L’implication de LADA comme sponsoring de l’équipe Renault F1 Team suggère une stratégie plus long terme, dont certains observateurs estiment que la marque russe deviendra le prochain nom du team champion du monde 2005 et 2006. L’époque de la gloire, mais une époque déjà loin.
Durant l’hiver 2009/2010, Carlos Ghosn hésite. Bousculé par l’affaire de Singapour, plus ou moins forcé de rester jusqu’en 2012, après avoir signé les Accords Concordes sous peine de payer une amende de 30 millions d’euros environ. Renault doit trouver une solution pour son avenir immédiat. Déjà l’investissement, comme pour prévenir l’avenir, passant de 170 à 60 millions d’euros (-65%) selon le Business Book GP 2010.
Lorsqu’en Décembre 2009, Genii Capital prend 75% du capital de Renault F1 Team, l’équipe est évaluée à 80 millions d’euros. L’investissement du fond d’investissement est en deux temps. Une partie de cash (20 millions d’euros) et une partie de promesse (40 millions d’euros de sponsoring). Un pari pour Gérard Lopez. Qui toutefois est en passe d’être gagné, car le team a engrangé 32 millions d’euros de sponsoring pour cette année 2010.
Toutefois, le budget pour l’année 2010 est fixé à 168,5 millions d’euros (-35% par rapport à 2009). La partie sponsoring est de 32 millions d’euros, soit une baisse de 34% par rapport à l’an dernier. 2009 qui restera une année sombre pour le team. ING avait déjà amputé de 15 millions d’euros son investissement dés le début de saison, puis d’autres sponsors ont quitté le navire suite à l’affaire du SingapourGate. Un manque à gagner total de 45 millions d’euros. Reste Total. Le pétrolier a baissé son implication en 2010. 10 millions pour le team, et 10 millions pour le financement du moteur de la marque au losange.
Total représente le plus gros sponsor de RF1 en 2010, suivit de LADA (7,5 millions d’euros en direct et 7,5 millions en soutien de Petrov), HP (4 millions d’euros) et TW Steel (1,5 millions d’euros). Le taux de sponsoring (à savoir le nombre d’espaces occupés par des sponsors), est de 47%.
Coté salaire pilote, la chute est importante. Fernando Alonso touchait 16 millions d’euros en 2009, Robert Kubica, que, 7,5 millions d’euros.
Source Business Book GP 2010