Archives du tag : Caterham F1

[FanaticF1.com] – Quelles relations entre les grosses équipes et les petites ?

 

 

Depuis un mois, Bernie Ecclestone ne cesse de dire qu’il est prêt à déchirer les Accords Concorde, signé en 2013 et valable jusqu’en 2020, pour en produire un nouveau. Plus conforme aux besoins de la Formule 1. En réalité, Bernie Ecclestone constate qu’il est incapable de résoudre le problème. Provoquant une contrainte nouvelle.

L’homme avait déjà fait l’aveu qu’il n’avait pas de solutions pour l’avenir. Il confirme la situation en expliquant que les équipes souhaitant redéfinir les Accords Concorde, doivent négocier individuellement avec Red Bull Racing, Mercedes AMG F1, Ferrari et McLaren. Chacune ayant négocié son propre accord. Brouillant encore plus les cartes et réduisant sa volonté de trouver une solution.

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GP Abu Dhabi 2014 – Paddock Confidences

Yas marina Abu Dhabi 2014 F1 GP

Le prix des moteurs en question
Helmut Marko a proposé ouvertement que les unités moteurs F1 ne soient loués aux équipes non plus 20 millions d’euros, mais 8 millions dès 2016 en supprimant l’aspect hybride (et ajouter un second turbo) a soulevé une vive protestation des motoristes (Renault, Mercedes-Benz et Ferrari). Réponse de Toto Wolff :  » Nous ne pouvons pas revenir en arrière. Il est important que nous obtenions de nouveaux constructeurs en Formule 1. Les nouvelles règles ont permis un retour de Honda. Renault voulait ce format actuelle et pour Mercedes, il est très important que nous puissions représenter une technologie pertinente dans la discipline. » Bref, le prix des moteurs ne baissera pas en 2015, ni en 2016 et jusqu’en 2020. Il faut rentabiliser l’investissement de ses « moteurs pertinents. »

Renault et le V6 biturbo – V8
La proposition d’Helmut Marko a fait réagir Renault Sport. Remi Taffin a précisé que le retour du V8 était possible pour Renault, et précisant que l’idée de Marko d’un V6 biturbo permettrait de réduire les coûts de 50% en remplaçant le système hybride par un autre turbo. Sauf que la modification prendra une année. Donc ne pourra être effectif avant 2016.

Un réglement moteur 2016 différent ?
Marco Mattiacci, a indiqué que la réglementation moteur F1 devait changer pour 2016. Indiquant que Ferrari a accepté le statuquo technique pour 2015. Sous entendu que Mercedes-Benz garderait l’avantage encore une saison, avant que les cartes se redistribuent.

Total avec Grosjean chez Lotus
Le pétrolier français deviendra sponsor personnel de Romain Grosjean en 2015 chez Lotus. Le logo rouge ne sera toutefois plus visible sur les voitures noire et or la saison prochaine. Il est entendu que le pétrolier français paiera les primes de résultats du pilote pour la saison prochaine…

Le projet Ferrari 2016
L’arrivée de Sébastian Vettel à Maranello en 2015 n’est que la première étape d’un vaste projet initié par Sergio Marchionne, le patron de Fiat-Chrysler. L’ambition est d’embaucher Lewis Hamilton à l’horizon 2016 avec une proposition similaire à ce qui a été formulée à Vettel. Le plan B serait de prolonger l’aventure avec Raikkonen, si ce dernier réalise une saison aussi bonne que ce qu’il a réalisé chez Lotus en 2012 et 2013.

L’ombre de la Commission Européenne
A force de crier au loup… Un député britannique a envoyé une lettre à la Commission Européenne indiquant que la Formule 1 (selon lui) ne respecte pas les lois européennes sur la concurrence. Conséquence : l’UE a désormais un grand intérêt pour la Formule 1 et a lancé des juges dans les coulisses de la Formule 1. Ainsi la prime Ferrari devra être justifiée correctement, la prime de la FIA devra également être justifiée (car contraire à l’accord signé en 2009 entre Max Mosley et l’UE). Bernie Ecclestone ne s’inquiète outre mesure de cette menace. Un observateur du paddock a lancé à Abu Dhabi : « La vieille Formule 1 est morte. »

L’autre idée pour faire baisser les coûts moteurs
La situation de Caterham F1 Team est telle que l’administrateur de l’équipe a demandé à la FIA de garder ses moteurs 2014 pour 2015. La Fédération a refusée la proposition. Pourtant Ferrari, Force India et Williams, voir Red Bull ne sont pas contre l’idée « si cela réduit effectivement les coûts » nuance Claire Williams qui a annoncé payer ses moteurs Mercedes-Benz environ 16 millions d’euros (soit 6 millions de moins que Caterham avec Renault).

Les serments déchirées
Bernie Ecclestone a annoncé qu’il était d’accords (sous certaines conditions) pour discuter une nouvelle redistribution des revenus, suite à une réunion avec les chefs d’équipe samedi après-midi. Sauf qu’il y a une condition : les petites équipes devront convaincre les grosses d’abandonner leur prime et de redistribuer à part égale la manne financière (900 millions à 10). Précisons qu’aucun représentant de Red Bull, Mercedes, Ferrari et McLaren n’était présent à cette réunion d’Abu Dhabi…ambiance.

 

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Note du Mardi – L’exemple du modèle Williams/Sauber

Note du mardi« Si vous arrivez à une table de poker sans argent, c’est simple vous ne jouez pas ! » cette axiome dont Bernie Ecclestone à le secret est une vérité illustrant la situation de la Formule 1. L’homme d’affaire anglais donne  Williams comme exemple de ce qu’il faut faire en F1. Le modèle Williams.

Durant l’Eté 2003, Williams est dans une position forte. Elle est en lice pour le titre mondiale constructeur et pilote avec Juan-Pablo Montoya. Fort de cette situation, l’équipe de Grove prolonge son contrat avec BMW Motorsport et  Helwett Packard jusqu’en 2009. Le constructeur allemand apportant entre 30 à 90 millions de dollars au budget, tandis que la marque américaine a acceptée un deal de 45 millions de dollars annuels. Dix huit mois plus tard, ces deux deals sont annulés et l’équipe se retrouve en difficulté pour 2006.

Pourtant Williams va survivre pour trois raisons. La première a été d’avoir signé un important accord avec la banque RBS (Royal Bank of Scotland). Un deal sous la forme d’un sponsoring (20 millions de dollars) et d’un découvert allant jusqu’à 21 millions de dollars. Deuxièmement d’avoir signé des Accords Concorde avec Bernie Ecclestone similaire à ceux de Ferrari. Permettant à l’équipe de toucher une garantie en 2008-2010 de 75 millions de dollars par année. Enfin, la vente du contrat de Jenson Button à Honda lui a rapporté 30 millions de dollars en 2006/2007. Techniquement le moteur V8 Cosworth lui coûtait 25 millions de dollars en 2006, avant de signer avec Toyota un accord de 3 saisons (2007-2009), contre 10 millions de dollars annuels.

Pourtant l’équipe de Sir Frank Williams a faillit subir trois fois la faillite. La première après le retrait de BMW/HP fin 2005. La seconde fois lors de la crise de son partenaire Islandais fin 2008 (qui lui devait 40 millions de dollars de sponsoring en 2009) et enfin après le départ de Philips fin 2010. Pourtant l’équipe a rebondi à chaque fois, signant avec Pastor Maldonado et PDVSA, puis Renault Sport et s’est introduit en Bourse suivant une diversification industrielle subventionnée.

Aujourd’hui, l’équipe touche une dizaine de millions d’euros de PDVSA pour rupture anticipée d’un contrat de 5 ans et son budget est stable depuis plusieurs années. Le modèle Williams et de faire d’un accord basique, un accord de valeur lui rapportant à chaque fois.

Dans le même sens, Peter Sauber en 2011 avait indiqué qu’il allait s’inspirer du modèle Williams pour son retour. Après avoir été racheté courant 2005 par BMW. L’équipe suisse s’est retrouvé indépendante en 2010. Le constructeur allemand ayant accepté de céder son nom durant une année afin que l’équipe puisse toucher les droits TV de 2009, l’usine d’Hinwill a signé un accord avec Ferrari, puis a survécu avec ces mêmes droits TV durant toute la saison 2010, avant de signer un important deal mexicain avec Sergio Perez et Telmex Group l’année suivante. Le départ du mexicain a été compensé par Esteban Gutiérrez et l’an prochain c’est un nouveau duo de pilotes apportant 42 millions d’euros dans les caisses de l’équipe pour lui assurer sa survie et une nouvelle saison.

Pourtant Sauber a aussi faillit depuis 2009 ne pas survivre à plusieurs reprises. Lorsque BMW est sortie de la scène, sans moteur et une désignation pour l’année suivante tardive (Octobre 2009), il lui avait été difficile de trouver des pilotes. En 2012, Telmex lui promet un sponsoring de 40 millions d’euros pour l’année suivante, si Perez reste et dispose d’un volant Ferrari à l’horizon 2014. Rien n’arrivera. Enfin, l’an dernier, l’équipe a annoncée un accord avec des partenaires russes, qui n’a pas abouti et qui aurait dû mettre le team de Peter Sauber en grave difficulté.

La différence entre Williams/Sauber et Caterham/Marussia/Lotus voir Force India ? Elle ne sont pas subventionnée par un actionnaire principal et cherche toujours des solutions, plus ou moins séduisante sportivement, mais qui lui permette de maintenir une compétitivité d’avenir. Si Williams n’avait pas signé Maldonado en 2011, elle n’aurait jamais pu signer avec Bottas, Mercedes-Benz et finir 3ème du championnat constructeur 2014. Voir loin est une qualité. Dépenser que ce que l’on a aussi.

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Note du Mardi – Le déjà (vieux et inquiétant) projet Haas

Note du mardiDans une interview Gene Haas explique son projet F1. Son team arrivera dans le paddock en 2016 et un des thèmes a été le modèle économique de l’américain. Un modèle qui n’a rien de révolutionnaire et qui traduit parfaitement la vision de la F1 moderne.

Le budget sera de 120 millions de dollars (environ 96 millions d’euros) pour 2016. Ce chiffre, Gene Haas, (250 m$ de fortune)  n’en parle que comme un prévisionnel qu’il souhaite approcher. Le projet de l’homme d’affaire américain est sur une base de cinq années (2016-2020) et cache aussi la volonté suivante : celle de faire suffisamment d’affaires grâce à la Formule 1 pour que les bénéfices générés financent le projet F1 au-delà de 2020. «Si Bernie gagne encore plus d’argent, nous pourront peut-être faire aussi de l’argent. » est la phrase phare à retenir du plan de Haas.  Avant cela le budget de l’équipe comprendra des sources biens connues.

Sponsors, Droits FOM et investissement propre

Haas parle de l’argent de sponsor, des droits FOM et de son propre investissement. Sauf que Gene Haas a avoué ne pas avoir conclu d’accord avec la FOM de Bernie Ecclestone. Ce qui explique qu’à l’heure actuelle l’équipe américaine ne touchera pas de droits. Sachant qu’il faut réaliser au minimum deux saisons, Haas ne touchera pas pour son équipe de l’argent de ses résultats que d’ici 2018. Ce qui laisse environ 40 millions d’euros qui ne seront pas touchés pour 2016 et 2017.

Concernant le sponsoring, la moyenne du plateau F1 2014 sur les équipes, sur la base des données du BusinessBookGP2014, présente un chiffre moyen de 38 millions d’euros (en retirant Ferrari et son contrat Marlboro et les subventions directs et indirects des propriétaires des teams). Ce qui est peu. D’autant plus que plusieurs équipes dépendent d’un pilote garantissant un important sponsor. Une tendance qui sera suivie par Haas dans les premiers temps. Le volant aura la même valeur que ceux d’aujourd’hui, soit environ 12 millions d’euros. Nous estimons que le sponsoring de Haas pour 2016 aura une valeur comprise entre 25 et 30 millions d’euros (31 à 37.5 millions de dollars).

Un danger contextuel 

Entre 2016 et 2020, dans le meilleur des cas, en se basant sur les performances de Marussia (exemple d’une équipe jeune ayant inscrit des points) et un sponsoring proche de celui de Williams sur les dernières années,  Gene Haas devra investir de sa poche un total de 250 millions d’euros, soit 50 millions d’euros par année en moyenne. Pour rappel, les actionnaires principaux de Marussia (350 millions de dollars de fortune personnelle) ont dépensé un total de 100 millions d’euros entre 2012 et 2014 avant de stopper. Tony Fernandes (300 millions de dollars de fortune) a investit entre 2010 et 2014 dans son équipe un total de 135 millions d’euros environ.

Le projet Haas repose sur un vieux modèle de la Formule 1. Celui d’un actionnaire fortuné qui dépensera presque l’intégralité de sa fortune pour doubler le chiffre d’affaire de sa société et autofinancer son programme. Marussia avait ce rêve. Caterham également.

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GP Brésil 2014 – Paddock Confidences

Brésil GP 2014

Le prix du dégel moteur et le fantôme du V8
Toto Wolff a indiqué que le dégel moteur pour la saison 2015 coûterait entre 10 et 20 millions d’euros supplémentaire pour le budget du constructeur allemand et la marque refuse de prendre cela à sa charge. Pour réduire les coûts des petites équipes l’idée du retour au V8/KERS est revenu en réunion, sans succès. L’urgence est de mise. Toutefois, la réunion de samedi c’est conclue par : pas d’argents des équipes clientes ? pas de développements moteurs donc pas de dégel. Point.

Le prix des Pirelli
Alors que les moteurs sont montrés du doigts comme étant la cause de la chute de Marussia et Caterham et des difficultés des équipes, d’autres personnes signalent que le manufacturier italien Pirelli a largement augmenté ses tarifs. De 1,35 millions d’euros par équipe de 2011 à 2013 à 2,4 millions d’euros par équipe de 2014 à 2016. Pour la même quantité de pneumatiques…

La menace de l’Union Européenne
Monisha Kalterborn (Sauber), en pleine discussion avec Bernie Ecclestone pour obtenir une prime supplémentaire reste attentive aux évolutions de la Formule 1. Dans le cas ou cela ne convient pas à l’équipe Sauber, l’ancienne avocate menace ouvertement pour toute violations du titulaire des droits commerciaux concernant les règles de la concurrence, d’un recours auprès de l’Union Européenne.

Les moyens de Ferrari
Sergio Marchionne a indiqué à Marco Mattiacci qu’il disposera d’importants moyens pour remettre en 2015 la Scuderia sur le chemin de la victoire. La rumeur indique que le groupe FIAT serait d’accord pour investir environ 160 millions d’euros par an jusqu’en 2017. L’argent provenant de la prochaine introduction en bourse de New-York, l’an prochain, de Ferrari.

L’idée de Pat Symonds pour Williams
Pat Symonds souhaite faire revenir Williams au sommet de la Formule 1. Le plan de l’ingénieur anglais serait de viser le titre mondial à l’horizon 2016, avec Bottas au volant de la future monoplace de Grove à moteur Mercedes-Benz. A suivre…

Le budget de Haas en 2016
Gene Haas a indiqué que son budget pour la saison 2016 serait de 120 millions de dollars (96 millions d’euros).

L’argent de Marussia en question
L’équipe russe n’étant plus là, la logique voudrait que ses gains FOM (9ème place) reviennent à Sauber (actuellement 10ème). Mais Bernie Ecclestone c’est annoncé contre cette idée. Il n’est toutefois pas impossible que l’argent de Marussia servent pour financer la prime demandé par Lotus, Sauber et Force India…

Sutil vs Sauber
Adrian Sutil disposait d’un contrat 2015 avec Sauber. L’entourage du pilote a cherché un recours auprès du Conseil de Reconnaissance des Contrats (CRB) à Genève. Mais cette dernière ne peut juger le contrat entre l’allemand et l’équipe suisse (elle ne juge que les pilotes ayant deux contrats pour la même année). Ainsi un recours en justice civil est envisagé. Mais auparavant Manfred Zimmer, l’agent de Sutil cherche à trouver un accord à l’amiable avec Sauber d’ici Abu Dhabi. Nous entendons que Sutil sera payé par Sauber en 2015 malgré tout.

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La fin de Marussia F1 Team

Marussia Sotchi Chilton 2014 F1Le sauvetage de Sauber F1 Team avec la signature de Marcus Ericsson et Felipe Nasr contraste avec la chute de Marussia F1 Team. L’exemple même de la double gestion des équipes aujourd’hui. D’un côté un team géré à l’ancienne et uniquement pour la course, n’obtenant ses revenus que par la course (via les pilotes et les droits FOM) et de l’autre une équipe subventionnée par un actionnaire qui a décidé que cela n’en valait plus la peine.

Le transfert des actifs Marussia F1 Team sous la tutelle d’une société nommée Marussia Communications Ltd (basée dans un paradis fiscale) en début d’année,  avait de quoi intriguer. En réalité ce transfert faisait partie d’un plan de cinq années imaginées par Andrei Cheglakovs, l’actionnaire principal de l’équipe: Transformer son équipe en médias.

La première année de développement n’a aboutie sur…rien.

200 personnes seront licenciées. Plusieurs questions demeurent toutefois. La première étant de savoir si en inscrivant l’équipe en 2015, la FIA a-t-elle touchée l’argent de la licence ou a-t-elle agit pour rassurer. Enfin, John Booth et Manor (le nom de l’inscription de l’équipe en 2015) ne vont t’ils pas tenter de revenir l’an prochain. Reste à savoir s’ils bénéficieront des 45 millions d’euros des droits FOM, promis de leur 9ème place cette saison, sous le nom de Marussia F1 Team…

Pendant ce temps, Sauber avec deux pilotes et 42 millions d’euros de sponsorings en 2015, plus des droits FOM nouveaux survivra. Reste à savoir si le Crowdfunding de Caterham fonctionnera…Contraste.

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Note du Mardi : Une équipe avec un avenir devient compétitive

Note du mardiAu fil des années, les noms des équipes changent, mais leurs profondes histoires en Formule 1 est intéressante. Les hommes changent, mais la structure reste compétitive.

Prenons Lotus F1 Team. Vainqueur de deux courses entre 2012 et 2013 et compétitive au classement des constructeurs (à l’époque). Sa structure se nommait auparavant Renault F1 Team (double championne du monde constructeurs 20015/2006) et auparavant encore Benetton (2 titres pilotes et 1 titre constructeur en 1995). L’ADN de Toleman a bien évolué depuis trente ans.

Mercedes AMG F1 a remporté le championnat du monde en 2014. Sa base est celle de Brawn GP, elle aussi championne du monde en 2009, qui est issue de Honda F1 Team (1 victoire), qui avait racheté BAR, qui avait racheté les restes de l’équipe Tyrrell (un titre constructeur en 1971 et deux titres pilotes). Mais souvenons nous que de l’équipe Tyrrell, reprise à l’époque par Craig Pollock, il ne restait plus que 20 personnes environ. Le reste étant parti composer le projet Honda d’Harvey Postlethwaite et ensuite l’antenne Minardi UK à l’époque de Paul Stoddart.

Force India est issue de Spyker, elle-même crée sur la base de Midland qui suivait le rachat de Jordan Grand Prix (3 victoires). Notons que le classement de Force India n’a guère changé depuis l’époque ou l’équipe était dirigée par Eddie Jordan.

Red Bull Racing est issue du rachat de Jaguar qui était dérivée de la glorieuse équipe Stewart (1victoire).

Même les équipes Sauber et Williams d’aujourd’hui ne sont plus celle d’hier. L’impact de BMW a changé les choses. Idem pour McLaren.

Une équipe de seconde main devient plus compétitive

Ce que retiendra l’histoire ce n’est pas seulement le changement de nom, mais que le premier changement de nom et de propriétaire lance une base d’avenir. Mercedes a gagné non pas sur la base de Tyrrell, mais celle de BAR il y a 15 ans. Red Bull Racing hérite de l’investissement de Ford dans Jaguar et non pas dans Stewart. Enfin, Renault a hérité de Benetton et non de Toleman. Idem pour Force India qui n’a plus qu’un passé lointain avec Jordan, mais plus proche dans la structuration de Midland/Spyker, qui avait tout révolutionné en 2006.

Ceci dit, donner une chance à Caterham F1 Team et Marussia F1 Team d’avoir un avenir est important. Elles ne sont que les premiers maillons d’une chaine d’avenir qui rendra plus compétitive encore leurs structures. Les prochains propriétaires mettront en place de nouveaux processus qui rendront l’ensemble compétitif d’ici une décennie.

BAR a investit pendant 8 ans en obtenant des podiums sur la fin, avant que la victoire de 2006 sous le label Honda vienne couronner les efforts et que le titre de Brawn salue l’investissement massif du constructeur dans l’usine. Usine devenue ultra compétitive pour Mercedes-Benz aujourd’hui.

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F1 – Le prix (exorbitant) des moteurs 2014

Mercedes Hybrid F1 2014

Lorsqu’en conférence de presse, les constructeurs ont évalué le prix des nouveaux moteurs entre 17 millions d’euros et 21 millions d’euros, nous étions en 2012. Le prix était plus du double des V8, mais la promesse d’un retour à la normal à l’horizon 2018 avait valeur de sacrifice.

Un mensonge plus tard, la chute de Caterham et la situation de Marussia a provoqué un élan de vérité pour les équipes Force India, Lotus et Sauber, concernant le premier poste de dépense : le moteur.

Les premiers versements 2015 sont de 11,3 millions pour Mercedes-Benz, 9.6 millions pour Renault et environ 10 millions d’euros chez Ferrari et doivent être payé avant fin Octobre dans la plupart du temps.

La particularité du moteur hybride est son mode de financement. Retour en arrière. A l’époque du V8 (Entre 6,5 et 8 millions d’euros sans KERS), les équipes pouvaient payer durant l’année et n’avançaient pas l’argent de l’année suivante. Pour le moteur V6 ce n’est pas le cas. Les teams doivent avoir de la trésorerie à l’avance afin de financer le reste du moteur 2014 et le moteur 2015. Avec un détail : Ce versement représente entre 30 et 45% de la somme globale.

Voici donc le coûts total sur une saison, pour une équipe afin d’obtenir les moteurs :

  • Mercedes-Benz : 36 millions d’euros
  • Ferrari : 34 millions d’euros
  • Renault : 31 millions d’euros
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View – L’hiver vient

Je l’avoue.  Je suis lassé de lire toutes ces théories des acteurs de la Formule 1 autour des cas Marussia/Caterham (à croire que c’est la première fois que cela arrive). Ils ne proposent qu’une vision d’urgence à une situation qu’ils ont provoquée par la politique (3ème voiture/8 équipes/équité sur les droits TV). Une société est malade lorsque le maintien de ses intérêts occupent plus d’énergie que de continuer d’être compétitif par l’ingéniosité.

Ce qui fait que l’homme est ce qu’il est, réside surtout dans sa capacité à se renouveler. D’évoluer en permanence. En Formule 1, depuis la nuit des temps, l’innovation a été au cœur de l’ADN. Mais depuis quelques années, la culture de la rente, de l’improductivité, de la parole communicative sans les actes, brouille l’image de ce beau sport. La face cachée de la Lune se dévoile. Par peur de l’avenir je pense.

Soyons clair que si  Caterham ou Marussia meurt, ne me fait pas plus d’effet que cela. J’ai plus eu de peine pour Arrows ou Prost il y a 10 ans. A l’époque ces équipes étaient dirigées par des passionnés de la course automobile, pas des hommes d’affaires venant de l’industrie de la culture et voulant se diversifier avec un jouet au-dessus de leurs moyens.

Dire aujourd’hui qu’il y a des équipes qui dépensent 4 à 5 fois plus et que c’est un scandale, c’est oublier l’époque. L’histoire. Je me trompe ou une équipe comme Ligier en 1979 n’avait qu’un budget de 10 millions de francs de l’époque, contre 40 millions pour Lotus et Ferrari ?

En 1991, Jordan c’est endetté et a été aidé par Bernie Ecclestone parce qu’elle avait marquée des points. Sinon elle n’aurait pas survécu à sa première saison avec une dette de 12 millions de dollars. Mais Bernie n’a pas aidé Pacific, ni Simtek, ni Larousse, ni Prost d’ailleurs et moins encore Arrows. La logique est que Jordan présentait une voiture compétitive avec de petits moyens et avait le potentiel. Pacific a fait roulé en 1994 un châssis Reynard de 1992, Simtek une voiture conçue pour BMW en 1991, Larousse n’avait pas de châssis, Prost avait une équipe trop compliquée dans sa structure et Arrows était alors dirigé par un homme devenu limite dans sa gestion, donc pas bon pour l’image de la F1.

En 1996, McLaren avait un budget de 100 millions de dollars, sans aucune victoire. Sachant qu’à l’époque McLaren touchait 2,5% de plus sur les Accords Concordes (comme Ferrari de 1992 à 1997), ou a été le scandale ? Cela a toujours existé, donc cela ne me choque pas que Red Bull touche autant que Ferrari aujourd’hui.

Sauf qu’à l’époque l’éphémère traduisait toute ces actions. Aujourd’hui tout ce qui a été néfaste par le passé est devenu quotidien. Je vais prendre du recul et réfléchir. L’hiver vient et cela ne me plait pas du tout.

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La bataille médiatique autour de Caterham

Caterham CT05 Singapore GP 2014C’est la fin d’une séquence qui a durée deux jours. Une bataille de communication qui n’avait pas été vue depuis les épisodes Lotus vs Lotus en 2011. Finalement le vainqueur reste Tony Fernandes pour plusieurs raisons.

La meilleure défense étant l’attaque, l’objectif premier dans une bataille étant d’attaquer en premier et surtout d’effrayer. Effrayer la Formule 1 (une équipe en moins), effrayer Tony Fernandes (l’ancien propriétaire) et effrayer les médias pour faire entendre son message en priorité, pour influencer le reste de la séquence. Cette partie a très bien fonctionné avec l’annonce d’un liquidateur et une mise en faillite de Caterham Sport Limited.

Mais, le grain de sable du bel édifice a été Tony Fernandes. Invité à répondre aux solicitations Twitter sur le sujet, l’homme d’affaire a posé les éléments d’une nouvelle vision des événements. Le terrain se déplaçant désormais sur l’idée que le consortium ayant repris en Juin 2014 l’équipe Caterham F1 Team n’a pas honoré sa part de contrat.

Ayant annoncé la liquidation de l’équipe, sans expliquer pourquoi, les représentants du consortium ont été pris au piège de la vérité. Leur message était primaire, Fernandes l’a déplacé vers un autre côté du prisme : la vérité. Sa vérité.

Dès l’intervention sur Twitter et le développement de la pensée de Fernandes dans les médias, la bataille était terminée. L’homme d’affaire a dévoilé le nom de la société basée en Suisse avec qui il a fait affaire (Engavest SA, qui a d’ailleurs changé de nom le 8 septembre en CF1 Grand Prix Holding). Donnant un visage à ce mystérieux consortium du Moyen-Orient conseillé par Colin Kolles.

Ce que l’on comprend de cette histoire est que nous avons un vendeur (Tony Fernandes) qui n’a pas céder les actions de son équipe à un acteur (Engavest/Kolles), car ce dernier n’a pas offert les garanties bancaires nécessaires.

En communication il faut incarner son message. Tony Fernandes est parfaitement visible comme étant l’ancien propriétaire de l’équipe et le propriétaire de la marque Caterham Cars. Du côté du consortium, le porte-parole a changé trois fois. Brouillant un peu plus le message de riposte.

La première séquence du plan de communication a été incarnée par Manfredi Ravetto. Puis la bataille de communiqué répondant aux propos de Tony Fernandes a été dirigée par la cellule de communication de l’équipe à Leafeld. Enfin la dernière séquence, depuis hier soir, provenait de la voix de Colin Kolles. Ce dernier annonce en début d’après-midi de ce vendredi 24 Octobre, la fin de l’histoire avec son retrait.

La confusion dans la communication est telle que deux liquidateurs, l’entreprise Smith & Williamson et  Finbarr O’Connell entre dans la danse. L’une étant le représentant de Engavest et l’autre de Tony Fernandes. Finalement dans le communiqué de Caterham F1 Team en début d’après-midi, l’homme d’affaire est cité comme étant celui qui a trouvé la solution. Rideaux.

Finalement Caterham sera au GP des Amériques et jusqu’à la fin de la saison. C’est la volonté des anciens et nouveaux propriétaires. L’enjeu est important car si l’équipe ne participe à aucun week-end de course d’ici la fin de saison, elle perd ses droits et n’a plus de valeur pour personne.

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