F1 – la face cachée de l'affaire Renault-GP Singapour 2008
28 Septembre 2008, 12ème tour du Grand Prix de Singapour, Nelson Piquet part à la faute et détruit sa Renault R28 contre le mur. Dans le même temps, Fernando Alonso plonge dans les stands, ravitaille, décale sa stratégie et gagne la course. Un mois plus tard, Renault F1 Team annonçait la prolongation du contrat de Nelson Piquet Jr. Coïncidence ? Certains le pensaient à ‘l’époque, mais l’idée même de réaliser une telle conspiration pour gagner une course était impossible.
Seule limite est la pensée, c’est ce que semble soumettre Nelson Piquet Sr, triple champion du monde et Papa de junior. Le débarquement de son fils après le Grand Prix de Hongrie a dévoilé son lot d’amertume. Les deux parties se braquent. Le clan brésilien affirme que Flavio Briatore n’a pas respecté ses engagements, tandis que du coté de l’italien, la clause de résultat (70% des points de Alonso) n’a pas été respecté. L’affaire, après un espoir de clore le dossier à l’amiable, s’enlise et éclabousse Renault.
Nelson Piquet Sr après avoir gagné plus de 30 millions de dollars dans toute sa carrière à multiplié par 10 sa fortune depuis dans une affaire de GPS pour transporteur au Brésil. Réputé dur en affaire, il est toutefois respecté au Brésil et dispose d’une image d’homme d’affaire francs, politique, mais honnête. La mise en cause de son fils chez Renault trouble l’image.
La première stratégie de Piquet a été d’annoncer l’injustice de traitement. De raconter que la boutique Briatore était belle avec ses lumières mais que l’intérieur était pourri. La seconde étape a été de dénigrer l’implication du manager italien dans l’équipe française, donc démontrer que ses réactions politiques dans son équipe n’ont pas de sens.
Mais ici nous passons à la vitesse supérieure. Piquet Sr accuse Flavio Briatore de menacé son fils de ne pas renouvelé son contrat si il ne jouait pas les kamikazes dans les rues de Singapour pour faire gagner Alonso et sauver la saison du constructeur. Je simplifie à l’extrême, mais la nouvelle fait mal mais elle a un sens.
Se basant sur des faits rapportés par son fils et d’une enquête ayant débuté quelques jours auparavant dans la plus grande discrétion, le triple champion du monde via ses avocats, a minutieusement préparé son coup. 8h50, heure locale, TV Globo prend l’antenne et la bombe explose en direct. Certains observateurs avaient remarqués que la remarque de Bernard Rey au micro de Denis Brognard sur TF1 à 13h55 sur l’illégalité de Force India n’était finalement destiné qu’à contourner l’attention avant le clash. D’ailleurs cette annonce fera pschitt. La révélation de TV Globo se répand comme une trainée de poudre et à 16h30, la FIA annonce une investigation sur cette affaire Piquet-Renault-GP Singapour. Le but était atteint.
En effet, dans leur bataille de tranché judiciaire, les avocats de Piquet souhaitent prouver que Flavio Briatore n’est pas un bon manager afin de détruire son image et le décrédibilisé à terme. Une entreprise indépendante est chargée de diligenter l’enquête en recueillant tous les éléments (témoignages, relevés télémétriques et enregistrements radio) pour lever le voile sur cette affaire.Toutefois des témoignage à Enstone ont déjà été recueillis quelque jours avant l’annonce de la FIA en fin d’après midi du Dimanche. Nelson Piquet ne révélera qu’une affaire qui était en cours et en la rendant plus médiatique. La FIA permettra d’offrir des preuves de cette stratégie. Si la vérité se fait jour, une page se tournera. Douloureuse et troublante aussi.