L’homme est un habitué des situations de rapport de force. Sa communication au Financial Times la semaine dernière à été retentissante. Dans les faits, Bernie Ecclestone détient les éléments pour obligé les constructeurs de la FOTA à signé, enfin les Accord Concordes.
Depuis près de deux ans, la Formule 1 et ses droits commerciaux sont généré par un simple mémorandum. Déclaration informelle qui n’a aucune valeur que morale, selon l’argentier de la Formule 1. Pourquoi cette insistance et quelle sont ses outils de pression ?
Les Accords Concordes est une sorte de traité commerciale entre les constructeurs et Bernie Ecclestone. Basés sur une durée de dix ans, il permet de calmer un climat de négociation permanente sur le long terme. Hors depuis deux ans, le climat de guerre froide entre les deux parties a finalement été remporté par Ecclestone :
Première salve, l’accord avec Ferrari, permettant à cette dernière de bénéficier d’une garantie financière jusqu’en 2012 prédéfini. Avec cet accord, Bernie Ecclestone a désamorcé tout projet de championnat parallèle.
Deuxième salve, le mémorandum, solution proposée par Ecclestone lui-même, destiné à ouvrir le robinet financier (50% au lieu de 25%), et donc séduire et rendre dépendante les équipes de cette argent. L’opération étant surtout morale, elle était un moyen de pression envers les équipes : la fameuse stratégie de “La carotte et le bâton”.
Troisième salve, la répartition des droits. Ecclestone sous pression du fond CVC Partners, qui avait accepté la largesse du mémorandum, souhaite que les Accords Concordes soient rapidement entérinés et surtout que sa part soit plus large afin de pouvoir rembourser ses emprunts bancaires contractés en 2006. Pour résoudre le problème Ecclestone propose une égalité de traitement entre toutes les équipes. L’opération est destinée à supprimer les privilèges et de conserver les constructeurs ayant des idées de partances mais aussi de satisfaire les indépendants.
Quatrième salve, dénonçant le mémorandum, Ecclestone gèle 189 millions de dollars, soit la différence entre le chiffre d’affaire de 2008 et 2009 dans la répartition envers les équipes, profitant de la crise pour se rendre dépendant et forcer les équipes à signer, enfin, les Accords Concordes.
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