La menace sur l'avenir de la FIA

FIAL’affaire du SingapourGate, au-delà de toutes attentes aura causé un problème majeur dans l’influence de la Fédération International de l’Automobile : celle-ci perd tout argument dans ses sanctions sportives.

Selon la Gazzetta dello Sport, si le conseil mondial de la FIA,  dans quelques jours,  annonce une sanction contre la Scuderia Ferrari, dans l’affaire des consignes d’équipes lors du GP d’Allemagne 2010, cette dernière est déjà prête à affronter la Fédération devant un tribunal civil. De la même manière que Flavio Briatore en début d’année avait retourné la décision de la FIA en sa faveur après l’affaire SingapourGate.

Un problème majeur pour la FIA

Cette menace et le précédent Briatore marque un tournant pour l’avenir de la FIA en Formule 1. Si celle-ci ne peut pas sanctionner les acteurs de son sport en fonction de leurs actes, c’est la fin de sa présence comme législateur du sport automobile actuellement.

Si la FIA ne peut pas (sous le prétexte du sport business et de son influence sur le monde en général) faire appliquer les lois de son règlement sportif que faire ? Simple : changer le principe.

Vers un changement de la FIA

De la même manière qu’un Etat démocratique a un pouvoir législatif, un pouvoir exécutif et judiciaire. L’ensemble étant obtenu par un curieux mélange d’indépendance de service et de collaboration. La même chose sera attendu de la FIA.

Actuellement, la Fédération et créateur de loi, les faits appliqués et les juges en cas de problème.  Le Conseil Mondial (la partie judiciaire de l’ensemble) étant fortement influencé d’une manière ou d’une autre. Un modèle indépendant va voir le jour avec le temps. Un changement souhaité par la….FOTA justement. Ce qui provoque un malaise certain.

La FOTA, depuis l’an dernier manœuvre pour réduire l’influence de la FIA à son unique rôle de pouvoir législatif. Tandis que cette même fédération souhaite réduite l’influence de l’association des constructeurs. Dans l’idée, la FIA fait les lois, la FOTA les applique et un Conseil Mondial mixte qui jugera. Un schéma plausible dans le temps car impliquant les acteurs du sport dans le pouvoir décisionnel. Mais difficile  à réaliser.




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0 Responses to La menace sur l'avenir de la FIA

  1. Euh, en tant que juriste, je ne vois pas du tout dans la décision du TGI de Paris un obstacle aux sanctions de la FIA, le TGI ayant surtout considéré qu’un bannissement à vie était excessif, bien que je ne sois pas certain que la Cour d’Appel aurait suivi cet argument.

    Quoiqu’il en soit, je pense pas qu’il y’ait matière à craindre qu’elle ne puisse plus imposer son autorité, car l’air de rien, Briatore a beau avoir gagné au TGI, sa réputation est anéantie, et il a perdu au moins à ce jour 90% de son influence. Pouvoir de revenir ou pas, l’impact est bien là.

  2. tontonro dit :

    J’allais dire la même chose; c’est vraiment le côté « à vie » qui a été sanctionné, la disproportion. je pense qu’il y a peut être aussi des incompatibilités entre les textes interne à la FIA, inspiré par Mosley, juriste anglo saxon et les textes français, qui s’appliquent en cas de contestation puisque la FIA est basée à Paris.
    un déménagement à Londres serait’il judicieux? pour la FIA s’entend.

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