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Si la Formule 1 s’inspire du championnat ATP de Tennis

La domination de Sébastian Vettel et surtout de Red Bull Racing fait réfléchir Bernie Ecclestone dans son bureau de Chelsea à Londres. Après l’idée des médailles, nous pouvons lui inspirer de regarder du côté du Tennis et des tournois ATP et WTA. Un juste retour en arrière, car l’argentier de la Formule 1 voulait racheter le tennis masculin il y a 12 ans.

Le système des tournois classiques (ATP 500, 250 et surtout Master 1000) est intéressant et pourrait inspirer la Formule 1 en effet imaginons que cela puisse être possible en Formule 1.

A l’image des tournois 250 et 500, nous pouvons dire qu’il existera des Grand Prix offrant 25 pts au vainqueur (comme aujourd’hui), 50 points et enfin le dernier de la saison offrira 100 pts. Les GP à 50 points seront les historiques, les courses européennes inscrites dans l’histoire de la discipline (GP de Monaco, Angleterre, Allemagne, Italie et Belgique), les autres, sont comme aujourd’hui et enfin le dernier, celui du Brésil (ou un GP qui souhaite débourser plus d’argent pour être le dernier) permettra d’offrir au vainqueur 100 pts. Le championnat serait bien différent. Prenons 2012.

Les Grand Prix d’Australie, Malaisie, Chine, Bahreïn, Espagne, Canada, Europe, Hongrie, Singapour, Japon, Corée, Inde, Abu Dhabi et USA sont normaux, c’est-à-dire offrant 25 points pour le vainqueur, puis 18, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 2, 1. Ensuite les course de Monaco, Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique et Italie offrant 50 pts pour le vainqueur, puis 36,30,24,20,16,12,8,4,2 et enfin la course du Brésil qui permet à la première place d’obtenir 100 pts, puis 72,60,48,40,32,24,16,8,4. Le championnat est bien différent et le vainqueur n’est pas Sébastian Vettel, mais Fernando Alonso.

En effet, jusqu’au Grand Prix des USA, le classement est le suivant : 1/Vettel (328pts), 2/Alonso (315pts), 3/Raikkonen (258pts), 4/Webber (229pts),  5/Hamilton (229pts),  6/Button (209pts). Si la victoire dans la dernière course du Brésil permet d’obtenir au vainqueur 100 pts, Webber et Hamilton sont encore mathématiquement dans la course. Après la course d’Interlagos, le classement était le suivant : 1/Button, 2/Alonso, 3/Massa, 4/Webber, 5/Hulkenberg, 6/Vettel, 7/Schumacher, 8/ Vergne, 9/Kobayashi et 10/Raikkonen. Ce qui donne avec le système que nous parlons depuis le début de ce récit un championnat 2012 : 1/Alonso (387pts), 2/Vettel (360pts), 3/Button (307pts), 4/Webber (277pts), 5/Raikkonen (262pts) et 6/Hamilton (229pts).

En prenant depuis l’instauration en 2010 des victoires à 25 pts, cela n’empêche nullement Sébastian Vettel d’être champion du monde en 2010 et 2011. Toutefois derrière lui, le classement est redistribué. En 2011, Alonso termine 2ème (407pts), devant Webber et Button. Enfin en 2010, Vettel domine (397pts) devant Hamilton (359pts), Webber (354pts), Alonso (344pts) et Button (299pts).

Si dans l’absolu rien ne changera, le système peut permettre aux petites équipes de marquer des gros points lors des GP 50 pts et même lors de l’ultime manche à 100pts. Sachant que le championnat des constructeurs est devenu le plus important, cette idée permet de mettre à la fois en avant les pilotes et offrir une chance aux équipes de milieu de grille de sauver leur saison et rendre l’ensemble équitable.

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L’idée d’un championnat Play Off de Formule 1

Certaines idées (reçues) ne meurent jamais. La domination de Sébastian Vettel sur la piste relance un débat vieux de 10 ans, lorsqu’un certain Michael Schumacher emportait sur les circuits du monde entiers des victoires enrichissants son palmarès. La dernière idée est le Play Off.

Ce système est utilisé en NASCAR, sous le patronyme de « Chase ». Le principe est simple : Les douze meilleurs pilotes du championnat régulier ont le droit, pour les dix dernières courses de combattre pour le titre suprême. Un système qui permet de recommencer un championnat à zéro en quelques sortes, sans cumuler les points comme aujourd’hui. Cette idée, pour une application est en débat dans le paddock depuis quelques temps.  Sauf qu’elle ne fait vraiment pas l’unanimité et rendrait articificiel un championnat du monde des pilotes, qui permet d’avoir jusqu’à cinq pilotes se battre à la dernière course de la saison. Sauf que dans l’absolu, cela n’arrive qu’une fois tout les lustres.

L’autre argument contre l’introduction d’un tel système est le principe du développement des voitures durant l’année. Certains responsables d’équipes expliquent que cela nuirait les chances d’un acteur, si les 8/10 dernières courses se déroulent de la sorte. Cela ne permet pas à une équipe de s’améliorer durant de saison. Ce même argument est d’ailleurs celui que les mêmes personnes dénoncent concernant l’explosion des coûts pour une saison. Etonnant. Au contraire, le système du Play Off pourrait inciter les équipes à une amélioration long terme (saison après saison) et non courant de la saison en dépensant énormément d’argent jusqu’à produire une quasi version B (voir Red Bull l’an dernier par exemple), à la mi-saison. De plus cela ne changera en rien le spectacle actuel. Les meilleurs restent devant.

Enfin, indiqué que les changements techniques introduit par la FIA permettent de réduire l’écart est hypocrite, car ces mêmes changement de réglementations induisent une hausse des investissements dénoncés en coulisse par les acteurs de la Formule 1. Bref vous l’aurez compris, les arguments contre un championnat type Play Off sont finalement assez mince et contradictoire avec le discours ambiant dans le paddock. Cette négation s’explique probablement par le fait que ce ne soit tout simplement pas une idée venant de la FIA ou encore de la FOTA, mais de la presse.

Toutefois, ce principe de Play Off ne vous rappelle rien ? Souvenez-vous l’idée de Bernie Ecclestone d’introduire des médailles et de ne célébrer que les vainqueurs à la fin d’une saison. Sur la forme le principe du championnat Play Off est différent mais le fond reste le même : Relancer l’intérêt de la discipline. En 2003, la discipline avait lancer la qualification à un tour avec le plein, pour relancer l’intérêt, puis en 2005 le système de la double qualification entre le samedi et le dimanche matin. Il est tout à fait possible d’imaginer un test dans l’avenir.

Enfin, économiquement cela pourrait être une bonne affaire pour la Formule 1 et Bernie Ecclestone (et donc la FIA par effet miroir), car un promoteur de Grand Prix (hors historique par exemple) pourrait payer 10 ou 20% plus cher chaque année afin d’être dans le Play Off et non dans le championnat régulier. A l’ère des pays organisateurs de course, le calendrier pourrait être attractif et surtout permettre de sauvegarder le peu de GP Historique (Angleterre, Allemagne, Monaco, Italie et Belgique) du calendrier…

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La guerre secrète FIA – Ecclestone gâche tout

Max Mosley n’est un homme qui parle beaucoup. L’ancien président de la FIA, lorsqu’il prend la parole accuse et souvent dit la vérité sur les coulisses de la Formule 1. C’était le cas lorsqu’il a avoué que Red Bull Racing en 2010 n’avait pas respecté les accords de restriction de budget (dépensant 160 millions au lieu de 100), c’est aussi le cas lorsqu’il dénonce le mandat de Jean Todt et sa rivalité avec Bernie Ecclestone.

L’oracle Mosley pense que Jean Todt n’a rien fait pour réduire les coûts en Formule 1, tout comme Bernie Ecclestone d’ailleurs. Il faut dire  une chose. C’est la vérité. Le français n’a jamais été un grand partisan de la réduction des coûts et son seul fait d’arme était de mettre en place un nouveau moteur pour 2014. Ainsi, concernant le RRA il a joué la montre. Souhaitant imposer à la FOTA que la Fédération gère les comptes des équipes. Impossible et le projet c’est évanouie avec le temps et la méfiance. Ensuite, l’affaire du moteur V6 est représentatif. Initialement, Max Mosley voulait lancer un moteur 4cyl 1600 cm3 universel. C’est-à-dire capable d’être mis dans une WRC, une WTCC, une F1, une F2 et F3. Surtout, l’idée était de séduire des constructeurs automobiles, toujours plus réticent à l’idée de dépenser trop d’argents dans la course automobile à cause de la crise économique de 2008. L’idée était bonne. Toutefois, sous la pression de Ferrari, Jean Todt a fait passer le moteur F1 d’un 4cyl à un V6, jugé plus noble. Cette évolution de cylindre va surtout faire exploser les coûts. Craig Pollock qui avait lancé la société PURE, jugeait le surcoût entre 20 et 40 millions d’euros. Pire, ils sont testés sur simulateur et non sur la piste, car cela coûterait trop chère. Sauf que cela coûte finalement aussi chère dans l’absolu. Ne parlons pas de l’avenir des jeunes pilotes de Formule 1, avec le peu de possibilité d’essais dans l’année, leur marge de progression est limitée au niveau du budget qu’ils apportent…

Reste que depuis 2 ans, c’est la guerre entre Jean Todt et Bernie Ecclestone qui gâche le tableau. En toile de fond : Les Accords Concordes. Le dernier exemple en date est l’affaire Michelin-Pirelli. Le premier a été en contact avec la FIA, qui a laisser entendre un nouvel appel d’offre et même une concurrence dans les pneus, tandis que le second avait déjà signé avec la FOM, la FOTA et 10 équipes sur 11 pour 2014/2015 et 2016. D’ailleurs, l’information du retour du bibendum n’a pas vraiment eu d’effet positif et désormais, toute annonce tournant autour du retour de la marque française sera discrédité à l’avenir. Malheureusement. C’est un exemple de la guerre secrète entre les deux parties. Mais, il y a tant d’autres exemples comme par exemple l’annonce de l’accord concorde signé entre la FIA et Bernie Ecclestone fin Juillet. Une bonne nouvelle, sauf que Jean Todt souhaite que la société d’Ecclestone rétribue à hauteur de 100 millions d’euros par année, la FIA, sous prétexte que l’accord signé en 2001 donnant les droits de la Formule 1 durant 100 ans et accordé par Max Mosley est contesté. Bref, vous l’aurez compris, l’énergie est dépensée en coulisse et non pour le bien être de la Formule 1 qui se dégrade. Jean Todt n’avait t’il pas annoncé que l’impact médiatique de la F1 avait baissé de moitié il y a 2 ans ?

Repensons à la phrase de Todt au début de son mandat. L’homme ne voulait faire que 4 années et ensuite partir. Visiblement le pouvoir de la politique donne envie de faire quatre années de plus…Prochain acte : le 27 Septembre prochain…

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Vers une nouvelle définition d’un constructeur

Le nouveau patron de l’équipe Caterham F1 Team, Cyril Abiteboul estime qu’il faut plus d’échange de pièces entre les équipes afin de réduire les coûts, tout en étant opposé à l’introduction d’une troisième voiture, essentiellement pour des raisons d’intérêts de l’entreprise qu’il gère. Reste que lors de la réunion de Londres, provoquée par Bernie Ecclestone en invitant les représentants de Marussia, Caterham, Toro Rosso, Sauber et Force India, la redéfinition de ce qu’est un constructeur se fait jour.

Qui peut être considéré comme un constructeur en Formule 1 ? La réponse unanime serait : Mercedes et Ferrari, car elles produisent l’intégralité de leur monoplace. Toutefois, l’ère des constructeurs dans la discipline étant révolue, il faut redéfinir les contours et d’abords débuter sur ce qu’indique la FIA dans ce domaine.

Ce que les équipes ont le droit de faire aujourd’hui repose sur le principe d’achat de pièces, comme le moteur et une boite de vitesse. Toutefois, le châssis, la suspension et tous les autres composants ne peuvent venir d’autres équipes. Mais, tout cela a été contourné allégrement depuis l’affaire Toro Rosso – Red Bull en 2006. Trois mesures permettent de contrôler les dérives : Qui a conçu la pièce ? La propriété intellectuelle de la pièce et enfin qui fabrique la pièce ? Avec un détail, la propriété intellectuelle, brandi par le passé par Max Mosley, ne peu être contrôlé par la FIA, donc cela relève d’accord commerciaux entre deux entreprises. Aussi, pour la fabrication, une équipe ne peu pas vraiment construire un châssis pour une autre. Toutefois, il est possible qu’une équipe construise un châssis, conçu par une autre équipe.

Les règles posées ainsi, il n’est pas impossible de mettre en place la vente des plans d’une voiture à une autre équipe, à la manière de ce qu’avait fait Ferrari avec Sauber en 2004, de Benetton avec Ligier en 1995 et Red Bull avec Toro Rosso en 2006, voir Honda avec Super Aguri en 2007. D’autant que les petites équipes, comme Caterham et Marussia ont indiqué qu’elles avaient été forcé d’investir lourdement en 2009, pour construire leur monoplace et que ses investissements doivent être rentabilisés à terme. Sous entendu, que ces deux équipes souhaitent construire encore des monoplaces et non acheter des monoplaces déjà toute faite.

Pour favoriser les échanges commerciaux entre les équipes, ces dernières ont mis en place toute une série d’accord depuis 3 ans. La FOTA propose des solutions à la FIA, pour augmenter le nombre de pièce à vendre à d’autres équipes (suspension et frein par exemple), en désignant ses « produits » comme primaire. Sauf que ces solutions remplissent un rôle de performance et combinent une seconde fonction, ce qui complique la donne.  Aujourd’hui Sauber achète un moteur à Ferrari, ainsi que sa suspension arrière. Ainsi le contournement des règles est effectif et provoque une confusion.

La Formule 1 entre clairement dans une nouvelle ère et redéfini les contours de la définition d’un constructeur. Durant les années 90, lorsqu’une équipe construisait sa boite de vitesse et son châssis, elle était considérée comme tel. Aujourd’hui c’est différent, à cause de l’héritage de plusieurs années d’influence des constructeurs et leurs investissements massifs. Chaque équipe dispose de sa soufflerie, il y a 20 ans, Team Lotus, Williams et Ferrari étaient les seules à en avoir une, par exemple. Les temps changent et la Formule 1 s’adapte à redéfinir dictionnaire interne pour les prochaines années.

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Changer les règles d’un accord dans l’intérêt commun

Changer les règles du jeu, c’est devenu une spécialité politique en Formule 1 depuis quelques années. Bernie Ecclestone explique qu’il peut vivre sans avoir un Accord Concorde officiel, ce fameux document de plusieurs centaines de pages qui régit depuis 1981 la répartition des richesses de la discipline, ainsi que la planification de son avenir en commun. Auparavant un accord triparti, il est devenu un accord biparti.

Ce qui manque aujourd’hui c’est l’aspect sportif et technique de l’accord. En somme la partie de la FIA. Les équipes, via la FOTA souhaitent depuis 2009 prendre la main sur ce dossier, tandis que la Fédération Internationale et son président, Jean Todt vise à reprendre la main et influencer encore plus la Formule 1. Pour le moment, la stabilité n’est pas de mise. Les équipes ne souhaitent pas payer plus cher leur frais d’inscriptions par exemple, que demande la FIA. Ce qui laisse penser à Bernie Ecclestone qu’avoir un accord avec la FIA n’est pas nécessaire pour lui. En fait, il faut se souvenir qu’en 2001, il avait acheté pour 315 millions de dollars les droits de la Formule 1 pour 100 ans (jusqu’en 2110), comprenant l’inscription « FIA Formula 1 world championship » sur la durée. Que la FIA signe ou non. En fait, la FIA doit assurer, via l’accord signé en 2001, la continuité de la Formule 1 jusqu’en 2110.

L’argentier de la discipline a signé un accord dernièrement avec Marussia portant sur les questions commerciales. Ce qui signifie que l’équipe russe devrait toucher une partie du gâteau financier de la Formule 1, alors qu’elle en était exclue.

Depuis plusieurs saisons, ce n’est pas tellement l’aspect technique qui préoccupe les dirigeants de la F1, mais l’aspect financier. En cela Bernie Ecclestone a pris un soin tout particulier à définir un accord avec chacune des équipes présentes. Ensuite, n’oublions pas que durant la période 2007-2009, la discipline n’avait pas d’Accord Concorde signé et qu’un simple mémorandum définissait la partie financière et non technique. Il n’y a eu aucun problème notoire à l’époque. Bien que cette période a été l’occasion pour des constructeurs de partir. L’équation ne dispose plus des mêmes inconnues aujourd’hui. Hormis Mercedes et Ferrari, il n’y a plus vraiment de team constructeur comme auparavant. L’essentiel représente un décor d’équipes indépendantes en crise économique permanente, cherchant un modèle économique durable en faisant chacune leur révolution.

Avec la partie technique et sportive des Accords Concordes permettrait effectivement jusqu’en 2020 d’avoir une stabilité qui rendrait la Formule 1 sereine. Mais, l’essentiel aujourd’hui est d’assurer le plateau et ce n’est pas l’aspect technique et sportif qui le permettra à court et moyen terme. Mais l’argent. Ainsi, Ecclestone change les règles pour assurer le spectacle, tandis que la FIA est hantée par le fantôme de Jean Marie Balestre, après une période de complaisance by Max Mosley. Reste une question, le moment n’est t’il pas choisi pour la FOTA pour prendre définitivement le pouvoir sur les règlements techniques et exclure la FIA du cercle ? La réunion à Maranello la semaine dernière avait pour sujet principale cet possibilité.

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La FIA perdra de son influence sur la F1 à l’avenir

La guerre secrète entre Jean Todt et Bernie Ecclestone s’accélère ses dernières semaines. Un accord discret entre les équipes et l’argentier indique que la FIA n’a pas besoin de signer les prochains Accords Concordes, car ce document juridique concerne essentiellement les équipes et le détenteur des droits commerciaux. La Fédération Internationale de l’Automobile est un acteur du règlement sportif et son évolution ressemble passablement à la FIFA voir l’UEFA dans le football : Un organe de régulation n’ayant pas vraiment d’impact sur le marché.

Car dans le fond, si la FIA n’a pas besoin de signer les Accords Concordes, elle se contraint. La Formule 1 deviendra plus libre de ses mouvements et le règlement technique serait validé par une commission et non plus directement imposé par la FIA. D’ailleurs, dans Auto Motor und Sport, il est indiqué que « Dans le chapitre 15 de l’Accord Concorde, une modification technique est approuvée par les équipes trois ans avant la date du 1er Janvier de l’année de la proposition, pour être prescrite au plus tôt en 2015 par exemple. Ce qui met Ecclestone en position de force. »

Ce qui est une mauvaise nouvelle pour le plan de réduction des coûts, RRA, car si la FIA n’a plus vraiment de pouvoir et qu’elle doit anticiper trois ans à l’avance ses décisions, un accord de réduction des coûts décidés en 2013 ne sera applicable…qu’en 2016 ! Autant dire que le projet est mort-né pour toujours. Ce qui ouvre la voie au projet de budget global plafonné. A ce jeux, la FIA c’est fait enfermée par les membres de la FOTA et Ecclestone, dans un rôle de conseil qui ne lui conviendra pas. Ce rôle de conseil dans l’évaluation des coûts devait permettre de compenser financièrement la perte des droits perçus par les Accords Concordes. Mais, fera évoluer la FIA comme une société de service et non plus comme un membre influent du sport. Une nuance à prendre en compte.

Ce qui ouvre une nouvelle lecture sur le possible rapprochement de Jean Todt envers Michelin, pour la fourniture pneumatique en 2014. Une information qui n’a plus vraiment de valeur aujourd’hui, tant l’objectif de Bernie Ecclestone depuis le début de l’année est de réduire progressivement les pouvoirs de la Fédération et de son président Jean Todt sur la Formule 1.

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Pirelli et la difficulté du prochain contrat 2014

Les temps changent pour Pirelli. Alors que ses pneumatiques sont salués par le paddock (et décriés aussi) pour ce début de saison 2012. Une difficulté nouvelle s’imposera pour le manufacturier italien. Son renouvellement de contrat.

Après l’histoire du pneumatique de 18 pouces qui devrait être évalué l’an prochain et durant 6 mois, mais sans grand espoir de le voir équiper une monoplace de Formule 1 (voir ici pour souvenir), le contrat Pirelli expire fin 2013. Pour 2014, les italiens sont confiants pour un renouvellement dans les mêmes conditions qu’en 2010. Les statuts de la FIA n’imposant pas une concurrence, rien ne devrait évoluer. Pourtant, l’environnement a changé et la difficulté pour Pirelli commence.

Souvenir. Durant l’été 2010, le manufacturier italien remporte son contrat de fourniture pour les saisons 2011/2012 et 2013 en échange de 20 millions d’euros de sponsoring et surtout une contribution de 1,25 millions d’euros de chacune des équipes à son budget de recherche et développement sur la période du contrat. Un contrat négocié avec Bernie Ecclestone et les équipes de la FOTA. Sauf que depuis, l’association des constructeurs a implosée.

La FOTA ne représente plus que 7 équipes sur 12 aujourd’hui et Pirelli pourrait bien négocier son prochain contrat de fourniture de manière individuelle. Ce qui ouvrira des perspectives que nous connaissons bien en Formule 1. Le spectre d’un accord avec Ferrari, qui représente depuis le début une rumeur, pourra prendre corps. Il n’est pas impossible non plus que Pirelli soit d’accord de livrer gratuitement des pneus ou de faire des rabais sur la contribution R&D, voir que certaines équipes acceptent de payer plus en échange de plus. L’affaire devient complexe aujourd’hui et il sera intéressant d’observer l’attitude de Pirelli sur ce sujet dans les prochains mois.

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La dérive financière du prochain moteur V6 2014

Le moteur 2014 V6 1600cm3 continu d’offrir de plus en plus d’inquiétude dans le paddock. La dérive des coûts ne permettra pas de respecter les objectifs de réduction des coûts. Au point que les équipes de la FOTA en arrive à faire un plan Marshall des moteurs F1 pour tenter de réduire les effets d’inquiétude.

Actuellement le moteur V8 a un coût de location entre 6,5 millions d’euros pour un Cosworth et 8 millions d’euros pour un Ferrari, Renault ou Mercedes. Ajoutons entre 1 et 5 millions d’euros par année pour le système de récupération d’énergie cinétique, KERS et nous avons un ensemble bloc moteur – KERS coûtant sur le marché actuellement entre 7,5 millions d’euros et 13 millions d’euros par année. Un coût relativement maitrisé.

Avec l’introduction du prochain V6, la dérive sera plus importante encore. Rapidement la FOTA a tenté de mettre un prix de location unique de 15 millions d’euros, en vain. Selon plusieurs échos, le prochain moteur coûtera environ 16 à 18 millions d’euros par année. Nous avons entendu que le Cosworth dépassait même les 20 millions d’euros, dans sa pré étude moteur. Ajoutons le KERS qui lui sera plus puissant et donc plus coûteux et l’ensemble d’un bloc moteur – KERS pour 2014 reviendrait à débourser jusqu’à 25 à 30 millions d’euros par année. Le double d’aujourd’hui. La situation a permis à certaine petite équipes de mettre la pression sur les constructeurs depuis le GP d’Espagne.

Une des raisons de la dérive des coûts est le passage du 4cyl au V6. Au départ ce moteur, voulu par le Président de la FIA, Jean Todt, devait être un 4cyl, mais la pression de Ferrari et Mercedes d’en faire un bloc V6, plus en adéquation avec leurs images aurait coûté beaucoup d’argent. Jean François Caubet, responsable de Renault Sport estime à 15 millions d’euros rien que pour ce changement dans les études. Allant même jusqu’à dire que près de 50 millions d’euros ont été jeté par les fenêtres depuis 18 mois. Certain estime que ce moteur V6 coûtera au total près de 150 à 200 millions d’euros au total. Une somme probablement exagéré, mais la réalité ne doit pas être éloignée.

Toutefois, une chose est désormais acquise. Le moteur V6 sera introduit en 2014 et pas reporté en 2015 et 2016. Reste à trouver une solution sur le financement par les équipes clientes de ses moteurs.

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Avant Poste – Calendrier F1, un avant et un après Bahreïn

<p style= »text-align: center; »><img class= »aligncenter » title= »Avant Poste F1 2012″ src= »http://a3.sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash4/425259_371935352824641_173854285966083_1339781_1537136277_n.jpg » alt= » » width= »461″ height= »307″ /></p>
L’émission web de TomorrowNewsF1 « TomorrowLine » est revenu Dimanche soir sur les coulisses du Grand Prix de Bahreïn qui a vu la victoire de  Sébastian Vettel devant Kimi Raikkonen et Romain Grosjean .
<h2 style= »text-align: center; »><a href= »http://www.youtube.com/watch?v=dlmFdxLU4NU&amp;feature=player_embedded » target= »_blank »>Voir la vidéo ? cliquez ici</a></h2>
<strong>Il y aura un changement après le GP de Bahreïn dans le développement du calendrier de la Formule 1.</strong>

Souvenez-vous. Il y a quelques jours Bernie Ecclestone avait indiqué que les équipes avaient le pouvoir d’annuler la course de Bahreïn. Les équipes, embarrassées ont précisé que ce n’était pas possible aussi facilement. Le démenti était timide. La réalité des faits est la suivante :

Lorsque le calendrier dépasse les 17 Grand Prix, les équipes sont consultées pour approbation. Mais, dans l’état, le seul maître à bord dans la construction de ce calendrier reste Bernie Ecclestone.  C’est là tout le problème du moment. L’affaire du Grand Prix de Bahreïn a certes offert un spectacle magnifique, mais les tensions étaient visibles aux abords du circuit durant le week-end. Un point qui soulève la réflexion de Ross Brawn. Le technicien de Mercedes GP a indiqué qu’il faudra que les équipes se réunissent autour d’une table pour réfléchir à l’après Bahreïn. Car l’après GP de Bahreïn est le plus important à gérer.

Pourquoi ce Grand Prix va tout changer pour l’avenir ? D’abord la FIA et les fédérations nationales n’ont pas leurs mots à dire. La FIA valide les circuits, valide le calendrier. C’est tout. Une mesure qui commence à apparaitre dans le paddock et de cumuler les responsables marketings des équipes avec les dirigeants de la FIA et les fédérations nationales porteuse des projets de circuits, pour la constitution des futurs calendriers. L’avenir nous dira si cette tendance se confirmera.

Force est de constater que Bahreïn a ouvert une plaie. Qu’il faudra refermer prochainement. Bernie Ecclestone a probablement fait des erreurs. Bahreïn aura été une erreur, ou pas, selon le point de vue. Mais il y aura vraiment, un avant et un après Bahreïn.

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L’actualité F1 de la semaine 2012 (14)

Au programme de l’actualité de la Formule 1 cette semaine : Le projet d’un fond de 50 millions d’euros pour les petites équipes, l’Argentine dans le calendrier 2013, les liens techniques entre l’équipe Sauber et Ferrari et la rumeur Barrichello – Ferrari.

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