Kimi Raikkonen s’insurge contre l’utilisation de son nom pour des raisons marketings. Une plainte légitime pour le champion du monde 2007, mais qui reste une pratique vieille comme le monde en matière de négociation en Formule 1.
Annoncez un nom de pilotes dans les médias est une déclaration d’intention, mais ce n’est pas une négociation engagée. Cela sert, à utiliser la réaction populaire afin de séduire un partenaire (technique ou financier). Eddie Jordan, par exemple a usé du principe à plusieurs reprises.
Eddie, Alesi, Villeneuve, Fisichella etc…
A la fin des années 90, l’équipe Jordan montait en puissance. Après le départ de Peugeot, Eddie Jordan devait impérativement séduire un nouveau motoriste. Mugen Honda sera sa cible. Mais pour obtenir toutes les chances de son coté, l’irlandais ira jusqu’à parler d’un duo Fisichella – Alesi à ses futurs partenaires nippons pour 1998. L’italien avait déjà signé chez Benetton et le français n’avait pas l’intention de rejoindre l’équipe à l’époque. Plus tard, en 2004, Jordan utilisera le nom de Jacques Villeneuve pour attirer un brasseur canadien, en vain.
Juste avant de vendre son équipe à Midland, Eddie Jordan avait annoncé dans la presse que son duo pour l’année 2005 était : Timo Glock et Robert Doornbos (avec la perspective de 30 millions de dollars de sponsoring).
Ce principe de communication est courant pour, surtout, faire parler de soi de manière positive dans les médias. Alors que la réalité est différente.
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Tout comme de rouler à vide lors des essais privés d’intersaison (Prost GP juste avant de fermer, Sauber cet hiver…) pour tenter d’impressioner de potentiels sponsors.