Le magazine Auto Motor und Sport indique que le prix des moteurs V6 2014 est estimé entre 14 et 23 millions d’euros. Une fourchette assez large, mais les blocs les moins coûteux ne sont pas ceux que nous pensions à l’origine. En effet, selon la publication allemande, c’est le moteur PURE qui serait disponible à 14 millions d’euros.
Tandis que les moteurs Renault, Ferrari et Mercedes gravitent autour de 18 à 23 millions d’euros. Le plus cher serait le Mercedes-Benz suivi du Renault et du Ferrari selon les indications, mais rien d’affirmatif pour le moment. Toutefois le prix de ces moteurs est assez élevé et fait remonter à l’époque du V10 à la fin des années 90.
En attaquant à 14 millions d’euros, PURE joue sur le prix à défaut de l’image. Depuis quelques temps, les équipes estiment qu’il est préférable de valoriser une machine équipée d’un moteur d’un constructeur reconnu, plutôt que d’un indépendant. Le pari de Craig Pollock n’est toutefois pas impossible s’il accepte que son futur moteur soit rebaptisé, via un sponsor par exemple.
L’introduction de ce nouveau moteur V6 va aussi permettre un certain changement de valorisation entre les constructeurs et les équipes. Norbert Haug, en marge du GP d’Europe a indiqué que ces moteurs ne seront pas gratuits, comme aujourd’hui le V8 peut l’être pour Red Bull Racing (via Renault) ou Mercedes-Benz (via Mercedes AMG F1 et McLaren). Sinon il sera impossible d’amortir des coûts de conception très élevés. Sachant que le prix des V6 ne comprennent pas le système de récupération d’énergie cinétique (KERS), qui explose les coûts depuis quelques temps et qui devra être redéfini prochainement pour être plus efficace sur le long terme, il faut prendre en compte que le tarif sera réduit d’ici 2018 d’environ 30%, ce qui fera un moteur à 14 ou 18 millions d’euros. Beaucoup trop encore selon plusieurs équipes de milieu de grille.
Face aux 8 millions d’euros des V8 d’aujourd’hui la différence est importante, mais pourrait cacher plusieurs choses. Dont l’introduction en force du châssis client qui comprendra un package globale permettant d’offrir une solution compétitive pour 35 millions d’euros environ (environ 12 à 15 millions pour le châssis et environ 20 millions pour le moteur). D’ailleurs c’est l’équipe Sauber qui est monté au créneau dans ce domaine, tandis que Force India milite pour une réduction des coûts en Formule 1 à long terme. Les deux principales équipes hostiles à l’introduction d’une voiture cliente à court terme.
Des visions opposées de la Formule 1 s’affrontent, mais le prix des V6 seront l’élément « moteur » du changement.
La dernière question qu’il faut se poser concerne le nombre d’équipe par constructeur. La logique voudrait qu’une entente s’établisse afin d’amortir les coûts. Donc 3 équipes par constructeurs. Une logique de papier naturellement. Renault Sport équipera Red Bull Racing et probablement Lotus F1 Team, mais reste un peu flou sur Williams et Caterham, même si les performances de l’équipe de Grove sont encourageantes et favoriser une prolongation. Pour Ferrari, en plus de la Scuderia, l’équipe Sauber cherche à prolonger l’aventure, mais le cas Toro Rosso n’est pas garanti non plus (si introduction de la voiture cliente, il semblerait logique que ce soit une machine propulsée d’un bloc Renault via un châssis Red Bull Racing). Pour Mercedes, en plus de son équipe première (et le jeu de dupe concernant les accords commerciaux en cours), l’équipe McLaren semble se diriger vers une prolongation jusqu’en 2016 du moins avec option jusqu’en 2018. Force India devrait aussi prolonger, mais une autre équipe pourrait venir. Enfin, il restera logiquement à PURE, Marussia et HRT, toujours sur le papier.
Et c’est ici que l’impact sur la voiture cliente sera intéressant à observer dans cette répartition. PURE trouvera son salut dans l’idée d’une équipe de construire son propre châssis, mais pendant combien de temps cette idée durera-t-elle ?
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Pure c’est un projet mort -né sauf si alliance avec un grand constructeur , c’est impossible financièrement.
Ce nouveau moteur est peut être bon pour l’image de la F1 mais ne fait qu’aggraver la situation économique. Déjà les premières études avaient mis en évidence une explosion des coûts. Un maintien de l’actuelle V8 aurait une meilleur solution.
Aujourd’hui un moteur coute environ 8 millions d’euros, une transmission 1 millions et un kers entre 5 millions pour le Mercedes et 1 millions pour celui de magnetti marelli.
L’ensemble moteur représente pour les équipes un cout compris entre 10 et 12.5 millions d’euros.
Les prix proposés aux équipes par les différents motoristes sont déjà deux fois plus importants.
Et ceux-ci uniquement pour les moteurs. Ce qui signifie que les équipes devront débourser entre 25 et 30 millions d’euros environ. (18 – 23 millions pour le moteur, 1 million pour la transmission, et au moins 5 millions d’euros pour un nouveau Kers plus puissant) soit + de 25% du budget d’une écurie moyenne. L’équilibre financier sera difficile à trouver dans ces conditions et chaque équipe devra revoir gérer cette hausse.
La question concernant le nombre d’équipe par constructeur va avoir un lien direct avec les F1 clientes et les prochains Accords Concordes désignant peut être des constructeurs officiels comme Ferrari, Red Bull, McLaren, Mercedes, Lotus et l’ancienne rétissante Williams, qui nouent déjà des liens avec d’autres écuries.
Red Bull – Toro Rosso (Toro Rosso passerait à un moteur Renault)
Mercedes – Force India (à moteur Mercedes)
Ferrari – Sauber (à moteur Ferrari)
McLaren – Marussia? (à moteur Mercedes)
Lotus GP – Caterham? (à un moteur Renault)
Williams – HRT? (HRT passerait à un moteur Renault ou autre).
Voitures clientes, prix des moteurs, partenariats, écuries B, autant de critères à prendre en compte dans l’avenir
(Voir : http://www.tomorrownewsf1.com/une-fourniture-moteur-2014-dependante-de-la-vente-chassis-388)
Pure n’a pas une grande marge de manœuvre et se retrouve forcer de proposer un prix beaucoup moins élevé que les autres constructeurs pour rester attractif. Cependant, après les
déconvenues des petites équipes avec le V8 Cosworth (manque de puissance, manque de fiabilité, manque de finance pour une mise à niveau). Le choix pourrait s’avérer risqué.
Assez d’accord avec Guy: comment imaginer être à l’équilibre budgétaire en fournissant deux, voire trois, équipe avec un moteur à 14 millions, soit 28 millions par an? Le coût de développement minimum s’élève à 60 millions…
La question est, en outre, de savoir combien d’équipes seront équipées par Renault. Si l’on repasse à 3, il y aura au moins trois équipes qui auront un problème (à « choisir » entre Toro Rosso, Williams, Caterham, HRT et MARUSSIA), par contre si Renault est autorisé à fournir 6 équipes, cela réduira le coût du moteur Renault et tuera le PURE