Le package Pilote-Etat en remplacement des constructeurs

Lorsque le Sheikh Maktoum Hasher Maktoum Al Maktoum avait lancé la Formule A1GP basée sur l’implication des pays en 2005, il devait être loin d’imaginer que ce modèle, 10 ans plus tard, va devenir celui appliqué à la Formule 1. La discipline reine ne présente pas de drapeaux, mais les sociétés d’Etats sont de plus en plus présentes. L’alternative aux constructeurs est en marche.

Williams avec le pétrolier d’Etat vénézuélien PDVSA est un exemple frappant de cette politique de partenariat. Le soutien de Pastor Maldonado est le résultat d’un héritage d’une doctrine initié par Hugo Chavez. L’implication du pétrolier PDVSA s’inscrit dans cette tendance. L’investissement est important, 35 millions d’euros par année selon le BusinessBookGP 2013, mais bénéficie d’un retour positif pour le pays car il sera prolongé. L’impact mondial de la discipline et sa médiatisation est un atout de premier choix. De plus, la création en 2010 de la Pastor Maldonado Fondation est une réponse à cette relation. Le pilote utilise sa fondation pour rembourser le Venezuela de son don annuel.

En effet, en ces temps de crise économique en Europe, les équipes ont des difficultés pour obtenir un sponsoring supérieur à 20 millions d’euros. Ainsi, les gouvernements des pays émergeants peuvent penser qu’ils peuvent augmenter leur balance commerciale en captant l’image de la Formule 1. Ce n’est pas vraiment une révolution, car le GP2 bénéficie de l’argent de société d’Etat de pays en développement depuis plusieurs saisons.

Ainsi, le projet de Sauber F1 team autour de son trio de partenaires russes s’inspire en droite ligne du programme Maldonado-Williams-PDVSA-Venezuela. Le projet est dépendant de la signature du président Vladimir Poutine. Ce dernier ce substitue au projet privé mexicain initié par Carlos Slim (Telmex) depuis l’époque de Sergio Perez.

C’est pourquoi, progressivement la Formule 1 va évoluer vers un modèle de séduction d’Etat en voie d’émergence. La Russie, le Venezuela sont les premières étapes de cette influence. Probable que la Chine, le Brésil, l’Argentine, L’Indonésie, Thaïlande, Mexique et le Qatar/Emirat Arabes unis suivent le mouvement. Auparavant une société privée d’un Etat était visée par une équipe pour l’inclure dans un système marketing. Aujourd’hui, c’est un package exclusif qui est proposé : Pilote- soutien de l’Etat via une société détenue à 100% par le contribuable.

Pour comprendre ce que pourrait devenir la Formule 1, avant un retour des constructeurs, il faut regarder le GP2 avec attention… Après avoir fait entrer le package, des équipes ont été rebaptisés du nom d’Etats : Russian Time et Venezuela GP Lazarus bénéficient de soutient importants et permettent à leurs pays de faire du commerce avec d’autres.




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