Note du Mardi – La définitive évolution du métier d’agent

Note du mardiL’espèce devient de plus en plus rare. En voix d’extinction même. L’agent n’est plus le fauve rodant dans le paddock, faisant la pluie et le beau temps, redouté et secrètement admirer.  Le métier a définitivement changé.

La prolongation de Kimi Raikkonen chez Ferrari pour la saison 2017, c’est accompagné d’un mini événement. Son agent historique, Steve Robertson n’a rien à voir avec cette transaction. Le champion du monde 2007 a négocié seul avec la Scuderia.  De son côté, Felipe Massa a rompu l’accord qu’il avait depuis 2002 avec Nicolas Todt pour gérer sa fin de carrière seul, voir sa possible retraite.

La fin d’une époque

Depuis 2010 la tendance se profilait, elle c’est accentuée. L’agent tel que nous l’avons connu par le passé et incarné par Willy Weber, l’agent historique de Michael et Ralf Schumacher, n’existe plus. Le métier à définitivement évolué.

Des pilotes comme Max Verstappen, encore jeune dans le paddock, ont décidé d’un projet à deux niveaux, avec d’un côté une personne gérant l’aspect médiatique et de l’autre une personne valorisant son image et ses intérêts. Comme Fernando Alonso, qui depuis dix ans utilise ce système. Avec plus ou moins de succès, mais en profitant toujours d’une forte valorisation.

Gestionnaire de fonds avant tout

Désormais le métier d’agent est définitif : il sert uniquement à réunir des fonds pour permettre à un pilote de garantir son volant en Formule 1.  Autrement les pilotes n’ont pas réellement besoin de cela. Nicolas Todt l’avait bien compris en permettant à Pastor Maldonado (via PDVSA) et Felipe Massa (via Petronas) de continuer leur carrière. Mais cet impact est limité. Felipe Nasr, poulain de l’écurie Robertson a décidé de voler de ses propres ailes, malgré que le manager anglais ait obtenu le soutien pendant deux saisons de Banco do Brasil pour obtenir le volant Sauber. Le jeune brésilien ne disposant plus de son soutien pour 2017, sa carrière sera compliqué à valoriser.

Une nouvelle tendance durable ?

Nico Rosberg a probablement donné la nouvelle tendance pour la négociation des contrats pilotes. Mandater un consultant. Auparavant ce rôle se cantonnait à une orientation de carrière. Désormais, c’est directement dans la négociation de contrat. Rosberg a demandé à Gerhard Berger de mener le renouvellement de son contrat. Une mode inspirée du tennis ou les grands champions disposent de consultant qui ont été eux même d’ancien champion.




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