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Note du Mardi – L’ombre de la série pirate pour négocier

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgFévrier 2019, Gstaad. Quatre hommes forme une réunion informelle dans un chalet. L’ordre du jour, selon les bruits : Une série pirate à la Formule 1. Un vieux serpent de mer qui revient tout les dix ans.

Toto Wolff, Lawrence Stroll, Luca di Montezemolo et Bernie Ecclestone ont tenu un échange autour de l’avenir de la discipline. Au-delà de la tenue même de cette réunion et son sujet, le principe d’une série pirate est encore à l’ordre du jour…lorsqu’il faut signer les nouveaux accords Concorde.

Le levier de négociation

Lorsque les équipes ont signé les accords Concorde 1997-2007, l’objectif principal était d’introduire la Formule 1 en bourse au détour des années 2000. Malgré une structuration d’entreprise, l’ambition n’a jamais pu se concrétisé. Pourtant les constructeurs, appelé des vœux de Bernie Ecclestone pour valoriser la discipline étaient venus en masse.

En 2003, l’ensemble des constructeurs (Ferrari, Toyota, Mercedes-Benz, BMW, Ford, Honda et Renault), on crée le GPWC (Grand Prix World Constructor). L’idée d’une série pirate est présenté comme levier de négociation pour les nouveaux Accords Concorde de 2008. Cette décision a provoqué un statut quo dans les relations et la signature d’un mémorandum pour 2008-2012.

Six ans plus tard, lors de la plus grave crise de la Formule 1, depuis 1981, l’ombre d’une discipline pirate se dessinait. Les équipes voulaient quitter la discipline en demandant un rapport d’audit auprès de la société de marketing sportif, IMG World. En parallèle, Bernie Ecclestone voulait d’ailleurs même créer le GP1, laissant ainsi la Fédération Internationale de l’Automobile seul détentrice de la marque Formule 1. En coquille vide. Sur les cendres est né la Formula One Team Association (FOTA)

Après le mémorandum, Ecclestone a signé individuellement les Accords Concorde avec chacune des équipes du paddock. Accordant des avantages auprès des uns et des autres.

Retour vers le futur 3

La même histoire se reproduit aujourd’hui. Liberty Media souhaite redéfinir les règles des Accords Concordes pour 2021 et l’idée d’un budget plafond, ainsi qu’une certaine équité dans la répartition laisse à l’abandon les privilèges de certains bonus. Un manque à gagner pour beaucoup de team constructeur. Un manque estimé entre 30 à 50 millions d’euros.

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Le projet idéologique du GP1

GP1-Series-Bernie-EcclestoneJanvier 2009, Bernie Ecclestone parle d’avenir et cite le GP2 et sa nouvelle petite sœur la GP3. Quatre années auparavant il avait acquit les droits du nom GP1, en restant vague sur ses intentions.

Au début de l’été 2009 la tension entre la FOTA (Formula One Team Association) et la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) présidé par Max Mosley est à son pic. Les constructeurs annoncent ouvertement la création de leur propre championnat qui se nommera Formula One. Mosley se retrouve à ce moment là avec une marque « F1 » sans valeur. Une coquille vide. En parallèle, Bernie Ecclestone mesure l’ampleur des dégâts et décide d’entrer dans la manœuvre.

Le 19 Juin 2009, la Formula One Licencing (FOL)  dépose le logo du GP1, ainsi que les marques Formula Grand Prix et Formula GP. En faisant cela en plein cœur de la bataille FOTA-FIA, Ecclestone s’impose comme un recourt pour les constructeurs. Ayant les circuits et les télévisions sous contrat. Un accord secret sera signé entre les constructeurs (qui continueront à communiquer sur le projet personnel) et Ecclestone autour du projet GP1.

Car c’est bien d’un projet qui a évolué en doctrine : Faire une Formule 1 sans la FIA. Initialement le projet était triple : En premier lieux, s’introduire en bourse, transformer la FOTA en un appareil de contrôle technique du règlement et enfin reprendre la doctrine de la voiture cliente Red Bull. L’introduction sur les marchés avait pour objectif de sortir de la tutelle de CVC Capital Partners et de rendre la F1 indépendante car gérer par Ecclestone et les équipes qui en seraient actionnaire. En 2013, le Stratégic Group F1 a été annoncé par Jean Todt et la FIA. Enfin, contre le budget plafond, s’impose l’idée de la voiture cliente pour le maintien des coûts en F1. Voilà l’héritage du projet GP1.

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