Uchronie F1 – Et si le GPDA devenait le seul interlocuteur des équipes ? (partie 1)

Pour ce 1er Mai, TomorrownewsF1.com vous propose un long texte en plusieurs parties sur le principe de l’Uchronie (le fameux « et SI »). Ici l’histoire reprend l’idée d’un syndicat de pilote de Formule 1 fort avec l’idée de : si le GPDA devenait le seul interlocuteur des équipes ? Bonne lecture à tous.

Marc.

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Décembre 2021, dans un certain anonymat, le syndicat des pilotes fête officieusement son cinquantenaire. Il y a un-demi-siècle, le triple champion du monde écossais Jackie Stewart décidait de rassembler les pilotes au sein d’une corporation informelle qui pourrait parler en leur nom. L’ombre de l’agence de management de sportifs américaine, la plus en vue de l’époque,  planait au-dessus de ce concert de bonnes intentions.  A l’époque, la sécurité des pilotes était un problème hebdomadaire et les salaires étaient encore loin de tout. Mais, cette tentative corporatiste sera contrée par la malice d’un homme d’affaire anglais, lui aussi agent de pilote : Bernie Ecclestone. Le libre marché s’imposera de lui-même, avec les aléas d’un organe n’ayant aucune régulation. Toutefois, cinquante ans plus tard, le syndicat a évolué comme étant l’unique interlocuteur des pilotes.

« Il faut limiter les salaires des pilotes. Cinq millions devraient être la limite. » Avait expliqué Flavio Briatore, alors patron de l’équipe Benetton-Ford, à propos du marché des transferts de l’année 1993. L’italien surfait alors sur les propos de Bernie Ecclestone qui persiflait contre les exigences salariales d’Ayrton Senna, estimant ses dernières « indécentes ». Le brésilien demandait alors seize millions de dollars à l’équipe McLaren à ce moment-là. Jamais un pilote n’avait exigé autant d’argent. Après cinq années de croissance folle, le ralentissement de l’économie européenne inquiète le petit monde de la Formule 1. Il était temps de siffler la fin de la partie. La fin d’une ère.

Il faut dire que la zone de non droit qu’est le marché des transferts des pilotes de Formule 1 a été souhaitée par Bernie Ecclestone. Héritage d’une longue bataille entre lui-même et le puissant agent américain Mark McCormack, fondateur d’International Management Group, alias IMG. L’agence dirigeait une large majorité de pilote et Bernie Ecclestone, lui aussi ex-agent historique du seul champion du monde à titre posthume en 1970 Jochen Rindt, redoutait la création, via le récent Grand Prix Drivers Association, d’un syndicat des pilotes. Comme cela existait alors dans les ligues américaines. Pour Ecclestone, la création d’un syndicat serait la mort d’un aspect théorique de son qui lui est cher : Le Darwinisme appliquée à la Formule 1. La loi du plus fort et du plus ambitieux. La sélection naturelle. Durant toute la période des années 70, le nouveau patron de l’association des constructeurs de Formule 1,  alias FOCA, entreprit une guerre secrète contre son ennemie américaine. Depuis lors, la discipline reine du sport automobile est devenue un repère d’agents indépendants, à l’image de ce qu’a été Bernie Ecclestone entre 1966 et 1970.

Le GPDA, Grand Prix Drivers Association a été fondé au début des années 70, par le triple champion du monde Ecossais, Jackie Stewart. La traumatisante saison 1968 et surtout le titre posthume de Jochen Rindt en 1970 ont été les moteurs historiques de cette fondation. Le pilote Tyrrell sera bien aidé pour créer ce mouvement par son agent : Mark McCormack. Moralement, les pilotes ne sont pas obligés de cotiser ou même de participer à l’association. C’est un libre choix. Mais bien plus tard, en 1982, le mouvement des pilotes a bien faillit déstabiliser la Formule 1 pour toujours.

Lire la 2ème partie de l’histoire en cliquant ici >>




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