« Il est déprimant de rester ici et avoir constamment à répondre à ces mêmes questions, » lâche vendredi Christian Horner en conférence de presse après une question orientée d’un journaliste allemand sur les dictatures et l’argent, sans que véritablement il y ait eu d’échos importants dépassant quelques heures. Une réalité s’impose : Le conflit entre les teams et les journalistes c’est accentué.
Dans l’aspiration d’Horner, Eric Boullier a demandé que l’on retire l’accréditation du journaliste de Sport Bild. Ce qui a provoqué de vives réactions. En vérité les Team Managers estiment que les journalistes ne font pas correctement leur travail et qu’ils sont à la base de la spirale négative de l’intérêt de la Formule 1.
Pour information, l’enquête Presse Sportive Internationale de 2011 nous explique que 78% de l’information sportive porte essentiellement sur les compétitions, les athlètes et leurs entraîneurs, 2,7% traitent des effets de la politique sur le sport et 3,1% de sa dimension économique. Paradoxale dans le sport business du 21ème siècle.
La Formule 1 est dominée par l’événement en direct et le commentaire. La partie technique n’est qu’une niche de contenu par exemple. L’investigation n’a pas lieu d’être dans le sport business, qui ne tolère pas que l’on critique et que l’on cherche la petite bête. L’angoisse d’être black listé et privé d’accès au monde du paddock suffit à instaurer l’autocensure et une pesante langue de bois. En général les médias ne diffusent que 30% de l’information qui circule. Le reste dépend de la croyance du journaliste ou alors de monnaie d’échange. Notons que Horner a soumis l’idée de proposer plus de possibilités d’interview des pilotes (qui doit être au centre de la communication F1 à l’avenir) pour masquer les points négatifs et les mauvaises pensées. Moralité : il faut occuper les journalistes par de la communication dirigée par les teams.
Le principal problème de la Formule 1 est que l’histoire dérive toujours de la course. Une jolie fable qui omet plusieurs paramètres rationnels et irrationnels. Souvenez vous l’affaire d’espionnage de 2007 (je me souviens qu’en j’en ai parlé la première fois les remarques de certain qui insultait le blog à l’époque.) Un brillant travail de journalisme au départ, et ne parlons pas du SingapourGates directement sorti de l’imagination des journalistes si je me souviens bien dans les commentaires que j’avais à l’époque… Les rumeurs ne naissent presque jamais de l’imaginaire mais d’un OFF, d’une remarque ou d’une communication d’une autre équipe ou de l’agent. Elle fait partie du jeu de la Formule 1 et ne dois pas être dénigrée car elle permet d’obtenir des pistes et des vérités. Rarement des faits réels servent de support pour obtenir la vérité. Par exemple, le fait de dévoiler les pertes économiques de l’équipe Lotus F1 Team a permis de comprendre le mode de financement du team d’Enstone par Genii Capital.
La Formule 1 souhaite évoluer comme le Football et devenir un gigantesque produit de communication axé sur le direct. Toutefois, le problème vient des deux parties. D’un côté les équipes veulent tout contrôler et de l’autre les journalistes sont devenus trop connivant et perdent en crédibilité avec le temps. Il ne faut pas blâmer les hommes et les femmes qui mettent en contradiction les déclarations et prêchent le faux pour obtenir le vrai. Dans le monde d’aujourd’hui c’est désormais la nouvelle norme au milieu de l’hyper information.
Faut t’il changer l’approche du journalisme F1 ? Oui naturellement. C’est une réflexion à avoir à l’avenir. Un sujet passionnant.
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Dans l’aspiration d’Horner, Eric Boullier a demandé que l’on retire l’accréditation du journaliste de Sport Bild. Ce qui a provoqué de vives réactions. En vérité les Team Managers estiment que les journalistes ne font pas correctement leur travail et qu’ils sont à la base de la spirale négative de l’intérêt de la Formule 1. »
Incroyable de voir que des Team Manager sont capricieux et que, quand certains en F1 font leur boulot (de journalisme), ils sont déroutés, dépassés par les évènements au point de demander à virer le(a) journaliste.
La F1, désolé de l’apprendre à tout ces professionnels qui en font partie, n’a plus de sportivité.
Le seul sport visible est le jeu des managers de pilotes.
A tel point qui semble même qu’il y ai entente entre les pilotes pour maintenir certains tarifs élevés. Entente cordiale ?!? Entente illégale ? Par exemple, les opérateurs téléphoniques sont hors-la-loi quand ils maintiennent une « entente cordiale » sur les prix. Pas les managers de pilote F1 ?!?
La seule compétition visible actuellement en F1 est la compétition du meilleurs salaires de pilote : c’est à celui qui aura la plus grosse… (des salaires moribilants qui valent pour certains le budget annuel d’1 petite équipe F1).
Le bla-bla médiatiques des Team Managers : « réduction des coûts »….
Les marques qui financent les pilotes (RedBull, Renault, Total, PDVSA, Mercedes, Ferrari, etc) subissent un véritable chantage, perdent énormément d’argent et n’ont pas spécialement de résultats correspondant à investissement (sauf en marketing « paillette » et sans âme) : les pilotes ne sont pas payés au résultat, concrètement..
Mais les Team Managers, qui sont aussi pour certains Manager de pilote (avec commissions $$), n’aiment pas que soit dévoilé tout ce biz biz……………..
La F1 doit déjà se nettoyer de l’intérieur : trop de requins tue le sport !
Le journaliste, lui, ne fait que montrer du doigt.
Malheureusement, les ‘chefs de presse’ et ‘directeurs de communication’ sont en réalité des ‘commissaires politiques’. Leur but est de diriger l’information des journalistes dans le ‘politiquement correcte’ et de filtrer les opinions et déclarations qui sont favorables à l’intérêt de son équipe et de son pilote. Seulement quelques journalistes proposent des sujets intéressants.