Les défis économiques de la F1

“La Formule Un n’est pas à l’abri de ce qui se passe ailleurs dans l’économie”, lance Bob Mitchell, chef des sports, basé à Londres, du cabinet Harbottle & Lewis. “Ce sport a été une vache à lait, mais maintenant, les coûts doivent être réduits.”

Selon les chiffres compilés par Formula Money et le cabinet Deloitte, le cumul des dépenses des équipes de F1 ont été de 3,9 milliards de dollars en 2009. Mais cette tendance sera à la baisse très rapidement : “Tout le monde va chercher à réduire les coûts, avec en première ligne une baisse de la main-d’œuvre” , explique Mitchell.

Pour les équipes face à un manque de fonds, la chasse s’organise sur de nouveaux terrains. Kevin Alavy, responsable de l’analyse du consultants Future Sports & Entertainment, déclare que la Formule 1 est dans une période de transition qui se produit tout les 10 ans en moyenne. Dans les années 80, dit-il, ce sport c’est reposé fortement sur les compagnies de tabac. Mais lorsque les normes européennes sur l’interdiction du tabac sont tombées à partir des années 90, les entreprises de télécommunications et les entreprises de technologies ont été favorisées. Puis ensuite les entreprises du secteur financier s au début des années 2000. “Le défi est de trouver de nouveaux secteurs”, explique Alavy.

Quelle sera la prochaine poule aux œufs d’or de la F1 ? Les analystes prévoient que les sociétés de produits de consommation et les compagnies aériennes, en particulier du Moyen-Orient, seront les prochaines sources de revenus. Surtout que les coûts de sponsoring vont baisser de 30% ou plus a court terme, les sociétés telles que Coca-Cola et Nestlé pourrait voir la F1 comme un moyen abordable de toucher les consommateurs grâce à un sport cumulant 600 millions de téléspectateurs, composé pour la majorité d’européen et des clients des marchés émergeants.

“Si le ticket d’entrer dans le prix de Formule Un continue de baisser, cela va créer des opportunités séduisantes pour des marques de bien de consommation” , explique Alavy.

Toutefois, même si de nouveaux sponsors sont à bord, la Formule 1 devra relever le défi de la faiblaisse de l’économie et revoir son système pour les circuits. Car la fréquentation baissera de 15 à 20%, selon les analystes, cette année.

C’est la triangulaire financière que la F1 devra accorder, entre l’augmentation des taxes, la réduction du sponsoring et la baisse de fréquentation. La F1 est un sport certes riche par nature, mais personne dans le ralentissement économique qui nous entoure n’est à l’abri.

Source : BusinessWeek




coded by nessus
Cette entrée a été publiée dans Business News F1 and taguée . Placez un signet sur le permalien.

Les commentaires sont fermés.