Edito F1 – Budget plafond : le risque du double crack

 » La richesse n’est pas une question de savoir, mais d’argent « , pourrait dire un trader malheureux d’avoir perdu son travail après la faillite à l’automne dernier de la banque Lehmann Brother et du système économique spéculatif. Une donnée qui angoisse Bernie Ecclestone, car l’affaire du budget plafond va considérablement réduire la valeur de son entreprise, indirectement.

Le budget plafond agissant sur les revenus sponsorings, la valeur de ceux-ci dépend de la santé d’un sport. D’une bonne idée de départ, cette mesure pourrait être catastrophique à terme. Faussant la perception des sponsors potentiels sur le potentiel d’attractivité de la F1. Pour l’année 2009, le cumul des revenus sponsorings des 10 équipes est fixé à 760 millions d’euros (soit 1.054 milliards de dollars), un bon résultat du fait de la crise. Toutefois il faudrait relativiser ce chiffre. Le dernier exemple que nous connaissons a été 2002, (année post crise 2001) et le cumul des 11 équipes était de 1,155 milliards de dollars. Même avec les 31 millions de dollars de l’équipe ARROWS à soustraire, cela faisait plus. La F1 gagne moins qu’il y a 7 ans maintenant. Inquiétant. Prouvant aussi qu’une Formule 1 faite de constructeur n’attire pas plus les sponsors en temps de crise, qu’un Formule 1 encore géré par des garagistes.

Sauf que si le budget plafond s’impose, comme le souhaite la FIA, le cumul sera établit à 585 millions d’euros, soit 811 millions de dollars. Signifiant que la valeur de la Formule 1 baissera au lieu d’augmenter, ce qui va à l’ opposer de toute logique de croissance.

Le football travaille sur des « salary cap » pour réguler le flux de dépense des salaires des joueurs, mais ne touche pas au budget, idem pour les sports US, tout le monde sait que toucher au nerf de la guerre, l’argent et les sponsors, c’est tuer un sport de nos jours.




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