Ce que nous pouvons apprendre de Ken Block et Neymar pour la F1

Ken Block est désormais l’incarnation du pilote automobile moderne, ayant intégré la promotion à son activité. A la manière des grands hommes d’affaires du hip op américain, il capitalise sur son image, essentiellement dû à Youtube, pour devenir une icône et lancer des produits, alors qu’il n’a jamais vraiment brillé sur la scène sportive. Un exemple intéressant pour les futurs pilotes de Formule 1.

Aujourd’hui un pilote de Formule 1 est l’héritage des formats imposés par les constructeurs des années 2000. Policé, sans intérêt, un talent certain, mais avec un charisme réduit. Lorsqu’un pilote fait quelque chose de différent, ait une réaction nouvelle c’est l’étonnement dans les médias (il n’y a qu’a voir l’affaire Vettel-Webber du GP de Malaisie ou encore l’attitude de Kimi Raikkonen). Nous pouvons aussi faire l’analogie avec le football. Le prodige brésilien Neymar est considéré comme le Pelé de Youtube, tandis que les médias européens regardent Ronaldo et Messi comme l’avenir, alors que l’un et l’autre sont artificiels dans leurs images.

Ken Block à cela de différent qu’il est un personnage crée par l’image internet et non par l’image de la télévision. Aujourd’hui la petite lucarne de nos salons est devenue de plus en plus forte et même parole d’évangile. Certain vont même jusqu’à dire que c’est une victoire sur Internet, sauf qu’il n’y a jamais vraiment eu de rivalité et que la morale de l’histoire est que l’ingéniosité ne peu pas rivaliser avec l’argent. Passons sur cela pour revenir à Block. Ce dernier est parrainé par Ford, Monster Energy Drink et DC Shoes (dont il est un des co-fondateurs et qu’il a vendu 75 millions d’euros en 2004 à Quicksilver), pour un total estimé à 3,5 millions d’euros annuel. Il réalise des performances et des manifestations qui sont largement reprisent sur Youtube et qui permettent au pilote d’être populaire et faire tourner son projet et ses ambitions. De la même manière, Neymar obtient ses sponsors grâce aux vidéos de ses exploits sur Youtube et ne signe plus un contrat en dessous d’un millions d’euros aujourd’hui (il cumule 20 millions d’euros de contrat, soit presque autant qu’un Messi et Ronaldo).

Après quelques années de rivalité aigüe, Internet cède à la télévision qui redevient le média par excellence. Le réseau est devenu un complément, comme la presse et la radio, mais pas LE média, qui reste le territoire de la télévision. Cette dernière fabrique toujours ses peoples, construit les légendes (storytelling) et développe une notoriété artificielle. Passer à la télé aujourd’hui n’a jamais été un aussi fort label que dans les années 80/90. Toutefois, Ken Block et Neymar démontrent qu’il est possible, pour un sportif d’être connu via internet, si l’on utilise le réseau comme un média source de complément et pas comme la principale source. Une vidéo Youtube est reprise par des blogs et des sites d’informations et ensuite sera diffusée à la télévision, augmentant encore l’impacte de l’exploit.

En Formule 1, les pilotes tweets certes, mais cela ne va pas plus loin. Red Bull organise des événements qu’elle diffuse pour faire la promotion de sa marque. Mercedes fait le buzz autour de Michael Schumacher et du Nurburgring, Lotus fait le show sur internet via les réseaux sociaux, mais les pilotes ou même une équipe de GP2 ou de F3 ne font rien. Ken Block c’est fait connaitre via le drift et une équipe autour de lui, comme si c’était un team de course.  Il est possible qu’une Formule Renault anonyme serve de machine à exploit, voir une vieille F3000 ou une F1 même.  Sachant que les Donuts sont interdit en Formule 1 pour célébrer une victoire, il y a surement moyen de faire des choses intéressantes et fun.




coded by nessus
Cette entrée a été publiée dans Medias, Note du Mardi and taguée , , . Placez un signet sur le permalien.

3 Responses to Ce que nous pouvons apprendre de Ken Block et Neymar pour la F1

  1. Nagita dit :

    Salut! Je profite de l’arrivée de ce long weekend de mai, pour te questionner sur l’arrivée d’une nouvelle équipe en 2014? J’ai vu sur le Twitter de Tomorrow que tu l’avais évoqué, mais rien ne semble filtrer.

    • Marc Limacher dit :

      En réalité c’est un coup de buzz d’une société sous-traitante allemande d’une équipe de F1 actuelle qui a annoncée travailler sur un design 2014. Donc pas pour un projet indépendant, mais pour une équipe du plateau actuel.

  2. Nagita dit :

    Merci Marcus! Bon week end!

Les commentaires sont fermés.