Edito F1 – De la dette pour combler la grille

dette - the debt starLa nomination (provisoire ?) d’USF1, Campos Meta 1 et Manor F1 Team sur la liste du championnat 2010 soulève une question. Comment économiquement ses équipes vont survivre en étant indépendante dans  le système actuel ? C’est pour anticiper cela que la FIA souhaite le budget plafond, mais avec un budget plafond de 100 millions de dollars, rien ne changera du fait des salaires des pilotes.

Le budget plafond ne comptabilise pas les salaires des pilotes. Une erreur ? Peut être car cela pourrait entrainer des dérives importantes à l’avenir. Même en réduisant les coûts les constructeurs seront plus riche que les indépendants, c’est pourquoi ces dernières utilisent des accords bancaires ou similaire pour survivre. Williams F1 est autorisé de passer dans le rouge à hauteur de 60 millions. En 1993, McLaren ne pouvait honorer le salaire d’Ayrton Senna (16M$) et Ron Dennis a été obligé de faire un prêt bancaire jusqu’en 1996, pour payer le salaire du pilote brésilien. Une dérive logique.

Récemment, le Real Madrid a réalisé des gros coups sur le marché des transferts. Le club madrilène a signé un accord avec la Banco de Santander, l’établissement bancaire qui a accepté de prêter une partie des 250 M€ pour le projet de Florentino Perez. Cet accord passé le 20 décembre 2008 prévoyait que, quel que soit le jour où aurait lieu le transfert de Christiano Ronaldo, le taux de change de l’opération serait fixé à 0,935 Livre sterling pour 1 Euro. Du coup, le Real se retrouve gagnant, car si on prend le taux actuel, 1 € ne vaut plus que 0,85 £, ce qui aurait obligé le Real à payer 94 M€ à Manchester.

Un prêt pour le marché des transferts. En faite les équipes de football payent les salaires avec leurs revenus de club et les transferts via les banques. En Formula 1, les salaires sont aussi gérés par les équipes et les primes par les sponsors, mais si ceux-ci sont limités du fait du budget plafond ? Comment une équipe comme USF1 va pouvoir prétendre avec 80 millions de dollars en 2010 se battre pour le milieu de la grille ? Certes Brawn le fait, mais ceci reste l’exception qui confirme la règle. Et quel salaire pour les pilotes Campos, Manor et USF1 ? Ce que l’on constate est que ces équipes auront recourt aux dettes pour pouvoir aller de l’avant afin de combler le manque d »investissement d’un constructeur. Il n’est d’ailleurs pas impossible que les futurs salaires des pilotes soient échelonnés sur plusieurs années si ils augmentent de trop et que seules les primes soient honorées par les équipes.

La dette pour redynamiser la Formule 1. Un drôle de concept finalement, qui fait surtout penser que ces mesures sont nées dans l’urgence.




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