Le Grand Prix de la pensée unique

Echiquier, echecLa réunion du 1er Mai sera cruciale pour l’avenir de la discipline. Toto Wolff, président de Mercedes AMG F1 a été clair : les grosses équipes feront des propositions aux petites qui devront ensuite prendre leurs responsabilités. Résultat d’une large joute qui a eu lieu dans le paddock du GP de Chine.

La lettre paraphée par Marussia, Caterham, Sauber et Force India, publiée par Bild Sontag une semaine avant la course de Shanghaï a laissée des traces dans les états d’esprits des uns et des autres. Les soupçons d’un complot entre Ferrari et Red Bull pour stopper les tentatives de développement d’un budget plafonné, appelé des vœux de Jean Todt pèsent de plus en plus lourd. Le dernier soutien du projet de réduction des coûts par le plafond, Martin Whitmarsh, est pari et Ron Dennis n’est pas enclin à entrer dans cette dérive intellectuelle. Dans l’absolu le discours est le suivant : il est impossible de contrôler un budget plafond. Donc le projet a été abandonné par les équipes du Strategic Group F1.

Sauf que la réalité est différente. Si une équipe comme Sauber a apprise la nouvelle dans la presse, Lotus et Williams ont été pris à revers.  A l’heure ou Christian Horner impose le discours positif d’un Strategic Group F1 composite et ouvert, c’est la force (4 équipes sur 6) qui a imposée les choses. L’idée d’une réduction par le règlement technique s’impose comme valeur opposée à Jean Todt qui refuse cette responsabilité, historiquement trop instable. Pourtant Williams est pour un budget plafond, tandis que Lotus souhaite un autre format. Un discours intéressant mais marginale dans un environnement de pensée unique.

Devant la situation les grandes équipes annoncent avoir pris conscience de la situation des plus petites. Mais les propositions sont redoutées. Monica Kaltenborn de Sauber ressent une ligue 1 et une ligue 2 en Formule 1. A cela Christian Horner a été très clair en Chine : « Ils ont eu libre choix, comme ils ont signé les Accords Concorde. C’est un peu hypocrite de se plaindre de quelque chose qui était tout dessiné. »  A un détail près : le Strategic Group F1 n’est pas un composant des Accords Concorde, mais une résultante. La réponse ne c’est pas fait attendre,  Kaltenborn souligne qu’il n’y a aucune communication entre les 6 équipes du Strategic Group F1 et le reste du paddock précisant que tout passe par les médias.

La réalité est désormais la suivante : Le cœur de métier de Sauber est la course automobile et le problème provient désormais de là. Il n’y a plus de place pour cela aujourd’hui dans l’esprit des personnes influentes en F1. Une nouvelle ère des constructeurs est en marche pour valoriser la discipline.




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