Renault, Ferrari et la question du modèle économique des motoristes F1

Lors d’une réunion des chefs d’équipes, samedi, Marco Mattiacci dévoilait avec regret que ses équipes clientes, Sauber F1 Team et Marussia F1 Team n’avaient pas honorées leurs échéances financières sur la fourniture moteur 2014 envers Maranello. Provoquant un malaise dans le développement de la Scuderia et remettant en cause un modèle économique devenu trop fragile pour les constructeurs et les teams.

Sauber F1 2014 Belgium GP

Depuis quelques mois, Renault F1 Team est en crise. Le modèle économique mis en place par l’ancienne direction sportive et marketing du constructeur français repose pour l’essentiel sur les allocations des équipes clientes. Le budget est de 130 millions d’euros et plus de 80 millions d’euros provient des équipes. Sauf qu’en cas de retard ou de non paiement, le château de carte s’effondre. Lotus a pris du retard, Caterham également, Red Bull a boudé une échéance (pour cause de performance). Sauf que l’équation du constructeur au losange est la suivante : Argent des clients = développement moteur.

En comparaison Mercedes-Benz a dépensé, selon la presse économique allemande, l’équivalent de 300 millions d’euros sur le développement de son moteur. Son modèle économique est équivalent à celui qui avait été entrevue à l’époque des V10 et V8. Une location simple et un partage technique. L’implication financière des équipes clientes ne fait pas partie du budget du constructeur.

Malheureusement pour Renault et Ferrari, la majorité des équipes actuellement en Formule 1 ont des problèmes financiers. Caterham, Lotus et malheureusement Marussia et Sauber en première ligne des difficultés économiques. Le fait que les équipes Anglo-Russe et Suisse n’aient pas honorées leurs allocations mensuelles depuis le début de la saison a retardé fortement le développement du moteur à Maranello.

Ainsi la communication de Sauber indiquant que le moteur Ferrari a un déficit de 85cv sur le Mercedes, ainsi que la trouvaille de Marussia sur le moteur Ferrari permettant de gagner un peu de puissance prend son sens. La première estime que son châssis est bon, en ayant compris que le problème est du côté des pilotes sans avoir de recourt pour l’instant (à cause de contrainte contractuelle ou budgétaire). Ainsi le mal provient forcément du moteur et de sa faible puissance. Côté Marussia, il est désormais entendu que la trouvaille était une manière de payer une mensualité gratuitement.

La situation de Renault et de Ferrari sur l’aspect moteur pose la question du modèle économique des motoristes en Formule 1. Trop dépendant des finances des équipes et ayant des répercutions sur les performances en course et donc de la compétitivité de la discipline et de l’image des constructeurs.




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