L’annonce de McLaren concernant l’avenir de Jenson Button renvoyait curieusement dix ans en arrière sur l’histoire de la gestion de Michael Schumacher par la Scuderia Ferrari. L’histoire n’est qu’un éternel recommencement.
C’est avec une réelle surprise que Jenson Button a annoncé en fin d’après-midi de Samedi, jour des qualifications du Grand Prix d’Italie son retrait de la compétition pour la saison 2017. Le champion du monde 2009 agissant dans un rôle d’ambassadeur, mais reste à la disposition de l’équipe McLaren pour l’année 2018. Une option a été signée dans ce sens. Avant le début de la trêve la proposition de Ron Dennis avait été formulée. A l’opposé de sa séduisante option Williams. Toutefois, il était écrit qu’un troisième mariage avec l’équipe de Grove ne pouvait se réaliser. Un duo Bottas/Button, aussi séduisant sur le papier soit-il ne permettait pas de garantir l’avenir sportif à court terme de Williams. L’équipe anglaise préférant agir suivant le plan de Claire Williams et investir sur Bottas et lui adjoindre Lance Stroll et son enveloppe annuelle de 30 millions d’euros.
Jenson Button a dont accepté l’offre anachronique de McLaren d’un contrat de deux ans, sans vraiment courir.
Retour en 2006
Dans les coulisses de la guerre entre Luca di Montezemolo et Jean Todt, l’avenir de la Scuderia Ferrari était en jeu. L’italien qui avait signé un pré contrat avec Kimi Raikkonen en Juillet 2005, l’avait à sa disposition pour 2007, aux côtés de Felipe Massa. Tandis que le français souhaitait prolonger Michael Schumacher de deux saisons (2007 et 2008), estimant qu’un nouveau titre serait possible dès 2007. L’histoire nous a démontré qu’il avait raison, mais ce sera le finlandais qui en héritera. Dans l’ombre, Maranello avait trouvé une solution pour son champion allemand.
Monza sera le théâtre de l’annonce du départ, Ferrari une maison à vie pour Schumacher, tel était le scénario soigneusement mis en place par Montezemolo pour tourner la page. Le projet de prolongation de deux années avait été abandonné au profit d’une offre d’une seule saison, comme consultant/ambassadeur de Ferrari, au tarif de 10 millions de dollars. La fonction resta flou, l’apport finalement important, mais une fois une prolongation de contrat de 2 saisons signées, le vide. 2008, 2009 verront l’ombre du septuple champion du monde à Maranello, préférant quitter la Scuderia pour signer un contrat 2010/2011 et 2012 avec Mercedes-Benz pour un retour en Formule 1.
Le contrat de deux saisons comme consultant, offrait un salaire de 5 millions d’euros à Schumacher à l’époque. Mais lorsque, suite à l’accident de Felipe Massa lors du GP de Hongrie 2009, le deuxième volant de la F2009 était disponible, curieusement le contrat de permettait pas à Schumacher de le récupéré. Le septuple champion du monde négocia âprement avec Montezemolo. Dans le détail : 1 million d’euros par course disputée, 1 million d’euros la victoire et 1,5 millions d’euros de sponsoring, soit 3,5 millions d’euros par course maximum. Dans l’aspiration de ce contrat, une prolongation comme consultant de trois saisons (ou cinq ans) contre un salaire de 3,5 millions d’euros a été refusé par l’allemand.
Button et l’avenir
Selon le BusinessBookGP 2016, Jenson Button touche 17 millions d’euros de salaire, l’an dernier sa rémunération était de 10 millions d’euros. L’accord de deux ans pourrait être un remake de ce précédent accord. A la virgule près.
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