Le 2 Octobre 2010, Lotus Cars étonnait son monde en présentant pas moins de 5 ou 6 modèles d’une gamme future devant concurrencer Ferrari, Aston Martin, McLaren et Maserati voir Porsche. UN programme ambitieux d’un milliard d’euros qui a eu comme épilogue la mise à l’écart de Dany Bahar, l’homme derrière ce projet. La seule voiture ayant un avenir sera l’Esprit. Cependant elle ne sera pas propulsée par un V8 4,8L maison, mais par un bloc moteur acheté à l’extérieur.
Il y a quelques semaines une offre de 1£ et la promesse d’éponger les £200m de dette du constructeur a été formulé par un acheteur étranger. L’offre a été étudiée avec attention par les dirigeants de DRB-Hicom, séduit par la perspective immédiate de céder rapidement le constructeur anglais. L’offre en question a été refusée et un nouveau programme de cinq ans a été mis en place le 4 juillet 2012. Un plan plus réaliste qui sera finalisé dans les 6 prochains mois. Depuis le début de l’année, Lotus a absorbé plus de 250 millions d’euros de liquidité et DRB-Hicom a promis d’ajouter 130 millions supplémentaire d’ici 2013. De l’argent devant permettre de rembourser les prêts bancaires auprès des 6 gros établissements asiatiques demandant rapidement leur dû.
Ce changement de stratégie de DRB-Hicom envers Lotus Group s’explique par l’intérêt croissant du groupe Volkswagen pour Proton. Les récents propriétaires du constructeur malaisien ont compris que sans la marque anglaise et un programme ambitieux, Proton n’avait que peu de valeur. Les 42,7% de Proton ont été acquit pour 335 millions d’euros. Après un premier rapprochement transformé en échec en 2007, la direction de Wolfsburg vise un rapprochement plus symbolique, selon deux sources proches du dossier et cité par l’agence Reuters la semaine dernière. VW vise 10 millions de voiture d’ici 2018 et Proton lui permettra son accélération sur les marchés inconnues pour l’instant.
Si un rapprochement VW – Proton se met en place, Lotus entrera dans la galaxie du groupe allemand, aux côtés de Porsche, Lamborghini, Bugatti et Bentley, mais aussi Italdesign Giugiaro. Ce qui permettra une redistribution des cartes d’un point de vue technique. L’Esprit pourra être propulsée par une mécanique Audi par exemple et les plates-formes seront échangés. De plus, n’oublions pas que Lotus dispose de 1000 ingénieurs qui compléteront parfaitement ceux de Porsche en matière d’expertise automobile. Les spéculations iront bon train, si un tel rapprochement s’articule.
Du côté d’Enstone, Genii Capital regarde désormais cette agitation autour de la marque Lotus de manière incrédule. La société luxembourgeoise n’a pas formulée d’offre de rachat et préfère axée sa stratégie sur le football. De toute manière elle a obtenu le droit d’utiliser le nom de Lotus jusqu’en 2017, ce qui compliquera les choses si VW entre dans la danse dans un avenir proche.
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