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Note du Mardi – La culture technique après un échec

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgIl n’y a pas de Plan B, le budget plafond ne le permet pas. L’époque ou l’on pouvait construire un nouveau châssis, l’homologuer auprès de la FIA et récupérer son retard n’est plus. Désormais, Mercedes AMG F1, ne peu que réajuster sa carrosserie, et non plus les aspects fondamentaux de son châssis. Reste une question : combien de temps perdra t’elle par rapport à la concurrence pour redevenir un candidat régulier pour la victoire ?

L’histoire de la W13/W14 est assez similaire à l’histoire de la Lotus Type 80 de 1979. Après avoir dominé la saison 1978 avec le dernier titre de champion du monde des constructeurs pour Team Lotus et le seul titre de champion pour Mario Andretti, Colin Chapman incita ses ingénieurs à franchir une nouvelle étape. Conscient que ses solutions proposés sur la Lotus 79 allait être rapidement copié, il fallait maintenir son avance. Le concept radical de la 80 a été le chant du cygne pour l’équipe anglaise. Malgré l’épisode de la Lotus 88 de 1981, rapidement interdite, l’équipe ne sera que l’ombre d’elle-même dans la conception des voitures à effet de sol, il faudra attendre 1984 pour que Team Lotus redevienne un top team dans le paddock avec l’arrivée de l’ingénieur Gérard Ducarouge.

Classement Team Lotus entre 1979 et 1983 :
1979 : 4ème du championnat
1980 : 5ème du championnat
1981 : 7ème du championnat
1982 : 5ème du championnat
1983 : 8ème du championnat

L’autre équipe qui a également subit une mauvaise décision est Williams avec sa FW26 de 2004. La précédente monoplace ayant permis de terminer 2ème du championnat du monde des constructeurs et à Juan-Pablo Montoya de viser le titre face à Kimi Raikkonen et Michael Schumacher. La FW26, malgré un changement dans l’aérodynamique et une victoire en fin de saison du colombien, Williams a provoqué la chute de l’équipe qui par la suite a sombré au classement à partir de 2005. L’usine d’Enstone reviendra en 2009 dans le jeu technique avec la découverte (comme Brawn GP) du concept du double diffuseur. Permettant à l’équipe de réaliser un bon début de saison, malgré ses moyens inferieurs, par rapport à ses concurrents en terminant 7ème du championnat du monde des constructeurs.

Classement Williams F1 entre 2004 et 2008 :

2004 : 4ème du championnat
2005 : 5ème du championnat
2006 : 8ème du championnat
2007 : 4ème du championnat (grâce au déclassement de McLaren)
2008 : 8ème du championnat

Comme par effet miroir en rapport à Williams, l’histoire technique de Lotus F1 Team en 2014 est également une histoire intéressante. Après avoir réalisé de bonnes monoplaces entre 2012 et 2013, le bureau d’étude a été trop loin en 2014, ayant la même logique que Williams à l’époque. Dès 2015, l’usine d’Enstone va être propulsé par un moteur Mercedes-Benz avant d’être repris par Renault en stabilisant le bureau d’étude et s’installant solidement à la 5ème place du championnat à partir de 2019.

Classement Lotus/Renault entre 2014 et 2018 :

2014 : 8ème du championnat (Lotus)
2015 : 6ème du championnat (Lotus)
2016 : 9ème du championnat (Renault)
2017 : 6ème du championnat (Renault)
2018 : 4ème du championnat (Renault)

Ce que l’on remarque dans ses trois exemples historiques, au-delà de l’appartenance à une époque ou l’on pouvait changer de châssis (lorsqu’on avait les moyens), est qu’un mauvais choix technique pendant une année, impact fortement les résultats pendant les premières années. Les trois exemples cités ont un trait commun : la forte culture technique de leur bureau d’étude. Team Lotus, Williams et Lotus F1 Team avaient fait de leur force technique un atout majeur. D’autant que pour chacune, la précédente monoplace est un succès. La Lotus 79 a remporté le championnat du monde, la FW25 a permis à l’équipe de se battre au championnat du monde contre Ferrari et la E21 a confirmé le statut de top team de l’usine d’Enstone en multipliant les podiums et remportant la victoire avec Kimi Raikkonen.

Il est aussi intéressant de constater dans les exemples qu’au bout de 3 ans, il y a un regain au championnat, avant une nouvelle chute. Dans le détail, c’est surtout dû au circonstance. 1982 a été une année étonnante pour la F1 (Keke Rosberg est champion du monde avec une victoire rappelons-le), 2007, McLaren-Mercedes a été déclassée dans l’affaire du Spygate et 2017 a été l’occasion d’un changement de réglementation châssis.

Mercedes est actuellement sur le podium du championnat du monde devant Ferrari, mais derrière Aston Martin. Le mal n’est pas encore fait, mais l’illusion court-terme peut faire mal, comme nous l’avons vu. La confiance aussi. Par la suite, Williams n’a jamais véritablement su résoudre ses problèmes de 2004 qui ont ancré une croyance dans les membres dirigeants et techniques. De la même manière Lotus F1 et Team Lotus ont eu la même dynamique de l’illusion. Mercedes tente de contrer cela. Nous verrons si elle sera capable de rebondir comme l’a fait McLaren en 2003/2004/2005 avec l’échec de la MP4/18 ou si elle reproduit l’un des trois scénarios démontrés ci-dessus.

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Note du Mardi – La Stratégie, le troisième pilier de la performance F1

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgL’attitude des pilotes Mercedes AMG F1 Team lors des qualifications du Grand Prix d’Azerbaïdjan a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux. Le « piège » tendue par les pilotes des flèches d’argents envers la Ferrari de Sébastian Vettel à fait dire à la plupart, que la Formule 1 est devenue un sport de stratégies plutôt que de performances. Mais cette vision idéaliste est bien fausse. La discipline a toujours été stratégique.

Cela fait partie des trois piliers de la performance : un ensemble châssis/moteur compétitif, un bon pilote et une bonne stratégie.

La première historique : 1957, Nurburgring

Cette course restera un marqueur fort dans l’histoire et forgera l’imaginaire collectif. Passé chez Maserati pour cette année 1957, suite à son quatrième titre avec Ferrari la saison précédente, Juan-Manuel Fangio avait étonné son monde en signant la pole position du Grand Prix d’Allemagne. Un temps 16 secondes plus rapide que sa pole de la saison précédente. Mais l’argentin avait des soucis avec ses pneumatiques Pirelli qui étaient moins performant que les Dunlop des Ferrari Dino.

Pour la course, Fangio, fidèle à lui-même, démarra prudemment. Les Ferrari ont pris la tête. Au bout de 3 tours, Fangio repris le commandement de la course avec comme stratégie de prendre un maximum d’avance avant le ravitaillement du 11 ème tour. Avec maestria, l’argentin avait 31 secondes d’avance au bout de 10 tours (le GP en comptait 22 à l’époque). Malheureusement l’arrêt au stand s’éternise. 53 secondes et le retard sur les Ferrari était de 48 secondes. Il restait 10 tours de course. Logiquement la course était terminée, pourtant c’est à ce moment là que l’histoire va devenir une légende.

Fangio avait mis en place avec son chef mécanicien une stratégie curieuse, avec l’idée d’intoxiquer Ferrari en faisant semblant de vouloir renoncer à la victoire. Une idée risquée, surtout sur un circuit comme le Nurgurgring, mais ingénieuse, car les communications passaient uniquement par les stands à cette époque, donc 22 km par tour. Durant 2 tours, Fangio, reproduit la même prudence qu’au départ et ses temps sont inquiétant. Du côté de Ferrari l’analyse était que la victoire n’était plus une priorité pour le pilote Maserati. Ainsi au 15 ème tour, l’ordre de baisser de rythme est indiqué au pilote de la Scuderia. Mais au 17ème tour, Fangio franchit la ligne et laisse sans voix le muret des stands. En un seul tour, l’argentin venait de reprendre 13 secondes sur les Ferrari, puis 12 secondes le tour suivant.

Prévenu, les pilotes Ferrari haussèrent le rythme, mais Fangio était lancé. A deux tours de l’arrivée il était dans le sillage de ses rivaux. Le record du tour tomba : 9 minutes 17 secondes et 4 dixièmes (17 secondes plus vite que le premier pilote Ferrari). Le record de la piste est inscrit dans l’histoire. La lutte entre Hawthorn et Fangio va durer un tour. En se doublant et se redoublant. De manière franche, le pilote argentin doubla son rival anglais et remporta son 5ème titre de champion du monde des pilotes.

Cette course restera dans la légende et inspirera la fameuse réplique : « tu te prends pour Fangio ? ». Qui aura marquée des générations.

La stratégie au cœur de la Formule 1 moderne.

Depuis lors, la stratégie a toujours été sommaire, mais efficace. Toutefois la carrière de Niki Lauda s’est construite autour de l’aspect stratégique de la Formule 1. Idem pour Alain Prost et Nelson Piquet. Michael Schumacher a remporté ses plus belles courses (souvenir du GP de Hongrie 1998, GP Allemagne 1995 et GP de France 2002 avec ses 4 arrêts) et ses titres sur des stratégies de courses inspirées par Ross Brawn. Les deux titres de Fernando Alonso avec Renault doivent beaucoup à Pat Symonds aussi, comme le titre de Jenson Button en 2009 doit beaucoup à Ross Brawn, encore une fois.

Au fil du temps, la stratégie est devenue aussi importante que le reste, mais l’imaginaire laisse entendre que la voiture et le pilote sont la base du système. Ce qui est une vision fausse de la réalité. Ayrton Senna, Nigel Mansell, James Hunt et d’autres pilotes, aujourd’hui classé dans la catégorie des chevaliers du volant, étaient des hommes de stratégie, mais n’en avait pas fait leur arme principale, misant sur leur confiance en eux.

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F1 – USF1 : LOLA avec des si…

Peter Windsor est un homme libre désormais. Mais l’opération « avec des si » qu’il a débuté sur GPWeek dernièrement (dans l’anonymat), retrouve un écho dans la BBC la semaine dernière. Mais, encore une fois personne n’en parle. Préférant oublier.

Peter Windsor a indiqué à la BBC qu’il avait respecté les décisions de son ingénieur et co-fondateur, Ken Anderson, malgré les difficultés de ce dernier. Le journaliste explique que le programme USF1 a été retardé de plusieurs mois et qu’il avait fallut attendre Septembre 2009, afin d’y voir plus clair dans la guerre entre la FOTA et la FIA. Causant du retard sur le développement de la monoplace Type 1.

Lors de ce mois de Septembre, USF1 était devant un choix : LOLA ou continuer son programme. « A ce moment, si nous étions allez voir LOLA, ou une société comme elle, pour construire notre voiture, je pense que nous aurions été d’accord. Mais la base de notre équipe était d’être nationale et donc de construire notre monoplace sur le sol américain. Je pense que si nous avions eu une année de plus, cela aurait été possible… »

Le retard cumulé par USF1 était aussi dû au caractère et aux menaces de Ken Anderson qui « voulait tuer toute l’équipe si USF1 ne construisait pas sa propre monoplace. Il préférait faire notre propre machine plutôt qu’elle soit réalisée par quelqu’un d’autre. Je ne suis pas d’accord avec cela. » Lance Windsor.

Les liens entre LOLA et USF1 ont été réels et dévoilé en Février dernier (voir ici pour en savoir plus).

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Superstar séries au HTTT Paul Ricard

Ce weekend avait lieu sur le circuit HTTT Paul Ricard le Superstars séries… Kesako ? La recette est relativement simple : vous organisez une compétition avec plusieurs catégories dont la plus importante, la Superstar séries qui se compose de belles voitures de série à moteur V8 que vous transformez en bête de circuit. Les marques présentes ? BMW, Audi, Mercedes, Jaguar, Porsche, Chevrolet… Les pilotes ? Les plus connus sont deux anciens pilotes de F1 : Gianni Morbidelli (sur M3) et Johnny Herbert (Chevrolet Lumina CR8) Vous secouez bien le tout et en piste !

Lire la suite du reportage sur Sport-Cars.fr

Pour voir les Grid Girl c’est ici

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Jochen Rindt : il y a 40 ans

Il y a 40 ans, le pilote autrichien Jochen Rindt disparaissait lors des qualifications du Grand Prix d’Italie 1970. Un drame, survenu après celui de Piers Courage (alors associé de Frank Williams), et un fait marquant dans l’histoire de la Formule 1. Car, Rindt restera le seul pilote champion du monde à titre posthume.

Parler de Rindt c’est aussi parler de Bernie Ecclestone, son agent depuis 1966. L’autrichien et l’anglais partageaient la même passion pour l’argent. Aujourd’hui encore, beaucoup d’observateurs estiment que si Rindt était encore vivant, il serait la deuxième tête de l’empire Ecclestone. Deux hommes qui s’entendaient bien, dans la vie et en affaire.

En 1968, Rindt passe de Cooper à Brabham. Il remplace le champion du monde en titre, Denis Hulme alors chez McLaren. L’année sera difficile, car le moteur Repco est largement en retard sur le V8 DFV, alors l’arme absolu. Pour 1969, Ecclestone négocie deux propositions pour son poulain : une avec Brabham (qui dispose désormais du Ford V8) et une autre pour Lotus, alors un des tops teams. La différence entre les deux ? Le salaire.

En effet, Lotus donnait 100.000 dollars à Rindt, ce qui était loin d’être le cas de Brabham. Rindt demanda alors à l’australien : « si tu m’offre 75% du salaire de Lotus, je reste chez toi. » Refus de Sir Jack, et l’autrichien deviendra l’équipier de Graham Hill. L’année 69 sera aussi difficile pour Lotus et tout le monde voyaient l’année 1970 comme une bien meilleure perspective. La Lotus 72 d’alors permettra à Rindt de cumuler assez de point au championnat face à Jacky Ickx (Ferrari)  et il sera champion du monde à titre posthume cette année là.

Mais que serait devenu Rindt au-delà de l’année 1970 ? La réponse est simple, la voici :

Ecclestone négociait alors avec Brabham, afin de racheter l’équipe à l’horizon 1971. Mais, d’un commun accord, Rindt et Ecclestone ont décidé qu’il était mieux de rester chez Lotus en 1971 (avec augmentation de salaire), puis ensuite venir chez Brabham, alors propriété de l’anglais en 1972,  pour y terminer sa carrière. Propriétaire d’une équipe de F2 depuis quelques années, Rindt avait aussi signé un contrat avec un jeune brésilien pour 1971 : Emerson Fittipaldi.

L’histoire en aura décidée autrement: Rindt mourra dans cette Lotus 72 sans appuis dans la Parabolique de Monza, Ecclestone rachètera bien Brabham et fondera en 1973,  la FOCA et Fittipaldi remplacera Rindt chez Lotus, remportera la victoire lors du GP des USA en 1970 et deviendra champion du monde en 1972.

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Les pires moteurs de F1 de l'histoire

Certains moteurs de Formule 1 restent de pure merveille, le V10 Renault en tête, voir les V6 Turbo de Honda et même le V8 Cosworth DFV, mais il y en a d’autres qui ont été si mauvais qu’ils n’ont pas vraiment marqué l’histoire par leur résultat.

N’a pas été proposé les V12 Ferrari (1992-1993), le V6 Turbo Renault (1977-1978), le V10 111° (2001-2003), le V10 Mercedes-Benz (1995 à 2005). Pour la simple et unique raison qu’à force de développement ils ont remporté des courses.

TomorrowNewsF1.com vous propose une liste de moteur scabreux, et je vous invite à établir votre top 5 des pires moteurs F1 de l’histoire, dans les commentaires.

  • L’ensemble de l’œuvre de Yamaha (1989 à 1997)
  • V8 HART (1995-1997)
  • V12 Porsche – Footwork (1991)
  • Flat 12 Subaru (1990)
  • V12 Lamborghini (1989 – 1993)
  • V6 Turbo Motori Moderni (1984-1988)
  • V8 Alfa Romeo (1983-1987)
  • W12 Life (1989)
  • H16 BRM (1966 – 1967) (et pas V16 pardon)
  • V10 Peugeot (1995 à 2000)
  • V8 JUDD (1988 à 1990)
  • V10 Ford (1996-1998)
  • V8 Zetec Ford 3L (1995-1996)

A vous de dire en commentaire…

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[Video] Hamilton et Button découvre la MP4-4 de Senna

Pour détendre tout le monde, McLaren a publié une vidéo montrant Lewis Hamilton et Jenson Button dans « la cave » de l’équipe avec les vieilles monoplaces de l’histoire de Woking. Et là, la célébre MP4-4 d’Ayrton Senna.

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F1 – Le don sous forme de transfert technologique

mansell FW14

Les dons aux pilotes d’une monoplace championne du monde (ou pas) est une pratique courante depuis plusieurs dizaines d’années. Mais une réflexion de Stand-up ce matin est intéressante:

« Sans penser à mal, on peut considérer que les services de rétro ingénierie de Mac Laren regarderons attentivement le bijou ! Une bonne de façon de savoir pourquoi ils se sont pris une telle claque début 2009, à moins qu’une clause du don soit « for your eyes only ? » espionite quand tu nous tiens… »

L’affaire Ferrari vs Williams

Nous sommes au centre des rumeurs des transferts de l’année 1990. Une bataille entre Williams et Ferrari tourne autour de Jean Alesi. Franck Williams souhaite faire courir le pilote français, mais la Scuderia, sous les conseils d’Alain Prost,  pousse très fort pour obtenir les faveurs de l’avignonnais pour 1991 et au-delà. Un préaccord a été signé avec Grove, mais le contrat Ferrari sera finalement signé devant Franck Williams,  dans son motor-home par le français, par provocation.

Embarrassée par la tournure des événements, la Scuderia Ferrari fera un don étonnant et déterminant pour la suite. Pour se faire pardonner de l’affaire Alesi, l’équipe de Maranello offrira une 640 équipée d’une boite semi-automatique transversale.

Plus tard, Patrick Head avait avoué que ce don de Ferrari sera déterminant et que la boite de vitesse de la fameuse FW14 de 1991 était largement inspirée de l’œuvre italienne. Cette fameuse boite, qui était l’oeuvre de John Barnard,  était un gros avantage pour Ferrari en 1989 et surtout en 1990.

Après cet épisode, Williams dominera les championnats à partir de 1992, une fois cette transmission fiabilisée et comprise. Un tournant.

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Le 1er GP du championnat du monde de F1 en vidéo !

Alors que l’on fête les 60 ans du championnat du monde de F1, voici l’occasion rêvée de partager avec vous une véritable pépite partagée sur Internet. Il s’agit d’images tirées du tout premier Grand-Prix comptant pour le championnat…

Bienvenue au GP de Grande-Bretagne, à Silverstone, nous somme le 13 mai 1950 !

Cette vidéo nous plonge dans l’ambiance de ce jour historique pour le sport automobile et la F1. On y retrouve bien évidemment tous les grands pilote de l’époque et leurs formidables monoplaces, mais aussi celle qui n’était alors que la “princesse” Elisabeth d’Angleterre,  les coulisses de la course et l’arrivée des spectateurs, le tout en couleurs !

Suit un rapide résumé de la course, où l’on profite d’une qualité d’image exceptionnelle pour l’époque et d’une formidable impression de vitesse !

Découvrez, avec bonheur j’espère, cette vidéo sensationnelle et émouvante :

Par David Benard

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F1 – L’histoire de Lotus en Formule 1

lotus-logoC’est au « The Royal Horticultural Hall », aujourd’hui, qu’officiellement l’équipe Lotus va renaître de ses cendres. L’occasion unique de revenir sur l’histoire riche d’une équipe, autrefois considérée comme l’égale de Ferrari…

Tout débute en 1952, lorsque Colin Chapman, ingénieur pour la British Aluminium, fonde Lotus Engineering Co en janvier de cette année-là. La société sera rebaptisée l’année suivante « Lotus Engineering Co Ldt ». C’est en 1954 que le Team Lotus est née, pour faire courir les voitures officielles de la marque.

En 1956, Colin Chapman réalise sa première monoplace, la Vanwall de F1. Le design de cette monoplace Championne du Monde des constructeurs en 1958, inspirera la première monoplace Lotus en 1957 : La Lotus 12 de F2. La première Formule 1 débute en 1958 et sera remplacée l’année suivante par la Lotus 18, première monoplace de la marque à moteur central.

En 1960, un jeune pilote écossais croise la route de Colin Chapman, son nom : Jim Clark. Lors de cette année, naîtra la plus formidable association entre un pilote et un patron d’équipe. Lotus lance en 1962 la Lotus 25 qui sera Championne du Monde la saison suivante, puis la 33 qui le sera en 1965. Cette année-là, Jim Clark remporte aussi les 500 Miles d’Indianapolis. En 1967, Lotus fera débuter le moteur V8 Cosworth et remportera le premier titre de ce moteur l’année suivante. Une saison dramatique pour l’équipe. Jim Clark meurt lors d’une course de Formule 2 en Allemagne, Graham Hill, alors l’équipier de l’écossais reprendra en main l’équipe anglaise au bord du gouffre pour remporter un titre héroïque.

1970, Lotus présente la 72, dont le design inspirera toute les Formule 1 de la décennie. Mais un autre drame troublera l’histoire de la marque : Monza 1970, Jochen Rindt succombe de ses blessures après un accident dans le virage « Parabolique ». Lotus replonge dans sa peur et Colin Chapman songe à stopper sa carrière en Formule 1. Pour finalement revenir… Lotus remporta les titres de 1972 avec Emerson Fittipaldi et 1973 chez les constructeurs. Avant de plonger dans l’oubli. Jusqu’à ce jour de 1977 ou une Lotus noire, dotée d’un design étonnant remporte une course. La Lotus 78, qui deviendra 79 l’année suivante et dominera finalement la saison pour remporter le dernier titre de Champion du Monde de l’équipe anglaise. A ce moment-là, Lotus est plus titrée que Ferrari. Mais l’invention de l’effet de sol échappera à son créateur, comme à l’époque de la Lotus 72 : Lotus plongera dans le classement. Avant de sombrer dans un autre drame, en ce mois de décembre 1982 ou Colin Chapman meurt d’une crise cardiaque.

La dernière machine novatrice de Lotus sera la 88, refusée par la FIA et par la FOCA. Une page se tourne… L’équipe est reprise par Hazel Chapman, sa femme et par Peter Colins. Ayrton Senna apportera les derniers succès en 1987 de l’équipe anglaise, redevenue le temps d’un passage éclair du prodige brésilien, un « Top Team ». En 1988, Nelson Piquet, alors Champion du Monde en titre, héritera des restes. L’équipe est au bord de la faillite en 1990, avant de revenir en 1991 dans une structure plus légère. Elle disparaîtra définitivement après une saison 1994 triste et historique avec « Zéro » point inscrit.

L’équipe vendra l’étude de sa monoplace 1995 à l’équipe Pacific Racing. Flavio Briatore et Benetton songeront à faire renaître l’écurie en 1996, mais… C’était fini ! Avant ce jour de printemps 2009 où l’équipe « Litespeed » se transforma en Lotus. Le projet devient officiel en octobre de l’année dernière, avec le soutien de la Malaisie.

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