L’accord entre le pétrolier PDVSA et l’équipe Williams F1 Team a d’intéressant qu’il lance un nouveau marché dans le paddock : Celui de l’achat de sponsor.
Le procédé est connu depuis très longtemps. Chaque contrat entre un motoriste et une équipe dispose d’une clause indiquant un dédit en cas de rupture. Le plus souvent cette somme est aujourd’hui de quelques millions d’euros. Alors que par le passé elle pouvait s’élever à 10 millions d’euros (sur les contrats fournitures moteur Ferrari) en cas de rupture.
Ensuite il y a eu le marché des pilotes. Eddie Jordan a vendu le contrat de 5 ans d’Eddie Irvine à Ferrari mi-1995 pour 5 millions de dollars. Puis le contrat de Ralf Schumacher 3 millions de dollars à Williams à la fin de la saison 1998. Les dédits les plus importants ont été pour le contrat de Kimi Raikkonen (25 millions de dollars de McLaren à Sauber en 2001) et Jenson Button (30 millions de dollars de BAR à Williams en 2005). L’époque était simple à comprendre : Une équipe de milieu de grille investissait dans un jeune pilote en lui signant un contrat long terme et pouvait le vendre à prix d’or. Puis les constructeurs se sont livrés une guerre importante pour obtenir les meilleurs pilotes du moment. On n’oublie que Williams voulait vendre 25 millions d’euros Juan Pablo Montoya fin 2003, après que le colombien ait signé avec McLaren pour 2005. Ron Dennis avait proposé 30 millions de dollars pour reprendre le contrat de Nico Rosberg courant 2006.
Toutefois, pour le marché du sponsoring les contrats étaient simples. Un sponsor avait beaucoup de droit sur l’équipe. Des clauses de performances, de visibilités et des clauses d’impacts économiques. Par exemple, en 2003 Williams prolonge jusqu’en 2009 avec HP. Mais la société américaine en proie à des problèmes en bourse est obligée de quitter la scène fin 2005. Sans rien en retour.
Le contrat PDVSA est la synthèse de l’époque que vie la Formule 1. La prolongation 2014 et 2015 (40 millions d’euros par année) a été activée à la fin de la saison 2012, grâce aux bonnes performances de l’équipe Williams avec Pastor Maldonado. Toutefois, une clause intéressante a été ajoutée et permet à une autre équipe de reprendre le contrat de sponsoring du pétrolier en échange d’un dédit économique estimé entre 10 ou 15 millions d’euros. Peut être même plus. C’est une nouveauté sur le marché.
Auparavant les pilotes avaient une valeur grâce à leur talent et leur statut de futures stars. Aujourd’hui le pilote n’est presque plus rien et sa valeur dépends de ce qu’il représente. A savoir son sponsor. Pastor Maldonado est le premier pilote d’une nouvelle génération, ayant de valeur sur le marché qu’en fonction de l’apport de PDVSA et le dédit qu’il faut payer pour obtenir le duo.
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