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Bernie Ecclestone n’a plus peur de perdre des équipes

Bernie Ecclestone-Bernie Ecclestone vient de remporter une victoire assez spectaculaire en toute discrétion. Ce coup de force tiens simplement du fait que l’argentier de la Formule 1 n’a plus peur de perdre une ou plusieurs équipe parce qu’il sait que celle-ci sont trop occupés à garantir ses price money, l’argent des droits TV.

En Autriche, l’icône du mouvement de réduction des coûts dans le paddock, Monisha Kalterborn c’est simplement discréditée en affirmant viser la 7ème place du championnat, avec sous entendu la garantie de ne pas perdre environ 15 millions d’euros de revenus pour son équipe. Des revenus assurés par la FOM de Bernie Ecclestone. Ouvertement, Jean Todt a déclaré en marge du Grand Prix d’Autriche qu’un accord sur la réduction des coûts n’arrivera jamais.

Par le passé, les outils habituels d’un activiste était d’obtenir de la part d’un opposant réticent des déclarations peu enthousiastes condamnant diverses actions, ce qui n’avait aucun effet sur personne. Mais c’était un coup de communication. C’est le cas depuis 2009 avec les épisodes autour du RRA et du plafond budget et plus généralement de Ferrari lorsque cette dernière souhaite influencer la discipline. Aujourd’hui, Ferrari sous entends (avant de rapidement revenir en arrière) de quitter la discipline, mais cela ne fonctionne plus. Sauber, Caterham, Force India et Marussia n’ont aucun poids dans la discipline et si la Formule 1 se refuse à elles, elles devront repenser leurs choix d’entreprise entièrement.

Que la Formule 1 perde deux ou trois voir quatre équipes n’est pas un problème. L’heure n’est plus à l’introduction en Bourse et au statu-quo politico-économique afin de montrer un projet d’entreprise stable pour séduire des investisseurs. Bernie Ecclestone estime que plusieurs équipes ne doivent plus être présentes à la table des discussions. Son projet d’avoir une Formule 1 à 6 équipes vendant des châssis à des tiers, à l’image des équipes de Champcar à la fin des années 90, prend corps progressivement. Une stratégie devant permettre de maximiser les marques déjà présente et d’attendre de reproduire par 6 ce qui a été fait avec Brawn GP (une équipe dérivée d’un constructeur, devenue indépendante et séduisant un autre constructeur).

En cela Bernie Ecclestone souhaite une Formule 1 ultra compétitive et un métissage technique devant séduire des constructeurs à moyen terme. Tout le contraire de l’image d’aujourd’hui.

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Diplomatie de courant

Echiquier, echecHier, aéroport de Biggin Hill, Bernie Ecclestone, Jean Todt attendent les 11 responsables d’équipes pour une réunion d’importance capitale. Depuis quelques semaines la tension était montée d’un cran dans le paddock autour du contrôle des coûts en Formule 1. L’ombre de la Commission Européenne observant les débats entre les membres du paddock a permis d’atténuer les tensions et d’obtenir un climat d’écoute forcée. Une chose est toutefois assurée : il y a deux courants en Formule 1 désormais.

Diplomatiquement le Strategic Group F1 est pour un instant mis de côté afin de permettre à chacun d’exprimer son point de vue et aller de l’avant. Le sujet du budget plafond n’est donc pas abordé. Chacun campant sur ses positions entre les favorables à la mesure (Caterham, Williams, Force India, Marussia et Sauber), ceux qui veulent un autre modèle (Lotus et Mercedes) et les contre (Red Bull, McLaren, Toro Rosso, Ferrari). Les équipes indépendantes souhaitent des mesures concrètes et face au mutisme ambiant sur des questions de fond, l’ambiance reste glaciale. La réunion d’hier a permis d’apaiser certes les tensions et valider des projets proposés par la FIA. Sans toutefois avoir de débats.

Le principe du retour de la suspension active fait débat dans les coulisses par exemple. Certains observateurs et responsables d’équipes estiment que ce concept va encore permettre aux constructeurs de développer un procédé nettement plus compétitif que le leur, rendant encore dépendant les petites équipes par rapport aux grosses. Seul solution étant que le système soit fourni par la FIA (comme l’ECU) et standardisé. Toutefois ce retour à la suspension active ne passera que par l’introduction parallèle des pneumatiques 18 pouces. Pirelli souhaite que l’on libéralise un peu plus le règlement sur les gommes (ils ont un projet à 19 pouces) et espère avoir un concurrent (Michelin ou Kumho). Probablement un cri dans le désert.

Ainsi ce qui a été pour le moment décidé en commun est :

  • 2015 : Interdiction des couvertures chauffantes pneumatiques. Simplification du système de freinage. Simplification du design de l’aileron avant. Augmenter la durée des vies des transmissions et pourquoi pas des moteurs. Augmenter la durée du couvre feu et interdire les suspensions connectés (FRIC).
  • 2016 : Un ensemble standardisé des crashs box avant et arrière. Transmission standardisée et direction standard.
  • 2017 : Un système FIA de suspension active et des pneus 18 pouces.

Les petites équipes étudient un règlement alternatif qu’elles souhaitent proposés dans les deux prochaines semaines.

NOTA : Sportbild indique que durant la réunion deux mesures ont été étudié pour limiter les coûts :

  • 1. Il n’y aura plus qu’une seule séance le vendredi (l’après-midi), ce qui permet aux équipes d’arriver le vendredi matin et non le jeudi et économiser une nuit d’hôtel.
  • 2. Le vendredi soir les voitures ne peuvent plus être modifier. Ce qui éviterait que les grosses équipes apportent de nouvelles pièces durant le week-end.
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La prémonition de Paul Stoddart sur les équipes indépendantes

La lettre paraphée par Marussia, Force India, Sauber et Caterham et envoyé aux 7 équipes (Red Bull, Toro Rosso, Williams, McLaren, Ferrari, Lotus et McLaren), Bernie Ecclestone et la Fédération Internationale de l’Automobile, afin de tirer la sonnette d’alarme sur la situation économique de la discipline n’est pas nouvelle.

Lors de son numéro 72 de Février 2005, F1Racing avait faire une longue interview avec Paul Stoddart, le patron de Minardi à l’époque. Sa réponse sur le futur de l’équipe italienne sur le long terme est prémonitoire de la situation presque dix ans plus tard.

« Nous ne pouvons simplement pas rester à la queue pour toujours. Donc, la seule solution qu’on Minardi, Jordan ou tout autre écurie indépendante pour s’en sortir est une renégociation de ce fameux Accord Concorde. Nous avons besoin d’un nouveau. Quoi qu’il en soit : nous ne pouvons diriger le sport de façon collective. En essayant, nous perdrions le mécanisme de protection inhérent à l’accord actuel (qui expirait en 2007). Que le vote de Minardi et celui de Ferrari ne soient pas les mêmes est important. Nous avons besoin d’une protection qui fasse que le sport ne soit pas dominé par une poignée de grosses équipes. (…) Pourquoi sommes-nous si lents ? Parce que nous n’avons pas assez de moyens. Pourquoi n’avons-nous pas assez de moyens ? Parce que nous n’avons pas assez de sponsors. Pourquoi n’avons-nous pas assez de sponsors ? Parce que nous sommes trop lents. C’est un cercle vicieux. Allons-nous trouver des sponsors ? Oui, mais le choix des pilotes 2005 sera très largement lié à cela. Est-ce que ce sera suffisant ? Non. Est-ce que cela sera suffisant pour tenir toute la saison ? Oui. Comment l’équipe peut-elle progresser ? Eh bien…en trouvant 20 millions de dollars supplémentaire. Alors, quel futur pour Minardi ? Attendre une refonte de l’Accord Concorde. (…) En attendant, nous ne pouvons que poursuivre de la même façon. Un extra de 20 millions de ferait pas de différence pour un top team, mais pour Minardi, cette différence serait énorme. »

La situation n’a guère changé aujourd’hui pour les équipes signataires de la lettre. A l’époque de Stoddart les équipes touchaient entre 10 et 20 millions de dollars. En 2006 elles allaient toucher entre 20 et 35 millions. Le budget de la petite scuderia était de 33/34 millions de dollars à l’époque chaque année.  Aujourd’hui les équipes comme Sauber et Force India touchent environ 50 millions d’euros (ce que touchait Renault F1 Team pour son titre de champion du monde 2006  par exemple). Sauf qu’entre temps pour devenir compétitif il faut de l’argent. Beaucoup d’argent.

Mais la déclaration de Paul Stoddart est révélatrice car elle date de 10 saisons maintenant. A la différence que le pouvoir de certain team a été renforcé et que le principe « d’équipe indépendante » inspiré par Max Mosley il y a 7 ans comme essence même de la discipline n’est absolument pas dans l’esprit de Bernie Ecclestone qui souhaite une formule de constructeur depuis une décennie.

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Les raisons de la chute de Marussia

Marussia F12014Mai 2010, Marussia Motors présentait à Moscou la F2, un prototype de crossover devant incarner l’ambition grandissante de la marque russe née en 2007 et qui proposait déjà les B1 et B2. Nikolaï Fomenko nourrissait alors de grands rêves et annonçait une véritable gamme de six voitures dans un proche avenir. Quatre années plus tard, la gamme promise n’a jamais entrevue le jour.

Le projet de fournir 300 voitures par année, au minimum n’était donc qu’un rêve. En réalité seulement 4 voitures (exactement 3 voitures immatriculées et une non-immatriculée) ont été produites par seulement 20 employés. La Fédération Russe de l’Automobile précise désormais que le programme Marussia était expérimental. Limitant la casse.

Le salut devait venir du programme « Cortège » qui prévoyait la création de voitures pour l’élite politique russe à l’horizon 2018. Des voitures devant succéder aux  fameuses ZIL soviétiques. Une commande estimée à 1.000 unités sur une période de 10 ans environ (à 300.000 euros l’unité le contrat était très intéressant). L’étude Marussia a été présentée le 1er Mai 2013. Mais le manque d’argents se faisait déjà sentir pour la réalisation d’un premier prototype.

Les raisons de la chute de Marussia Motors sont multiples et tiendraient sur deux volets :

Le premier est que l’accord avec Ferrari pour la fourniture du moteur F1 2014 devait déboucher sur un autre accord, plus large, devant permettre à la marque italienne d’être aussi le motoriste des futures Marussia de route. L’espoir était grand, car la marque avait obtenu un accord similaire avec Cosworth qui était le précédent fournisseur moteur de l’équipe F1. En vain. Comme Spyker en 2006/2007 qui esquissait un projet similaire, Marussia c’est retrouvé face à un refus de Maranello d’aller plus loin dans la coopération technique.

Le second est politique. Une source bien informée à raconté aux Izsestias que la principale raison de la chute de la marque russe avait pour cause l’action de ses dirigeants et plus précisément des détournements de fonds injectés par le principal investisseurs, Andreï Tcheglakov.

Ainsi Marussia F1 Team est désormais sous la direction seule de Nikolaï Fomenko via la société Marussia Communications Ltd. Avec un détail important. Ce n’était pas lui le financier de l’aventure automobile. L’avenir de Marussia F1 Team sera donc compromis dans les prochains mois. Si tout reste en l’état.

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Communication par anticipation chez Marussia

Marussia F12014

Novembre 2013, Zoran Stefanovic entre en discussion  avec John Booth et Nicolaï Fomenko pour une prise de participation dans la holding Manor Holdco Ltd (société au capital de £33.2 millions crée le 28 Octobre 2009 pour faire courir l’équipe F1). Cette holding est actionnaire à 100% de la société Marussia Management Ltd (création le 17 Septembre 2010  avec un capital de 1£ et anciennement Virgin Racing Ltd). Manor Holdco dispose dans son actionnariat Marussia Lux SA (basée au Luxembourg depuis le 3 Juillet  2009). La structure autour de l’équipe Marussia F1 Team est des plus complexes.

Le porte parole de l’équipe russo-anglaise, Tracy Novak a indiqué hier que Marussia Motors a abandonné ses activités de production automobile et donc la propriété de l’équipe. Toutefois le changement n’affecterait en F1 l’équipe basée à Banbury. C’est en effet une autre société qui deviendra actionnaire du team, sans que les précédents propriétaires ne changent. Ainsi la société Marussia Communications Ltd se substituera à Marussia Lux SA (filiale de Marussia Motors) dans l’actionnariat de Manor Holdco Ltd. Précisons que les actionnaires de Marussia injectaient via Marussia Motors environ 40 millions d’euros par année dans l’équipe. Cela en changera pas, car la marque de voiture de sport russe n’a jamais réellement été une réussite de vente.

Le 13 Février 2014, la directive MR04 est formulée pour Manor Holdco Ltd. Cette dernier faisant partie de la nouvelle évolution des régimes pour les entreprises anglaises depuis 2013 est spécifié de la manière suivante : Statement of satisfaction in full or in part of a charge. Ce qui signifie qu’il y a eu déclaration de paiement de (ou une) partie des charges de la société.

Il ne semble pas que la société Marussia Communications soit basée en Ireland comme indiquée. Cette société (intitulée dans les télécoms) a été fondée le 26 Novembre 2010 à Dublin et les administrateurs de la société ont été directeurs de 166 autres. Ce qui n’est pas dans la pratique des russes. De plus l’intitulé est précisément Marussia Communications Ireland Ltd. Ce qui signifie que la société « Marussia Communications Ltd » est en cours de création actuellement.

Une manière aussi de prendre les déclarations de Tracy Novak comme très anticipées sur les faits.

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F1 – Palmarès des propriétaires qui investissent le plus

Depuis le départ massif des constructeurs fin 2009, les équipes de Formule 1 sont passées aux mains d’une poignée de multimillionnaire qui dépensent une fortune directement et souvent indirectement pour maintenir à flot leurs écuries. A la veille du GP de Bahreïn, troisième manche de la saison de F1 2014, Sportune dresse le palmarès des propriétaires qui investissent le plus.

Mercedes et Ferrari, des cas à parts parmi au championnat F1 2014

Les cas Mercedes AMG F1 et Ferrari sont des exceptions. Le première étant une filiale directe du groupe allemand Daimler, c’est ce dernier qui alloue le budget à son équipe. Comme le fait un constructeur. Quant à la Scuderia Ferrari, elle est doublement alimentée par FIAT et l’usine de Maranello à hauteur de 80 à 100 millions d’euros par an depuis 2010.

Découvrir le Palmarès sur www.sportune.fr en cliquant ici

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Note du Mardi – Le Fair-play financier UEFA en Formule 1 ?

Jean Todt l’a promis. L’introduction du budget plafond en 2015 sera une réalité en Formule 1. Depuis la déclaration d’intention de Décembre 2013 les responsables des équipes n’arrivent pas à s’entendre sur le principe, ou refuse même d’aborder le sujet. Le chiffre de 200 millions a été augmenté à 250 millions, sans connaître le sens de la devise. L’idée de Graeme Lowdon, Président de l’équipe Marussia F1 Team est intéressante afin d’élever le débat : Copier le principe de fair-play financier qu’impose l’UEFA aux clubs européens.

Sous l’impulsion de Michel Platini son président, l’Union Européenne Football Association a lancée en septembre 2009 le principe du Fair-play financier, afin de réguler le mal majeur des clubs : leur déficit et leur dette. En substance les déficits des clubs ne peuvent dépasser 5 millions d’euros sur deux saisons dans le cas ou les actionnaires ne peuvent subvenir aux besoins du club. Si c’est le cas la tolérance passe à 45 millions d’euros durant deux saisons, puis à l’horizon 2015/2016 cette tolérance passe à 30 millions. Seules les dépenses liées aux opérations footballistiques sont concernées. N’entre pas dans le principe la construction des stades, les investissements de centre de formation etc… Il faut passer devant une commission, présenter ses comptes et avoir des arguments.

L’UEFA est responsable donc c’est elle qui organise la mise ne place du fair-play financier. Ses sanctions sont aux nombres de 9 : La mise en garde, le blâme, amende, déduction de points, rétention de recettes provenant d’une compétition UEFA, interdiction d’inscrire de nouveaux joueurs, restriction sur le nombre de joueurs, retrait de titre et enfin exclusion de la compétition.

Avec ce système l’UEFA estime que la dette des clubs va invariablement se réduire par effet de levier. Ce qui semble être le cas dans les clubs ibériques et anglais par exemple. L’avenir nous dira si le système est efficace sur le long terme. Mais il y a des failles. Par exemple dans la comptabilité des clubs, pour l’achat d’un joueur lors d’un transfert, le montant est inscrit en plusieurs parties, suivant la durée contractuelle. Alors qu’en cas de vente (avec bénéfice ou sans), c’est l’intégralité qui est nommément inscrit dans les lignes comptables. Une subtilité qui permet de dire que le marché des transferts ne sera nullement perturbé par le fair-play financier. Un détail qui a été soulevé par de nombreux experts.

Est-ce qu’une implication est possible en Formule 1 ? Dans l’idée c’est effectivement possible. Les déficits des équipes sont relativement importants, mais déjà couvert par les actionnaires (sinon l’équipe ne serait déjà plus là). L’idée serait d’imposer aux actionnaires de ne pas couvrir le budget de leur équipe à une certaine hauteur. Aujourd’hui chaque équipe (hormis certaine exception) ont leur budget assuré par les actionnaires à hauteur moyenne de 72 millions d’euros. Réduire cette somme pour l’avenir serait intéressant. Mais pourra être contourné. Par exemple, Honda déboursera plusieurs centaines de millions d’euros sous forme de sponsoring et partenariat dès 2015, alors qu’une équipe comme Red Bull Racing ne pourra pas compter sur une augmentation de la boisson énergisante dans son budget. Car il y a un lien entre le propriétaire et le sponsor. C’est d’ailleurs le souci actuel du PSG avec l’UEFA, via l’accord de sponsoring de 450 millions d’euros sur 3 ans conclu entre le club de la capitale et l’office du tourisme du Qatar. Jugée de trop grande proximité par les autorités de Lausanne. Red Bull pourra toujours contourner le principe, via un sponsor principal intermédiaire. Mais l’ensemble est risqué.

De plus, il existe des volontés comme celle de Daimler de limiter progressivement l’investissement dans son team F1 à l’horizon 2018/2019. Afin de rendre l’usine de Brackley indépendante économiquement de son actionnaire principal. Mais cela reste pour l’heure une volonté isolée. La réalité pourrait être dramatique pour la Formule 1 à moyen terme. Imaginez si le principe de fair-play financier s’applique à la Formule 1. Red Bull ne pourra plus financer son équipe à sa guise et utiliser la discipline comme support marketing afin de vendre son produit dans le monde. Le revers serait important et la menace du taureau rouge de quitter la discipline mise à exécution.

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Stefanovic-Marussia : Jouer un impromptu

Pour Zoran Stefanovic la Formule 1 est un outil de communication comme un autre. Chaque année depuis 2009, l’homme d’affaire serbe échoue invariablement dans ses tentatives de création d’équipes auprès des sages de la Fédération Internationale de l’Automobile. Après son quatrième échec (1997, 2009, 2010, 2014), Stefanovic préparerait un autre projet. Le rachat de Marussia F1 Team.

La demande d’introduction de Stefan GP pour 2015 a été retirée en Février, quelques jours avant la journée fatidique du 10, date de l’audition devant la Commission FIA, dans l’anonymat le plus total. Le serbe se sent vulnérable. Il ne comprend pas le sentiment de rejet dont il fait l’objet. Ce repli sur soi a pour conséquence une forme de communication agressive et évasive. Car, si l’homme annonce qu’il a retiré sa candidature en février, il n’explique pas pourquoi. Juste laisse t’il sous entendre qu’il y a une entente secrète sur les moteurs. Le retour de la vieille histoire des candidats 2010 avec la motorisation Cosworth est un ressort efficace. Deux jours plus tard, l’annonce de la reprise de Marussia arrive comme pour confirmer sa communication.

Sur le papier le plan semble rodé. Stefanovic prendrait une participation équivalent au prix du moteur Ferrari 059/3, soit environ 18/19 millions d’euros, pour ensuite proposer une offre de rachat totale de l’équipe anglo-russe d’une valeur estimée à 57 millions d’euros. Sauf que la réalité est bien plus complexe.

En Novembre 2013, Zoran Stefanovic débute ses premiers contacts avec John Booth, le directeur de l’équipe et Nicolaï Fomenko, le propriétaire de l’équipe. Mais l’entente ne fonctionne pas. La proposition dictée par Stefanovic est à charge pour les propriétaires actuels de l’équipe de fournir un sponsoring. Refus quasi immédiat. Une évidence : dès lors que Zoran Stefanovic devait sponsoriser l’équipe par lui-même, il n’a pas suivi. Les discussions en reste là car Marussia n’est en réalité pas vendeur. Fomenko souhaite volontiers un partenaire complémentaire afin de soutenir l’effort sur le long terme, mais n’est pas disposé à vendre entièrement son équipe. Partie intégrante de sa stratégie commerciale future.

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Les dépenses des Teams sur la période 2011/2013

Il y a une année, Pat Symonds, alors consultant technique pour Marussia assurait que la différence entre l’équipe anglo-russe et Red Bull Racing était que cette dernière dépensait 100 millions d’euros de plus pour être performant sur la piste.

Les chiffres publiés annuellement par le BusinessBookGP (Sortie de l’édition 2014 le 25 Avril) ont été analysé sur une période de trois ans (2011/2012 et 2013). Le rapport dépenses/résultats des équipes de Formule 1 offre une indication précise de rendement et d’efficacité.

L’équipe ayant la meilleure moyenne reste Red Bull Racing avec un ratio de 364.000 euros le point inscrit. Tandis que Williams doit dépenser 4.21 millions d’euros pour inscrire un seul point. Les cas Caterham et Marussia permettent de comprendre qu’après quatre années d’investissements (depuis 2010), le résultat ne paie pas toujours.

Notons que nous avons comptabilisé les années 2011 des équipes Lotus, Caterham et Marussia, car les propriétaires étaient fondamentalement les mêmes, seul le nom de l’équipe a changé.

RentabilitéTeam 2011/2013

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Inside car 2014 (update 19.02.2014)

Je vous propose toute les analyses techniques des monoplaces de la saison 2014 de Formule 1 que je publie chaque année sur Fanaticf1.com (la liste sera mise à jour) :

Inside Red Bull RB10

Inside Mercedes AMG W05 

Inside Ferrari F14 T

Inside Lotus E22

Inside McLaren MP4-29

Inside Force India VJM07

Inside Sauber C33

Inside Toro Rosso STR9

Inside Williams FW36

Inside Marussia MR03

Inside Caterham CT05

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