Lotus et Mercedes-Benz

A l’issue des qualifications du Grand Prix d’Autriche, les mines des ingénieurs Lotus étaient sombres. Les améliorations des performances des E22 sont lentes et lorsque l’on souffle que le déficit de puissance du moteur Renault n’est que de 30cv, vous entendez railler : « C’est plutôt 70 cv selon nous… »  Illustrant la frustration des deux parties en cette année 2014.

Lorsqu’en février, Genii Capital annonce l’extension de son contrat de fourniture avec Renault Sport F1, valable jusqu’en 2017 (mais en réalité 2016 + 1 an en option). Une certaine assurance et sérénité avait envahie l’environnement de l’usine d’Enstone. Quatre mois plus tard les relations entre les deux parties sont devenues compliquées. La faute au manque de développement du moteur français essentiellement dû au manque de régularité des règlements mensuels de ses clients. En cela Lotus, comme Red Bull et Toro Rosso mettent une pression économique sur le constructeur français dans les coulisses.

L’ombre du tableau Lotus est un accord spécifique autour du moteur. Il semblerait que la dernière échéance de 8 millions d’euros dû par la société luxembourgeoise, pour devenir 100% propriétaire de l’équipe envers le constructeur français est un accord de visibilité (la marque au losange a été largement mise en avant au GP de Chine par exemple) en échange d’une réduction du prix moteur sur la période du nouveau contrat. Toutefois, les coûts du moteur français augmentent (on parle de 31 millions d’euros). Au point que Lotus ne serait plus disposé à continuer l’aventure avec les français au-delà de 2014.

Ainsi la piste Mercedes arrive dans les médias (Speedweek, Adam Cooper). Sans véritable conviction car même si les discussions entre les deux parties ont eu lieu durant l’été dernier, le temps de quelques jours, le constructeur a signé avec Williams F1. En réalité, la marque allemande n’apprécie pas vraiment d’associer son nom à une équipe qui prend le nom d’une marque de voiture de sport anglaise, sans en avoir de liens, autre que marketing. En cela, un changement de nom sera nécessaire pour disposer dès 2015 du moteur allemand.

Nous entendons que PDVSA, absolument pas satisfait des performances des Lotus E22 menace de quitter l’équipe. La rumeur d’un moteur Mercedes pourrait apaiser les choses et donner de l’espoir avant de renouveler le contrat avec le pétrolier.

Toutefois la réalité est la suivante pour Enstone: La pénurie moteur actuelle n’incite pas réellement au changement. La seule solution serait de s’associer (ou alors y aller seul) pour racheter Renault Sport F1.




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2 Responses to Lotus et Mercedes-Benz

  1. Janclode dit :

    Le pauvre Maldonado doit s’en mordre les doigts!

  2. Joe V dit :

    Cela pose des gros problèmes , il faudra inclure le fournisseur officiel d essence de Mercedes , vu que McLaren à des problème avec mobil . William à fait la transition complète et gagnante avec petrobas
    Pdvsa,total,petrobas

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