Depuis son retour à Maranello, Kimi Raikkonen est l’objet de spéculations sur son avenir. Ayant signé un contrat de deux saisons (2014 et 2015), avec une option pour 2016, certains détails échappent. Pourtant il suffit de revenir en arrière pour comprendre.
Eté 2013. Lotus F1 Team et Eric Boullier s’activent sur le renouvellement du contrat de Kimi Raikkonen. Le champion du monde 2007 était revenu dans le paddock en 2012 avec un salaire basé sur un fixe peu élevé et une prime par points inscrits. La première saison, Raikkonen a touché modestement 3 millions d’euros et 40.000 euros par points. Puis en 2013, le fixe était passé à 5 millions d’euros. En Juillet de cette année là, les spéculations médiatiques dirigeaient le finlandais chez Red Bull Racing pour 2014 (et un salaire de base de 10 millions d’euros). Quelques semaines plus tard, Lotus offre 8 millions d’euros de fixe et toujours 40.000 euros/points. Steve Robertson, via Bild, indiqua que le prochain salaire du champion du monde finlandais serait de 11 millions d’euros. Genii Capital demanda une aide substantielle auprès de Renault Sport, qui refusa. Refus également, assez rapide de RBR, il ne restait plus que la piste Ferrari. Une piste par défaut.
Le retour de Raikkonen chez Ferrari en 2014 n’est pas le fruit d’une passion pour l’un et l’autre, mais d’une raison. Nico Hulkenberg avait signé un pré contrat qui ne sera jamais confirmé par la marque italienne au GP d’Italie. En 2009, Luca di Montezemolo, malgré un contrat ferme pour 2010 avait écarté son dernier champion du monde au profit de Fernando Alonso. Une rancune c’était installée. Mais dans le business elle ne dure jamais bien longtemps. Le retour de Raikkonen était assimilé à un coup médiatique à la fois externe et interne. Le finlandais est le dernier champion du monde Ferrari en date. D’un point de vue sportif, le changement de réglementation moteur favorise toujours les constructeurs premium, au lieu d’être avec un client.
En 2014 et 2015, les clauses du contrat étaient simples. Le salaire était de 11 millions d’euros et une prime de 40.000 euros/points signée, dans la limite de 30 millions d’euros. Une clause indiquait que Raikkonen pouvait sortir de son contrat ou demander l’ajout de garanties supplémentaires, si fin 2014 l’équipe italienne n’est pas 3ème du championnat du monde au minium. A ce jeu, Raikkonen obtiendra d’avoir l’équité sportive et stratégique avec son futur équipier, Sébastian Vettel. Pour la saison 2016, la rumeur indiquait qu’une réduction du fixe était dans l’air. Un contre coup à la réalité des négociations. Ainsi c’est une fièvre qui est attendu par l’agent du finlandais, Steve Robertson. L’objectif étant de faire passer le salaire fixe de 11 à 13 ou 15 millions d’euros. Mais la ferveur n’est pas du côté italien et le revers de la main de Sergio Marchionne sur les performances de Raikkonen montre que l’on se dirigera vers une prolongation seulement par défaut d’alternatives crédibles.
Pour la saison 2014, Kimi Raikkonen a coûté que 13.2 millions d’euros (sur une prévision de 22 millions initiale), et cette saison (après le GP d’Autriche), son salaire évolue à 13.88 millions d’euros (avec une estimation totale à 18 millions selon le BusinessBookGP 2015). En cela, le pilote n’est pas réellement coûteux. Toutefois, par rapport à un Nico Hulkenberg ou Valterri Bottas, c’est deux fois plus, pour des résultats équivalents, selon certaines estimations.
L’avenir de Kimi Raikkonen dépendra surtout d’un élément. Politique celui là. Que décidera la Scuderia Ferrari pour son line-up 2016 ? Continuer la politique de 2007 (deux pilotes forts), ou alors s’inspirer de la politique de 1996-2006 avec Michael Schumacher ? Ce choix déterminera la suite de carrière du champion du monde 2007.
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