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Note du Mardi – La merveilleuse histoire du temps

Note du mardiPresque en même temps deux idéologies économiques sont entrain de creuser un fossé dans le paddock de la Formule 1. Dans un premier temps une ambition qui révèle du remake (faute d’idées nouvelles) et de l’autre une menace ambitieuse (basée sur une autre faute d’idées nouvelles). Une merveilleuse histoire du temps révélatrice de l’état de la Formule 1.

La semaine dernière les médias ont indiqué qu’Audi étudiait une entrée en Formule 1. Rumeur récurrente et menace fantôme. Le dernier bruit indiquant que l’étude de faisabilité menée par Stefano Domenicali était favorable à une introduction dans la catégorie reine. Mais qu’un gros point noir menait à la durabilité du projet. En effet, Mercedes-Benz ayant repris l’équipe Brawn fin 2009, après le titre de champion du monde de cette dernière, a attendu cinq longues saisons avant nouveau titre et surtout dépensé plus d’un milliard d’euros pour y parvenir.

Une nouvelle rumeur allant alors dans le cas d’un rachat de Red Bull Racing pour 300 millions d’euros par Audi. Démentie naturellement. La réalité est que le Dr Ferdinand Piech, émoussé par Bernie Ecclestone, refuse d’introduire son groupe en Formule 1 tant que l’argentier est toujours aussi actif. L’introduction en Bourse en 2013 de la discipline avait été le vecteur d’intérêt de la marque Audi pour participer au projet du 4cyl Turbo en 2010. Une histoire ancienne.

Le remake du temps

Certes, mais une histoire au goût de souffre. La véritable raison étant le coût massif en investissant dans une équipe pour parvenir à un titre mondial. La présence de Bernie Ecclestone n’est qu’un prétexte pour éviter le fond du sujet.

Au même moment, le DG de Renault Sport, Cyril Abiteboul s’interrogeait sur la prochaine stratégie du constructeur français en Formule 1. Si l’idée de construire une équipe de A à Z ayant été exclue (trop coûteuse), l’idée de reprendre une équipe aurait du sens. Toutefois cela nécessiterait un investissement plus important (le budget 2014 du constructeur français était de 130 millions d’euros, soit 2 fois moins que Mercedes-Benz). La rumeur d’un intérêt pour Force India et dernièrement Toro Rosso, est aussi concluant que le manque d’intérêt du constructeur pour Caterham et du projet Lotus/Renault, abandonné courant 2014.

Pendant ce temps, Honda s’interroge sur la perspective d’équiper une nouvelle équipe.  Au moment de la démission son PDG, Takanobu Ito, qui avait défini des objectifs trop ambitieux pour la marque japonaise. Il avait  été à la base du retour de Honda en F1. Le nouvel homme fort,  Takahiro Hachigo, doit donner un nouveau signe de qualité dans les automobiles Honda. C’est aussi un dirigeant connaissant le marché mondial. Mais l’avenir du programme F1 ira-t-il aussi loin que le contrat de 5 ans avec McLaren ? Mystère, tant l’histoire récente de Honda est jalonné de retrait de la discipline pour ce concentrer sur sa production.

La menace du temps

De l’autre côté du paddock, après avoir mené une guerre de tranchée avec Bernie Ecclestone et CVC Capital, le trio, Sauber/Force India/Lotus défie désormais la FIA avec une idée « nouvelle » : le co-constructeur.

L’idée est de produire une voiture commune (avec différent moteur) en 2016 pour limiter les coûts et imposer un changement. A défaut d’avoir obtenu plus d’argent la saison dernière. L’idée n’a rien de nouveau et reprend le postulat de base de Flavio Briatore en 1995 avec Ligier : Etre compétitif à moindre coût. Red Bull avec Toro Rosso de 2006 à 2009 avait fait la même chose. Rien de neuf donc. Une idée que refuse Ron Dennis et McLaren avec force. L’objectif de ce dernier est d’apporter des conseils aux petites équipes (contre 10 millions d’euros), plutôt que de favoriser l’émergence d’un programme rendant les petits teams moins dépendant des grosses écuries, qui ont aussi besoin de cette argent pour rester compétitive et payer leurs employés.

L’autre idée du temps qui passe

L’idée de Bernie Ecclestone de créer une deuxième division en Formule 1. Avec un châssis Red Bull 2013 dérivé et un moteur Renault (Supertec ?) pour 10/15 millions d’euros par an est toujours à l’étude. Le problème est que le développement châssis sera assuré par Colin Kolles et le moteur sera vendu par Flavio Briatore. Le projet ne se fera pas à cause de deux  soucis. Le premier étant  de compatibilité d’homme avec la nouvelle génération dirigeant les équipes F1. Le second est la démocratie en Formule 1. Désormais norme, mais norme d’intérêt de marque personnelle à défaut de celui de la discipline et de l’émancipation de cette dernière. Redéfinissant son modèle historique, durablement.

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La bataille médiatique autour de Caterham

Caterham CT05 Singapore GP 2014C’est la fin d’une séquence qui a durée deux jours. Une bataille de communication qui n’avait pas été vue depuis les épisodes Lotus vs Lotus en 2011. Finalement le vainqueur reste Tony Fernandes pour plusieurs raisons.

La meilleure défense étant l’attaque, l’objectif premier dans une bataille étant d’attaquer en premier et surtout d’effrayer. Effrayer la Formule 1 (une équipe en moins), effrayer Tony Fernandes (l’ancien propriétaire) et effrayer les médias pour faire entendre son message en priorité, pour influencer le reste de la séquence. Cette partie a très bien fonctionné avec l’annonce d’un liquidateur et une mise en faillite de Caterham Sport Limited.

Mais, le grain de sable du bel édifice a été Tony Fernandes. Invité à répondre aux solicitations Twitter sur le sujet, l’homme d’affaire a posé les éléments d’une nouvelle vision des événements. Le terrain se déplaçant désormais sur l’idée que le consortium ayant repris en Juin 2014 l’équipe Caterham F1 Team n’a pas honoré sa part de contrat.

Ayant annoncé la liquidation de l’équipe, sans expliquer pourquoi, les représentants du consortium ont été pris au piège de la vérité. Leur message était primaire, Fernandes l’a déplacé vers un autre côté du prisme : la vérité. Sa vérité.

Dès l’intervention sur Twitter et le développement de la pensée de Fernandes dans les médias, la bataille était terminée. L’homme d’affaire a dévoilé le nom de la société basée en Suisse avec qui il a fait affaire (Engavest SA, qui a d’ailleurs changé de nom le 8 septembre en CF1 Grand Prix Holding). Donnant un visage à ce mystérieux consortium du Moyen-Orient conseillé par Colin Kolles.

Ce que l’on comprend de cette histoire est que nous avons un vendeur (Tony Fernandes) qui n’a pas céder les actions de son équipe à un acteur (Engavest/Kolles), car ce dernier n’a pas offert les garanties bancaires nécessaires.

En communication il faut incarner son message. Tony Fernandes est parfaitement visible comme étant l’ancien propriétaire de l’équipe et le propriétaire de la marque Caterham Cars. Du côté du consortium, le porte-parole a changé trois fois. Brouillant un peu plus le message de riposte.

La première séquence du plan de communication a été incarnée par Manfredi Ravetto. Puis la bataille de communiqué répondant aux propos de Tony Fernandes a été dirigée par la cellule de communication de l’équipe à Leafeld. Enfin la dernière séquence, depuis hier soir, provenait de la voix de Colin Kolles. Ce dernier annonce en début d’après-midi de ce vendredi 24 Octobre, la fin de l’histoire avec son retrait.

La confusion dans la communication est telle que deux liquidateurs, l’entreprise Smith & Williamson et  Finbarr O’Connell entre dans la danse. L’une étant le représentant de Engavest et l’autre de Tony Fernandes. Finalement dans le communiqué de Caterham F1 Team en début d’après-midi, l’homme d’affaire est cité comme étant celui qui a trouvé la solution. Rideaux.

Finalement Caterham sera au GP des Amériques et jusqu’à la fin de la saison. C’est la volonté des anciens et nouveaux propriétaires. L’enjeu est important car si l’équipe ne participe à aucun week-end de course d’ici la fin de saison, elle perd ses droits et n’a plus de valeur pour personne.

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Les côtés obscures de Caterham

La situation de Caterham est des plus complexes. La reprise en Juillet par un consortium du Moyen-Orient, sous les conseils de Colin Kolles et piloté par Manfredi Ravetto, avait déjà une particularité énoncé dès le départ de Christijan Albers.

Caterham CT05 Singapour 2014

L’ex-pilote hollandais, éphémère directeur sportif de Caterham, avait indiqué que l’objectif 2014 était de sauvegarder l’équipe,  la réformer pour ensuite trouver le financement pour la saison 2015. Ce qui laissait déjà penser que la reprise du team de Leafeld n’était pas seulement d’ordre financier mais aussi juridique.

L’émergence de la société Caterham CF1GrandPrix Ltd, crée le 29 Août 2014, éclaircie un peu le tableau sur le deal entre Tony Fernandes et ce consortium.

Visiblement les actifs corporels de l’équipe semblent être détenus par Caterham Sport Limited. Mais les actifs non corporels, c’est-à-dire : l’engagement officiels de l’équipe dans le championnat du monde FIA, le nom officiel des voitures, appartient à la société mère 1Malaysia Racing Sdn Bhb.

Nous pensons que le deal entre les deux parties, demande à la société Caterham Sport Limited de gérer l’écurie jusqu’à la fin de la saison 2014 pour le compte du consortium.

L’hypothèse est simple. Fernandes via la société 1Malaysia Racing Sdn Bhb prêtent une partie de ses actions au consortium (par exemple 75%), qu’il détient dans la société qui était Caterham Sport Ltd (ex 1 Malaysia Racing Team Ltd au capital énorme de 100 £),  le consortium injecte de l’argent dans le budget du team en échange d’actions supplémentaires (en cas de réussite de la mission de redressement). Cet argent provient d’un prêt bancaire et doit couvrir le premier dépôt 2015 du moteur Renault et quelques millions pour boucler la saison, soit environ 12 millions d’euros. A partir de là,  les nouveaux patrons évitent la liquidation de l’équipe et pilotent le redressement.

Mais le consortium n’est que le patron d’une équipe en dépôt de bilan. Si le redressement est positif, les actions prêtées deviennent propriété du consortium et le solde des actions obtenues via un prêt seront payés au prix de la valeur de l’équipe (souvent plus qu’au départ). Tout le monde y gagne. Cette solution permettant à Fernandes d’éviter la mise en liquidation judiciaire de son équipe et de gagner un peu d’argent à terme. Elle préserve aussi au mieux les intérêts des créanciers en renégociant les dettes du team. Généralement cette manœuvre, déjà vu dans l’industrie dans les années 80, ne dure qu’une année.

Caterham CF1 Grand Prix Ltd semble être l’outil de ce montage particulier et se substituera à Caterham Sport Limited. A moins que ce ne soit réellement que le début du prochain montage financier autour de l’équipe. A la manière de ce qui avait été entrevue dans les années 90 avec Prost GP. Une cascade d’holdings…

NOTA : Caterham Sport Limited est officiellement désigné aujourd’hui en faillite. Selon les informations du liquidateur, Smith & Williamson, la dette est d’un montant d’environ 19 millions d’euros (£15m) principalement contracté auprès de la banque Exim Bank en Malaisie.

NOTA 2:  Le consortium du moyen-orient ayant repris Caterham F1 Team est représenté via la société Engavest SA (cité dans les médias). Sauf que cette société a changée de nom début septembre pour se nommer CF1 Grand Prix Holding SA…. http://www.moneyhouse.ch/fr/u/venus_ag_CH-170.3.028.786-1.htm

A lire en complément :

http://www.caterhamf1.com/news/2014/caterham-f1-team-statement-(1)

http://www.crash.net/f1/news/210080/1/f1-exclusive-ravetto-says-fernandes-back-in-control.html?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rss

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Le plan Kolles pour Caterham F1 Team

Colin Kolles est connu pour ses méthodes dans le paddock depuis une décennie. Son implication dans Caterham a un but précis : relancer et augmenter la valeur de l’équipe crée par Tony Fernandes.

La méthode Kolles s’articule autour de trois axes :

  • Avoir les meilleurs partenaires techniques possibles
  • Faire construire une monoplace via un autre partenaire qui a de l’expérience de la F1
  • Signer un ou deux accords apportant des millions à l’équipe.

Caterham CT05 Silverstone 2014 F1

De Midland/Spyker à HRT l’histoire a été la même. L’homme a fait passer Midland du moteur Toyota au Ferrari. Tandis que HRT a bénéficié de la technologie Williams (boite de vitesse et KERS). La monoplace 2006 de Midland a été conçue par Dallara, la Spyker a été le fruit du dessin de Mike Cascoyne l’année suivante. Pour HRT, la première machine a aussi été développée également par Dallara et les suivantes sous les conseils de Geoff Willis. Enfin, Spyker a signé des accords avec des sponsors d’Abu Dhabi, tandis que HRT avait joué sur les rumeurs pour obtenir une option de rachat d’un fond d’investissement (Thesan Capital).

Le sort de Caterham est déjà connu. « Vous devez mettre l’équipe dans un meilleur équilibre financier, restructurer la société tout entière, car il y a du gâchis et vous devez améliorer la compétitivité de la voiture et trouver un line-up plus performant. ».  Le roumain a indiqué également que  l’effectif de l’usine de Leafeld sera réduit de 100 personnes environ (300 à 200 personnes).

Les sponsors de type Airbus et Général Electric, fruit d’accords Business to Business intuitue personae avec Tony Fernandes vont disparaître de la carrosserie des CT05 dès le GP d’Allemagne. Truphone, société de téléphonie mobile restera visible sur la voiture.

Il est entendu qu’une évaluation des performances de l’équipe avec le moteur Renault (depuis 2011) est un point qui sera fortement à l’étude. Il n’est pas impossible qu’une rupture s’engage dans un avenir proche. Hier, le journaliste Adam Cooper indiquait que Carlos Sainz Jr pourrait obtenir un volant Caterham en replacement d’un des deux titulaires (probablement Ericsson). Le schéma Sainz-Caterham serait similaire à celui de Ricciardo-HRT en Juin 2011 lorsque Red Bull a signé un chèque de 5 millions d’euros à l’équipe ibérique dirigée par Kolles pour faire courir le pilote australien en deuxième partie de saison.

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Le complexe projet Caterham-Forza Rossa de Colin Kolles

Caterham F1 Team 2014 La fonction de consultant dans le programme de reprise de Caterham F1 Team, via la holding Caterham Sports Ltd convient assez bien à Colin Kolles. Mais le paddock reste perplexe sur l’identité des mystérieux investisseurs derrière la reprise de l’équipe Anglos-Malaisienne.

Au point qu’à Silverstone les noms de Dany Bahar et même Mansour Ijaz ont circulé sans que Kolles y répondent sérieusement. Le roumain ne souhaite simplement pas reproduire l’histoire qu’il avait entrevue chez Midland et surtout dans Hispania Racing Team. Le mystère autour de l’identité des investisseurs a ainsi provoqué une association d’idées auprès des observateurs par facilité d’esprit. La reprise de Caterham F1 Team est réalisée par les mêmes hommes derrière le projet Forza Rossa. La Formule 1 n’aime pas le vide.

Aujourd’hui, lundi, la Fédération Internationale de l’Automobile tiendra une nouvelle réunion afin de d’offrir (ou non) le feu vert au projet Forza Rossa.

Forza Rossa restant un projet propre, le seul lien entre les deux projets reste donc Colin Kolles. Mais en réalité l’ensemble serait un peu plus complexe. Il semblerait que l’usine de Leafield servent pour les deux équipes (Caterham et Forza Rossa) et que les monoplaces soient quasiment identiques, s’inspirant en cela du projet Haas-Ferrari (pour 2016).

Sachant que Colin Kolles est un proche de Bernie Ecclestone et que ce dernier souhaite une Formule 1 plus compétitive avec 8 équipes à moyen terme. La solution du roumain serait similaire à ce que Flavio Briatore avait réalisé il y a 20 ans avec l’opération Benetton-Ligier. Un programme intermédiaire.

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Kolles : Avant Forza Rossa et Caterham il y avait Lotus

L’an dernier, en marge du Grand Prix d’Inde. Un homme s’approche de Gérard Lopez pour racheter Lotus F1 Team avec le soutien d’obscurs hommes d’affaires. L’affaire avait faillit se faire, tant l’état de santé économique de l’équipe d’Enstone était périlleux au sortir de l’été 2013. En vain. Le nom de l’émissaire : Colin Kolles.

Cet épisode souligne la volonté du roumain de revenir dans la discipline après la chute d’Hispania Racing Team. Durant ces derniers mois, Kolles avait piloté le projet Forza Rossa devant entrer en Formule 1 à l’horizon 2015. Toutefois, ayant compris que le projet Haas avait les faveurs des décideurs de la discipline, l’homme d’affaire roumain c’est rapidement détourné du projet pour lancer un plan B : La reprise d’une équipe en difficulté.

Avec le temps Bernie Ecclestone ne peut plus aider les petites équipes comme il pouvait auparavant le faire. L’argentier de la Formule 1 aide ainsi des hommes de confiances dans ce domaine. Leur favorisant ainsi certain deal et les soutenants indirectement. Hier Flavio Briatore avait bénéficié d’un prêt bancaire pour acquérir Ligier Sport. Il y a 10 ans, Ecclestone soufflait à l’oreille de Craig Pollock pour le rachat de Prost, Arrows et Midland. Aujourd’hui, c’est le romain Colin Kolles qui a les faveurs de l’argentier.

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Caterham F1 cédé pour environ 35 millions d’euros

Caterham F1 2014Il y a une heure, l’équipe Caterham F1 Team a annoncée sa vente à un consortium d’hommes d’affaires suisses et arabes. L’implication de Colin Kolles, l’ancien patron d’HRT, Skyper et Force India et inspirateur du projet mort-né de Forza Rossa agira comme consultant dans un rôle bien flou et qui n’a jamais rien annoncé de bon dans l’histoire de la Formule 1. Cyril Abiteboul partant, c’est l’ex-pilote hollandais Christijan Albers qui sera le directeur de l’équipe.

Une reprise qui soulève beaucoup de questions pour l’avenir de l’équipe et ses employés. En effet, dans sa première déclaration, Albers parle d’un objectif de termine 10ème du championnat du monde des constructeurs et que les nouveaux propriétaires s’assureront que l’équipe dispose des ressources nécessaires pour développer et faire grandir l’équipe. Ce qui signifie en substance que l’équipe a été acheté sur ses dettes et qu’il faudra trouver des sponsors ou des pilotes avec des sponsors car les acheteurs n’auront pas les moyens de financer l’équipe en propre.

Tony Fernandes avait rejeté pourtant plusieurs offres depuis six semaines. Son rêve de séduire un constructeur émergeant passé, la meilleure solution était de vendre par morceau l’empire qu’il avait construit comme modèle économique. Finalement l’équipe Caterham F1 Team sera cédée pour environ 35 millions d’euros, selon nos estimations. Sachant que la dette de l’usine de Leafield était de 20 millions d’euros et que son patrimoine de partenaire est très faible est essentiellement composé d’accord Business to Business ayant peu de reliefs dans les finances de l’équipe.

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Le (dernier) coup de poker de la FIA

Le 25 Juin une décision sera prise concernant les mesures de réductions des coûts. Le Strategic Group F1 (composé de Ferrari, Mercedes, Red Bull, McLaren, Williams et Lotus) n’arrive pas à s’entendre avec les autres équipes. Le temps passe et la situation sera donc la suivante : Si il n’y a rien, le Conseil Mondial de la FIA prendra seul sa décision. Ce qui signifie qu’à l’horizon 2016 c’est les règles décidées ce 25 juin qui seront appliquées. Charge aux équipes qui ne voulaient pas entendre parler de réduction des coûts de choisir entre se plier à la règle ou rester chez elle. L’ultime coup de poker de Jean Todt dans une guerre des nerfs ou il avait perdu quelques batailles.

Annoncer le 2 Juin que le projet Forza Rossa aurait obtenu l’accord de la FIA pour participer en 2015 au championnat du monde de Formule 1 ressemble beaucoup à un moyen de pression. Il est intéressant de noter que Gene Haas a appris dans la presse sa nomination en Avril. Ce qui laisse planer un certain voile autour de la politique du choix des nouvelles équipes et de leur finalité. Le projet américain arrivera à l’horizon 2016, tandis que le projet roumain piloté par Colin Kolles serait déjà près pour l’an prochain, selon les échos du paddock. Sachant qu’il faut environ 9 à 10 mois pour concevoir une monoplace (comme nous l’ont démontré Caterham et Marussia en 2009/2010), sans être véritablement compétitif, l’ensemble laisse perplexe. Dans le détail, ces deux projets reposent sur le principe de la voiture cliente appelée des vœux de Ferrari depuis de nombreuses années. Si cela va dans le sens de Maranello, ceci est à contre courant de la FIA, qui souhaite que les teams construisent leur monoplace.

En réalité le report du programme Haas n’arrange pas la FIA et son président. Ils comptaient sur l’introduction de cette équipe pour imposer son plan de réduction des coûts, selon un schéma déjà vu en 2009 avec son prédécesseur. L’introduction en 2016 de l’équipe américaine la condamne presque à mourir née. Ainsi arrive à 20 jours du Conseil Mondial le projet oublié des roumains, redevenu favori pour 2015 sous la forme d’une rumeur.

En 2009, Caterham (Lotus Racing), Marussia (Virgin Racing) et USF1 ont été sélectionné car elles respectaient le cahier des charges de la FIA d’alors: Un moteur Cosworth à 6,5 millions d’euros et un budget compris entre 45 et 60 millions d’euros, dans le cadre du budget plafond que voulait imposer le président Mosley. Plus tard, Richard Branson de Virgin dira que ceci aura été une duperie. David Richards et Prodrive, tout comme Stefan F1 critiqueront les choix de la FIA. Des choix politiques plus que sportifs. Comme aujourd’hui.

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Bruits autour des nouvelles équipes 2015

FIABahreïn vendredi, Bernie Ecclestone rencontre les représentants de Red Bull, Mercedes, Ferrari, McLaren, Williams et Lotus pour définir les contours de la riposte envers les propositions du président de la Fédération Internationale de l’Automobile. Plus tard dimanche, Ecclestone franchi le seuil de la salle de presse et distille ses informations.

Retour en arrière, jeudi 3 Avril. Le journal anglais, The Independent cite Bernie Ecclestone indiquant que le projet de Carl Haas d’introduire une équipe américaine en 2015 serait probablement validé. Deux jours plus tard, lors d’une réunion avec Jean Todt, l’argentier de la Formule 1 tombe d’accord avec le président de la FIA sur le principe d’introduire en Formule 1 à l’horizon 2015/2016 deux nouvelles équipes. Première erreur, les intéressés ne sont pas informés des tractations de manière officielle et découvre dans les médias la validation de leurs projets. Plus tôt la Fédération Internationale de l’Automobile avait annoncée un retard dans les nominations.

L’annonce pilotée par Ecclestone prend de court Todt qui déclare auprès de journalistes « Dans les prochains jours, nous allons faire une annonce finale. » Le retard est déjà de deux mois et si une annonce est faite fin Avril, il n’est pas impossible que le report soit bien pour 2016. Comme souhaité par Bernie Ecclestone.

Dans le paddock la bataille de communication entre Ecclestone et la FIA sur ce dossier n’est toutefois pas terminée. Au contraire. Selon Auto Motor und Sport, le projet Haas discuterait autour d’une fourniture moteur/plan châssis avec Ferrari et Mercedes. Tandis que le projet de Colin Kolles dispose d’un préaccord avec Renault Sport F1. Des constructeurs présents actuellement en Formule 1 et disposant d’un accord avec Bernie Ecclestone dans la lutte contre la FIA.

Hier, le magazine Racecar Engineering se faisait l’écho des bruits entendus depuis un moment déjà. Haas Automation pourrait utiliser un moteur Ford via Cosworth, qui a récemment ouvert un bureau à Détroit. Plus étonnant, il existerait un projet encore inconnue propulsée et soutenue par Honda Motors Co. Précisément il est entendu que les nouvelles équipes souhaitée serait des prétextes pour introduire de nouveaux constructeurs. Un discours qui reprend la récente doctrine de la FIA.

Une des remarques des constructeurs actuellement présent en Formule 1 est qu’hormis Honda, aucun autre constructeur n’est annoncé ou en capacité de développer un bloc moteur à l’horizon 2016. Une faille dans le discours du président de la FIA qui est masquée par la rumeur du retour de Ford et d’un projet fantôme de Honda. Un bruit orienté expliquant certains événements depuis une semaine.

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L’actualité F1 de la semaine 2012 (16)

<p style= »text-align: center; »><img class= »aligncenter » title= »http://www.auto-actu.org/wp-content/uploads/2012/04/Actualit%C3%A9-semaine-16-2012.jpg » src= »http://www.auto-actu.org/wp-content/uploads/2012/04/Actualit%C3%A9-semaine-16-2012.jpg » alt= » » width= »300″ height= »200″ /></p>
Au programme de l’actualité de la Formule 1 cette semaine : l’idée de Grand Chelem de <a title= »Bernie Ecclestone » href= »http://www.auto-actu.org/tag/bernie-ecclestone/ »>Bernie Ecclestone</a>, La rumeur Colin Kolles chez Williams, CVC Capital mandate deux banques et un partenaire de Mercedes souhaite quitter le capital.
<h2 style= »text-align: center; »><strong><a href= »http://www.auto-actu.org/mercedes/lactualite-f1-de-la-semaine-16-2012/ » target= »_blank »>Découvrir l’article complet en cliquant ici</a></strong></h2>

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