C’est au « The Royal Horticultural Hall », aujourd’hui, qu’officiellement l’équipe Lotus va renaître de ses cendres. L’occasion unique de revenir sur l’histoire riche d’une équipe, autrefois considérée comme l’égale de Ferrari…
Tout débute en 1952, lorsque Colin Chapman, ingénieur pour la British Aluminium, fonde Lotus Engineering Co en janvier de cette année-là. La société sera rebaptisée l’année suivante « Lotus Engineering Co Ldt ». C’est en 1954 que le Team Lotus est née, pour faire courir les voitures officielles de la marque.
En 1956, Colin Chapman réalise sa première monoplace, la Vanwall de F1. Le design de cette monoplace Championne du Monde des constructeurs en 1958, inspirera la première monoplace Lotus en 1957 : La Lotus 12 de F2. La première Formule 1 débute en 1958 et sera remplacée l’année suivante par la Lotus 18, première monoplace de la marque à moteur central.
En 1960, un jeune pilote écossais croise la route de Colin Chapman, son nom : Jim Clark. Lors de cette année, naîtra la plus formidable association entre un pilote et un patron d’équipe. Lotus lance en 1962 la Lotus 25 qui sera Championne du Monde la saison suivante, puis la 33 qui le sera en 1965. Cette année-là, Jim Clark remporte aussi les 500 Miles d’Indianapolis. En 1967, Lotus fera débuter le moteur V8 Cosworth et remportera le premier titre de ce moteur l’année suivante. Une saison dramatique pour l’équipe. Jim Clark meurt lors d’une course de Formule 2 en Allemagne, Graham Hill, alors l’équipier de l’écossais reprendra en main l’équipe anglaise au bord du gouffre pour remporter un titre héroïque.
1970, Lotus présente la 72, dont le design inspirera toute les Formule 1 de la décennie. Mais un autre drame troublera l’histoire de la marque : Monza 1970, Jochen Rindt succombe de ses blessures après un accident dans le virage « Parabolique ». Lotus replonge dans sa peur et Colin Chapman songe à stopper sa carrière en Formule 1. Pour finalement revenir… Lotus remporta les titres de 1972 avec Emerson Fittipaldi et 1973 chez les constructeurs. Avant de plonger dans l’oubli. Jusqu’à ce jour de 1977 ou une Lotus noire, dotée d’un design étonnant remporte une course. La Lotus 78, qui deviendra 79 l’année suivante et dominera finalement la saison pour remporter le dernier titre de Champion du Monde de l’équipe anglaise. A ce moment-là, Lotus est plus titrée que Ferrari. Mais l’invention de l’effet de sol échappera à son créateur, comme à l’époque de la Lotus 72 : Lotus plongera dans le classement. Avant de sombrer dans un autre drame, en ce mois de décembre 1982 ou Colin Chapman meurt d’une crise cardiaque.
La dernière machine novatrice de Lotus sera la 88, refusée par la FIA et par la FOCA. Une page se tourne… L’équipe est reprise par Hazel Chapman, sa femme et par Peter Colins. Ayrton Senna apportera les derniers succès en 1987 de l’équipe anglaise, redevenue le temps d’un passage éclair du prodige brésilien, un « Top Team ». En 1988, Nelson Piquet, alors Champion du Monde en titre, héritera des restes. L’équipe est au bord de la faillite en 1990, avant de revenir en 1991 dans une structure plus légère. Elle disparaîtra définitivement après une saison 1994 triste et historique avec « Zéro » point inscrit.
L’équipe vendra l’étude de sa monoplace 1995 à l’équipe Pacific Racing. Flavio Briatore et Benetton songeront à faire renaître l’écurie en 1996, mais… C’était fini ! Avant ce jour de printemps 2009 où l’équipe « Litespeed » se transforma en Lotus. Le projet devient officiel en octobre de l’année dernière, avec le soutien de la Malaisie.
2 anecdotes liées à Lotus: lors du triste GP à Monza en 1970, Chapman avait imposé à ses pilotes de supprimer les ailerons sur la voiture!!
Et si Briatore n’a pas racheté Lotus en 1996, il a quand même « récupéré » le moteur Muggen-Honda pour l’installer sur les Ligier JS 41 puis JS 43 et 45.
quand je lis ton article ça me rende nostalgique d’une époque que j’ai pas connu.