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F1 – Fusionner pourquoi faire ?

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Fusion… Depuis plusieurs semaines, le mot est revenu sur toutes les lignes d’articles parlant de la Formule 1. En effet, Campos Meta 1 et US F1 Team avaient un projet de fusion, pareil entre US F1 Team et Stefan GP. Bref l’idée de fusionner est revenu dans le petit monde de la F1. Mais, cette pratique n’a pas vraiment été courante…

Il y avait déjà eu par le passé des rachats d’équipes qui ont été rebaptisées, mais le cas des fusions restent plus rare. Le principe de fusionner est pour l’entreprise une mise en commun des patrimoines (une concentration) de deux ou plusieurs sociétés, cela abouti à la constitution d’une nouvelle entreprise ou à une prise de contrôle. Souvent dans l’histoire de la Formule 1, l’absorption d’une équipe se fait au détriment d’une autre.

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F1 – Ligier : histoires secrètes (partie 2)

js43-15GP d’Allemagne 1994, la Benetton B194 de Jos Verstappen se transforme en boule de feu lors de son ravitaillement. La FIA ayant déjà dans le collimateur l’équipe anglo-italienne et surtout les méthodes de Tom Walkinshaw, alors directeur sportif de l’équipe, met la pression sur Flavio Briatore. Cela se traduira par le transfert de Verstappen chez Simtek avec un chèque de 3,5 millions de dollars et du transfert de Walkinshaw chez Ligier comme manager. Fin 1995 Benetton cède sa part possédé dans TWR à Walkinshaw qui fait un prêt pour racheter Ligier à Briatore environ 80 millions de Francs. Cette plus value se justifie par la prolongation de la SEITA jusqu’en 1997 et l’arrivée de Pedro Diniz et son sponsor Parmalat à 10 millions de dollars. Fort de ses 85% TWR souhaite tout délocaliser en Angleterre, mais Guy Ligier réagit dans les médias et force Briatore à revenir. TWR, ne pouvant pas disposé de 100% du capital de l’équipe, se retire mais a besoin de liquidité. Un chèque de 6 millions de dollars sera signé par Briatore à Walkinshaw qui ira racheter mi-1996 l’équipe Arrows.

Sitôt rachetée Ligier va être revendu quelques mois plus tard à Alain Prost. Flavio Briatore signe un accord avec Bridgestone qui valorisera l’équipe à 100 millions de Francs. Valeur confirmée par la victoire de Panis à Monaco et par le chèque d’environ 15 millions de Francs offert à Guy Ligier pour ses 15%. Ligier change pour la 5ème fois de propriétaire en 5 ans et deviendra Prost GP en 1997.

Mais pourquoi avoir racheté Ligier en 1994 si Benetton savait déjà quelle avait le moteur Renault ? L’Automobile Magazine au milieu des années 90 avait fait un dossier court mais complet sur l’affaire Ligier-Briatore. Pour simplifier, en 1994 Benetton avait un budget de 30 millions de dollars environ, alors que ses rivaux pour le titre tournaient autour de 50 ou plus. Une différence qui exaspère Briatore. Certes la signature de Mild Seven lui rapporte 20 millions de dollars mais cela ne suffit pas. En 1993, alors que Benetton avait le moteur V8 Ford officiel, elle c’est fait dominer par l’équipe McLaren de Ron Dennis équipée d’un moteur client. Estimant que Schumacher est aussi fort que Senna, et que son équipe technique est aussi bonne que celle de McLaren, seule les ressources financières restaient le point faible. De son coté, Ligier était une des plus riches équipes du plateau comme on l’a vu plus haut, fort de 250 millions de Francs (50 millions de dollars) de budget. Pourtant, le bilan financier de cette année là, indique que l’équipe n’a dépensé que 100 millions de Francs (20 millions de dollars), alors où sont passés les 150 Millions restants ?

Même schémas en 1995, l’équipe Ligier revendique un budget de 220 Millions de Francs, mais elle n’en dépensera encore une fois que 100 millions environ, il manque encore 120 Millions de Francs dans la caisse : L’enquête de la presse française débute.

Souvenez-vous que l’écurie Ligier avec 470 Millions de Francs de budget pour deux années n’a réellement dépensé que 200 Millions. Curieusement fin 1995, les caisses sont vides ! Flavio Briatore prétend que cela est la faute aux charges sociales du personnel, qui a déjà été réduit de 120 à 75 personnes dès son arrivée. Mais non, en fait… Il y a eu un détournement de fonds…

En effet après enquête, il s’avère que Benetton a été aidé par l’argent de l’équipe Ligier durant les deux années précitées afin de rester dans la course au titre, tout cela via de fonds prétendument détournés venant d’une société off shore qui négociait auprès les sponsors de Ligier (SEITA, Loto Sportif et ELF) et qui servait d’intermédiaire. Une sorte de société financière pour faire simple, le même principe si cher à Bernard Tapie à l’échelle de la F1.

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F1 – Ligier : histoires secrètes (partie 1)

js39b-16L’épisode De Rouvre-Briatore-Prost reste la période la plus sombre de l’histoire de l’équipe Ligier. Entre manipulation, jeu politique et business, voici l’histoire à travers le temps de la période 1992-1996 de l’équipe Ligier.

Lorsqu’en 1992, Guy Ligier cède 85% de son équipe à Cyril de Rouvre pour 40 millions de dollars (200 millions de Francs), le vieil homme est soulagé. L’avenir de son team est assuré et l’a rendu riche. Ligier n’avait plus envie de la Formule 1, lui qui était entré en 1976 dans le grand bain est lassé de combattre l’impossible. La déception des installations à Magny-Cours présentés comme le Maranello français, soutenue par trois entreprises d’Etat, Ligier était la troisième équipe la plus riche du plateau derrière McLaren et Ferrari à cette époque là. Mais les résultats ne sont toujours pas à la hauteur. Dans un ultime coup de poker, la négociation avec Renault de son moteur, payé par ELF, valorisera son équipe et De Rouvre en payera le prix. Fin 1992, l’équipe tricolore est fortement convoitée par McLaren qui souhaite en faire un junior team et surtout hériter du moteur Renault champion du monde, seul digne héritier du Honda selon Ron Dennis. L’affaire ne sera pas conclue durant l’hiver 92/93, mais une brèche c’est levée.

L’équipe française termine 5ème du championnat 1993, une belle performance saluée et qui donnait de l’espoir pour 1994. Mais le destin s’acharne, Cyril de Rouvre est mis en examen pour fraude, l’équipe est sous tutelle en attente de repreneur. De Rouvre doit 200 millions de Francs à la République. Durant l’hiver 1993/1994, 3 projets sont étudiés par Guy Ligier, Renault et les sponsors : Le projet Larousse, celui de Philipe Streiff et celui plus discret de Flavio Briatore.

Chaque projet est différent : Larousse, propose le projet commun signé entre lui et De Rouvre de fusion des deux équipes françaises afin de faire un projet fort. Le projet Streiff est soutenu techniquement et financièrement par Franck Williams et reprend l’alternative proposé par l’anglais lors de l’offensive 12 mois auparavant de son rival Ron Dennis sur l’équipe tricolore. Le projet Williams s’oppose au projet Briatore, qui ne propose pas de piller Ligier de son moteur, mais d’en faire une équipe capable de rivaliser avec Ferrari. L’image séduit, surtout que dans l’intervalle Flavio Briatore négocie avec Renault pour disposer du V10 à l’horizon 1995. Le projet de l’italien sera retenu, soutenue par Renault séduit par l’opportunité d’avoir un duel Senna-Schumacher dans un proche avenir.

Toutefois, Briatore n’a pas d’argent. Son projet est séduisant, mais Ligier est trop gros pour lui. Luciano Benetton sera dans un premier temps sollicité, mais après une réunion d’information avec Guy Ligier, le milliardaire Italien se retire du projet de rachat, ne comprenant pas la logique de Briatore. Le manager Italien se tourne alors vers Bernie Ecclestone et lui demande un prêt de 50 millions de Francs (10 millions de dollars), que l’argentier de la F1 accepte de lui offrir en échange d’un partage sur plus value future. C’est ainsi que Flavio Briatore acquière Ligier. Nous sommes en 1994.

Ligier et Benetton sont dirigés par le même homme. Un businessman Italien qui fait aussi des affaires avec Tom Walkinshaw depuis 1992 avec une société commune : Grand Prix Engineering & Sponsorship, à Dublin destinée à louer des V8 Cosworth HB moitié prix, mais déjà utilisés par TWR, la société de Walkishaw et plus tard des boites de vitesse Benetton. Minardi signe un accord pour 1993 et 1994 avant de faire volte face. Simteck signera finalement l’accord pour la seule année 1994 pour 2,55 millions de dollars. Mais pour 1994, Flavio Briatore crée une nouvelle société pour ses affaires personnelles : Flavio Briatore Business.

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