Une rumeur/communication ratée ? l’affaire Raikkonen-Renault y ressemble de plus en plus. D’un coté, Gérard Lopez, amusé par l’intérêt du pilote finlandais envers son équipe. De l’autre, Eric Boullier, qui spécule sur les modalités financières du champion du monde 2007, tout en précisant qu’il n’y a eu qu’un contact, rien de plus. Enfin, Steve Robertson indiquant que Renault F1 Team était une option pour l’avenir. Bref, l’affaire se terminera ainsi.
Ayant disposé de 45 millions d’euros de dédit de la part de Ferrari en 2010, (28 millions de salaire + 17 millions de primes pour ne pas être présent en F1), le pilote finlandais a toujours été un pilote très coûteux, au-delà des réalités du marché des pilotes. En l’état de son palmarès, le pilote est évalué (dans les modalités du marché actuel) autour de 20 millions d’euros. Sauf que les rumeurs indiquent plutôt 30 millions d’euros pour 2011 en cas de retour. Sachant que 40 à 50% de cette somme reviennent à ses agents, il reste tout de même 18 à 15 millions d’euros pour le pilote. Soit le niveau d’un Lewis Hamilton par exemple.
Boullier, par ironie surtout, espérait en disant à l’AFP, « un Raikkonen LOW COST ». C’est-à-dire un pilote payé aux résultats. 3 millions d’euros de salaire et entre 50.000 à 100.000 euros, le point inscrit, pourrait être une base. Si le pilote finlandais réalise la même saison que Michael Schumacher, il en coûtera à Renault F1 aussi chère que le prochain contrat de Robert Kubica. Avec la perspective d’un contrat 2012 plus coûteux encore. Pas une très bonne affaire non plus.
Le coup de com’ rétro actif
Il y a quelques jours j’avais estimé que l’affaire Raikkonen – Renault était un coup politique, un message de Genii Capital envers Renault. Il n’est pas impossible que le fond d’investissement luxembourgeois demande une rallonge budgétaire au constructeur français pour l’embauche de Raikkonen. Mais il est fort peu probable que Renault accepte.
Alors, restons dans le message, mais un message de communication. Les méthodes de Steve Robertson sont connus : il appelle directement une équipe (souvent Toyota par le passé), ensuite lance la rumeur d’une alternative, pour enfin négocier un contrat avec une autre cible. Un vieux principe que semble avoir déjoué Eric Boullier et Gérard Lopez, en retournant la situation en leur faveur pour utiliser aussi l’image de Kimi Raikkonen pour leurs profits. Bien joué. Mais…
Mais cela signifie aussi que Kimi Raikkonen ne pilotera donc pas en 2011 pour le compte de Renault F1 Team. La logique étant à respecter.