L’âge des Titans (partie 6)

Epilogue
Durant toute cette période, Mercedes-Benz domina la compétition et apparut comme le plus grand créateur de voiture de Grand Prix. Un savoir faire technique unique pour l’époque, avec la victoire obtenue à Tripoli en 1939, alors volontairement limité à la formule 1500cm3, dans le but évident de favoriser les italiens. Mercedes en toute hâte construisit deux voitures correspondant à cette cylindrée, munies d’un moteur V8 et gagna la course. Ces types W165 possédaient un moteur supercarré (64×58) de 1490cm3 délivrant 260cv à 8.500tr/min, puis 310 cv en version expérimentale.
En 1939, la catégorie Voiturette de 1500cm3 était dominée par Maserati et Alfa Romeo, cette dernière avait crée la Tipo 158, une 8cyl de 1479cm3 avec une puissance en 1939 de 254cv à 7.500tr/min. Auto Union, comme Mercedes l’avait fait avec sa W165, avait étudiée pour la fin de saison 1939, une Type E équipée d’un moteur de 1500cm3 (53x56mm) devant donner 327cv avec un régime de 9.000tr/min. Une voiture et un moteur qui resteront à l’état de prototype.

En 1938, les responsables sportifs ayant compris que réglementer le poids n’avait en aucune façon réduit les vitesses, une nouvelle réglementation pour 1938 est promulguée. Une formule ramenée à 3 litres au maximum et le poids à 850kg. Un bref soulagement, mais les machines allemandes dominèrent encore et encore la compétition.
Au début de la formule 750kg, Mercedes avait un concurrent : Auto Union. En 1933, lorsque Ferdinand Porsche, qui avait crée son propre bureau d’étude, deux ans auparavant, réussit à vendre à Auto Union son projet de monoplace à moteur central, il apprit que le nouveau chancelier venant d’accorder une subvention de 450.000 reichmark à Daimler-Benz (Mercedes-Benz), pour sa monoplace. Porsche entra alors dans une de ses colères coutumières, prit ses plans sous le bras et saoula le dictateur d’un discours techniques ininterrompu d’une demi-heure. Il ressortit de cette entretient avec une allocation équivalente pour Auto Union.
