Le contrat de Sébastian Vettel et Ferrari

Sebastian VettelL’évolution du salaire de Sébastien Vettel chez Ferrari résulte d’une période ou la négociation entre les deux parties, a eu pour base le salaire 2014 du quadruple champion du monde et l’introduction d’un perturbateur dans les négociations.

Lorsque Vettel signe en 2011 son nouveau contrat avec Red Bull Racing, initialement ce dernier expirait en 2014.  Le contrat imaginé par la marque autrichienne indiquait deux années fermes (2011 et 2012) et deux années en options (2013 et 2014). Si le pilote termine dans le top 3 du championnat du monde des pilotes et inscrit au minium deux victoires, son contrat est automatiquement renouvelé au profit de l’équipe avec augmentation systématique. L’option de la saison 2015 a été ajoutée en 2012 par Christian Horner, pour mieux prévenir les éventualités.

Cette prolongation sur la base de 2015 cachait une nouvelle réalité. C’est le pilote qui allait décider de son avenir. Durant l’été 2013, les négociations iront en faveur de Sébastien Vettel qui doubla son salaire. Une opportunité qui a obtenue les faveurs de Red Bull, mais contre une contre-partie sous la forme d’une extension de l’option jusqu’en 2017.  Un salaire évoluant de quatre millions chaque année, en débutant à 22 millions d’euros pour 2014. Soit à terme 34 millions d’euros en 2017. Un contrat qui allait servir de base pour la suite.

En Septembre 2014, Sébastien Vettel annonce qu’il souhaite partir. La Scuderia Ferrari l’avait approché durant le printemps, mais pour une perspective 2016. Durant le mois de Juillet, Ron Dennis, au nom de McLaren,  se lance dans l’offensive pour obtenir le concours d’un des trois grands champions du monde de sa liste : Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Sébastian Vettel. Woking propose 45 millions d’euros de salaire  à l’allemand et un contrat de trois saisons. En réalité le contrat indiquait 32 millions d’euros de salaire et 13 millions de prime de titre de champion du monde. Face à ce constat, Red Bull explose lorsque Vettel demande un avis à ses employeurs autrichiens. Ayant compris que la surenchère allait débuter,  les clauses entre Red Bull et Vettel volent en éclat devant le constat. Le pilote allemand va partir. L’histoire se termina après la course de Singapour entre les deux parties.

L’offre de McLaren poliment repoussée, servira de base pour Vettel. L’offre initiale de la Scuderia Ferrari plafonnait à 25 millions d’euros par année pendant quatre ans. A peine moins que ce qu’il devait toucher chez RBR en 2015 et nettement moins que ce que proposait McLaren. Les négociations entre le quadruple champion du monde allemand et Marco Mattiacci sont cordiales et franches. Vettel expose les modalités de son contrat Red Bull Racing et indique qu’il refusait que l’option le liant jusqu’en 2017 avec la marque de boisson énergisante soit activée. Un manque à gagner chiffré à 6 millions d’euros par année et expose l’offre de McLaren.

Après cet entretien, Ferrari savait qu’un effort devait être consenti, mais que Vettel voulait signer dans le cas d’un alignement sur l’offre McLaren. L’offre parviendra dans les mains du pilote allemand avant le Grand Prix du Japon 2014. Il en sera satisfait.

Ferrari ayant écarté Fernando Alonso du jeu, la transparence de la démarche de Vettel a été récompensée. La durée de l’accord a été révisé à trois saisons, sur le modèle de ce qui avait été conclu avec RBR (c’est-à-dire terminer dans les trois premiers et minimum deux victoires par saison pour être reconduit automatiquement par l’équipe), le salaire 2015 passa à 28 millions d’euros et évoluera chaque année. Les primes sont également révisées à 1 million d’euros la victoire (maximum 10 victoires), si il devient champion du monde Sébastian Vettel obtiendra 10 millions d’euros et si il permet à la Scuderia Ferrari d’être championne du monde des constructeurs, il touchera également 10 millions d’euros. Soit un contrat total de 170 millions d’euros.




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