D’ici la fin du mois d’octobre, l’avenir de Fernando Alonso sera clairement défini. Une prolongation chez McLaren pour une saison (2018) est à l’ordre du jour, mais l’idée d’un contrat long terme plus sous contrôle.
Initialement Zak Brown avait proposé à Fernando Alonso une prolongation de trois saisons supplémentaires. Sur la base de ce qui avait été discuté entre Toto Wolff et Lewis Hamilton fin 2015. Le salaire de base était de 20 millions d’euros et une série de primes de résultats devaient permettre au double champion du monde espagnol d’obtenir environ 30 millions d’euros par année (soit son salaire brut actuel). En vain. L’offre avait été proposée alors que le moteur Honda n’offrait pas la visibilité sportive nécessaire pour qu’un tel accord se réalise. Reste que les alternatives n’étaient pas nombreuses.
L’offre de Renault d’un contrat de deux saisons n’a pas été plus loin que l’intention d’un échange pour faire parler de soi. Toutefois l’offre du duo Williams/Laurence Stroll était nettement plus sérieuse. Elle permettait aussi de donner une valeur au pilote sur le marché : 25 millions d’euros. Un message pour Zak Brown qui aurait été parfaitement entendu.
Les calculs…
La signature d’un accord de trois saisons avec Renault, permet à McLaren d’envisager un avenir plus radieux en termes de résultat. Mais, cela coûtera de l’argent à l’usine de Woking. Alors que Honda finançait 50% du salaire de Fernando Alonso (15 millions d’euros par année), ce ne sera plus le cas pour la saison 2018 et les prochaines. C’est ainsi qu’un jeu de chaise musicale se met en place dans la coulisse. Lorsque Jenson Button a annoncé sa retraite sportive fin 2016, McLaren lui a signé un contrat de deux saisons, sous condition : La première d’une valeur de 10 millions d’euros comme ambassadeur, la seconde de 17 millions d’euros dans le cas ou il reviendrait pilote de Formule 1. Ce qui ne sera pas le cas. Pire, le rôle technique du champion du monde 2009 sera dévolu la saison prochaine au jeune Lando Norris. Un signe des temps et une grosse économie aussi, car d’un côté McLaren pourra économiser le salaire de Button pour payer le moteur Renault et avoir une réserve économique pour celui de Fernando Alonso et une légère augmentation pour Vandoorme.
Le retour d’une vieille proposition
Les détails sont désormais économiques. Zak Brown souhaite toujours proposer un contrat au point et de trois saisons au minimum. Fernando Alonso souhaite avoir une certaine liberté d’analyse après la saison 2018. Un compromis a été trouvé sous la forme d’une copie du contrat de Kimi Raikkonen/Ferrari signé durant l’été 2013.
L’accord Raikkonen/Ferrari négocié par Steve Robertson est très simple : le pilote discute de sa rémunération maximale, mais ne discute pas son fixe et encore moins sa prolongation qui est à la charge de la Scuderia Ferrari. C’est ainsi que Raikkonen en 2014 et 2015 souhaitait une rémunération maximale de 30 millions d’euros, qui est passée pour 2016 et 2017 à 40 millions d’euros, mais sans réellement les toucher, puisque son fixe négocié par Ferrari était de 11 millions d’euros en 2014 et 2015, puis 8 millions depuis 2016.
C’est ainsi que l’agent de Fernando Alonso a ressorti la proposition de contrat qui avait été formulé durant le printemps 2014 à Ferrari : un fixe de 11 millions d’euros et des primes aux points permettant d’atteindre 30 millions d’euros par année. La différence avec Kimi Raikkonen sera que c’est Fernando Alonso qui décidera de prolonger pour 2019. Vraisemblablement de façon unique, car c’est ensuite McLaren qui pourrait décider de le prolonger. C’est donc ainsi une question de détails…
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