La brève histoire de Shadow et Matra
L’histoire n’aura durée que le temps d’un Grand Prix d’Autriche et d’Italie durant l’année 1975, un bref moment qui n’a pas eu les résultats escomptés. La brève histoire de Shadow Racing et Matra Sport.
Fin 1972, l’homme d’affaires Don Nichols d’ébauche l’ingénieur Tony Southgate qui avait conçu les BRM. Avec le soutien financier de l’Universal Oil Products (UOP), l’équipe Shadow Racing Cars entre dans le paddock. La progression sur la grille est régulière de 1973 à 1974. Pour 1975, la réalisation de Southgate, nommée DN5, permet à Jean-Pierre Jarier de signer les deux première pôles positions de la saison. Un feu de paille. Ces courses ont été perdues à cause d’une défaillance mécanique du Ford Cosworth DFV. Pour répondre à la demande, le constructeur américain sous-traitait l’entretien de ses blocs à divers partenaires, alors que McLaren, Lotus et Tyrrell disposaient de moteurs 100% Cosworth.
Avec le concours de Jarier, Don Nichols entre en contact avec Georges Martin, l’ingénieur en chef du département moteur de Matra Sport. Les négociations seront difficiles. En coulisse, la nouvelle équipe Ligier était programmée pour 1976 et les discussions avec le motoriste français allaient dans le bon sens. Disposant de son contrat SEITA annoncé le 23 Décembre 1974, Guy Ligier propose de reprendre l’équipe châssis de Matra, avec le soutien du cigaretter tricolore. Au milieu du challenge 100% français, le duo Jarier-Nichols semble incongru. Un compromis sera trouvé et un espoir se dessinait pour l’américain.
Souhaitant disposer de la puissance du V12 Matra MS73 d’une puissance de 500cv sur les circuits de hautes vitesses du calendrier, l’accord est conclu à Velizy. L’ingénieur Tony Southgate conçoit la DN7, qui est une évolution de la DN5 mais disposant d’un réservoir plus important. Malheureusement, la puissance était là, mais le V12 était fragile. Après la course de Monza, l’ingénieur Martin annonce que Matra a signé pour 1976 avec Ligier.
Parallèlement à l’emploi du V12 Matra, Don Nichols rêve de contacte Frrançois Guiter, le responsable marketing de ELF. L’américain espérait que le package Shadow/Matra/Jarier pour la saison 1976 séduise le pétrolier français qui venait d’arrêter son long partenariat débuté en 1968 avec l’équipe Tyrrell. Quelques temps auparavant, UOP qui investissait 600.000 dollars par année annonce à Nichols son retrait. Shadow n’a plus de soutien financier pour 1976. ELF ne sera pas son relais. Guiter décide d’ investir dans le projet turbo de Renault et soutiendra timidement Ligier.
L’ambition de Don Nichols de disposer d’un moteur puissant, soutenu par un pétrolier français et piloté par un ou deux pilotes tricolores n’aura durée que quelques semaines. En 1976, Shadow Racing Cars ne disposait d’aucun sponsor et débuta sa lente descente dans l’ombre.