Le retrait de Telefonica

La semaine dernière la marque de Télécom Espagnol Telefonica annonçait qu’elle ne prolongerait pas son partenariat avec Renault. Pourtant une prolongation a été conclue en Septembre.

Telefonica est arrivé en F1 en 1999 comme sponsor sur le capot moteur des Minardi. En 2000 une large campagne de sponsoring dans le sport automobile de 100 millions de dollars a été réalisée, mais vite stoppée. En effet l’entreprise accusait un déficit de plusieurs milliards et décida de se concentrer sur le MotoGP et quelques opérations individuelles.
Le phénomène Alonso en 2003 provoquera son retour comme sponsor. Un partenariat de 18 millions de dollars par an jusqu’en 2006 a été signé et Alonso touchera 1,5 millions d’euros par an sur la même période en sponsoring personnel.

Pourtant malgré un chiffre d’affaire en 2004 de 18 milliards d’euros qui est passé à 48 milliards d’euros en 2006 et presque 10 milliards de bénéfice, l’opérateur décide de ne pas honorer son contrat de deux ans pour 60 millions d’euros.
La raison de l’état major Espagnol reste inconnue et se concentre sur le sponsoring du GP d’Espagne à hauteur de 10 millions d’euros par an.

En faite nous le voyons bien que ce n’est pas une histoire d’argent, comme HP à l’époque de Williams. Non le mal est plus profond.
Il remonte à Décembre 2005, lorsque Fernando Alonso signa pour l’équipe Mclaren Mercedes, sponsorisé par l’ennemie intime de Téléfonica : Vodafone.
En effet la campagne de promotion de la marque rouge a été très impressionnante et les hommes du marketing du numéro un mondial du téléphone mobile ressemble à ce qu’ils avaient fait avec David Beckham en 2002.
En effet l’effet Alonso permettra selon les prévisions de faire vendre 300.000 téléphones mobiles 3G en Espagne et en Europe.

De plus, une des conditions de départ du maintien de Telefonica chez Renault était dû à l’embauche d’un Espagnol ou d’un Sud Américain. Montoya était le pilote idéal est fortement désiré par le sponsor Ibérique Hors Flavio Briatore n’avait pas jugé bon le talent du Colombien, embêté par son contrat avec Kovalainen et celui de Fisischella.
Pour Téléfonica, absent du marché Italien, Fisichella n’est pas vendeur. Kovalainen, Finlandais de son état, pouvait correspondre à l’image de O², la deuxième marque du groupe Espagnol, mais son image n’a pas été jugé vendeuse.

Finalement Telefonica et 0² ne seront plus présent en F1. Le manque de personnalité des pilotes et l’image qu’il véhicule ne pèse pas assez lourd face à Fernando Alonso. D’ailleurs suite à l’annonce du retrait de la marque du sponsoring de Renault, l’action Téléfonica a progressée de 0.7%.

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