Podcast – La guerre du sponsoring entre Liberty Media et les équipes
A l’issue du Grand Prix du Canada, Red Bull Racing a remporté sa 100ème victoire de son histoire. Entrant ainsi dans un club très fermé, comprenant que 4 équipes : Ferrari, McLaren, Williams et Mercedes AMG. Reste la question : quelle est l’équipe qui a été la plus efficace de l’histoire à atteindre ce cap ?
Avec 355 GP pour atteindre les 100 victoires, le taux de Red Bull Racing atteint 28.2%.
La Scuderia Ferrari a été plus longue à atteindre ce chiffre : il aura fallut attendre 1990 et 465 courses pour atteindre le chiffre des 100 victoires.
McLaren a attendue 1993 pour atteindre la barre des 100 victoires au bout de 380 Grand Prix depuis ses débuts en 1966.
Williams a été plus rapide, dès 1997, elle a atteint les 100 victoires au bout de 333 Grand Prix.
Mais c’est Mercedes AMG qui a été la plus rapide à atteindre le chiffre des 100 victoires. Au bout de seulement 208 courses.
Red Bull est toutefois sur le podium de l’histoire.
Mercedes AMG : 48%
Williams : 30.3%
Red Bull : 28.1%
McLaren : 26.1%
Ferrari : 21.5%
Notons que Ferrari et McLaren de part leurs longue histoire en Formule 1, ont eu aussi de longues saisons sans remporter de victoire. Dans la période récente, on se souvient de la période 1991-1994 de la Scuderia et la période 1994-1997, puis 2014-2021 de McLaren. Red Bull n’a pas remporté de victoire durant sa période de construction entre 2005 et 2009. Mais, hormis 2015, elle a toujours remporté une course en championnat.
Précisons que 9 victoires en 12 GP de Mercedes sont de la période Fangio/Moss de 1954 et 1955. Signifiant que 91 victoires ont été reporté en 196 courses.
La rumeur Hamilton/Ferrari et son timing du mois de Mai lance la saison folle des transferts dans le paddock. En coulisse, le contrat du septuple champion du monde patine avec Mercedes. Le montant, la durée du contrat bloquent. L’issue heureuse était attendue pour ce mois de Mai. Souhaitez par Lewis Hamilton et Toto Wolff. Le happy end n’étant pas visible à l’horizon, la piste Ferrari est réactivé. A raison.
Depuis l’ère moderne de la F1 et surtout depuis l’époque des titans (Prost/Senna/Mansell/Piquet), la Scuderia Ferrari est une alternative élémentaire pour une carrière à un moment donné. Alain Prost a reçu une offre à la fin des années 80, une fois titré champion du monde et a finalement signé pour 1990. Nigel Mansell a profité de l’opportunité pour répondre à Williams. Ayrton Senna avait déjà reçu une offre pour 1987, 1990 et 1993. Enfin Nelson Piquet disposait d’une offre de la Scuderia Ferrari juste avant de signer avec Team Lotus en 1988.
Dans le parcours d’un pilote, surtout les champions du monde, un volant Ferrari est indispensable pour accomplir une carrière. Kimi Raikkonen y est retourné deux fois (2007/2009, puis 2014/2018). Fernando Alonso une fois (2010/2014), Sébastian Vettel, une fois (2015/2020). Jenson Button a été démarché avant de prolongé chez McLaren dans les années 2010. Le comportement de Button relève d’une constante : on utilise Ferrari comme une alternative. Afin d’établir un contre-pouvoir.
Souvenir de Nico Rosberg, durant la saison 2016. Le champion du monde 2016, avait mandaté Gerhard Berger pour le représenté dans ses démarches de prolongation de contrat avec Mercedes. Voyant que ses exigences bloquaient. Berger a activé la piste de la Scuderia Ferrari. Qui a fonctionné puisque Rosberg a prolongé durant l’été 2016 son contrat. Avant d’annoncer sa retraite après son titre.
L’épisode Rosberg/Ferrari
Les premières rumeurs Rosberg/Ferrari remonte avant le GP de Monaco 2016. Puis après tout s’est accéléré jusqu’à la signature en Aout 2016. Toto Wolff avait indiqué qu’il démarrerait les discussions en juillet. Auparavant, les rumeurs ont été des placements de produits et exigence pour Rosberg dans les négociations. Le pilote allemand souhaitait 85 millions d’euros de contrat et trois saisons (avec une base de 25 millions), il avait obtenu 20 millions pour 2018 (une seule année de prolongation).
Le cas de Lewis Hamilton est quasiment similaire. Dès le début de saison le pilote souhaite un contrat de deux ans (2024/2025), alors que Toto Wolff souhaite un contrat 1+1. Côté salaire, le septuple champion du monde visait 140 millions d’euros total et une extension de 10 ans avec Daimler pour devenir ambassadeur. La rumeur Ferrari indique surtout que le pilote anglais ne souhaite pas baisser son salaire par rapport à aujourd’hui (45 millions d’euros). Ce qui signifie que Toto Wolff a appliqué la même stratégie qu’avec Nico Rosberg il y a 7 ans…
Courant 2006, la Scuderia Ferrari envisageait l’avenir. Continuer avec Michael Schumacher ou préparer l’après. Une situation qui ressemble un peu à celle de Mercedes avec Lewis Hamilton. Comment écarter une légende ?
La Scuderia Ferrari a développée 3 actes à sa fin d’histoire avec Michael Schumacher. Rappel historique.
Acte 1 : Faire rester Michael Schumacher
Juin 2003, le pilote allemand prolonge l’aventure jusqu’en 2006. Le top management prolonge également jusqu’à la même date.
Septembre 2004, Jean Todt indique qu’il aime bien Kimi Raikkonen comme pilote.
Aout 2005 : Rubens Barrichello est transféré chez Honda en 2006. Felipe Massa est annoncé comme deuxième pilote de la Scuderia Ferrari en 2006. Une rumeur annonce que Valentino Rossi sera pilote Ferrari en 2006.
Septembre 2005 : Première rumeur sur Raikkonen chez Ferrari avec la signature d’un contrat de 5 ans de 250 millions de dollars. En parallèle, la Scuderia finalise son deal avec Philip Morris jusqu’en 2011.
Décembre 2005 : Fernando Alonso et Vodafone signe chez McLaren
Janvier 2006 : Valentino Rossi teste la Ferrari et déclare qu’il ne pilotera pas en F1.
ACTE 2 : Ferrari pense l’après Schumacher
Mars 2006 : Schumacher met la pression sur la F248 si elle n’est pas au niveau de performance souhaité.
Avril 2006 : Le paddock indique que Schumacher restera en 2007. Jean Todt soutien son pilote, tandis que le patron de Ferrari, Luca di Montezemolo vise Kimi Raikkonen. Une rumeur indique un duo Raikkonen/Schumacher chez Ferrari en 2007, tandis que le management du finlandais discute avec Renault.
Mai 2006 : On apprend que Kimi Raikkonen a signé un pré contrat avec la Scuderia Ferrari contre 5 millions de dollars.
ACTE 3 : L’accélération
Juillet 2006 : Ferrari est dans le coup pour les deux titres de champion du monde. En coulisse, Schumacher prend la décision de partir.
Aout 2006 : les bruits indiquent que la FIA favorise Schumacher pour l’obtention de son 8ème titre face à Alonso qui est régulièrement pénalisé (lui et sa voiture). En coulisse, Renault indique qu’elle n’est plus en discussion avec Kimi Raikkonen pour 2007. Schumacher demande un délai pour réfléchir à sa continuité comme président du GPDA, donnant sa décision après Monza.
Septembre 2006 : Renault encore pénalisé, Schumacher gagne le GP d’Italie et annonce sa retraite. L’ambiance en coulisse auprès des relations FIA/Renault/Ferrari atteint un point de rupture. Les menaces de sanction augmentent. Kimi Raikkonen est annoncé pilote Ferrari pour 2007/2008/2009.
CONCLUSION : L’histoire conté ci-dessus doit être nuancé. Les rapports entre Mercedes AMG et Lewis Hamilton et Ferrari et Michael Schumacher, si similaire soit t’elles, n’ont pas la même dynamique. La gestion de la Scuderia d’alors était une lutte entre Jean Todt (qui visait une prolongation de deux ans avec Michael Schumacher et la prolongation de Philip Morris) et Luca di Montezemolo (visant la signature de Kimi Raikkonen et de trouver des sponsors nouveaux), alors que Toto Wolff est seul à bord du côté de Brackley. Il n’y a pas de lutte d’influence. La situation de Felipe Massa (managé par Nicolas Todt, fils de Jean Todt), est assez similaire à la situation de George Russell qui est géré par Toto Wolff. Toutefois, la situation Schumacher/Ferrari et celle de Hamilton/Mercedes ont un point commun : l’après sera précipité et très accéléré dans la retraite du septuple champion du monde et anticipé à la fois, avec un pilote déjà sous contrat pour l’avenir. Sous-entendu : Charles Leclerc aura-t-il un pré accord avec Mercedes, comme Kimi Raikkonen par le passé ?
L’introduction du Grand Prix de Las Vegas au calendrier 2023 est tout un symbole de l’avenir : l’argent. Après l’ouverture aux pays du Golfe qui ont déboursé le double des autres courses pour participer au calendrier, le modèle Liberty Media est d’un côté des courses classiques, puis celles subventionnant les autres, l’ensemble rapportant plus d’un milliard d’euros par saison.
Cette évolution, fait suite à celle entrevue entre 2018 et 2020 concernant les droits TV, qui ont aussi considérablement augmenté. Permettant aux équipes de consolider leurs budgets.
Les contraintes de budgets, entrevues en 2021 et 2022 sont relatives. Même si le budget plafond 2023 est établit sur la base de 140.8 millions d’euros, les budgets des équipes sont revenues à des niveaux d’avant Covid-19. Passant d’un cumul de 2.375 milliards l’an dernier à 3.068 milliards d’euros en 2023. Soit 1 milliard de plus que 2021 ! Une augmentation de 29%. Mercedes AMG, Ferrari et Red Bull cumulent désormais 1.434.5 milliards (+34% par rapport à 2022). Dans les faits, les équipes ont augmenté leurs budgets. Principalement grâce à l’augmentation des droits TV et l’ajout de nouveaux sponsors à plus de 20 millions d’euros.
Pour la saison 2023, les pilotes ont cumulé un total de 279 millions euros. C’est une hausse de 45% par rapport à 2022.
Les équipes avec le line-up le plus coûteux en 2023 sont : Mercedes, Red Bull Racing et Aston Martin, avec (primes comprises) respectivement 79.5 millions euros, 43 millions euros et 32 millions.
Les champions du monde Hamilton, Verstappen et Alonso representent 48% des contrats. Le salaire moyen pour 2023 est de 13.95 millions d’euros, soit 4.45 millions d’euros de plus que l’année dernière. Pour le detail, 6 pilotes gagnent autant ou plus que la moyenne.
L’introduction dans le capital de Sauber AG du constructeur allemand Audi AG, puis la signature de Ford Motor, comme nouveau partenaire financier et technique de Red Bull Powertrain sont de positives musiques d’avenir.
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La situation de Mercedes AMG F1 lors de ce début de saison 2023 est un cas assez unique dans l’histoire de la Formule 1.
Par le passé, il est déjà été vu le déclin en trois parties d’un top team, avec Team Lotus (1973-1975), McLaren (1976-1978), Red Bull Racing (2013-2015). C’est-à-dire remporter un titre de champion du monde en année 1, puis 3 victoires en année 2 et zéro victoire en année 3. Nous avons aussi déjà vu une équipe championne du monde passer de héro à zéro. C’est-à-dire remporter un titre de champion du monde et la saison suivante ne remporter aucune victoire. Cooper entre 1960 et 1961, Brabham entre 1967 et 1968, Team Lotus entre 1978 et 1979, Scuderia Ferrari entre 1961 et 1962, 1964 et 1965 et 1979 et 1980, Williams entre 1987 et 1988, puis entre 1997 et 1998, Benetton entre 1995 et 1996 et Brawn/Mercedes entre 2009 et 2010. Mais le cas Mercedes AMG 2022 est assez rare.
L’équipe allemande a largement remporté le titre de champion du monde en 2020, puis s’est battu de haute lutte contre Red Bull Racing Honda en 2021, remportant son 8ème titre d’affilé. Mais, en 2022, l’équipe a terminé péniblement à la 3ème place du championnat, mais surtout avec une unique victoire en fin de saison.
Pour retrouver un scénario identique, il faut remonter dans le temps. 1953/1954 et 1981/1982.
1953, la Scuderia Ferrari domine le monde de la F1 avec sa 500F1 4cyl. Alberto Ascari cumule les records et les victoires depuis 1952, mais la réglementation change en 1954, passant de 2L à 2,5L. A Maranello on fait évoluer le moteur champion, alors que Mercedes avait conçu une monoplace spécifique à 8cyl en ligne. Le déficit de puissance était flagrant : 250 cv pour le moteur italien contre 280 cv pour le moteur allemand. Il faudra attendre 1958 pour voir revenir Ferrari au sommet.
1981, l’équipe Williams remporte le titre constructeur pour la deuxième fois de son histoire. Mais le titre pilote est emporté par Nelson Piquet lors de la dernière course du championnat du monde. Pour 1982, l’équipe va remporter un titre de champion du monde avec Keke Rosberg de haute lutte aussi, mais l’équipe va terminer 4ème du championnat constructeur. En retard techniquement, alors que les moteurs turbo arrivent en masse et les châssis carbone également. Williams propose une monoplace poussée à l’extrême pour 1983, mais ne remporte qu’une seule victoire, une 4ème place constructeur et un lent déclin. L’équipe devra récupérer son retard (premier châssis 100% carbone en 1985), pour remporter a nouveau les titres en 1986 et 1987.
Dans les deux cas, le problème était technique. Une direction fausse.
Dans sa philosophie, Mercedes AMG ressemble à McLaren dans les années 2000. Une époque ou l’équipe de Woking a perdu pied progressivement à vouloir entretenir sa philosophie et sa culture. Provoquant un scandale d’espionnage en 2007 en épitaphe et une parenthèse jusqu’à l’arrivée de Zak Brown en 2017.
Pour l’histoire, Ferrari n’a remporté qu’une seule course en 1955 (avant de récupérer les Lancia D50 et remporter le titre avec Fangio en 1956), tout comme Williams en 1984 (avant de retrouver la victoire en 1985). Le destin de la W14 pourrait être similaire à la W13… Avant un retour ?
Chaque équipe dispose d’une histoire, mais aussi de record que chaque pilote, fidèles, souhaite battre un jour dans sa carrière. Si Lewis Hamilton avait aspiré à battre le record d’Ayrton Senna lorsqu’il était chez Ferrari, il a construit un record chez Mercedes, à l’instar de Michael Schumacher chez Ferrari qui durera longtemps. Reste une question : quelle sont les autres records des autres équipes ?
Voici le top 4 des pilotes par équipes Ferrari, McLaren, Mercedes, Renault/Alpine, Williams et Red Bull ayant le plus grand palmarès :
Ferrari
1 – Michael Schumacher : 5 titres – 72 victoires – 58 pôles (1996/2006)
2 – Niki Lauda : 2 titres – 15 victoires – 23 pôles (1974/1977)
3 – Alberto Ascari : 2 titres – 13 victoires – 13 pôles (1951/1953)
4 – Sebastian Vettel – 0 titre – 14 victoires – 11 pôles (2015/2020)
McLaren
1 – Ayrton Senna : 3 titres – 35 victoires – 46 pôles (1988/1993)
2 – Alain Prost : 3 titres – 30 victoires – 10 pôles (1984/1989)
3 – Mika Hakkinen : 2 titres – 20 victoires – 26 pôles (1994/2001)
4 – Lewis Hamilton : 1 titre – 21 victoires – 26 pôles (2007/2012)
Mercedes
1 – Lewis Hamilton : 6 titres – 81 victoires – 76 pôles (2013/2022)
2 – Nico Rosberg : 1 titre – 23 victoires – 30 pôles (2010/2016)
3 – Juan Manuel Fangio : 1 titre – 8 victoires – 7 pôles (1954/1955)
4 – Valtteri Bottas : 0 titre – 10 victoires – 20 pôles (2017/2021)
Renault/Alpine
1 – Fernando Alonso – : 2 titres – 17 victoires – 16 pôles (2003/2006)
2 – Alain Prost : 0 titre – 9 victoires – 10 pôles (1981/1983)
3 – René Arnoux : 0 titre – 4 victoires – 14 pôles (1979/1982)
4 – Jean Pierre Jabouille – 0 titre – 2 victoires – 6 pôles (1977/1980)
Williams
1 – Nigel Mansell : 1 titre – 28 victoires – 28 pôles (1985/1988 puis 91/92 et 94)
2 – Damon Hill : 1 titre – 21 victoires – 20 pôles (1993/1996)
3 – Alan Jones : 1 titre – 11 victoires – 6 pôles (1978/1981)
3 ex – Jacques Villeneuve : 1 titre – 11 victoires – 13 pôles (1996/1998)
Red Bull
1 – Sébastian Vettel : 4 titres – 38 victoires – 43 pôles (2009/2014)
2 – Max Verstappen : 2 titres – 35 victoires – 20 pôles (2016/2022)
3 – Mark Webber : 0 titre – 9 victoires – 13 pôles (2007/2013)
4 – Daniel Ricciardo : 0 titre – 7 victoires – 3 pôles (2014/2018)
Décembre
Bataille en coulisse entre Stroll et Geely autour du contrôle du constructeur Aston Martin. Le président exécutif d’Aston Martin, Lawrence Stroll, et son groupe d’investissement Yew Tree ont porté leur participation dans l’entreprise à 28,29% – contre environ 19% plus tôt cette année – à la suite d’une série d’investissements totalisant environ 60 millions d’euros, dans une tentative apparente de empêcher le constructeur automobile chinois Geely de faire une OPA agressive.
Le constructeur anglais a une valeur en bourse de 1.3 milliards d’euros.
La Scuderia Ferrari prolonge son partenariat avec EssilorLuxottica (RayBan) jusqu’en 2025 au moins.
Le sponsoring d’EssilorLuxottica s’étend également dans le cadre du nouvel accord : le logo Ray-Ban, en plus de rester sur les monoplaces de Formule 1, apparaîtra pour la première fois sur les voitures et les vêtements des pilotes officiels de Competizioni GT, en compétition dans Championnat du Monde d’Endurance avec l’Hypercar du Mans et dans un championnat Gran Turismo avec des voitures GT3.
Jusqu’à présent l’accord de licence rapportait 30 millions d’euros en 2022. Le nouvel accord permettra d’obtenir plus de recettes pour la Scuderia.
Au tribunal de district de Californie, la juge Christina A Synder a statué le 1er décembre afin que ROKiT était tenu de payer environ 35 millions d’euros à Williams.
La société de télécommunications avait signé un accord sponsoring de trois saisons en 2019. Avant la saison 2020, Rokit avait rompu l’accord et Williams avait porté plainte.
Novembre
Lors d’une conférence de presse aujourd’hui, une étude d’impact économique sur le circuit d’Imola a été présentée. Commandé par la municipalité d’Imola, l’impact de la course F1 est chiffré à 274 millions d’euros pour l’édition 2022.
Un total de 129.656 spectateurs ont été comptabilisé sur les 3 jours du GP, dont 42.614 qui ont séjourné sur place.
Sponsor depuis trois saisons de McLaren Racing, Gulf ne reconduira pas son partenariat avec l’équipe de Woking en 2023.
L’accord innovant a permis d’exposer une McLaren aux couleurs du pétrolier lors du GP de Monaco, ainsi qu’une ligne de vêtements. Le partenariat Gulf/McLaren aura été l’illustration du changement de l’équipe au niveau de l’approche auprès de ses partenaires.
Mercedes AMG F1 a annoncé la suspension de son partenariat avec FTX. Cette dernière étant en faillite.
Le budget plafond sera augmenté pour 2023, selon les normes d’exceptions qui ont été signé en 2021, s’établissant à 154.7 millions de dollars.
Si le socle de base de 135 millions de dollars est toujourd’hui d’actualité, les équipes touchent 1,2 millions de dollars supplémentaire par GP à partir du 22ème au calendrier. 150.000 dollars par courses sprints et une prime à partir de 3% d’inflation.
Ce qui, dans le détail donne les budgets plafond de 2021 à 2023 :
2021 : 149.1 millions de dollars
2022 : 146.3 millions de dollars
2023 : 154.7 millions de dollars
Octobre
Sauber sera la plateforme de Audi en F1 pour 2026 !
Nous entendons qu’il existe des discussions entre Mercedes AMG et TeamViewer et que ces dernières ont été interrompue (puis dernièrement relancé) à cause des résultats économiques décevant de la société allemande cet été.
Les discussions portait sur un accord d’enrivon 50 millions d’euros par an (au lieu des 5 millions accordé actuellement). Toutefois, TeamViewer a vu le cours de son action chuter cet été de plus de 71 % et l’accord de sponsoring conclu avec Manchester United est remis en question, la société a annoncé quelle n’ira pas plus loin que 2026, mais si la situation empire en 2023, une rupture est envisagé entre la société allemande et l’équipe de football anglaise.
L’équipe HAAS F1 team annonce pour 2023 le partenariat principal de trois saisons avec la société MoneyGram pour la saison 2023/2024 et 2025
La société américaine sera largement visible sur les monoplaces américaine. Son investissement global est estimé à 100 millions d’euros. Ce qui est le plus gros partenariat de l’équipe à ce jour.
Opération Tonnerre autour du capital d’Aston Martin, avec l’introduction de la société Zhejiang Geely Holding Group la semaine dernière.
Geely va prendre 7.6% du capital d’Aston Martin Lagonda Global Holding, pour la modique somme de 650 millions de £ (743 millions d’euros), profitant d’une action en bourse très bas du constructeur anglais.
Septembre
Mercedes AMG F1 a sécurisé son partenariat avec le pétrolier malaisien, Petronas jusqu’en 2026.
Partenaire depuis 2010, la société de Kuala Lumpur va se concentrer sur le développement et la conception de carburants durables.
Le directoire de Volkswagen a approuvé la mise en introduction de 25% de Porsche en bourse d’ici la fin de l’année 2022. Une introduction qui sera record en Europe car elle pourrait valoriser, selon l’agence Bloomberg, le constructeur allemand entre 60 et 85 milliards d’euros.
Aout
L’extention de contrat entre Alfa Roméo et Sauber pour 2023, comporte une clause nouvelle :
L’équipe suisse n’est plus obligé d’accorder un intérêt à un pilote de la filière Ferrari Academy.
Liberty Media est gêné par le contrat monégasque depuis un certain temps, car le Grand Prix ne paie pas une importante redevance par rapport aux autres courses du calendrier et l’Automobile Club de Monaco contrôle aussi de manière indépendante la diffusion de sa course à la télévision en Europe et commercialise ses espaces publicitaires sur le circuit.
Pourtant, l’Automobile Club de Monaco semble intransigeant sur ces sujets, ce qui bloque les discussions avec Liberty Media.
Juillet
Le constructeur italien Alfa Romeo va prolonger son sponsoring avec Sauber pour uniquement la saison 2023. L’accord étant un accord de visibilité, il est basé sur le Retour sur Investissement et l’impact médiatique que la marque italienne retire de son investissement en #F1 Pour 2022, le Business Book GP estime l’investissement d’Alfa Romeo à 20 millions d’euros.
Des informations officielles ont été publiées cette semaine concernant l’approbation d’une demande que Porsche AG et Red Bull GmbH ont soumise conjointement et qui prévoit l’acquisition de 50% des actions du programme Red Bull Formula 1 par Porsche.
communiqué était prévu pour le GP d’Autriche. Mais qu’il a été annulé à cause de l’absence de décision du Conseil Mondial sur la réglementation moteur 2026.
Le fonds souverain saoudien PIF deviendra le deuxième actionnaire d’ Aston Martin avec une participation de 16.7% dans une augmentation de capital visant à rembourser la dette et à renforcer son activité.
Aston Martin a déclaré qu’il prévoyait de lever 768 millions d’euros (773,15 millions de dollars) grâce à l’investissement de 91,8 millions d’euros de PIF et à un emprunt de 676.5 millions d’euros.
Le fond saoudien devient le deuxième actionnaires derrière le consortium de Lawrence Stroll (18.3%), le troisième actionnaires étant le groupe Daimler (9.7%) après cette augmentation de capital.
Juin
McLaren a signé un partenariat stratégique avec l’Arabie Saoudite. L’équipe de Woking fera la promotion de la ville eco responsable d’Arabie Saoudite, NEOM sur ses Formules E et Extrême E.
L’accord de 5 ans d’une valeur totale estimé de 20 millions d’euros, va mettre en avant les projets de développement durable de l’usine de Woking.
Les droits TV de la #F1 aux Etats Unis ont été accordé a ESPN qui deboursera 90 millions de dollars par an pendant 3 ans.
Netflix, Amazon, ESPN et Comcast ont soumis une offre. Amazon proposait 100 millions et une redistribution auprès de chaîne de télévision, car la F1 ne souhaitait pas diffuser la saison aux USA uniquement sur une plate -forme streaming. Mais le choix de la continuité a été favoriser.
L’accord de diffusion actuel, détenu déjà par ESPN était de 5 millions de dollars.
Sur Reuters, le fonds souverain de Bahreïn, Mumtalakat, qui détient une participation de 60% dans McLaren, s’attend à ce que l’équipe de course britannique et le constructeur de supercars entre en bourse dans deux à trois ans.
McLaren Racing a signé un accord avec la banque d’affaires Goldman Sachs. L’objectif de l’accord est d’aider l’équipe de Woking à atteindre ses objectifs de développement durable, une tendance qui a envahi presque toutes les industries.
C’est la première fois que le géant de la banque d’affaires américaine est sponsor en F1. Le deal s’inspire de l’accord Banco Santander/Ferrari conclu en début d’année. La durée de l’accord est d’environ 5 ans et estimé à 20 millions d’euros par an.
Mai
Honda Motors a annoncé qu’il sera le sponsor principal du GP du Japon 2022, qui aura lieu le 9 octobre.
Avril
Sanofi annonce aujourd’hui un partenariat avec McLaren Racing pour accélérer l’efficacité et les performances de fabrication, afin de soutenir l’ambition de l’entreprise d’atteindre des normes d’excellence de fabrication de classe mondiale.
Après un projet pilote réussi en 2021 avec McLaren Racing, les deux sociétés ont décidé d’étendre leur collaboration sur plusieurs sites dans sept pays, couvrant plus de 100 lignes de production, dans toutes les technologies. Les enseignements tirés de ce partenariat fourniront des informations et développeront les meilleures pratiques de fabrication qui seront ensuite mises en œuvre dans l’ensemble du réseau industriel mondial de Sanofi. Sanofi souhaite sortir 25 nouveaux produits dans les 5 ans à venir.
Le retour de Mission Winnow sur les Ferrari. Depuis le 2 Avril, la Scuderia a remis le logo de la marque de Philip Morris (PMI) dans sa liste de partenaire majeur.
Absente sur les monoplaces, le logo était en discussion depuis de nombreux mois entre les deux parties. PMI ne souhaitant plus un partenariat du type de celui qui était en cours depuis 2007 et attendait une proposition de Ferrari pour continuer l’aventure en 2022. Nous entendons que cela serait dans des proportions moindres qu’auparavant.
Alex Albon a signé un accord avec Monsoon Valley Vineyard, la maison de la première marque phare de Siam Winery. Ce partenariat unit la marque thaïlandaises au pilote. En cela Albon deviendra ambassadeur de la marque Monsoon Valley, Alex fera la promotion des boissons non alcoolisées de l’entreprise en affichant le logo Monsoon Valley bien en évidence sur son casque et sa combinaison de course F1. Cet accord est estimé à 2 ans et d’une valeur 3 millions d’euro par an.
Selon le site allemand Automobilwoche, Audi a fait passer son offre de 450 millions d’euros à 650 millions d’euros, pour sa participation dans McLaren.
Le constructeur allemand souhaitant d’abord prendre une participation dans l’unité de Formule 1 de McLaren, avant d’investir éventuellement dans la marque de voiture de route dans un deuxième temps, sur le désir de l’usine de Woking qui ne souhaite pas dissocier ses deux entités.
Mars
Las Vegas s’ajoutera au calendrier #F1 dès 2023 et jusqu’en 2032. Un accord de 10 ans qui fera gagner environ 117 millions d’euro à la F1, chaque année. Le Grand Prix permettra d’accueillir 170.000 spectateurs la première année et viser des retombées économiques estimée à 445 millions d’euros par an pour la ville.
SkyNews indique que la Formule 1 discute avec la société Salesforce pour un partenariat majeur long terme. La société américaine souhaite conclure l’accord d’ici la fin de la semaine pour le GP de Bahrein. Salesforce est un géant du CRM basé sur le cloud. L’accord porte sur environ 30 millions d’euros par an pendant 5 ans. Soit le même niveau que Crypto.com par exemple.
Après Lenovo, annoncé la semaine dernière pour la même somme et la même durée, le portefeuille des partenaires de la F1 s’oriente autour de la technologie digitale.
Fernando Alonso a crée sa société de gestion de talent : A14 Management.
Février
Renault Group a pris intégralement le contrôle du capital d’Alpine F1 Team, après avoir racheté les 10% que détenait depuis 2016, Genii Capital.
Red Bull Racing a conclu un accord important avec la plateforme cryptomonaie Bybit. L’accord avec Bybit court pour 3 ans et estimé d’une valeur de 45 millions d’euros par ans. Dans le détail nous estimons que 20 millions d’euros sera en numéraire et 25 millions sous forme variable en fonction des performances de la plateforme Bybit.
Oracle est devenu le sponsor majeur de Red Bull Racing à partir de 2022. Le géant américain du logiciel et du cloud a prolongé son aventure débuté en 2021 avec l’équipe autrichienne.
Associated Press annonce un deal de 5 ans pour 500 millions de dollars (435 millions d’euros). Dans les faits l’accord est en deux temps et d’une durée de 3+2 ans. L’accord actuel est du même niveau. A savoir 60 millions d’euros de sponsoring et 25 millions de prestation. Soit 85 millions d’euros par an.
Janvier
La fondation de Lewis Hamilton, Mission 44, a signé un partenariat économique de 2 ans, avec le média anglais, SKY, pour un total de 3 millions d’euros. L’investissement de SKY auprès de Mission 44 comprend des initiatives visant à résoudre les problèmes de diversifications :
– Subventions « Prévention des exclusions » : subventions pour les fiducies multi-académies afin d’investir dans des interventions qui réduisent les taux d’exclusion scolaire.
– Subventions « d’impact à grande échelle » : accorder des fonds pour soutenir des interventions à fort potentiel ou à fort impact qui préviennent les exclusions ou améliorent les trajectoires des élèves exclus.
– Le projet de recherche « Inclus » : un projet de recherche visant à amplifier la voix d’un groupe d’élèves exclus afin de découvrir le soutien dont ils ont besoin pour obtenir des résultats positifs.
– Programme d’aperçu en début de carrière : un programme d’aperçu en début de carrière dirigé par Sky pour fournir des informations, des conseils et des orientations sur les opportunités dans l’industrie du haut débit et des télécommunications aux étudiants à risque d’exclusion et aux étudiants déjà exclus de l’enseignement ordinaire.
La société française CEVA Logistics devient le partenaire majeur logistique de la Scuderia Ferrari pour les quatre prochaines années.
CEVA Logistics, filiale du Groupe CMA CGM, devient Team Partner de la Scuderia Ferrari. En tant que partenaire logistique officiel, CEVA fournira des services d’assistance pour la Scuderia Ferrari, le Ferrari Challenge et d’autres séries de courses GT. Le logo de CEVA sera visible sur les camions, combinaisons et stands.
En plus de l’accord logistique, les deux partenaires s’engagent vers une décarbonation. L’équipe italienne aidera son partenaire à réaliser son objectif zéro carbone à l’horizon 2050, via l’utilisation de carburant alternatifs.
BWT, sponsor d’Aston Martin en 2021 et autrefois de Racing Point/Force India, quittera l’équipe anglaise pour une autre équipe et cette équipe sera Alpine F1 Team.
UPS ne sera plus partenaire de la Scuderia Ferrari en 2022. Présent depuis 2013, le géant du transport américain n’a pas souhaité renouveler son accord avec l’équipe de Maranello et redéfini sa stratégie de parrainage mondial, suite à la Pandémie et l’explosion du marché de la logistique.
Ross Brawn a annoncé qu’il quittait ses fonctions auprès de Liberty Medias et la FOM. Ingénieur ayant eu une carrière en F1 de 45 ans, il a eu une carrière assez atypique, marqué par 7 titres constructeurs et 8 titres pilotes. L’occasion de réfléchir sur son héritage sur la Formule 1 d’aujourd’hui.
Ses fonctions de manager sportif débutée en 2017, on permis de concevoir la réglementation 2022 et le Halo. Le format des courses a également été revu avec l’introduction des courses sprints et une partie de l’acceptation du budget plafond par les équipes en 2020/2021 provient de son investissement.
Des débuts comme ingénieur
Sa carrière en F1 débute après ses études chez MARCH en 1976, avant d’enchainé rapidement chez Williams alors racheté par Walter Wolff. Brawn fera le choix de rejoindre définitivement Frank Williams et Patrick Head en 1978. Il va contribuer dans le pole aérodynamique dans la conception de la FW07. Après 8 saisons, Brawn décidera d’orienté sa carrière vers l’équipe américaine FORCE, puis s’est vu offrir un poste de directeur technique en 1987, chez Arrows. Mais l’équipe anglaise a décliné économiquement, pourtant ces petites monoplaces ont brillé.
C’est alors que Tom Walkinshaw entre dans la carrière de Ross Brawn. Il remplacera Tony Southgate à la conception des Jaguar d’endurance et concevra la fameuse XJ14, qui restera le châssis le plus compétitif de l’histoire du Mans. Elle remportera le championnat du monde des voitures de sport en 1991, et son châssis a été repris par Mazda, puis Joest en 1997 et 1998). Le retour en F1, se fera avec TWR qui prendra 35% des parts de Benetton Formula au milieu de la saison 1991. Brawn remplace John Barnard comme directeur technique. Sa deuxième carrière débuta.
Inventeur de la coordination technique
Brawn n’était plus le concepteur d’une voiture, le rôle était dévolu à Rory Bryne, mais il était le coordinateur de l’aspect technique de l’équipe. Il sera le premier à l’être et le seul pendant un moment dans le paddock dans cette position. La stratégie, la mise en place de nouvelle technologie de calcul, l’organisation des structures ont été ses nouveaux faits d’armes. Il obtiendra 1 titre constructeur et deux titres pilotes avec Benetton et Michael Schumacher en 1994 et 1995.
Il sera nommé Directeur Technique chez Ferrari en 1997 (encore une fois en remplacement de John Barnard), et il réorganisera le bureau d’étude de Maranello qui était sous-dimensionné depuis 10 ans. A son départ fin 2006, il avait obtenu 6 titres constructeurs et 5 titres pilotes avec Ferrari et Michael Schumacher. Dès 2004, il avait accepté de prendre du recul et la latination du bureau d’étude avec l’émergence d’Aldo Costa. Il reviendra aux affaires chez Honda en 2008.
Chez Honda il appliquera les idées qu’il n’avait pas pu faire chez Ferrari. Il s’appuiera sur les bureaux d’études de Honda au Japon et Brackley, puis de Super Aguri avant que cette dernière ne ferme ses portes, mais que Honda ne maintienne le petit bureau d’étude durant la saison 2008, afin de concevoir la RA109. Pendant ce temps, à l’usine de Brackley, Brawn réorganise la structure, change la culture avec force et accélération. L’année 2008 ayant été sacrifiée au profit de 2009. Malheureusement, décembre 2008, Honda annonce son retrait de la F1. Ross Brawn et l’équipe dirigeante propose de reprendre la structure. Brawn GP est né.
Exploitant au maximum la structure qu’il avait imaginé, Brawn GP sera championne du monde en 2009 et Jenson Button titré lui aussi. Une parenthèse enchantée, qui sera conclue par le rachat par Mercedes-Benz de Brawn GP en septembre 2009.
Malheureusement les saisons 2010 et 2011 ne seront pas à la hauteur des espoirs. Ross Brawn s’était trompé sur l’avenir de la F1. Une réorganisation sera lancée. Elle sera spéctaculaire. Bob Bell sera nommé Directeur Technique en Mai 2011, en Septembre, Aldo Costa et Goeff Willis sont recrutés. La structure basée sur des directeurs techniques est en place. Elle va permettre de mettre en place un nouveau standard et la base de la culture d’aujourd’hui, qui a permis à Mercedes de remporter le titre 2014. Année ou Ross Brawn a définitivement quitté l’équipe allemande.
Une carrière construite en trois temps
Ross Brawn aura eu deux carrières et deux mentors. Une carrière d’ingénieur pendant 15 ans, concevant des machines, il évoluera dans un rôle de coordination technique, faisant évoluer le rôle de directeur technique pendant 16 ans. Il a débuté sa carrière d’ingénieur avec Franck Williams et évoluera avec Tom Walkinshaw. Enfin il deviendra patron d’équipe pendant 4 ans avec Brawn et Mercedes, avant d’évoluer plus largement à la coordination technique de la F1.
Une valeur unique dans l’histoire de la F1
Ross Brawn est aussi l’un des premiers directeur technique a avoir eu un gros salaire. Il touchait 1 million de dollars en 1995 chez Benetton, puis 3 millions chez Ferrari avant de terminer sa carrière chez les rouges avec un salaire entre 2004 et 2006 de 6 millions de dollars. Chez Honda il toucha 8 millions en 2008, avant de toucher 4 millions chez Mercedes. Au total, il est estimé que ses rémunérations comme Directeur Technique lui ont permis de cumulé 69 millions de dollars.
Et son héritage ?
L’évolution de la carrière de Ross Brawn est devenu désormais une norme. Hormis Adrian Newey qui a conçu un nouveau rôle avec Red Bull ces dernières années, la conception du rôle de directeur technique « à la Ross Brawn » a permis à Renault, via Bob Bell, de construire une structure pour devenir championne du monde en 2005 et 2006. Benetton entre 1996 et 2000, puis Ferrari entre 2007 et 2013 ont continué sur la même structure inspiré par Brawn. Comme Cela a aussi permis à Mercedes de maintenir sa domination après 2014, avec l’arrivée de Paddy Lowe. D’une certaine manière, James Allison est dans une position quasi similaire que celle de Ross Brawn, mais avec une fiche de poste plus moderne chez Mercedes.
Regarder l’affaire du budget plafond en 2022 c’est surtout comprendre les décisions prisent par Ferrari, Mercedes et Red Bull en 2020. Au moment ou tout a débuter. Trois stratégies de développement différentes.
Notons que à partir du 31 décembre 2020, les équipes pouvaient utiliser 100% de leur ressource pour la conception des monoplaces. Avant la restriction aérodynamique en soufflerie, puis réduire leurs effectifs au 1 juillet 2021 (ou réaffecté en interne sur d’autre projet).
Historiquement, les mises à jour d’une voiture en cours avait un planning allant de Mars à Juillet. Dès Juin 1/3 des ressources développement vont dans la voiture de la saison suivante, puis en Aout l’intégralité. Si nous étions dans un schéma classique, une machine 2020 serait développée de Mai à Juillet. Puis la machine 2021 de Mai à Septembre/Octobre, et la machine 2022, de Mai à Septembre également en parallèle. Mais cette illustration a explosée avec les réductions du budget plafond.
Ferrari, le choix de sacrifier 2021
Après l’affaire de l’hiver 2019/2020 imposant un accord secret (évalué à 15 millions d’euros) avec la Fédération Internationale de l’Automobile autour de son moteur hybride, la Scuderia Ferrari a rapidement adapté sa stratégie de développement autour de deux axes : amélioration du moteur et optimiser les réglages pour gagner en performance. Le concept 2020 avait été imaginé avec un moteur puissant (reproduisant la doctrine Mercedes des années 2015/2016), le manque de chevaux a handicapé les monoplaces rouges en 2020 et 2021. Ainsi, à l’image de ce que réalisait Ross Brawn chez Benetton entre 1993 et 1994, puis chez Honda entre 2008 et 2009, Ferrari n’a pas beaucoup investit en 2021 dans sa monoplace, travaillant surtout sur la saison 2022.
Mercedes, l’optimisation du process
Coté Brackley, la W11 a été tellement dominatrice durant la saison 2020 que son développement s’est arrêté en septembre 2020, soit 3 mois avant la fin de saison et 3 mois après le début de saison. Entre temps, dès Mai 2020 et jusqu’en Septembre l’équipe allemande a débutée le double projet 2021 et 2022, en septembre 2020 le design de la W12 était fait. En parallèle la W13 était dans son travail de R&D.
Pour 2021, le développement aérodynamique de la W12 s’est arrêté en juillet. La doctrine des réglages s’est imposé dès lors, perturbée par l’introduction d’un nouveau moteur pour le GP du Brésil (qui aurait coûté 10 millions de dollars), permettant à Lewis Hamilton de se maintenir pour le championnat du monde. Cela signifie que dès Juillet 2021, l’essentiel des ressources de l’équipe ont été dirigé sur 2022.
Red Bull, l’inversion du système
Coté Red Bull, la stratégie de 2020 était de rattraper le retard. Ainsi les mises à jour de la RB16 ont été plannifié jusqu’au dernier Grand Prix à Abu Dhabi, utilisant la réglementation 2020 à la lettre et à 100%. Puisqu’il n’y avait pas de restrictions. L’ambition était de débuter 2021 sur le même rythme que la fin de saison 2020. Ainsi Red Bull a utilisé ses jetons de développement réglementaire pour améliorer le point faible de la RB16 avec la RB16B. Puis, reproduisant ce qu’elle avait réalisé en 2011/2012 à l’époque du RRA (précédent accord de restriction des ressources), l’équipe a introduit ses mises à jour en deuxième partie de saison, misant sur le gain de développement de fin 2020 et début 2021. L’équipe a également concédée que le développement de sa RB18, dans sa phase finale a débuté tardivement. On estime cela à Septembre 2021.
En conclusion
Ferrari et Red Bull ont en 2021 consacré non pas 1/3, mais les 2/3 de leurs ressources de développement dans leur monoplace 2022, inversant ainsi la tendance classique. Mercedes a continué d’appliquer son plan de 2020 à 2021 en concentrant le développement de ses monoplaces durant les 5 premiers mois de la saison. Mais il semble bien que pour 2022, l’équipe allemande a fait le choix d’appliquer la même stratégie que ses rivaux, car elle va introduire un nouveau planché au GP des USA. Un développement pour 2023 donc.