Note du Mardi : La construction d’une légende

Le principe est finalement assez simple est il est largement utilisé en Formule 1. La légende de Gilles Villeneuve autour d’un pilote téméraire de génie a été construite par un journaliste au milieu des années 80. Alors que le québécois était aussi bon qu’un Ronnie Peterson tragiquement décédé suite à ses graves blessures du GP d’Italie 1978. Alors que le suédois est tombé dans l’oublie avec un palmarès aussi important que le canadien francophone. il y a aussi Ayrton Senna, l’archétype du pilote d’émotion se transformant en ogre du chrono derrière un volant et d’une sensibilité à fleur de peau une fois un micro tendu vers lui. Souvenez vous de la course de Donington 1993, elle fait partie de la légende.

Dans le même ordre d’idée l’expression « Tu te prends pour Fangio ?» provient du seul véritable exploit du quintuple pilote argentin en 1957 lors du GP d’Allemagne sur le Circuit du Nurburgring. Jamais un pilote de l’époque n’avait roulé si vite. Alors si calme, Fangio c’est transformé pour combler un tour de retard (22km) sur les Ferrari qui ont été dupé par le champion. Le cinquième titre eu le prix de la légende. Aujourd’hui, cette expression traduit un simple chauffard dangereux et sans cervelle.

Pareillement pour la légende de Kimi Raikkonen. Fortement construire du temps de McLaren, l’homme de glace tiens sa réputation par l’évolution de son statut. Très amical chez Sauber, il est devenu un robot l’année suivante dans les murs de Woking où l’on a construit son image. Le passage chez Ferrari la victimisée (malgré le titre de champion du monde) et Lotus l’a rendu plus cool. Finlandais quoi. Son retour chez Ferrari tien lieu de la revanche. La légende est construite désormais sur les réseaux sociaux qui le popularise comme un pilote singulier dans l’univers formaté. Ironie du sort lorsque l’on sait qu’il a été justement le premier pilote formaté de l’histoire moderne de la F1.

Il existe deux types de légende. La dorée et la noire. La première enjolive les événements et la seconde exagère le produit négatif d’un récit. L’une et l’autre peuvent évoluer dans le temps, au grès des intérêts de chacun. Par exemple, il a longtemps été rependu l’idée qu’Ayrton Senna était homosexuel. Une rumeur colportée à partir d’une déclaration de son rival brésilien, Nelson Piquet à propos du manque d’intérêt du Pauliste sur les femmes par rapport aux voitures. Elle existe toujours, 20 ans après la mort d’Ayrton Senna.

Dans le même ordre d’idée, la situation de Michael Schumacher dépasse aujourd’hui le cadre de la légende (bâti sur les pistes), et franchi le cap du Mythe. La construction médiatique depuis plusieurs semaines s’articule autour de cette nouvelle étape d’image.

Pour construire une bonne légende il faut un élément historique que tout le monde connait, puis appuyer sur les détails pour la rendre crédible, même si cela reste une construction éphémère. Le but est d’associer une spiritualité par un merveilleux accroché à une réalité qui n’existe plus.




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