Nelson Angelo Piquet, né le 25 Juillet 1985 à Heidelberg, Allemagne … déclare ce qui suit:
1. Sauf indication contraire, les faits et les déclarations contenues dans cette déclaration reposent sur les faits et les questions relevant de ma connaissance. Je crois que de tels faits et déclarations contenues dans la présente déclaration est vraie et correcte. Lorsque les faits et déclarations ne sont pas été directement pris en ma connaissance, ils sont vrais car rapporté et j’ai indiqué la source.
2. Je fais cette déclaration volontairement à la FIA afin de permettre à la FIA d’exercer ses fonctions de supervision et de réglementation à l’égard de la Formula One World Championship.
3. Je suis conscient qu’il y a un devoir pour tous les participants à la FIA Formula One World Championship et tous les détenteurs de la super licence d’assurer l’équité et la légitimité du championnat et je suis conscient que des graves conséquences qui pourraient suivre si je devais fournir à la FIA des déclarations fausses ou trompeuses.
4. Je comprends que ma déclaration complète a été enregistrée sur bande audio et une transcription intégrale de mon enregistrement audio sera mis à ma disposition et à la FIA. Le présent document constitue un résumé des principaux points soulevés au cours de mon exposé oral complet.
5. Je tiens à apporter les faits suivants à l’attention de la FIA.
6. Au cours du Grand Prix de Formule Un de Singapour, qui s’est tenue le 28 Septembre 2008 et comptant pour le championnat 2008, j’ai été invité par M. Flavio Briatore, qui est à la fois mon agent et le directeur de l’écurie ING Renault F1 Team, et par M. Pat Symonds, le directeur technique de l’équipe Renault F1 Team, afin d’altérer délibérément ma voiture dans le but d’influencer positivement la performance de l’équipe ING Renault F1 à l’événement en question. J’ai accepté cette proposition et causé l’accident contre le mur pendant le tour 13/14 de la course.
7. La proposition visant à provoquer délibérément un accident m’a été faite peu avant la course et a eu lieu, quand j’ai été convoqué par M. Briatore et M. Symonds au bureau de M. Briatore. M. Symonds, en présence de M. Briatore, m’a demandé si je serais prêt à sacrifier ma course pour l’équipe et «provoquer une voiture de sécurité ». Chaque pilote de F1 sait que la voiture de sécurité est déployé sur une piste quand il y a un accident sur la piste, soit via un accident, soit bloquée par des débris ou un véhicule en stationnement, et où un endroit ou il est difficile de récupérer une voiture endommagée, comme ce fut le cas en l’espèce.
8. Au moment de cette conversation, j’étais dans un état d’esprit très fragile émotionnellement. Cet état d’esprit a été provoqué par un stress intense dû au fait que M. Briatore avait refusé de me faire connaître ou non si mon contrat de pilote serait renouvelé pour l’année prochaine (2009), comme c’est habituellement le cas dans le milieu de l’année (autour de Juillet ou Août). Au lieu de cela, M. Briatore a demandé à plusieurs reprises me faire signer une « option », ce qui signifiait que je n’étais pas autorisé à négocier avec d’autres équipes dans l’intervalle. Il a à plusieurs reprises fait pression sur moi pour prolonger l’option que j’avais signé, et il l’a fait régulièrement en me convoquant dans son bureau pour discuter de ces renouvellements, même le jour des courses – un moment qui devrait être un moment de concentration et de relaxation avant la course. Ce stress est accentué par le fait qu’au cours du Grand Prix de Singapour, j’étais qualifié seizième sur la grille, et j’étais très peu sûr au sujet de mon avenir avec l’équipe Renault. Quand on m’a demandé de causer un incident de voiture de sécurité afin d’aider l’équipe, j’ai accepté parce que j’espérais que cela pourrait améliorer ma position au sein de l’équipe à ce moment crucial de la saison. À aucun moment m’a-t-on dit que en acceptant de provoquer un incident, je serais garanti le renouvellement de mon contrat ou de tout autre avantage. Toutefois, dans le contexte, j’ai pensé qu’il serait utile de le faire pour atteindre cet objectif. J’ai donc décidé de provoquer l’incident.
9 . Après la rencontre avec M. Symonds et M. Briatore, M. Symonds m’a prit à part dans un coin tranquille et, en utilisant une carte, me désigna l’endroit exact de la piste où je devais provoquer l’accident. Ce virage a été choisi parce que l’emplacement précis de la piste n’avait pas de grues qui permettrait à une voiture endommagée d’être rapidement dégagée de la piste, mais aussi un endroit ou il n’y a pas d’accès direct des commissaires afin qu’ils n’agissent trop rapidement. Par conséquent, il a estimé qu’un accident dans cette endroit spécifique serait à peu près certain de causer une obstruction sur la voie qui nécessiterait ainsi le déploiement d’une voiture de sécurité afin de permettre de nettoyé la piste et assurer la poursuite de la course.
10. M. Symonds a aussi dit que l’incident devrait avoir lieu peu après que mon coéqupier, M. Fernando Alonso, pourrait faire son arrêt, qui était prévue pour le tour 12, soit peu avant le déploiement de la voiture de sécurité. La clé de cette stratégie réside dans le fait que sachant que la voiture de sécurité serait déployée autour du tour 13/14, l’équipe a fait débuté la course de M. Alonso avec une stratégie agressive en étant léger en carburant pour faire douze tours, mais pas beaucoup plus. Cela permettrait à M. Alonso de dépasser un grand nombre de voiture, sachant que ses voitures auraient du mal à le rattraper plus tard dans la course à cause de la voiture de sécurité. Cette stratégie a été fructueuse et M. Alonso a remporté le Grand Prix de Singapour 2008.
11. Au cours de ces discussions, aucune mention n’est faite de toute préoccupation à l’égard des répercussions sur la sécurité de cette stratégie, ni pour moi, les autres pilotes ou du public. La seule observation faite dans ce contexte a été faite par M. Pat Symonds qui m’a averti de «faire attention», car je ne devrais pas me blesser.
12. J’ai volontairement causé l’accident en perdant le contrôle de ma voiture juste avant le virage en cause. Afin de m’assurer que je cause un ‘incident correct durant le tour, j’ai demandé à mon équipe à plusieurs reprises par la radio pour confirmer le numéro du tour, que je ne ferais pas normalement. Je n’ai pas été blessé pendant l’accident, ni personne d’autre.
13. Après les discussions avec M. Briatore et M. Symonds énoncé ci-dessus, la stratégie des «accident» n’a jamais été examinée de nouveau avec l’un d’eux. M. Briatore discrètement dit «merci» après la fin de la course, sans parler de rien d’autre. Je ne sais pas si quelqu’un d’autre était au courant de cette stratégie au début de la course.
14. Après la course, j’ai informé M. Felipe Vargas, un ami de la famille et conseiller, du fait que l’incident avait été délibéré. M. Vargas en informa mon père, M. Nelson Piquet, quelque temps plus tard.
15. Après la course des journalistes m’ont demandé à plusieurs des questions au sujet de l’accident et me demandait si je l’avais fait exprès, parce qu’ils estimaient qu’il était «suspect».
16. Dans ma propre équipe, l’ingénieur de ma voiture m’a questionné également car il estimait que la nature de mon incident était inhabituelle et je lui répondis que j’avais perdu le contrôle de la voiture. Je crois qu’un ingénieur intelligent aurait regardé les relevés télémétrie de la voiture et aurait vu que j’ai causé l’incident sur le but car j’ai continué d’accélérer, tandis qu’une réaction «normale» serait de freiner le plus tôt possible.
Note de MarcL : Piquet certifie que ce qui est raconté ici est la vérité…vous en pensez quoi franchement ?