Note du Mardi : Une clause de contrat qui équilibrera le marché des transferts

La rémunération des pilotes de niveau intermédiaire, c’est-à-dire évoluant en milieu de grille et n’ayant pas de contrat avec un top team, pose aujourd’hui un problème important pour les équipes entre la 5ème et la 9ème place du championnat. En effet le talent, après avoir été longuement étouffé économiquement, est désormais reconnu. De l’autre côté du paddock les champions du monde n’ont jamais autant touché d’argent, cette envolé devra toutefois être contrôlé.

Imaginons que vous êtes un team principal et que vous venez de signer un pilote d’un bon niveau pour 3 millions d’euros pour la saison 2014. Toutefois, l’agent du pilote a négocié une option augmentant systématiquement le salaire à 5 ou 6 millions d’euros pour les deux années prochaines. Sur le fond ce type d’accord a toujours existé, mais vous savez en temps que Team Principal qu’économiquement cela va poser un problème à terme et que de toute manière si le pilote ne réalise pas une bonne saison 2014, il pourra s’en débarrasser. Mais si la saison est bonne le piège est tendu et la situation peu devenir rapidement un motif de rupture de contrat, car l’équipe est dans l’incapacité de payer.

Dans le football il existe une option de transfert assez intéressante basée en trois parties : Dans un premier temps vous signez avec le joueur pour une saison avec une option pour une autre. Cela vous coûte X argent.  Si vous avez une option inférieur à la somme déboursée, rien ne changera le joueur reste dans votre équipe l’année suivante. Si une offre est comprise entre X et Y, le club A prolongera l’option jusqu’au niveau du club B. Si une offre est supérieur à Y, alors le club A n’augmentera pour prolonger son joueur que jusqu’à la somme Y prévue contractuellement entre les parties. Et le joueur continue de jouer dans le club une année de plus et partira ensuite.

Imaginons alors le système sur la F1. Vous signez un pilote pour 3 millions d’euros en 2014 et vous acceptez une option pour 2015 (d’une valeur de 5 millions d’euros maximale), mais à la condition suivante : Si le pilote après une année peu justifier d’une offre  d’une équipe B équivalente voir inférieur à celle qu’il touche dans l’équipe A, cette dernière prolongera avec le pilote sans augmentation de salaire effectif (comme c’est le cas aujourd’hui) donc 3 millions d’euros . Toutefois, si le pilote peut justifier d’une offre comprise entre 3 et 5 millions d’euros, l’équipe A pourra lever l’option de prolongation du pilote égale à l’offre exprimé par l’équipe B (comme c’est plus ou moins le cas aujourd’hui) donc 4 millions par exemple. Mais ajoutons une autre option : Celle qui indique que si une équipe B fait une offre salariale par exemple de 6 millions d’euros. L’équipe A n’aura tout simplement qu’a exprimer son option et proposer 5 millions d’euros à son pilote qui prolongera en vertu de l’accord.

Aujourd’hui avec des contrats relativement courts dans le temps, l’option est essentiellement médiatique et relève d’un jeu qui ne repose sur rien de véritablement concret. Pris par le tourbillon médiatique une équipe prolonge rapidement le contrat de son pilote, qui est en position de force. Timo Glock a procédé de cette manière entre 2010 et 2012 chez Marussia ainsi que Robert Kubica durant la période 2009/2010 entre BMW/Ferrari/Renault et Lotus, Mark Webber en 2011 et 2012 avec Red Bull Racing par exemple. D’autres en font même une spécialité d’amorce psychologique comme Kimi Raikkonen/Steve Robertson en tête.

Le système proposé ci-dessus permettra de limiter l’inflation des salaires durant un laps de temps court, certes, mais cela permettra d’équilibrer la grille et éviter des manipulations économiques. En ajoutant un cadre clair entre le pilote et son agent. Ainsi l’équipe pourra parfaitement bien gérer ce contrat, sans souci d’avenir.




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