La promotion du futur Grand Prix d’Autriche sur le circuit de Spielberg a déjà débutée par la joie du président de Red Bull, Dietrich Mateschitz, de participer à l’organisation de cette course. Un investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros devant principalement servir les intérêts de la marque autrichienne. Avec cette introduction le nombre de circuits propriétés de propriétaires d’équipes augmentent sensiblement.
Avec Spielberg ajoutons Suzuka (propriété de Honda), Hockenheim (en partie financé par Daimler), Sepang (propriété de Petronas le sponsor de Mercedes AMG F1 Team). Sachant que Ferrari est aussi propriétaire du Mugello (théâtre des essais jeunes l’an dernier) et disposant d’un lien particulier avec Monza. Le déplacement d’intérêt pourrait être rapidement envisageable dans un proche avenir.
Aux Etats-Unis les groupes Penske et Chip Ganassi sont propriétaires de nombreuses pistes utilisées en championnat NASCAR et IndyCar. Citons Las Vegas pour le premier et Chicago pour le second en exemple. La tendance c’est progressivement généralisée de l’autre côté de l’atlantique, car avoir à disposition un ou deux circuits est synonyme de puissance et d’influence.
Exactement ce que pourrait devenir les circuits avec les propriétaires en Formule 1. La prochaine force d’influence étant la FOPA (Formula One Promoters Association), être propriétaire d’un circuit à l’avenir permettra d’augmenter ses chances d’influencer les règlements techniques de la Formule 1.
Red Bull l’a parfaitement compris en étant déjà présent avec deux équipes sur la piste (Red Bull Racing et Scuderia Toro Rosso), une équipe dans le Strategic Group F1 (Red Bull) et dans la FOPA (via Spielberg). De la même manière que Honda Motor sera présent indirectement dans le Groupe stratégique de la F1 via McLaren et dans la FOPA en tant que propriétaire du circuit de Suzuka.
Ainsi, certaines pistes européennes ou dans le monde pourraient changer de main et devenir non plus propriété d’Etat, mais de marque ou propriétaire présent en Formule 1. N’oublions pas le projet de Genii Capital en 2011 de racheter SPA-Francorchamps et cette rumeur latente de la reprise du circuit de Buddh (Inde) par le duo Vijay Mallya-Roy Subrata, avant les contrariétés économiques des deux hommes. L’intérêt est embryonnaire mais pourrait grandir prochainement. En échange d’avantage économique de la part de Bernie Ecclestone peut-être.