La F1 victime des Fonds

La Formule 1 a été définitivement rachetée par le CVC ce mois ci mais en contractant de la dette. C’est la fin d’un feuilleton financier débuté en Avril 1999 et le début d’un autre.

1997, Bernie Ecclestone décide de coté en bourse la FOA (Formula One Association), via la SLEC. Au départ le groupe est estimé à 2 milliards de dollars.
En Avril 1999, la banque américaine Morgan Grenfell, après un bras de fer qui aura duré six mois, prend 12,5% de la SLEC (société détentrice des droits totaux) pour 300 millions de dollars. En fin d’année 1999, un établissement privé américain s’emparera des 37,5% restant pour 700 millions de dollars.
La prise de pouvoir des banques marque aussi le début des ennuis pour Ecclestone qui était condamné à le faire. Car ayant contracter un prêt de 1,4 milliards de dollars auprès d’une banque hollandaise, bref la F1 était endettée.

La F1 a été vendue pour 2,5 milliards et 75% à la société allemande EM.TV qui cédera ses parts quelques mois plus tard à l’empire de Léo Kirch, qui lui-même fera faillite 8 mois plus tard. Ce sont donc les banques créditrices de l’empire de l’allemand qui se retrouve à diriger la F1.
Après de multiples coups, Ecclestone voulait redevenir propriétaire de son bien à moindre prix.

Mais les banques voulaient trouver un repreneur solvable. Après tout la SLEC avait un chiffre d’affaire de 1 milliard de dollars par an en moyenne et la part qu’ils détenaient n’avait pas perdue de sa valeur.
Un groupe Chinois, en proposera 1,4 milliards de dollars, mais Ecclestone refusa car ce groupe était inconnu et finalement mafieux.
Reste l’arrivé de CVC, établissement spécialisé dans les droits sportifs, qui avait déjà obtenu ceux du MotoGP quelques années auparavant.
Les 75% des banques furent cédés pour moins de 1 milliards de dollars.

Hier, SportBusiness, estimable journal sur la question, indique que la CVC a contractée un prêt de 2,9 milliards de dollars pour devenir propriétaire de la Formule 1 et investir sur le court terme.
Hors ce type de procédé ressemble beaucoup à ceux qu’utilise les fonds de pensions qui contractent des prêts à taux élever, fond payer les intérêts à la société qu’ils ont rachetée, tout en ayant débourser qu’un faible capital au départ.
Et c’est tout à fait le cas, d’après SportBusiness, la société qui coiffe la F1 tout entière s’appel Alpha Prema et c’est elle qui s’occupera de l’intérêt.
Ecclestone est toujours présent dans le capital de l’entreprise avec 25%, tout comme la banque Lehman Brother qui détient 14%, le reste appartient à la CVC.

La F1 n’a pas fini de changer de main dans les années avenirs…

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