F1 – Cette opaque Bulgarie qui menace la Hongrie et la Turquie

Le contrat pour un Grand Prix de Bulgarie devrait être signé courant novembre avec Bernie Ecclestone. Un contrat toujours opaque, qui a offert aux médias un nouvel intervenant (qui n’est pas ministre)  qui a précisé que les investisseurs d’Abu Dhabi étaient toujours intéressés, dénonçant « l’affaire » (voir ici pour en savoir plus sur cette affaire). Toutefois, si un GP de Bulgarie voit le jour, exit la Hongrie et la Turquie. Explication.

Le projet de circuit chauffant bulgare serait soutenu par l’Emirat d’Abu Dhabi, ce qui aurait offert une garantie importante pour Bernie Ecclestone, selon les échos du paddock. Toutefois le pays ne représente pas vraiment un « oasis » pour la Formule 1.

En effet, il y a quelques jours, le Fond Monétaire International a encouragé Sofia à prendre des mesures plus audacieuses pour réformer ses déficits. Pire l’inflation a augmentée dans le pays de 3,5% depuis le début 2010. Une instabilité qui n’encourage pas le pays à investir dans un projet comme la Formule 1. Enfin, le jour ou le jouet bulgare ne plaira plus aux émirs, que se passera t’il ? Le projet semble trop caduc pour être viable.

Hongrie

Un épisode a tout changé pour la Hongrie : 2006, le GP n’a pas de sponsor à mettre en valeur et l’Etat Hongroie déboursa 15 millions de dollars à l’époque pour sauver le circuit. Depuis ce moment précis, Ecclestone estime que le pays peut soutenir sa course. Une course qui, jusqu’à aujourd’hui avait un intérêt stratégique en Europe de l’Est. Ce circuit de l’Hungaroring devait être le GP d’URSS en 1986, mais avec la signature de Sotchi pour 2014, la raison d’être de la Hongrie est menacée.

Géographiquement la Bulgarie peut la remplacer, surtout que les projets Polonais et Serbes sont tombés à l’eau. Enfin, le pays est en crise économique et ne souhaite pas soutenir sa course pour l’instant.

Turquie

Lorsque le contrat avait été signé en 2003, Ecclestone estimait que la Turquie était un marché intermédiaire à fort potentiel et surtout un futur pays qui allait entrer dans l’Europe à l’horizon 2010. Peine perdue, dès le début du projet les difficultés ont été importantes. Le financement du circuit a été bien assuré par l’Etat Turc, mais pas sa licence annuelle de 13 millions de dollars, au point d’obtenir un accord d’urgence avec Bernie Ecclestone en 2007.

A l’époque, l’argentier y croyait, mais deux années plus tard, le fiasco est complet. Le GP est un échec sur toute la ligne. « Le plus mauvais investissement de ma carrière. » dira l’an dernier l’homme fort de la F1. Pourtant le deal courrait jusqu’en 2021, mais avec une porte de sortie en 2011. Au début de l’été, Ecclestone avait demandé une subvention de 26 millions de dollars annuel à l’Etat Turc par année pour renouveler l’accord. Refus sec et donc menace nouvelle sur l’avenir du circuit.

Pourtant l’économie du pays se porte bien malgré la crise de 2009, avec une croissance de 11,7% au premier trimestre 2010.

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