – Les salaires pilotes en 2018

Lewis HamiltonHamilton champion du monde 2017, ayant activé son option mécanique d’augmentation de salaire, il émarge désormais à 37 millions d’euros, tandis que Sébastian Vettel continue son évolution salariale mécanique et Fernando Alonso reste sur le podium, mais sa rémunération chute fortement et doit composer avec le duo Red Bull composé de Daniel Ricciardo et Max Verstappen.

Nico Hulkenberg et Valterri Bottas sont désormais devant Kimi Raikkonen qui ne touche que 6 millions d’euros de salaire, mais dispose d’une prime aux points inscrits, lui permettant de viser jusqu’à 20 millions d’euros maximum.

Côté français, Romain Grosjean chez Haas stabilise son salaire à 5 millions d’euros en 2018. Tandis qu’Esteban Occon chez Force India a augmenté son salaire de 1 à 3 millions d’euros. Enfin Pierre Gasly chez Toro Rosso touche le premier salaire Red Bull, soit 750.000 euros.

Si vous le souhaitez vous pouvez vous procurer l’édition française du BusinessBookGP 2018 en cliquant ici.

If you want you can get the English edition of the 2018 BusinessBookGP by clickinghere.

Salaire pilote 2018 :

1/ Lewis Hamilton (Mercedes) : € 37m
2/ Sebastian Vettel (Ferrari) : € 35m
3/ Fernando Alonso (McLaren) : € 12m
3/ Daniel Ricciardo (RBR) : € 12m
3/ Max Verstappen (RBR) : € 12m
6/ Nico Hulkenberg (Renault) : € 8m
6/ Valtteri Bottas (Mercedes) : € 8m
8/ Kimi Raikkonen (Ferrari) : € 6m
8/ Sergio Perez (Force India) : € 6m
10/ Romain Grosjean (Haas) : € 5m
11/ Carlos Sainz (Renault) : € 4m
12/ Estban Ocon (Force India : € 3m
12/ Stoffel Vandoorne (McLaren) : € 3m
14/ Kevin Magnussen (Haas) : € 1.5m
15/ Lance Stroll (Williams) : € 1.3m
16/ Brendon Hartley (STR) : € 750.000
16/ Pierre Gasly (STR) : € 750.000
16/ Marcus Ericsson (Sauber) : € 750.000
16/ Charles Leclerc (Sauber) : € 750.000
20/ Sergei Sirotkin (Williams) : € 500.000

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Note du Mardi – une donnée de salaire à savoir

Note du mardiAlors que la saison des transferts arrive probablement à son apogée en ce début d’été. L’une des donnés les plus constante à retenir est que chaque équipe à historiquement un cap salariale quelle ne souhaite pas dépasser pour maintenir l’équilibre entre sa compétitivité technique et la valeur des pilotes.

Dans les années 90, McLaren et Ferrari acceptaient de dépenser maximum 25 millions de dollars par année pour ses pilotes. Williams ne dépassait rarement les 16 millions à l’époque. En 1990, Alain Prost et Nigel Mansell touchaient 12 millions de dollars chacun. Tandis que Ayrton Senna en 1992 touchait 12 millions de dollars et Gerhard Berger 7 millions. L’année d’après, Senna touchait 16 millions et Michael Andretti 4 millions de dollars. En parallèle, Nigel Mansell touchait 12 millions de dollars en 1992 chez Williams et Riccardo Patrese 4 millions.

Plus tard, Williams dépensait 13 millions de dollars avec les salaires de Hill, Villeneuve et Frentzen entre 1996 et 1998. Ferrari toujours autour de 25 millions de dollars. Puis il y a eu le début des années 2000 et les limites ont été repoussées.

Un nouveau standard

Avec son salaire de 35 millions d’euros par année, Michael Schumacher a défini une nouvelle limite. La Scuderia était en mesure de dépenser environ près de 50 millions d’euros par année. L’année 2008/2009 resta le sommet de l’histoire avec un salaire cumulé Raikkonen/Massa de 55 millions d’euros.

L’ironie provenant de Williams qui durant les années 2000 a obstinément refusé les surenchères de salaire et resta dans sa limite de 16 millions d’euros. Pendant que McLaren visait avec Raikkonen et Montoya les mêmes sommets que Ferrari entre 2005 et 2006 (36 millions d’euros et 46 millions d’euros). L’arrivée de Fernando Alonso en 2007 n’a rien changé, car le double champion du monde ibérique touchait 30 millions d’euros et Lewis Hamilton (prime comprise) émargeait à 7 millions cette année là.

Aujourd’hui

Historiquement Red Bull n’a jamais dépassé un sommet et ce sommet a été le cumul des salaires de Vettel et Webber sur la période 2012/2013, c’est-à-dire 24 millions d’euros. En 2014, alors que le pilote allemand revendiquait 22 millions d’euros, son équipier Daniel Ricciardo ne touchait que 1,5 millions d’euros. Aujourd’hui l’histoire se répète. Red Bull est confronté à l’établissement d’un contrat en or pour Max Verstappen (12 millions d’euros de salaire et 8 millions de primes) et d’un Daniel Ricciardo qui souhaite 20 millions d’euros par année. Un duo à 40 millions d’euros sur le papier qui pourrait bien changer les choses pour Red Bull et l’installer dans une sphère limitée.

Mercedes depuis 2010 et le retour de Michael Schumacher a mis sa limite autour de 50 millions d’euros. Elle s’y était tenue jusqu’à la signature du dernier contrat de Nico Rosberg en 2016, qui établissait un salaire de 20 millions d’euros par année le nouveau champion du monde, tandis que son équipier pouvait atteindre le double à l’issue de son contrat. Soit 60 millions d’euros, qui semble la nouvelle norme à Brackley pour les négociations de contrat.

Chez Ferrari le retour de Kimi Raikkonen à modifier le paradigme. La Scuderia est en mesure d’accorder elle aussi 60 millions d’euros par an à ses pilotes.

Retour vers le futur

Williams n’est aujourd’hui plus l’équipe quelle était et a considérablement baissé depuis 10 ans sa masse de salaire pilote pour l’établir quasiment au niveau de celui des années 80. Tandis que McLaren est resté assez constant. En 2016, le duo Alonso/Button cumulait 47 millions d’euros. Aujourd’hui tout est revenu à la baisse, pour revenir aux origines des années 90 et un sommet à 25 millions.

Le cas de Renault Sport F1 est intéressant, car cela est indiqué dans son ADN. L’équipe d’Enstone depuis 25 ans n’a jamais dépensé plus de 24 millions d’euros dans son line up. Hormis une exception : en 2008 lorsque Fernando Alonso est revenue et à toucher un salaire de 22 millions d’euros et une prime de titre de 8 millions (qu’il n’a jamais obtenu), mais dès l’année suivante en 2009, Alonso touchait 16 millions d’euros de salaire. Aujourd’hui avec Hulkenberg à 8 millions et Sainz à 4 millions, l’équipe française reste dans sa norme. A moins qu’un retour de Fernando Alonso…

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Daniel Ricciardo, le champion sans contrat

Daniel RicciardoMalgré deux victoires et 1 pôle cette saison, Daniel Ricciardo fait face à l’incrédulité du paddock et de la nouvelle politique qui se met en place dans les équipes. Selon Toto Wolff, Mauricio Arrivabene, le pilote australien n’apportera rien à Mercedes et Ferrari. Pire, Helmut Marko n’était pas loin de le penser en début de saison. Mais depuis…

Pourtant, Ricciardo est l’homme fort de Red Bull Racing depuis 2014. Ayant battu Sébastian Vettel et Max Verstappen, il est toujours considéré comme le second couteau. L’homme qui gagnait uniquement sur les circonstances. Irrégulier même selon certains. Sorte de Gerhard Berger des années 2010. Malgré tout, personne ne le voit équipier de Lewis Hamilton et Sébastian Vettel l’an prochain.

La raison principale est que ces deux équipes ont acheté la paix et ne souhaitent pas de conflits à gérer en interne, alors que la Formule 1 est en plein changement avec l’arrivée de Liberty Média. Disperser ses forces est un mauvais calcul. Dans ce sens, Bottas, qui gagne de temps en temps, sans critiquer son équipe et Kimi Raikkonen qui s’entend bien avec Vettel sont les prototypes même de cette stratégie de management feel good. Daniel Ricciardo est un vainqueur de Grand Prix et peut être un candidat pour le titre. Un élément perturbateur donc.

Hamilton et Vettel, mais également les dirigeants de Mercedes et Ferrari ont compris que deux candidats pour le titre de champion du monde dans la même maison était ingérable. Mercedes l’a vécu entre 2014 et 2016 et ne souhaite plus revivre cette saga. Tandis que Ferrari, toujours imprégné de la doctrine Jean Todt datant de 20 ans, estime qu’elle ne peut gagner qu’avec un seul champion et non deux.  Ainsi de façon élégante et parfaitement dans l’air du temps, les portes se ferment. Sans imposer ses positions et rester ouvert. Mais la réalité est la suivante : Pas de concurrence.

Reste Red Bull Racing. Manipulé par l’entourage du jeune hollandais, Helmut Marko a prolongé trop vite et trop cher Max Verstappen. Un contrat de trois saisons sur une base de 12 millions d’euros pour la saison 2018 (avec primes), selon le Business Book GP 2018 (english version et édition française). Un salaire record, tandis que Ricciardo, par soucis d’équité dispose du même salaire, mais d’un avenir plus flou. Discrètement, après le GP de Chine qu’il avait remporté, l’australien avait demandé une augmentation de 5 millions d’euros et un contrat de deux ans. Mais nous entendons qu’il aurait demandé finalement 20 millions d’euros et une prime de 5 millions pour le titre de champion du monde pour 2019 et 2020. La réponse de Red Bull est d’étudier et prendre une décision d’ici Juillet.

En attendant, Helmut Marko a donné un ultimatum à Max Verstappen de 4 courses pour réaliser un résultat, sinon une redéfinition contractuelle serait envisagée.

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Fernando Alonso sur le marché 2019

Fernando AlonsoSans discrétion, Flavio Briatore, au nom de Fernando Alonso arpente le paddock de Bakou à la recherche d’une piste. Déjà le double champion du monde est sur le marché après seulement quatre courses 2018 et l’italien a échangé avec Mercedes, Red Bull et Ferrari avec des arguments assez similaires.

Lorsque Zak Brown a proposé un nouveau contrat à Fernando Alonso durant l’été 2017, l’espagnol avait été exigeant en échange d’une sérieuse baisse de son salaire : avoir un moteur compétitif et obtenir un podium dans les 4 premières courses du championnat 2018. Si le moteur est compétitif, le podium n’a jamais été atteint et pire, n’est pas en mesure d’être atteint. Pire, alors que depuis le début de saison, la direction de McLaren mise sur l’évolution B de la MCL33, Fernando Alonso doute du réel bond en avant attendu. Le malaise s’installe progressivement et le pilote espagnol se retrouve progressivement sur le marché.

Habitué du paddock, Flavio Briatore a analysé la situation pour proposer les services de Fernando Alonso à Mercedes, Red Bull et Ferrari.

Mercedes : Bottas dispose d’un contrat annuel renouvelé par l’équipe. Pilote discret, toutefois le finlandais montre des signes de faiblesses qui font douter la direction de l’équipe. Bottas est une pilote qui hérite de ses succès, mais qui ne les construits pas. Idéal comme numéro 2, mais pour maintenir la pression sur ses adversaires cela devient un peu juste. Flavio Briatore propose Alonso comme l’équivalent pour Mercedes de Kimi Raikkonen chez Ferrari. Un pilote faisant le travaille d’équipier, avec le même matériel, sans perturber l’intérêt général du team. Toutefois, Niki Lauda doute que Fernando Alonso devienne discret dans les médias sans critiquer les décisions.

Red Bull : L’incident de Baku a démontré que l’équipe autrichienne avait un champion et que Ricciardo pouvait partir désormais. L’australien aurait compris le message, mais en coulisse Briatore a échangé avec Christian Horner sur le point faible de Red Bull Racing : Max Verstappen. Le jeune hollandais ne termine que 50% des courses du championnat, un peu juste pour maintenir, à court terme, un rang dans le top 3 du championnat du monde des constructeurs. La solution est d’avoir un pilote fiable et d’expériences, le temps de faire éclore Verstappen à l’horizon 2020. Alonso est le pilote idéal pour remplacer Ricciardo. D’ailleurs, Briatore avait déjà utilisé l’argument de la fiabilité en 2009/2010 pour Mark Webber.

Ferrari : L’après Raikkonen est au centre des spéculations. Si les rumeurs poussent, l’intérêt de l’équipe est bien différent et depuis l’arrivée de Sébastian Vettel en 2015, c’est Raikkonen qui fait le travail de l’ombre. Discrètement distillé ici et là pour donner de la valeur au champion du monde 2007, l’information se diffuse dans le paddock en même temps que les résultats 2018 confortent la bonne forme du pilote. Briatore doit penser que Vettel n’est pas un véritable champion du monde, car il a besoin de Raikkonen à ses côtés pour guider techniquement la Scuderia. La solution Alonso serait un remplacement dans les mêmes dispositions (bon contrat et une voiture compétitive) pour terminer sa carrière.

A l’autre bout de la chaîne, les conséquences pour McLaren d’un départ de Fernando Alonso pourrait changer les perspectives sur le marché des pilotes d’ici l’été.

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Transfert – Daniel Ricciardo ou l’absence de contrôle sur l’avenir

Daniel Ricciardo Red BullL’impasse est proche, les discussions entre Daniel Ricciardo et Red Bull Racing, pour prolonger l’après 2018 sont aujourd’hui au point mort. La faute à deux parties qui n’ont pas les réponses aux questions posés.

Présent depuis 2014, Daniel Ricciardo arrive à un point de sa carrière ou le sentiment de stagnation l’emporte sur le reste. Les questions sur les évolutions du moteur Renault ont des réponses encore floues, même pour l’après 2018 avec le possible moteur Honda, Red Bull reste dans un mutisme troublant pour le pilote australien. Ce dernier, désireux d’entrevoir une évolution notable en termes de performance, concède que les châssis sont excellents, mais souffrent d’un manque de puissance notable. Un manque de puissance que l’australien n’arrive toutefois pas à combler sur la piste, comme son équipier Max Verstappen. Faisant ainsi basculer la sphère d’influence de Ricciardo au pilote hollandais.

Pour une fois, tout n’est pas qu’affaire financière. Débuté à 1,5 millions d’euros la première saison de Ricciardo a ensuite évolué pour obtenir 11 millions d’euros en 2017, selon le BUSINESS/ Book GP. Pour la saison 2018, il a demandé l’équité avec son équipier Max Verstappen. Un détail important qui réduit considérablement son influence dans l’équipe autrichienne. L’émergence du pilote hollandais et ses victoires font du fils de Jos The Boss, le nouveau cheval de bataille de Red Bull, pour viser le titre mondial. Le nouveau contrat du jeune Max, sur une durée de trois ans a troublé Ricciardo qui se retrouve isolé.

L’isolement est d’autant plus troublant que ses doutes sur les performances du moteur Renault lui ferment des portes possibles chez McLaren et même Renault F1 Sport, qui était pourtant intéressé par son profil en plus de Nico Hulkenberg. Du côté de Woking, Valtteri Bottas est en tête de liste pour remplacer Fernando Alonso, en cas de départ de ce dernier.

Les pistes d’avenirs existent pour Ricciardo. La rumeur de remplacement de Kimi Raikkonen lui ait promise médiatiquement chez Ferrari. Tandis que la piste Mercedes s’éloigne tant les candidats sont nombreux (Alonso en tête). Pire, Red Bull a l’option Carlos Sainz sous le bras pour remplacer Ricciardo, pour beaucoup moins cher. Réduisant le champ des possibilités à deux options : soit renouveler aux conditions de Red Bull et attendre, soient signé pour une équipe de seconde zone, soit la troisième voie qui séduit beaucoup d’observateur : un renouvellement total des line-up chez Mercedes et Ferrari à l’horizon 2019/2020.

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Vettel et Ferrari

Sébatian Vettel FerrariAu cœur de l’été, les médias européens rapportaient une offre record de Ferrari à Sébastian Vettel pour 2018/2019 et 2020. 120 millions d’euros, soit 40 millions d’euros par ans. Un record, mais en réalité, c’est un salaire médiatique, qui ne sera pas la réalité.

Lorsque Sébastian Vettel signe son contrat avec la Scuderia Ferrari en Septembre 2014, le concept était le suivant : 28 millions d’euros en 2015, 30 millions d’euros en 2016 et 32 millions d’euros en 2017. Une évolution calculée sur la valeur de base du pilote (22 millions d’euros en 2014 avec Red Bull Racing, selon le Business Book GP  Get this issue in PDF (English) by clicking here 
Obtenir ce numéro en format PDF (Français) en cliquant ici) et sur l’évolution des performances des machines de la Scuderia. La prime en cas de titre de champion du monde était fixée à 5 millions d’euros.

Sergio Marchionne, est un homme de communication. En Juillet 2016,  Sébastian Vettel avait proposé à son patron une prolongation jusqu’en 2020.  Une idée refusée par le maître de Maranello, qui estime que c’est Ferrari qui doit proposer et non le pilote. Une notion de dominance qui est importante d’un point de vue marketing : C’est Ferrari qui crée la valeur pour le pilote qui évolue avec elle. Pas le contraire. Les performances des machines italiennes en 2016 ne permettant de toute manière pas d’établir une discussion pour prolonger en faveur de Maranello. Il a été signifié à Vettel qu’une prolongation sera discutée en 2017. Date de sa dernière année contractuelle. Une erreur.

Lorsque Nico Rosberg annonce son retrait de la Formule 1, une fois l’état de panique passé, Toto Wolff reçoit un premier coup de téléphone de Fernando Alonso qui annonce sa disponibilité pour une seule saison. Plus curieusement l’appel du quadruple champion du monde venu s’enquérir de la situation ouvre des possibilités. Wolff signe en réaction Valtteri Bottas pour une saison (2017) avec une option pour 2018, car il semble être possible de faire venir Vettel en 2019 chez Mercedes.

Les performances de Vettel chez Ferrari en début de saison vont ruiner cette idée à Brackley. De son côté le pilote allemand revient en position de force pour prolonger son contrat avec Ferrari. En Juin la proposition tombe : un contrat de trois saisons d’une valeur de 100 millions d’euros (qui sera majoré pour la presse de 20% pour donner une valeur massive à un contrat et jouer à un jeu de billard avec Mercedes qui doit prolonger Hamilton sur une valeur similaire). Un deal accepté par Vettel, mais les conditions ont changés.

En effet, Sébastian Vettel, alors que l’offre médiatique se répandait sur internet, imposa une clause de dernière minute : Une prolongation à sens unique. C’est-à-dire que désormais, chaque année jusqu’en 2020, Vettel activera en sa faveur sa prolongation à une date indiquée (Juin ou Juillet).

En réaction, au moment de la signature de l’accord Vettel/Ferrari au début de l’automne, la rumeur Verstappen/Ferrari dans les médias avec un salaire de 19 millions d’euros à la clé a surgit sans savoir pourquoi. Rumeur rapidement éteinte par la prolongation jusqu’en 2020 du pilote hollandais chez Red Bull fin octobre.

Sous le viseur d’une arrivée à Maranello, Daniel Ricciardo a récemment indiqué que les deux volants Ferrari seront disponibles en 2019. Un détail qui confirme l’idée d’une clause Vettel/Ferrari.

En coulisse, Ferrari et Sergio Marchionne à force de jeu essentiellement médiatique et de déshumanisation a probablement perdu deux pilotes en l’espace de quelques semaines. Vettel qui est le symbole de la relance de la Scuderia depuis 2015 et qui estime que le salaire n’est pas tout dans la vie et Max Verstappen avant même que cela ne devienne sérieux, qui estime qu’il a encore à construire sa carrière.

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Le prochain contrat de Lewis Hamilton chez Mercedes AMG F1

Lewis HamiltonLe quatrième titre de champion du monde de Lewis Hamilton, va ouvrir l’opportunité d’un nouveau contrat avec Mercedes AMG F1. Un contrat record.

L’actuelle entente entre les deux parties date de mai 2015. Un contrat de trois saisons (2016/2017/2018) établit sur une base financière de 32 millions d’euros (selon le Business Book GP Get this issue in PDF (English) by clicking here 
Obtenir ce numéro en format PDF (Français) en cliquant ici) et une évolution salariale sur l’obtention d’un titre de champion du monde. Cela n’a pas été le cas entre 2016 et 2017, ce le sera pour 2018.  Ce contrat est l’avatar du contrat qu’il avait signé chez McLaren entre 2008 et 2012 et même Mercedes AMG entre 2013 et 2015.

Lorsqu’en Février 2008, Hamilton signe son contrat avec McLaren Mercedes, l’évolution était implacable : 12 millions d’euros en 2008, 16 millions d’euros en 2009, 18,5 millions d’euros en 2010, 21 millions d’euros en 2011 et 23.5 millions d’euros en 2012. Mais cette évolution était uniquement conditionnée sur la base de l’obtention d’un titre de champion du monde. Hamilton a été titré en 2008 et entre 2009 et 2012 stabilisera son salaire à 16 millions d’euros. Même scénario lors de son passage chez Mercedes AMG F1. Le salaire était fixé à 20 millions d’euros et 25 millions pour l’obtention d’un titre. Il sera titré en 2014 et bénéficiera de l’augmentation par la suite.

La nouvelle convention entre les deux parties est destinée à se prolonger jusqu’en 2020. L’objectif des deux parties est clair : obtenir 7 titres de champion du monde pour le pilote. En cela les calculs du constructeur allemand sont clairs : avec un salaire qui augmentera en 2018, Hamilton sera le plus payé du paddock, mais avec le nouveau contrat quoi faire ?

Brackley étudie l’offre suivante : 38 millions d’euros de salaire de base avant même toute négociation avec son pilote. Une base qui ne sera pas définitive. En 2015, Toto Wolff avait proposé un salaire de 20 millions d’euros et 1 million d’euros la victoire à son pilote, qui a préféré une base de salaire de 32 millions d’euros par année et une évolution en cas de titre de champion du monde. Comme souvent dans ce domaine, la notion de continuité est une base de travail. Rien ne changera du côté d’Hamilton qui préférera prolonger son mode de négociation. En cela Toto Wolff l’a bien compris en proposer un salaire de base qui évoluera.

Le parallèle avec la proposition d’un contrat de trois saisons sur une base de 40 millions d’euros par année, proposé par Ferrari à Sébastian Vettel. Toutefois, comme souvent, la réalité de l’offre sera moins importante, Hamilton et Mercedes le savent très bien.

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