Podcast – La guerre du sponsoring entre Liberty Media et les équipes
La Fioravanti LF1 la F1 de 2012 ? Cette monoplace imaginée par l’équipe de Leonardo Fioravanti est spectaculaire. Toutefois, ce n’est pas la première fois qu’un designer italien étudie une F1 du futur. Pininfarina en 1969 avait présenté la Sigma.
Histoire remonte en 1968, la revue Automobile Revue a eu l’idée d’un concept car d’une Formule 1 capable d’être plus sûre. Conçue par Robert Branschweig, Sergio Pininfarina et Ernst Fiala (université technique de Berlin) auquel se sont jointe des personnalités comme Paul Frère et surtout Enzo Ferrari qui a fait don de la mécanique.
Les lignes de la Sigma étaient très différentes des autres F1 contemporaines et dispose de nouveautés sécuritaires innovantes : roues intégrées à l’ensemble, un casque tendeur (l’ancêtre du HANS), une colonne de direction télescopique, un système de coupure électrique des éléments mécaniques, une coque de survie indépendante des ensembles mécaniques etc…
Certaines des idées ont été adaptées par la suite à la F1. Le moteur était un V12 de 3L Ferrari de 410 ch. qui équipait les 312 de la Scuderia en 1968. Concernant la Fioravanti FL1 elle est simplement équipée d’un 4cyl de 1,8L turbo (d’origine Audi) et d’un système KERS et de grosse roues. Un signe des temps, mais sa ligne est elle censée favoriser les dépassements et réduire les coûts.
La crise monte t’elle à la tête de la Formule 1 ? Hier soir, Jean Claude Trichet, président de la BCE, a demandé aux acteurs économiques de « reprendre leurs esprits ». La dernière proposition de Bernie Ecclestone est du même sens, la F1 doit reprendre ses esprits et vite !
Dans une intervention dans le journal anglais The Times, l’argentier de la Formule 1 pousse tout ses feux vers la création d’un moteur standard pour la Formule 1, qui sera changé deux fois dans l’année et que les équipes pourront rebadger. Limitant ainsi les coûts de manières spectaculaires, mais avec des dommages collatéraux énormes.
Un moteur commun signifie qu’il faudra quelqu’un pour le construire, donc une compétition acharnée entre constructeur, ou alors désigné un tiers (Cosworth ?). Avec 20 courses dans l’année, cela signifie qu’il faudra construire 400 moteurs pour 10 équipes par an, plus ceux des essais privés, selon la logique « Eccestoniène », 1 moteurs par équipes, donc 10 en plus). Un investissement important.
Ensuite, ce moteur ressemblera à quoi ? Turbo ? Atmo ? V8 ? V6 ? Aucune indication, mais quoi qu’il en soit le moteur sera facturé autour de 10 millions de dollars par an, donc un chiffre d’affaire de 100 millions de dollars environs pour celui qui le fabriquera.
Mais l’autre problème sera social : chaque constructeur emploie environ 200 personnes dans les moteurs, ce qui signifie que 600 mécaniciens, employés et ingénieurs vont être licenciés, où reclassés.
Enfin, la Formule 1 n’est pas le GP2, et avec les désirs de Max Mosley de faire un châssis standard, un budget standard et maintenant un moteur du même socle. La Formule 1 ressemblera à l’IndyCar et perdra définitivement son esprit. Mais avec cette idée (géniale ?) ‘Bernie Ecclestone réinvente le glorieux Ford Cosworth V8 des années 70’.