F1 – Les dessous du prêt Proton envers Lotus F1 Team

Après plusieurs semaines la solution a été trouvée. L’équipe Lotus utilisera le nom de Lotus pour son équipe jusq’en 2017, en échange du manquement financier. De plus, Lotus Group aura le droit d’utiliser l’image de l’équipe à des fins marketings. Chose qu’elle faisait déjà, au grand dam d’Enstone. Tous les projets Lotus Group dans le sport présentaient le code couleur du team F1.

Le 3 Février 2012, l’équipe a obtenu de Proton l’équivalent de 43 millions d’euros de prêt avec option sur hypothèque sur l’usine d’Enstone, selon la première lecture. Ce qui signifie que si Genii Capital devait manquer son remboursement, ce n’est pas 50% de l’équipe que Proton pouvait hériter, mais 100%. Cette somme, répartie en trois tranches a été le fruit d’un accord entre les deux parties. Mais, la réalité est bien différente.

Selon nos informations, cette somme n’est pas un prêt et il n’y a pas d’option directe de rachat.  Proton ne le souhaite pas. En réalité, le constructeur malaisien a repris le prêt d’AB SNORAS, l’établissement bancaire lituanien. Ce dernier, sous la coupe d’un démantèlement n’est plus une place financière sûre pour ce type d’accord. Pour rappel, le prêt s’établissait sur une base de 20,5 millions d’euros (a rembourser d’ici décembre 2011), plus une ligne de crédit de 20 millions d’euros environ.

L’an dernier, Lotus Group n’a pas honoré l’intégralité de son contrat. 17 millions d’euros, sur 30. Depuis ? Plus rien. Une situation instable entre Proton et Genii Capital. D’autant que la signature de contrat de sponsoring entre Lotus et le fond luxembourgeois, n’oblige pas la tutelle du constructeur national pour combler le manque financier.

C’est pourquoi, le constructeur malaisien a accepté de reprendre ce qu’AB SNORAS avait accordé durant l’été 2010. Perusahaan Otomobil Nasional Sdn Bhd autorise une ligne de crédit de 43 millions d’euros à l’équipe de Formule 1, jusqu’en 2017. Avec des facilités très légères et principalement au bénéfice du propriétaire du team d’Enstone. Selon nos sources, les possibilités de reprise en cas de défaut sont très faibles.

En effet, le nouveau propriétaire de Proton Holding, le conglomérat malaisien DRB-Hicom, ne souhaite pas hériter de l’équipe F1. Actionnaire à hauteur de 42.7% environ depuis Janvier, il a validé cette ligne de crédit assez rapidement. La stratégie actuelle est de limiter la dette du petit constructeur anglais. D’autant que selon plusieurs sources récentes, certaines banques prêteuses du projet de Dany Bahar, refusent de confirmer leurs engagements et considèrent le projet comme non viable. Une situation économique très instable qui nécessiterait une injection d’argent frais compris entre 150 et 300 millions d’euros environ.




coded by nessus
Cette entrée a été publiée dans Exclusifs and taguée , , , . Placez un signet sur le permalien.

Les commentaires sont fermés.