Ce que devra régler RBR en cas de rupture avec Renault

Dr Helmut Marko, patron Motorsport de la marque Red Bull, a lancé un énorme pavé dans la mare en présentant un ultimatum de trois mois auprès de Renault, avant de changer de fournisseur de moteurs.

L’autrichien a fait cette nouvelle sortie médiatique pour déclencher une réaction de Renault, même interne, accompagné par la migration de plusieurs ingénieurs de Red Bull Technology à Viry-Châtillon. Pour le moment l’état-major français continu sa communication du long chemin à parcourir pour revenir aux avants postes, avec des améliorations techniques dans les prochaines courses. Aucune réaction aux menaces des autrichiens. En fait, comme toujours il faut laisser les choses en l’état. Red Bull Racing étant sous contrat jusqu’en 2016 avec Renault Sport F1.

Dans le même temps, si l’équipe autrichienne souhaitait casser le contrat pour évoluer avec un autre fournisseur de moteur un dédit devra être réglé. La règle était simple pour les constructeurs. Il fallait payer environ 10 millions de dollars pour obtenir une séparation des deux parties. Sauf que le coût des moteurs V6 étant tel que tout a changé lors du renouvellement des contrats. Celui de Red Bull a été conclu en Septembre 2011. Mais il a été fortement influencé par Cosworth.

Le manufacturier anglais avait mis en place dans ses contrats une clause de rupture sur la base du manque de performance ou fiabilité moteur. Plus intéressant une sous clause mettant en avant son statut de manufacturier indépendant devant être maintenu en Formule 1. Ainsi, Caterham (auparavant Lotus) avait réglé une facture de 13 millions d’euros pour les contrats 2011 et 2012. Williams a réglé pour 2012 la somme de 6,5 millions d’euros auprès de Cosworth, en plus de la location du moteur Renault. Une situation qui a permis à la société anglaise de gagner entre 2009 et 2013 un total de près de 100 millions d’euros.

Ce qui signifie que si Red Bull Racing souhaite casser son contrat avec Renault les autrichiens devront tout de même payer les années 2015 et 2016 contractuelle, soit 44 millions d’euros environ. Mais il existe un autre aspect.

Lorsqu’en 2006 Dietrich Materchitz a cassé le contrat de fourniture moteur avec Ferrari, il avait proposé à Jean Todt d’équiper la Scuderia Toro Rosso du moteur italien en échange d’une augmentation de 10% du tarif signé avec RBR et du dédit de 10 millions de dollars. Finalement Jean Todt a accepté le deal en ajoutant une année et deux années en option au contrat avec Toro Rosso. Une solution équivalente pourrait être proposée à Renault Sport F1 en cas de séparation.




coded by nessus
Cette entrée a été publiée dans F1 Leaders, Marketing, Technique F1 and taguée , , . Placez un signet sur le permalien.

Les commentaires sont fermés.